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Critique du christianisme évangélique

Les critiques qui suivent visent particulièrement le christianisme évangélique plutôt que le catholicisme. La raison en est d'abord que c'est le christianisme évangelique que je connais le mieux, pour en avoir fait partie. Ils m'avaient intéressé du fait qu'ils mettent précisément l'accent sur la doctrine, or j'étais à la recherche de vérités précises. Les catholiques, eux, n'ont d'une part que des pratiques qui oublient presque la doctrine sous-jacente, et qui sont donc moins "réfutables" au sens strict, d'autre part, pour ceux qui s'y intéressent (à condition d'aller la chercher, chose curieuse je ne l'avais mystérieusement pas vue passer dans ma jeunesse où j'avais pourtant été au cathéchisme), une doctrine complexe et plus difficilement critiquable, car plus modérée et intelligente. N'étant désormais plus chrétien, je trouve finalement le catholicisme préférable dans la mesure où justement, comme il insiste moins sur sa doctrine il laisse aussi une meilleure liberté de pensée, une meilleure ouverture, et donne donc accès à une certaine vie spirituelle rudimentaire mais libre, simple et épurée. Notamment, reconnaissant que la foi en Jésus n'est pas nécessaire au salut, d'après certains comptes-rendus de la doctrine Thomiste... quoique, cela dépend: tout en prétendant à l'unité de l'Eglise les catholiques ont diverses manières plus ou moins sectaires ou fondamentalistes de penser, de  vivre leur foi et de l'interpréter, alors, comment voulez-vous discuter d'une doctrine aussi variable et insaisissable ? Cependant, le peu que je sais du catholicisme me suffit pour conclure qu'il ne me convaincra pas non plus, pour des raisons que je détaillerai éventuellement une autre fois. Cependant, plutot que de longues demonstrations, un petit témoignage pourrait-il suffire ? J'ai aussi démarré une discussion, en suspens pour le moment.

J'ai donc été chrétien évangélique pendant des années, mais, j'étais alors écrasé sous l'absurdité de la vie que je tentais désespérément de nier. Je ne réalisais pas que c'était entre autres à cause de cette doctrine, qui me semblait assez solide en principe, mais qui ne s'accordait pas avec mon expérience (ma déprime à laquelle le christianisme n'apportait pas de vraie réponse mais prétendait seulement y répondre en rejetant sur moi la faute de son échec) et certaines questions. Mais lorsque tout devint intenable et qu'enfin je pris acte du fait qu'il était vain de prétendre encore s'y accrocher, je me suis permis de réfléchir librement et remettre mes pensées en ordre, croyant toujours en Dieu mais quittant enfin la contrainte, désormais vue comme arbitraire, des hypothèses bibliques. Alors les absurdités se sont estompées au niveau conceptuel, même si elles sont demeurées aussi criantes au niveau factuel, et les choses se sont éclaircies. C'est-à-dire que j'ai renoncé à voir une finalité à tout, pour reconnaître enfin honnêtement et lucidement la réalité des défauts de la vie. Alors, en m'appliquant ainsi à remettre mes pensées en ordre, par souci de recherche de la vérité et d'une compréhension cohérente des choses, se multiplièrent mes constatations des erreurs, perversités et absurdités de cette doctrine, au point que j'en arrive à me secouer la tête: mais comment donc ai-je pu un jour supporter d'avaler des absurdités pareilles ?

Quel est le problème ? Voyons les choses calmement:

Le christianisme, c'est d'abord l'affirmation que nous avons été créés par Dieu, qui sait tout, nous aime et veut notre bien. Jusque-là, c'est clair, pas de problème. Puis, qu'il veut se révéler à nous et nous guider dans notre vie, pour notre bien à tous. C'est bien gentil. Conceptuellement c'est très plausible, on ne saisit pas bien les raisons qui l'en empêchent, et il serait tellement bon que ce soit vrai ! D'ailleurs, je reconnais toujours qu'il y a beaucoup de vrai là-dedans: Dieu sait mieux que nous ce dont nous avons besoin, et il souhaite que le bien s'accomplisse. Mais alors, vient la question de savoir pourquoi cette connaissance et cette volonté ne se manifestent pas dans notre monde. Je dirais même, cette absence constitue une situation manifestement incongrue dans la perspective de ce qui devrait être, suivant la nature métaphysique de toutes choses; et il est naturel de penser qu'il s'agit d'une exception par rapport à la création universelle, je veux dire celle des univers spirituels, au-delà de notre univers et de notre mode d'incarnation particuliers; d'ailleurs, les NDE semblent confirmer cela en montrant dès après la mort une possibilité de connaissance quasi infinie et un Dieu beaucoup plus proche à notre âme que ce qui apparaît dans notre vie terrestre.

Alors, pourquoi cette obscurité, ce bloquage par rapport à la connaissance et la volonté de Dieu, auxquelles nous sommes confrontés ?
Le christianisme répond: l'homme est ignorant et ne fait pas la volonté de Dieu parce qu'il est sourd et rebelle à Dieu. C'est une réponse a priori plausible, et qui a priori mériterait examen. Reformulons-la: après avoir admis que la volonté de Dieu existe, et qu'en elle-même elle s'intéresse à nos décisions (ce qui est difficilement évitable d'un point de vue métaphysique), s'ajoute ici l'hypothèse que cette sa connaissance et sa volonté s'expriment et se présentent en quelque sorte directement en face de nos décisions, et que c'est notre volonté qui s'y oppose en leur faisant la sourde oreille.
Ensuite, le christianisme appelle à se repentir de cette rébellion, et à se résoudre à faire désormais la volonté de Dieu. Là encore, a priori, un tel appel serait éminemment respectable: s'il y avait un moyen disponible d'arriver à connaître et suivre la volonté de Dieu, si Dieu voulait que nous l'écoutions et suivions sa volonté et que cela soit indispensable à la réalisation d'objectifs importants, alors refuser de le faire serait une chose terrible et catastrophique, condamnable au plus haut point. Loin de moi toute démarche de m'écarter ainsi suivant mes caprices, de la mission que Dieu m'adresserait, si jamais tel était le cas !

Oui mais il y a un problème: on a beau faire la résolution de se mettre à l'écoute de Dieu, cela ne suffit pas à recevoir de Dieu une inspiration directe, claire et suffisante, pour savoir s'il nous appelle, à quoi il nous appelle, et comment l'écouter. Enfin, cela suffit-il ? D'expérience nous voyons que non. D'ailleurs, les chrétiens sont aussi en partie de cet avis, puisqu'ils trouvent besoin de nous proposer un livre en nous disant: voici la Parole de Dieu, écrite dans des circonstances exceptionnelles où Dieu avait mieux réussi à s'exprimer, et s'en sert comme substitut à une communication plus fluide avec nous, pour nous dire une fois pour toutes ce qu'il avait à nous dire, croyez-la et appliquez-la, c'est là que vous saurez tout ce que vous avez besoin de savoir et ce que vous avez à faire pour respecter la volonté de Dieu. Et même, en faisant ainsi, vous arriverez à communier avec Dieu, à être remplis de son Esprit, être guidés par Lui. Ceci visant à combler le vide de notre ignorance par rapport à Dieu et de notre difficulté à le voir et à l'entendre.

Cela satisfait-il notre aspiration métaphysique, et résoud-il notre malaise devant notre ignorance et notre éloignement de Dieu ? Pas vraiment, pour plusieurs raisons:

Manifestement, la question nécessite à priori une étude approfondie, d'une part pour ne pas rater une mission que Dieu voudrait nous confier, d'autre part pour vérifier si cela est ou non le cas.

Je crus d'abord que c'était vrai, je voulus y croire, afin de m'attacher à suivre la volonté de Dieu le mieux possible... jusqu'à finalement être terrassé par l'évidence de la réalité, à savoir que tout cela était faux. Cette constatation par contre, je ne l'ai pas choisie, elle s'est imposée à moi et à force de réflexion, cela s'avère d'une clarté lumineuse. Non d'une lumière "de Dieu" bien sûr, mais d'une expérience désormais évidente et incontournable. Amenant aussi avec elle la réalisation du fait presque oublié que, pour être suivie fidèlement et honnêtement, la vérité ne se choisit pas, elle se découvre, à la différence des appels à l'acte de foi du christianisme en "faveur" de son Dieu.

Mais direz-vous, comment prétendre cela, alors que ça fait 20 siècles que le christianisme existe et que tout le monde n'est pas encore d'accord pour dire s'il est vrai ou faux ? Certains y adhèrent, d'autres non, donc chacun n'est-il pas libre de choisir son camp ? De fait, si les uns avaient vraiment de bonnes raisons de croire ce qu'ils croient, il serait étrange que les autres ne les aient pas reconnues. Alors, que s'est-il passé ? Tous les arguments des uns et des autres sont-ils si faibles que cela pour ne pas pouvoir s'imposer ?
Les chrétiens, allant dans ce sens, pensent avoir des raisons, mais qu'elles ne s'imposent pas à tous car "Dieu nous laisse libre". Certes, à un tel niveau d'abstraction et de superficialité, ne sachant rien d'autre sur le fond du dossier, une telle approche du désaccord parait presque plausible.

Mais je ne suis plus là: j'ai trouvé diverses raisons de conclure que la Bible est fausse, raisons que je vois comme solides et claires, et que tout un chacun devrait reconnaître... à condition de faire un petit effort de réflexion approfondie tout de même. Mais comment donc est-ce soutenable ? Ces raisons sont-elles bien valables ? Personne n'y avait-il pensé auparavant ? Si on y avait pensé, les chrétiens les avaient-ils examinés, et sont-ils de tels abrutis pour ne pas les avoir reconnues ? Ou ont-ils des raisons contraires pour croire tout aussi valables ?

Mystère bien étrange, direz-vous. Pour moi aussi à l'époque de ma déconversion. Alors quoi ? Déjà a priori, de ce que je connaissais des positions chrétiennes, il m'apparaissait que si les chrétiens avaient des raisons valables de tenir leur position face aux critiques que je venais de découvrir, ils le cachent bien, ratant le fond des problèmes dans tous leurs propos ! Ensuite, pour trancher la question avec certitude, yaka essayer de présenter ces raisons aux chrétiens, pour voir comment ils répondent. C'est ce que j'ai fait. Pourquoi, au fait, se demander comment ils répondront au point de se réduire à en faire l'expérience, alors que j'ai été des leurs, que je les connaissais bien et que donc je devrais savoir comment ils pensent et réagissent, sauf que, moi comme eux n'avions jamais été confrontés à ces véritables problèmes ? De façon étonnante en quelque sorte, le bilan de cette expérience m'a pas mal surpris. Les chrétiens se sont ainsi dans l'ensemble révélés sous un jour très différent de ce que je croyais en connaître lorsque j'étais des leurs, et qui par contre me confirmait de façon encore bien plus claire et accentuée les subtiles analyses critiques que je venais de m'évertuer à mettre au jour.

Et voici cette observation, subtile, étrange, sans doute d'apparence absurde et incroyable pour les premiers intéressés, mais faisant désormais pour moi partie des évidences qui s'imposent comme toute évidence par la forte cohérence de leur conception et la multiplicité de leurs vérifications directes ou quasi-directes qui ne laissent place à aucune alternative sérieusement envisageable: c'est qu'au-delà de quelques vérités métaphysiques facilement confirmées par l'intuition de notre esprit (pour lesquels on n'aurait donc nul besoin de révélation par un livre !) mais ici soigneusement exploitées et détournées, la doctrine biblique n'est essentiellement qu'une vaste et malicieuse stratégie bien humainement explicable, d'aveuglement et de malhonnêteté intellectuelle, déguisée sous les noms de révélation divine, d'enseignement spirituel et de vie avec Dieu, et ayant pour objectif d'amener et préserver l'adhésion à cette même doctrine sans raison valable. (La notion d'objectif se référant ici essentiellement bien moins à quelque volonté consciente qu'à l'effet d'une certaine sélection darwinienne des doctrines humaines.)

En effet, à mes découvertes et observations sérieuses et subtiles que j'essayais de discuter, les quelques chrétiens que j'ai sollicité, des gens comme ceux mêmes que je  voyais auparavant comme mes frères en Christ irréprochablement dévoués à cheminer comme moi et avec moi vers la vérité et la lumière de Dieu, et que les Vrais Chrétiens considèrent comme des Vrais Chrétiens, n'avaient le plus souvent rien à répondre, que leur bêtise, leur mépris et leurs accusations insensées contre moi, et ils restaient sur leurs positions sans prendre la peine d'effleurer le fond du problème. Voir ici (suite de ) un exemple particulièrement criant pour ne pas dire grotesque. Certes il peut y avoir des exceptions, mais les quelques chrétiens relativement sensés et honnêtes faisant généralement confiance à ceux qui le sont moins pour se dispenser de réfléchir par eux-mêmes et de se rendre compte du problème, propagent l'erreur.

Voici donc, dans les autres textes ci-dessous, des analyses critiques et réfutations des différents fondements de la foi. Autrement dit, un passage en revue des motivations par lesquelles les chrétiens évangéliques croient ce qu'ils croient, ce qu'ils considèrent comme le fondement de la vérité, d'après ce que j'ai pu ressentir pour moi-même ou observer chez les autres, et les arguments qu'ils présentent à l'appui de leurs convictions; et pourquoi tout cela ne tient pas la route.

Ainsi je n'"attaque" pas "dur", je ne me suis pas révolté contre Dieu, je ne suis pas zélé à prouver ce que j'aurais envie qui soit vrai. J'ai simplement fait la constatation, posément, minutieusement, que le christianisme est un mélange savant de quelques bonnes idées bien étalées, et d'une démarche de conditionnement à une puissante imposture intellectuelle passant inaperçue à ses adeptes, et je vous rapporte mes observations. C'est une observation détaillée, sur ce que les choses sont, ce qui ne dépend pas de moi. C'est la pure expression de mon engagement envers la vérité, plus profond et authentique que jamais. Je n'ai fait que subir les contradictions et aberrations de la foi chrétienne et en prendre acte, puis m'efforcer à cesser de choisir mes opinions suivant quelque désir que ce soit, mais examiner les choses telles qu'elles sont en y réfléchissant profondément avec la plus grande attention et en m'informant (notamment sur les NDE), cherchant à comprendre la vérité et rien d'autre, reconnaître toute évidence qui s'imposera, mettre au jour la vérité quelle qu'elle puisse être.
En tant que mathématicien c'est tout-à-fait normal, c'est la démarche rationnelle. Les évidences écrasantes de la fausseté de la foi chrétienne se sont acharnées sur moi. Plus que cela, elles m'ont enfin libéré des contradictions dans lesquelles la foi chretiénne m'avait enfermé, et m'ont révélé une cohérence de compréhension du monde bien meilleure que ce qui m'apparaissait d'un point de vue chrétien. Ainsi il n'y a là aucune volonté de ma part, aucune vigueur, aucune force, seulement la sérénité de l'évidence. Je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, comme si mon acte d'élaboration et de rédaction des preuves pouvait influencer la vérité de quelque manière que ce soit, ce sont les évidences qui décident pour moi. Les preuves existent et s'imposent à moi premièrement, et je n'ai pas besoin de prouver quoi que ce soit à autrui pour savoir qu'elles sont correctes. Si j'avais par caprice cherché à prouver une chose fausse que j'aurais décidé arbitrairement de croire à l'avance (exactement le contraire de mon genre !), comment aurais-je jamais pu découvrir une telle clarté de compréhension des choses au bout du chemin ? Pour ces raisons, et la rationalité de ma démarche, je ne vois nul motif que j'aurais pu avoir d'être zélé à prouver les erreurs du christianisme, si ces preuves ne s'étaient pas imposé à moi premièrement. Pourquoi être zélé contre la vérité ? Ce ne serait pas une démarche rationnelle évidemment ! Je ne vois pas le rapport non plus avec le fait de vivre ou non un certain évènement spirituel. Ca a uniquement rapport avec le fait que mon expérience et mes réflexions se trouvent m'avoir amené à ces preuves. Ce qui, suivant les gens et les circonstances, peut arriver ou non.
Après quoi, je ne peux plus nier la vérité et il est naturellement de mon devoir de partager ma compréhension afin d'éviter à d'autres, qui cherchent sincèrement la vérité, de tomber dans le même piège des erreurs où je m'étais fourvoyé. Et aussi, il me semble important de répondre un peu aux calomnies que répandent les chrétiens à mon égard, comme quoi j'aurais trahi Dieu d'une quelconque manière, ne me serais pas confié en Lui correctement ou aurais eu une quelconque mauvaise attitude: de telles hypthèses sur ma vie personnelle sont totalement hors-sujet relativement à ces évidences objectives et universelles.

Sur la multiplicité des arguments

La foi chrétienne repose sur un certain nombre de motivations. Avant de commencer, je ferai une remarque méthodologique concernant la présence de plusieurs arguments de différentes natures à l'appui d'une même thèse.

C'est de certitude qu'il s'agit de discuter, car chez les évangéliques la véracité de la doctrine est traitée et vécue comme une certitude, et non pas un coup de pocker hasardeux. Au sujet de cette certitude, on va examiner plusieurs motifs qui pourraient lui servir de fondement, en constituer des justifications du moins subjectivement.
En effet, bien que les principes métaphysiques peuvent être en eux-même vécus comme certitudes sur la base de l'intuition personnelle et naturelle, les autres éléments de doctrine qui s'y ajoutent sont a priori inconnus au départ et nécessitent donc justification pour être admis.
Or, la logique nous dit ceci: s'il se trouve en faveur d'une thèse un petit nombre fini d'arguments n'ayant rien à voir les uns avec les autres, et si l'ensemble de ces arguments fournit la certitude de la thèse, alors il doit exister un des arguments évoqués qui fournit cette certitude à lui tout seul.

Je dis cela en souvenir d'une discussion qui n'avait rien à voir: des arguments de Bernard Chaverondier à l'encontre de la théorie de la relativité. Il présentait en effet plusieurs arguments, chacun visant à donner une sorte d'intuition ou d'impression que la relativité était fausse. Quand on connaît bien le sujet, on voit facilement qu'aucun argument ne tient, et l'impression que peut avoir l'un ou l'autre ou la succession des deux de faire "pencher" du côté qu'il dit est parfaitement illusoire et lié à la manière tordue qu'il avait d'exposer la chose, tandis que du point de vue de la compréhension profonde au-delà des impressions naïves, rien de tout cela ne s'avérait pencher comme il disait. Jusqu'à ce qu'on délaisse les arguments fallacieux pour se concentrer sur ceux qui pourraient réellement être défendables.
En fait, une présentation de plusieurs arguments pour démontrer quelque chose est logiquement absurde dans la mesure où, puisque l'on veut amener à une certitude, un seul argument devrait suffire; le besoin d'en donner d'autres peut trahir le fait qu'aucun d'entre eux en particulier n'est suffisant, et constituer une stratégie éventuellement inconsciente d'obliger l'autre à se fatiguer à tous les réfuter avant d'avoir le droit d'être honnêtement en désaccord. Sauf bien sûr à l'inverse lorsque la méthode est poussée très loin comme le cas des vérifications expérimentales d'une théorie où l'on dispose d'une ressource illimitée d'expériences diverses qui toutes confirment la théorie avec une grande précision. L'accumulation de confirmations peut alors asymptotiquement tenir lieu de preuve.

C'est pourquoi, les chrétiens pour avancer leurs certitudes devraient savoir préciser clairement deux ou trois arguments bien précis et déterminants à l'appui de leur foi, permettant de concentrer dessus la discussion; de même, j'ai énoncé deux ou trois réfutations très précises et incontestables du christianisme, sauf que les chrétiens ne sont pas des gens disposés à appliquer les règles normales de la logique à la critique de leur foi, mais sont toujours prompts à se raccrocher à n'importe lequel de leurs nombreux prétextes et réflexes religieux pour refuser d'admettre la réalité de leurs erreurs même lorsqu'on la leur a mis sous leur nez. Par conséquent, et aussi face à l'ampleur de ce désastre de l'emprise de la doctrine chrétienne sur le monde actuel et par mesure d'éducation pour désamorcer les nombreux pièges tendus par cette doctrine pour se répandre, je vais m'appliquer ici à faire un certain nombre de développements. Pas n'importe lesquels cependant bien sûr pour rester efficace. J'examinerai donc surtout les principaux arguments soi-disant à l'appui de l'Evangile, tendances et modes de pensée, ceux qui comptent dans la pratique de la foi, de l'enseignement biblique ou de l'évangélisation tels que je les ai constatés. Ce seraient des candidats possibles à être l'argument décisif; qu'ils soient réellement sérieux ou non, ce sont du moins les acteurs physiquement présents sur la scène et responsables de la persistance de cette religion.

On n'évoquera pas les arguments ridicules, sophismes marginaux faussement plaqués sur cette religion, qui reflèteraient mal le niveau de réflexion atteint et donneraient facilement aux contradicteurs l'illusion d'une réfutation facile face à un interlocuteur "idiot" qui ne mériterait pas d'être pris au sérieux. En effet, on ne saurait trop mettre en garde contre les arguments inexacts ou inopportuns ou autres vaines discussions ayant été balbutiés au hasard de l'histoire par divers philosophes, que les chrétiens se font ensuite une joie de citer pour discréditer en bloc toute idée d'une possible critique de leur doctrine qu'ils présenteront donc comme la seule option capable de tenir la route, dénigrée à tort et finalement victorieuse.

Car il s'agit finalement d'un des problèmes les plus sérieux qui soient au monde, et qui ne mérite pas la dérision où mèneraient des jeux d'arguments médiocres. Cependant, je reconnais après coup que quand on réfléchit bien, le christianisme se révèle réellement être une énorme connerie, au point que je n'en reviens guère d'avoir pu y adhérer si longtemps. Mais c'est une connerie très subtile et sophistiquée, qui exige des réponses parfois très subtiles aussi.

D'un côté les chrétiens accumulent pour impressionner divers arguments détournés sans laisser assez de temps pour en peser la vraie valeur, de l'autre ils laissent entendre que

"Les autres n'ont pas d'argument"

En voilà un bel argument. Etant donné que la Bible est l'infaillible Parole de Dieu, il ne peut donc y avoir d'argument valable à son encontre. Pas la peine d'aller vérifier. Il m'est arrivé ainsi un certain nombre de fois d'entendre des exposés de prédicateurs sur tel ou tel sujet impliquant la foi (exemple: création contre évolution) ou aspect des fondements du christianisme, prétendant rendre compte des arguments des non-chrétiens (soigneusement sélectionnés par ces prédicateurs) et conclure que ces arguments ne tenaient pas la route. Cela, sans que les opposants ne soient effectivement présents dans la salle pour admettre qu'ils aient effectivement été réfutés. Comme d'habitude, les absents ont toujours tort.

Or, j'ai été voir les différents sites anti-chrétiens (chez dmoz et ailleurs - voir autres liens). Laissant de côté bien sûr les quelques critiques contre l'existence de Dieu, j'y ai trouvé beaucoup d'arguments solides, non seulement sur "qui a raison" mais aussi des analyses critiques par exemple sur la réalité sociologique du mouvement évangélique, qui, quand bien même on voudrait encore rester chrétien, constituent une mise en lumière des pratiques absurdes de la foi qui mérite une grande attention. Un point essentiel là est de lire dans le texte l'ensemble des critiques telles qu'elles sont effectivement formulées par les opposants à la doctrine chrétienne, au lieu de faire semblant de les considérer en se fiant pour cela au compte-rendu du prédicateur de service, ne prenant que les questions mal placées, naïves et celles qui les arrangent dans un but d'"éducation" aux fondements de la foi et en les tournant comme ils veulent pour les minimiser. Pour cela, ils ont beau jeu d'exploiter la maladresse des athées qui n'ayant pas saisi la signification de l'existence de Dieu et de la vie après la mort croient bon de chercher à réfuter ces points et en font leur cheval de bataille préféré pour se donner trop facilement raison les uns aux autres en supposant que cela puisse appuyer leur cause contre les religions, démarche qui est bien sûr une catastrophe. C'est pourquoi il est important de mettre les choses au point, comme j'ai fait en répondant aux textes d'un site athée (euh, réponse pas en ligne actuellement)

Bref, vous pourrez voir qu'au lieu de relire la Bible plusieurs fois et de passer des centaines d'heures à écouter les sermons et arguments biaisés qu'on voudra bien vous servir à l'église dans le but de vous y conformer, passer quelques heures à en lire les bonnes réfutations que d'habitude les chrétiens passent sous silence ne sera pas une perte de temps.

Passons à l'examen des arguments. Rappelons qu'il ne s'agit pas de prouver ou réfuter l'existence de Dieu, laquelle sera déjà supposée acquise (euh, désolé pour les lecteurs athées, mon objectif étant pour m'adresser efficacement aux chrétiens, de rester dans ce cadre qui est le mien et dont d'ailleurs j'aurais du mal à sortir puisque je le tiens pour vrai), mais de discuter plus précisément à partir de là, comment tente de se justifier la doctrine chrétienne et pourquoi elle est fausse.

Présentation sythétique de la vision du monde chrétienne fondamentaliste

Voici la Bonne Nouvelle, la révélation de la Sagesse divine infiniment plus merveilleuse que tout ce que l'homme aurait pu imaginer. C'est simple et facile à comprendre, à la portée de tous, y compris et surtout des enfants auxquels Il nous invite à ressembler pour nous dépouiller de notre vieil homme charnel:
Le Dieu qui se révèle en Jésus est un Dieu inimaginablement Saint de Justice et d'Amour, témoignant par ce record de superlatifs de son authenticité contre toute autre idée de Dieu que les hommes aient jamais pu imaginer comme Vénus ou Aphrodite. La voici:
Sa Justice infinie c'est d'avoir une grosse envie qui le démange de tous nous envoyer en enfer, un lieu de souffrances éternelles, car notre péché hérité de celui d’Adam nous rend tous insupportables a Ses yeux; ou sinon, par défaut, pour pouvoir bien satisfaire Ses envies de défoulement de sa Justice à cet égard, d'envoyer temporairement quelqu'un d'autre en enfer à notre place, de préférence quelqu'un pur de tout péché, comme par exemple (en l'occurence la seule solution) Son propre cher Fils Unique Jésus.
Sa Bonté et Son Amour infini c'est d'avoir envoyé parmi nous son Fils Jésus.
D'abord comme modèle d'homme parfait que nous devons suivre. Pour cela, sa vie nous est décrite dans les Evangiles. Nous y apprenons d'abord et principalement qu'il était... le seul homme sans péché, saint et pur devant Dieu, information évidemment capitale et extrêmement instructive pour nous aider à imaginer par nous-même les autres détails, et par là nous permettre de mieux l'imiter. Très important, en effet, que la sainteté morale en cette vie terrestre. Après, si on veut entrer dans les détails, très inspirants et purs modèles de sainteté à imiter également sont sa manière de guérir les aveugles, de dire au paralytique : "Lève-toi et marche !", de ressusciter les morts, de mentir effrontément, de maudire au passage le figuier qui ne porte pas de fruit, et d'annoncer que qui mange de sa chair et boit de son sang ne périra pas mais aura la vie éternelle.
En suite, comme rédempteur de l'humanité, à travers sa mort sur la croix, sa descente aux enfers et la victoire de sa résurrection, par laquelle il est venu subir la justice de Dieu à notre place, seul moyen de nous faire pardonner auprès de Dieu notre condition de pécheur et ainsi nous offrir la vie éternelle au paradis.
Cette offre gratuite, généreuse et magnifique sans contrepartie, de nous avoir déjà remplacé en enfer il y a 2000 ans dans les heures précédant sa résurrection, s'accomplira en chacun de ceux d'entre nous qui l'acceptera pendant sa vie sous la forme d'une pieuse démarche de foi fervente, gratuite et arbitraire, inspirée de Dieu, en la véracité de cette histoire incroyable dont rien n'indique l'authenticité, de Jésus qui a été envoyé par Dieu pour accomplir et nous révéler toutes ces choses; et qui sera émerveillé par tant de bonté et de sainteté. Révélation incroyable mais généreusement conçue pour être clairement à la portée de n'importe quel imbécile (surtout, que personne n'imagine que Dieu puisse favoriser moindrement les gens plus sérieux et intelligents à cet égard, quelle horrible idée ce serait). Cela afin de satisfaire totalement les exigences de l'indiscutablement universelle bonté et justice de Dieu, que la vie éternelle à laquelle la foi en Jésus est indispensable, soit offerte à tous: il est en effet à portée de tous de se mentir à soi-même en faisant semblant de savoir ces choses sans preuve: il suffit d'être assez con et malhonnête pour cela. Bien évidemment, l'opportunité de cette foi est aussi offerte à tout esprit honnête sans qu'aucune vraie bonne raison ne vienne jamais réellement y faire obstacle en l'esprit de qui la recherchera sincèrement, puisque précisément ces choses sont vraies, et qu'il ne saurait exister de vraiment bonnes raisons à l'encontre de la vérité. Dès lors, il est clair et inutile d'aller vérifier plus avant que ceux qui prétendraient avoir de bonnes raisons de croire le contraire ne peuvent être forcément que des esprits pécheurs, durs de coeur, fermés d'esprit, rebelles à Dieu et en train de se fourvoyer, qui méritent bien l'enfer qui les attend.

De plus, l'infinie bonté de Dieu, c’est aussi le libre choix qu’Il nous laisse gracieusement de notre destinée: Dieu souhaiterait que tout homme soit sauvé, tout en sachant que cela n'arrivera qu'à bien peu d'entre nous, car Il n’oblige personne à accepter la Vie Eternelle contre son gré. Il respecte en effet absolument le choix de ceux qui ne veulent pas être sauvés mais préfèrent se fourrer le doigt dans l'oeil librement en toute connaissance de cause (la Bonne Nouvelle étant publiquement annoncée à tous et nul ne pouvant dès lors l'ignorer), en rejetant ingratement et délibérément cette offre généreuse à coup d'incrédulité envers l'existence réelle de celle-ci, afin d'aller en enfer suivant Sa Justice, car même le plus petit péché commis condamne son auteur à l’enfer.

A quoi bon tenter de remédier aux péchés de l'homme ou aux souffrances du monde ? Nous n'aurions de toute façon pas le temps de profiter du résultat avant de mourir et d'être envoyé en enfer à cause de notre nature pécheresse. En effet, pour aller au paradis, le seul moyen est de plaire à Dieu en nous conformant à Ses Saints commandements, de toute façon pas de discussion ya rien à comprendre, c'est lui le chef qui sait tout mieux que nous et si vous prétendez fabriquer votre propre mission au lieu de celle qu'il a révélé pour nous par son Fils, il vous laissera libre de le faire en ne venant pas vous contredire en face parce qu'il est gentil et ne veut surtout pas vous contrarier pour vous laisser ainsi une dernière chance de l'aimer, mais par contre ensuite par derrière, une fois qu'enfin vous serez mort, sans défense corporelle, et que personne sur terre ne pourra plus vous entendre crier: si vous ne vous êtes pas repenti à temps de l'orgueil de votre entreprise, si vous ne vous êtes pas converti, n'avez pas été ébahi par la magnificence de Ses oeuvres et de Ses révélations, que vous n'avez pas eu la plus haute opinion de Lui ou que vous n'avez pas témoigné de votre confiance en Lui par votre foi inébranlable en le fait qu'Il a réellement dit ce qu'une source invérifiable prétend qu'Il aurait dit, que vous auriez eu le culot d'en mettre en doute l'authenticité... alors il sera désormais trop tard pour le faire ou que Dieu puisse encore agréer votre repentir: pan pan culot vous irez en enfer, et il n'y aura plus de miséricorde ! (C'est ici le danger suprême de quoi Il a la bonté de tenter de vous préserver par l'invitation qu'Il vous adresse à croire en Sa parole, à travers tous les efforts de Ses serviteurs à vous conjurer de croire sur parole toute cette histoire incroyable et invérifiable.)

De toute façon, péché et souffrances ne sont soit qu'irrémédiables fatalités (héritées du péché d'Adam, ou du fait que le monde est gouverné par le diable), soit l'expression de la volonté de Dieu; et maudit soit l'orgueilleux qui oserait se croire supérieur à Jésus en y cherchant une autre solution un tant soit peu globale, et contester la bonté divine qui a voulu que ces choses soient ! l'existence de la souffrance prouve à elle seule qu'elle a un sens (même si personne ne connait ce sens) ou que l'homme la mérite par son péché; car Dieu a fait toutes choses parfaites ! Même le péché (concept vague et général qu'il n'y a pas à tenter de préciser, symbolisant tout ce qui dans l'homme serait à l'origine du mal, surtout ne pas chercher à comprendre comment ni pourquoi) étant de toute manière irrémédiable, y compris celui du chrétien, il n'y a pas lieu d'y chercher le moindre remède, seul Dieu est habilité à changer notre vie si Sa bonté le lui chante (dans le cas contraire, encore une fois il n'y de toute façon rien à dire car c'est lui le chef).

Non, notre unique mission à tous pour laquelle Dieu nous propose généreusement de le suivre au cours de notre vie terrestre, à quoi nous devons nous consacrer, la seule chose qui donne sens à la vie, tout l'idéal auquel nous devons consacrer nos moindres désirs et l'attention de notre être au cours de notre vie terrestre, est celle-ci: croire et consacrer le reste de sa vie à propager, suivant l'appel de Dieu, cette histoire de Jésus comme la Vérité suprême, rejoignant ainsi l'Alliance avec la bonté de Dieu dans la guerre entreprise par Celle-ci contre des risques d'occurences particulières de l'exercice de la plus monstrueuse horreur de l'univers qui surpasse toute autre monstruosité, la plus absurde et insoutenable, pire encore que le péché d'Adam et tous les péchés de l'humanité réunis: la terrible Justice de ce même Dieu prête à s'abattre dans l'au-delà sur les défunts qui n'auront pas rejoint cette même Alliance avec Lui.
L'objectif exclusif visé au cours de cette Sainte Guerre étant que, nous-mêmes et un par un individuellement, nos proches qui nous seront pour cela infiniment reconnaissants, soyons exemptés des justes coups de cette Cosmique Terreur en vertu de notre foi en Jésus pour la vie éternelle, et passions ainsi le reste de l'éternité à chanter les louanges de ce Dieu dont ceux qui par ailleurs seront restés incrédules ou qui auront cru à toute autre doctrine envoyée par le diable pour tromper les hommes et les priver du salut, continueront de subir les châtiments pour l'éternité.

Et puis, après avoir laissé les espèces vivantes et les hommes souffrir du péché et de la misère jusqu'ici, Jésus va enfin bientôt revenir et détruire la terre pour surtout éviter à l'humanité de s'enfoncer dans le péché de la paresse et de la jouissance des chances d'une vie plus confortable et plus intelligente, que les technologies et extraordinaires connaissances scientifiques nouvellement acquises après tant de millénaires à galérer sans elles, s'apprêtaient enfin à lui offrir, et aussi accessoirement pour effacer soigneusement toute trace des dégats écologiques auxquels Son infinie Sagesse ne nous a pas appelés à remédier. Maranata ! Que Jésus revienne, le plus tôt sera le mieux !


(Petite précision sur mon avis sur le sens de l'amour, au contraire des idées ci-dessus: le véritable amour ne doit pas consister à laisser quelqu'un se faire du mal, en tout cas pas irrémédiablement, mais seulement peut-être provisoirement pour qu'il en tire leçon, puis à l'en protéger même contre son gré, puisque personne ne veut réellement se faire du mal. Si nous nous faisons beaucoup de mal, et si beaucoup font du mal aux autres et seront obligés de le regretter, c'est qu'il y a des problèmes techniques et que l'ordre des choses a vraiment des problèmes; qu'il est de notre devoir de tenter d'y remédier; et que la meilleure foi est celle qui consiste à croire que ces tares qui affectent l'ordre des choses pourra et devra cesser ou du moins se réduire fortement; ce qui devrait d'autant plus fortement nous exhorter à travailler pour découvrir et hâter cette issue que même avant de la connaître on devrait croire possible par la foi en la bonté de Dieu.)

Présentation synthétique de la vision du monde chrétienne modérée

Après avoir laissé la vie terrestre jouir de la liberté de sa misère pendant des milliards d'années sans lui avoir fait le moindre coup de pouce créationniste ou autre, le Fils de Dieu s'est un jour subitement décidé de venir s'incarner et mourir sur la croix dans la dernière espèce la plus puissante, celle qui allait bientôt se mettre à détruire l'écosystème. Pourquoi donc ? Pas pour sauver celui-ci,  ni pour indiquer, comme il aurait pu, aux hommes de bonne volonté les moyens de construire un monde soulagé d'une part appréciable de ses nombreuses souffrances. Non. Dieu aurait fait tout cela pour le seul amour du fait de nous faire un petit coucou et nous dire qu'il nous aime, mais surtout ne rien écrire de clair et de précis à destination des générations futures: le Fils bien-aimé de Dieu est seulement venu se fatiguer à faire en cachette, à une époque dépourvue des technologies adéquates de peur d'y laisser des traces crédibles (ce qui aurait eu l'effet catastrophique de violer notre liberté de conscience), les miracles les plus extraordinaires de tous les temps conformément à ce que les hommes avaient déjà imaginé dans leurs mythes précédents, rien que pour prouver sa divinité et l'importance de ses paroles à ceux qui auront la fantaisie de croire en l'authenticité du récit de ces miracles. Il est venu ainsi s'adresser exclusivement à cette espèce animale-là dans le propre langage de celle-ci, leur dire des choses facilement accessibles aux plus simples d'entre eux, qu'ils pouvaient facilement imaginer, comprendre et retransmettre, comme l'idée que seuls des espèces animales ils étaient faits par Dieu à Son image, que nous sommes libres et responsables de nos actes, et qu'il nous invite à rendre à César ce qui est à César et à vivre en suivant chacun sa conscience, de sorte que cela finisse par s'imposer de soi-même dans ce troupeau face aux paroles de tant d'autres messies a priori semblables au départ. Il n'a rien écrit par lui-même, de peur que les générations suivantes aient la moindre chance de savoir précisément ce qu'Il aurait voulu dire, mais a préféré confier à d'autres le soin de bien déformer ses dires au gré de leur humeur et de la culture de l'époque, pour que soit donné libre cours aux entreprises de récupération à l'infini de ses paroles par divers groupes et institutions prêts à perpétrer bien des massacres en son nom. Quant à tous ceux que cette affaire stimulera à tenter désespérément de reconstituer à coups de réinterprétations à l'infini ce qu'il aurait vraiment voulu dire (c'est-à-dire de toute façon pas grand-chose de bien important), cela leur offrira l'opportunité de donner libre cours à leur imagination créatrice. Ainsi a-t-il invité pour les siècles des siècles les hommes à réjouir leur coeurs en mémoire de Son amour par la contemplation pleine de dévotion, de ce nuage de fumée qu'il a ainsi soulevé un jour dans l'Histoire.

Liste des arguments

Analyses développées sur les fichiers liés:
(Introduction à la conversion: quelques autres questionnements existentiels qui mènent à envisager de devenir chrétien)
La bonne nouvelle de l'Evangile : comme son nom ne l'indique pas, voici des preuves que l'Evangile, s'il voulait se garder d'une malhonnêteté flagrante dans sa démarche, ne devrait en aucun cas être présenté comme une bonne nouvelle; ainsi donc il porte la marque de sa malhonnêteté dans son nom même.
"Preuves historiques" et valeur prophétique de la Bible - autre réfutation d'un texte de prétendue preuve en anglais
Quelques réfutations du christianisme évangélique en bref par des arguments théoriques simples, clairs, pleins de sens, solides et rigoureux, mais jugez-en vous-mêmes...
Résumé des principales réfutations de la Bible
L'alternative au nihilisme et les conversions "miraculeuses" - Cohérence "miraculeuse" de la Bible et élégance théorique
Croire pour être sauvé
Logique rationnelle contre logique chrétienne: "La foi n'est pas une affaire d'argument", mais prétend néanmoins que "la vérité est unique"; mais en fait, laquelle de ces deux logiques plane infiniment au-dessus de l'autre ?
La rencontre personnelle avec Dieu
Recevoir les dons du Saint Esprit
La foi comme source exclusive du vrai bonheur, et autres promesses indubitables de Dieu
Faire la volonté de Dieu
Se modeler au caractère de Dieu
Les 10 commandements pour le chrétien
Des discussions par mail avec des chrétiens
Visite d'une église évangélique pentecôtiste muni de quelques tracts ;-)
Les miracles de Jésus sous l'éclairage de la science
Une analyse critique du récit de la Résurrection du Christ par un auteur souhaitant rester anonyme
Témoignages non chrétiens.
Remarques diverses
Quelques tentatives de discussions avec des catholiques

Textes de portée plus large, qui néanmoins complètent utilement la compréhension de ce sujet:

Mes positions sur quelques grandes questions , dont des grands thèmes spécifiques sur des pages séparées:
Qu'est-ce que la vérité
Philosophie morale : les origines du mal et comment y remédier
Qu'est-ce que la spiritualité
Une inspiration, pas une théorie !: argument qui s'adresse aussi bien au christianisme qu'à Walsch et d'autres...
Le parallèle entre zététique et foi évangélique

Conclusion

Résumé de ma position en 3 minutes

Pour résumer rapidement et faire ressortir le sens d'un grand nombre des arguments contre le christianisme développés dans les textes joints:

Dieu existe, oui mais...
La "foi en Dieu" n'est pas Dieu, et ne nous éclaire pas sur les vérités et volontés de Dieu, mais laisse l'homme suivre toute orientation choisie ou imposée, biblique ou autre. Par contre la foi en une doctrine particulière, en tant que croyance adoptée par choix et traitée comme une certitude sans raison valable, est un acte de malhonnêteté par excellence. S'il était établi qu'une parole est de Dieu, la foi en la véracité de son contenu serait une nécessité rationnelle et un devoir, par contre la foi sans preuve qu'une parole est de Dieu comme d'autres croient qu'une autre parole est de Dieu, est arbitraire et n'a rien d'hononable. Cela tourne à la corruption lorsque croire et proclamer sans raison des choses se fait pour un avantage ("pour être sauvé" ou avoir les faveurs de Dieu). Mais, si jamais Dieu ressentait les injures à Son égard, l'injure à Dieu serait plutôt le fait de le croire et le prétendre reflété dans ce portrait que nous donne la Bible d'un Dieu abruti, sectaire et corrompu nous demandant de croire à des sornettes et de pratiquer l'aveuglement et la malhonnêteté intellectuelle au titre de vie avec Lui sous peine d'un châtiment éternel.

Les témoignages de gens qui ont vraiment vu Dieu en frôlant la mort (NDE) réfutent notamment la doctrine de la rédemption, montrant que le salut ne dépend pas des opinions religieuses ou métaphysiques préalables.
Une poignée de serviteurs de Dieu vraiment éclairés auraient su établir sur terre un monde bien meilleur plus rapidement qu'on n'imagine. La dévotion n'y suffit pas.

Un livre vraiment révélé de Dieu pour guider notre vie et lui donner un sens, aurait eu la sagesse d'impulser collectivement l'humanité sur la voie d'un progrès fiable et équilibré, en nous aiguillant notamment sur la méthodologie et l'importance fondamentale du sens des responsabilités (envers soi-même et envers autrui), des facultés d'organisation, de discernement et des progrès des diverses connaissances humaines adéquates qui au-delà de leur simple valeur morale et spirituelle comme reflets de la sagesse divine, sont hautement nécessaires au salut collectif de l'humanité dans sa destinée terrestre et la préservation de son environnement.
(Ceci inclut bien sûr l'apprentissage du discernement nécessaire quant aux différences de dons et de chances auxquels les humains peuvent être confrontés dans leur destinée terrestre sur le plan individuel, afin d'assurer les modalités d'intégration sociale, de valorisation humaine ainsi que la reconnaissance et la gestion responsable des difficultés individuelles des uns et des autres autant que faire se peut. Il nous amènerait ainsi notamment à valoriser et promouvoir l'exercice de chacune des facultés utiles à l'humanité sur le plan pratique pour le bien collectif tout en intégrant ceux qui seraient moins pourvus de telle ou telle de ces facultés, en insistant sur le fait que (ici comme face à tant d'autres problèmes) toute considération moraliste doit être reléguée au second plan au profit d'un long travail de discernement et de la recherche approfondie et persévérante d'une organisation adéquate.)

Il serait autrement plus intéressant que cette Bible médiocre qui n'a de supérieur que les prétentions, et qui ne séduit notre soif de vérité et notre désir de bien faire que pour mieux les gaspiller au profit de l'éloge inconsidéré de sa creuse doctrine et de ses vaines promesses faussement spirituelles, substituts de Dieu seulement propres à nous aveugler. Les critiques contre elle sont diverses et sérieuses, encore faudrait-il y prêter attention !


Pour le meilleur ou pour le pire, Dieu a laissé la terre entre nos mains sans instruction.
Réfléchissons: en y travaillant sérieusement, nous pourrions
faire bien mieux dans la compréhension de la vie et de l'autre, et la construction d'un monde meilleur.



Voir aussi

Liens d'opinions dont sites de critique du christianisme. En particulier l'argumentaire en anglais Debunking Every Argument of Christian Fundamentalists and Evangelists : assez complet, aux nombreux arguments bétons, suvent moins philosophiques mais plus rigoureusement factuels que le mien.

Discussions de forum au sujet de ces pages de critique du christianisme

Forum philosophie sur ce site, où il y eut quelques discussions avec des chrétiens:

- Est-ce une faiblesse de croire ?
- opignon (sic)
- est ce parce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances?
- avec un non-chrétien: Manipulation mentale.

Copie de l'autre forum religion qu'il y avait sur ce site

Article Agoravox sur l'historicité du récit des évangiles

entrée dans le forum laïque assoaime.net (janvier 2006) où est noté le rapprochement avec l'islam

Il y avait deux discussions: une à laquelle j'avais consacré beaucoup d'énergie dans le le forum des jeunes chrétiens de Suisse-Romande initiée par une jeune déconvertie suite à l'exploration du présent site. L'autre dans le forum topchrétien. Ces deux discussions, sur des sites gérés par des chrétiens, ont disparu du web.

Je suis bien conscient du fait que ce faisant ils n'ont pas eu une quelconque conscience explicite de destruction d'information ou de censure des voix de critique, qu'ils n'ont pas pensé à moi en faisant cela, et qu'il ne tenait qu'à moi de faire des copies si je voulais les sauvegarder; j'ai donc ma part de responsabilité dans cette négligence (sauf que je n'avais pas l'impression que faire une copie d'une discussion hébergée par d'autres dans un esprit défiant et stratégique soit une pratique correcte, civilisée, respectueuse des droits d'auteur et automatiquement exigible de quiconque souhaite qu'une donnée soit préservée).

Il n'en reste pas moins que:

- Il n'y a pas de difficulté technique à sauvegarder en archives un ensemble de discussions passées, dès lors qu'on le souhaite;

- Cela contribue généralement, non comme preuve exclusive, mais comme anecdote supplémentaire confirmant une énorme tendance globale maintes fois constatée par ailleurs, à discréditer toute prétention des chrétiens à avoir le moindre respect envers les échanges d'arguments rationnels et la recherche de la vérité.

Plus précisément, cela illustre une fois de plus leur méthodogie qui leur permet de ne pas en faire exprès d'en faire exprès de ne pas en faire exprès d'être intellectuellement malhonnêtes. Et en particulier, que c'est une pure perte de temps que d'essayer de discuter avec eux: d'abord ils n'ont aucun sens de ce que le mot "argument" peut signifier (tout comme ils n'ont aucun sens de ce que peut signifier le mot "vérité" à part qu'elle s'appelle Jésus, celui-ci étant sensé avoir dit "je suis la vérité"...), aucune évidence ne peut avoir d'effet sur eux; puis ils mettront à la poubelle toute preuve qu'on pourrait essayer de leur présenter, comme si cela n'existait pas. (Ils gardent en effet une foi aveugle divinement inébranlable en la non-existence de preuves contre leurs positions, quand bien même on leur mettrait sous le nez).

Néanmoins en voici la première page suvi d'un résumé de quelques points essentiels de la suite.

Plus sérieusement et plus généralement : le fait que la foi est basée sur l'ignorance et que les "arguments" chrétiens ne résistent pas au débat, se manifeste notamment par le fait qu'ils sont désespérément minoritaires dans les espaces de débats, par exemple celui-ci. Il ne tient qu'à eux de venir y apporter leurs arguments, s'ils pensent avoir quelque chose à défendre.

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Liberté, hasard, destin, causalité
Critique de "Conversations avec Dieu" de Neale Donald Walsch

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