Chrétiens, SVP ne m'écrivez plus

(à propos de Dieu et de religion bien sûr; pas de problème pour les autres sujets)

En effet, cela n'aurait aucun intérêt.
Depuis quelques années que j'ai développé mes pages de critiques du christianisme, il est arrivé quelques fois que des chrétiens prétendent me répondre.
Cela n'a jamais apporté quoi que ce soit, si ce n'est d'engendrer systématiquement mépris réciproque, et de conforter chacun dans sa propre position. Cela a ainsi toujours contribué à renforcer mes positions (et tout particulièrement le constat que l'Evangile rend stupide, aveugle, intellectuellement malhonnête et méprisant, bref, insuffle l'Esprit de Sectarisme), et n'en a jamais réfuté la moindre virgule depuis que je les ai rédigées (après ma déconversion, donc). Et il n'y a visiblement aucune chance qu'il en soit jamais autrement.
Quand bien même vous seriez fermement convaincu du contraire. Et même justement. Car à chaque fois bien sûr qu'un chrétien m'écrit, n'est-ce pas que, par définition, il croit être celui qui fera la différence (peut-être s'imagine-t-il être le premier à m'écrire, sinon pour qui se prend-il) ? Donc, si vous imaginez pouvoir faire la différence, c'est bien le signe que c'est toujours pareil.
Je continuerai un peu par la suite à développer mes pages argumentaires, à éditer et commenter les conversations passées. C'est tout juste si j'ai assez de motivation pour le faire, tandis que d'autres sujets de bien plus grande valeur (les maths...) attendent misérablement que j'y consacre l'énergie nécessaire. Alors, me charger de cas supplémentaires sur la file d'attente à traiter, non merci. Je n'ai absolument pas besoin de quelque sollicitation de plus pour savoir ce que j'ai de mieux à méditer ou à exposer.

De fait, j'ai déjà passé bien des années à lire la Bible et écouter patiemment diverses prédications, études bibliques et témoignages dans une attitude de confiance et de dévotion extrême, de sorte qu'un minimum de décence aurait dû obliger à leur tour les chrétiens à la patience de lire et méditer mes textes, bien moins longs que cela, (qui ne leur prendraient guère plus de quelques semaines, autrement dit une bagatelle comparée à ce qu'ils m'ont fait avaler). Hélas, l'expérience montre que tous les chrétiens qui s'adressent à moi ne font que répéter ce que j'ai déjà largement entendu et que j'ai déjà réfuté, en croyant avec assurance m'apprendre quelque chose de nouveau que je n'aurais jamais entendu, et sans chercher à comprendre quelle est réellement ma position si ce n'est de plaquer sur moi leurs idées reçues sur ce que devraient être les non-chrétiens de leur point de vue.
Cela suffit.

Voici de plus amples explications:

J'ai rédigé la section suivante à l'intention d'un chrétien qui avait déjà de toute manière déjà renoncé au dialogue, alors, elle sera mieux publiée ici:

Mettez-vous donc un peu à ma place

Imaginez que vous ayez vécu en URSS, qu'on vous ait abreuvé d'enseignements marxistes pendant des années. Que d'abord, des années durant, vous y ayez cru avec ferveur, et que vous ayez consacré beaucoup de temps à lire plusieurs grands classiques de Marx, d'Engels ainsi que quelques autres auteurs.
Puis vous avez perdu des proches déportés au goulag, parfois suite à vos propres dénonciations; vous avez souffert la pauvreté.
Enfin, devant les évidences de l'échec du marxisme de par le monde, vous réalisez finalement la somme d'erreurs que cela représente et de malheurs que cela implique. Patiemment, vous reprenez un à un tous les concepts et arguments marxistes qu'on vous avait présentés, vous les examinez et questionnez, et en constatez finalement la vacuité. Rien ne résiste à cette analyse critique, et la bêtise, la malhonnêteté intellectuelle et la perversité de toute cette doctrine vous apparaît finalement avec évidence, au point que vous êtes effaré d'avoir pu un jour y croire.
Puis vous écrivez des articles attribuant au marxisme les totalitarismes et millions de morts qu'on sait. De nombreuses fois, des marxistes tentent de vous contredire, et vous constatez à chaque fois la vacuité de tous leurs arguments, le fait qu'ils ne comprennent même pas les vôtres. Soit qu'ils ne les ont même pas lu dans une proportion significative, soit que de toute manière cela ne change rien car ils n'y répondent pas au contenu effectif de vos arguments mais les ignorent en bloc et se contentent de parler de choses qui n'ont rien à voir, exactement comme si vous n'aviez pas d'argument, par exemple vous lançant des "Vous ne réussirez pas à trouver des arguments contre le marxisme" ou des "qu'est-ce qui vous prend de vouloir critiquer le marxisme ?". En l'occurence, tout leur argumentaire consiste à essayer de vous instruire comme on s'adresse à un élève d'école primaire, en lançant des supputations désobligeantes et gratuites sur votre vie et votre pensée suivant une attitude tellement sereinement et parfaitement assurée comme envers des évidences indiscutables, que ça les dispense de tout sentiment de devoir s'embêter à en vérifier moindrement la conformité au réel avant de les affirmer. Voire même, ils sautent parfois l'étape de l'affirmation de leurs supputations et se contentent de les tenir pour base de départ sous-entendue acquise pour ce qu'ils viennent vous raconter. Et vous constatez que, de fait, ce pour quoi ils vous prennent n'a rien à voir avec vous mais n'est que l'image du stéréotype officiel du "contre-révolutionnaire" qu'ils plaquent aveuglément sur vous. C'est ainsi qu'ils tiennent systématiquement votre supposée cupidité financière comme explication ultime de vos positions pro-capitalistiques. Ce à quoi ils opposent les valeurs de la fraternité qu'ils tentent de vous inculquer en intitulant leurs messages à votre adresse "Message de fraternité" et les garnissant de leurs "Cher camarade" 3 ou 4 fois par page.
Vous avez beau publier des avertissement priant les gens de lire et de comprendre vos positions avant de prétendre y répondre, vous observez que cela n'y change rien.
Vous constatez qu'ils n'ont aucune pensée construite et ne font que recracher tels quels les slogans marxistes que vous connaissez par coeur, avec toujours la conviction inébranlable de vous révéler ainsi des évidences indéniables auxquelles vous n'auriez pas pensé.
Puis un jour, une fois de plus de façon assez habituelle, un marxiste vient vous solliciter en vous reprochant votre "haine" du marxisme (ou des marxistes), affirmant que les atrocités dont vous parlez ne doivent pas être attribuées au communisme, que c'est Staline qui a perverti le marxisme sincère originel qui avait été initié par Lénine.
Il met en avant comme chose essentielle le fait qu'en Union Soviétique tous les travailleurs d'une même entreprise s'appelaient "camarades" contrairement à ce qui se passe dans le monde capitaliste (de fait, j'ai récemment discuté avec un marxiste qui m'a sorti ça); ou bien il vient témoigner auprès de vous de la magnifique fraternité qui règne dans telle communauté de 100 ou 200 personnes dont il fait partie, ou par exemple, tenez, son expérience des "rainbow gatherings" (vous connaissez ?).
Et il estime qu'en vue de rendre la discussion effective il vous serait indispensable d'aller vous instruire à tel et tel ouvrages d'économie marxiste que n'avez pas encore lus, écrits par ce qu'il considère comme des sommités de la pensée marxiste, qui d'après lui argumentent avec succès les vertus du communisme et justifient la pensée de Marx en expliquant ce qui s'est produit historiquement, tous les méfaits du capitalisme et pourquoi il faut abolir l'argent, et pourquoi les régimes soviétiques n'étaient finalement plus authentiquement marxistes de sorte que le marxisme lui-même ne saurait être tenu responsable de malheurs commis par des hommes qui n'ont pas correctement suivi ses préceptes. Tout cela sans le moindre indice vous permettant de soupçonner que vous pourrez trouver là-dedans quoi que ce soit de nouveau par rapport à tous ces non-arguments et interprétations complètement biaisées des faits dont vous avez déjà largement l'habitude et dont vous connaissez la vacuité.

Ma question est la suivante:
Croyez-vous que vous auriez eu alors bien plus de patience, de respect et de sérénité à lui répondre, et de bonne volonté à lire les ouvrages de référence qu'il vous indique, que la manière dont je vous ai répondu et que vous trouvez inadmissiblement insultante ?

Or, ce tableau de comparaison n'est même pas une exagération de ma situation par rapport au christianisme. Pour laquelle il y a encore en plus une circonstance aggravante:

Ce qui rend le christianisme encore moins excusable de ses erreurs

Le christianisme est supposé avoir été dicté par un Dieu omniscient supposé parfait dans son enseignement, et de même ceux qui suivent cet enseignement sont censés (et déclarent fièrement, d'une manière qui leur donne une large assurance) être sur une voie garantie de Dieu donc infaillible par les miracles de Jésus ou qui ont eu lieu parmi leurs coreligionaires, et/ou par l'assistance du St Esprit pour les éclairer, éviter tout contresens et les prémunir de leur faillibilité humaine (faillibilité qu'ils ils ne se privent pas par contre d'attribuer systématiquement par réflexe à leurs contradicteurs non-chrétiens comme explication ultime de tout désaccord, Dieu seul pouvant se permettre par ailleurs de savoir où les erreurs pourraient se trouver effectivement dans la pensée de ces non-chrétiens).
Et par-dessus le marché, les chrétiens prennent le christianisme pour le nombril de l'amour et de l'humilité (tandis que les marxistes prennent seulement le marxisme pour le nombril de la fraternité humaine) et ont le réflexe de considérer plus ou moins tout désaccord (aussi renommé "attaque" comme tout bon paranoïaque - mais de fait comment ne pas condamer ce qui est effectivement condamnable) comme l'expression d'une pulsion d'orgueil de la part des non-chrétiens - en sorte de n'avoir pas besoin d'autre réponse argumentée.

Bref, du bon gros délire.

Sur la foi en l'existence de théologiens intelligents / d'une Référence de démonstration apologétique imparable...

... et que, soi-disant, je devrais avoir l'obligeance de consulter pour les contre-argumenter, faute de quoi je n'aurais pas le droit de revendiquer un désaccord avec le christianisme.

Example d'échange de messages avec un chrétien évangélique qui met en avant des Références

Quand je vois un con qui

- D'une part raconte tout plein de conneries sans rien d'intelligent ; mais des conneries standardisées, quasiment identiques d'un con à l'autre venu défendre le même parti; et qui en plus, en dépit de cette connerie les rendant incapables d'une pensée suivie et construite, cela s'avère être des conneries qui s'enchaînent et se complètent de façon extraordinairement (pourrait-on dire "miraculeusement") efficace pour conduire l'ensemble de ces cons, en dépit de leur bonne volonté, à des démarches et jugements des plus malhonnêtes et désobligeants, rendant impossible toute perception correcte par eux des réalités en jeu, et donc rendant impossible avec eux tout dialogue contradictoire serein, rationnel et constructif; il paraît ainsi évident que ça ne saurait être des conneries d'origine naturelle (issues des défaillances naturelles de l'esprit humain, lesquelles ne pourraient pas être aussi standardisées ni engendrer de tels dommages collatéraux d'une manière aussi efficace et systématique); mais il s'avère en revanche plus précisément encore que ces conneries ainsi que leur standardisation s'expliquent parfaitement comme résultant de l'adhésion de ces cons à la doctrine du parti qu'ils ont en commun de vouloir défendre;

- D'autre part, est fermement convaincu de l'existence de (voire, indique nommément ce qu'il considère comme) démonstration(s) intelligente(s) et d'une solidité logique imparable, attestant que cette doctrine du parti qu'il défend serait l'expression même de la volonté et la lumière de Dieu (laquelle permet par ailleurs ensuite de se mettre à justifier tout enseignement mystérieux qu'on voudra en tant que révélation divine sans plus se donner la peine de passer par la rigueur logique démonstrative), et que ces conneries communes et standardisées qui en résultent seraient l'expression de l'élévation de l'esprit de ces cons par leur connaissance personnelle de Dieu et l'action du St Esprit en eux,

que diable voudriez-vous que ça me fasse ?

D'abord, chacun a son ouvrage fétiche, il y en aura toujours un qu'on aura pas lu. L'ouvrage de référence ultime est censé être la Bible, Dieu en étant garant, alors pourquoi diable cela ne serait pas censé suffire ? Puis, pour chaque autre ouvrage, d'autres ont sûrement déjà réfuté par ailleurs. Comme s'il n'y avait que ça à faire dans la vie: couper une par une les têtes d'un hydre à quelques milliers de têtes, dont les arguments sont toujours idiots mais quoi qu'on fasse pour les réfuter un par un il y aura toujours une autre bêtise qui prétend re-justifier les bêtises précédentes, et des gens pour la trouver intelligente et qui ne seront pas au courant des réfutations.
Ce petit jeu des apologétiques et réfutations pourrait a priori avoir l'air d'une honnête bataille d'intelligence et de recherche de la vérité. Sauf que :

- Tout cela, et spécialement les études d'archives historiques sur ce sujet, n'est qu'un jeu débile, inextricable, artificiellement fabriqué par le christianisme lui-même. Le christianisme est une énorme farce qui a été montée de toute pièces on ne sait comment, et ceux qui perdent leur temps à argumenter l'histoire de sa mystérieuse apparition (dont l'obscurité est indigne du Dieu qui est censé en être l'auteur), dans un camp comme dans l'autre, en sont finalement les dindons. Vous voulez donner un sens à la vie ? Alors ne vous acharnez pas à la rendre absurde en jouant à un tel jeu. Il y a bien plus sérieux et important à faire dans la vie à traiter les questions accessibles et vérifiables, qu'à courir après les ombres fuyantes de l'Histoire. Et par conséquent, rejetez le christianisme qui, si par malheur vous le promouvez, continuera à l'avenir à pourrir l'esprit de nombre de gens honnêtes, intelligents et scrupuleux de recherche de la vérité en les noyant dans ces ombres vaines et absurdes.

- Comment savoir qu'est-ce qui est intelligent, quand on est soi-même un con ?
En effet, vue la stupidité/ l'incohérence et les biais multiples des divers autres propos de la personne qui se retranche ainsi derrière un prétendu expert, il y a visiblement toutes les chances pour que ce qui a ainsi réussi à se faire passer pour expert auprès de ce correspondant, ne soit en fait qu'un maître à sophismes qui impressionne son lecteur sans nul besoin de s'appuyer sur une quelconque logique sérieuse et fiable.

L'existence de scientifiques chrétiens n'est pas un argument valable pour soutenir la compatibilité entre foi et raison. En effet, moi aussi j'ai été chrétien par le passé, or j'étais intelligent (il me semble :). Certes je sentais que ce n'était pas clair de sorte que je n'ai quasiment rien publié en ce sens, et très peu prétendu faire d'argumentaires...
Donc, aucune contradiction à ce que quelqu'un d'intelligent soit en plein dans l'erreur comme j'ai pu l'être, simplement par ignorance des vrais arguments en jeu. Ainsi, quand j'étais chrétien j'ignorais totalement le vrai débat, et j'ai constaté que la totalité des chrétiens avec qui j'ai eu affaire l'ignorait également. Le fait que le christianisme ne repose que sur l'ignorance est désormais pour moi une évidence définitivement acquise.

Finalement, j'applique ici la recommandation de l'Evangile lui-même: juger l'arbre à ses fruits.
Si Dieu nous avait laissé un quelconque message, et s'il n'était pas très con, il aurait évidemment dû avoir la décence de s'arranger pour éviter que les conséquences des sincères tentatives pour mettre en
pratique son message s'avèrent aussi lamentables, telles que pratiquées par 99,9...% des gens qui s'y essaient (et surtout ceux qui "témoignent" d'avoir réussi et d'avoir reçu Jésus en eux).
Le fait même qu'il puisse exister une chance de résultat positif (à savoir d'éviter que ça rende aussi con, aveugle, hypocrite, intellectuellement malhonnête, tout cela évidemment en toute innocence et en étant fermement persuadé du contraire) (sûrement pas chez la personne qui m'écrira, de toute façon) en adhérant à la foi chrétienne autant que de gagner au loto (tiens, au fait, la foi chrétienne c'est finalement pareil que le loto: chacun adhère en croyant avoir plus de chances que les autres que ça finisse par l'éclairer vraiment sur la volonté de Dieu, les désastres que ça a causés par le passé étant toujours attribué aux hommes supposés n'en avoir fait qu'à leur tête...), ne rend pas vraie ou divine cette doctrine pour autant car cela n'efface pas le tort créé par ailleurs.

Donc, au vu des tares générales du reste des messages de ceux qui mettent en avant des Références, je n'ai pas besoin de lire lesdites Références pour savoir qu'il n'y a que 3 possibilités:

1) C'est votre bêtise qui vous a conduit à croire que vos Références pouvaient avoir la moindre valeur apportant quelque chose de significatif par rapport au vrai débat
2) Ce sont ces Références qui vous ont appris à être assez bête pour croire au christianisme, raconter toutes les conneries que vous racontez, et à négliger l'importance de réfutations comme la mienne
3) les deux à la fois

Bref, le fait que votre foi vous ait amené à croire, et même avec une grande conviction, que vous avez des Références d'arguments apologétiques solides (rationnellement ou pas), est tout simplement hors sujet.

Imaginez que quelqu'un vous dise (dans le monde d'aujourd'hui avec toute la science qui a été développée): "Attention, vous vous trompez en prétendant que la Terre est ronde, j'ai telle référence de gros ouvrage qui établit clairement sa platitude". Iriez-vous suspendre votre jugement et admettre l'obligation d'examiner ces ouvrages en détails avant de juger la forme de la Terre ?
Moi c'est pareil avec le christianisme. D'autant plus pareil que la vision chrétienne du monde s'avère être désespérante de platitude en comparaison de celle que j'ai finalement développé par ailleurs...

La vanité des témoignages personnels

Vous voulez me communiquer votre témoignage personnel ? Le fait que votre foi chrétienne vous a fait connaître Dieu personnellement, vous a rempli d'amour et de sérénité ? (cf la nouvelle section "qu'est-ce que le capitalisme spirituel")
Ce n'est qu'un cas particulier de faits d'un genre parfaitement intégré à ma vision du monde (eh oui), mais qui par ailleurs n'intéresse que vous et le nombril de votre âme, sans rien démontrer du tout sur la mesure du bénéfice dont vous imaginez que votre foi apporte au reste du monde : cela ne peut avoir les conséquences logiques que vous croyez sur les questions générales et universelles dont prétend traiter le christianisme, qu'à condition que vous ayez préalablement établi que votre vie personnelle (et celle de chrétiens semblables) serait le nombril de l'univers. Chiche ?
L'altruisme que vous avez développé ? Il ne profite essentiellement qu'à vous. Si vous avez réellement fait du bien à autrui, c'est à eux d'en parler, non à vous. Si c'est eux qui en parlent, ce sera leur témoignage et non le vôtre. Pour qui vous prenez-vous, à prétendre parler à la place des gens à qui votre foi a eu des conséquences bénéfiques ? Et qu'est-ce qui prouve que ce faisant vous ne pratiquez pas la désinformation, à ne parler que des gens envers qui cela a apporté un bien en passant sous silence ceux envers qui votre foi a été nuisible ?
Les dommages collatéraux engendrés par votre foi et votre manière de la partager, et les éventuels effets pervers de la foi chrétienne chez ceux que vous aurez converti temporairement ou non (comment les oeuvres de prédication et autres démarches d'"amour" comme les vôtres peuvent s'avérer désobligeantes voire porter préjudice à des vies comme la mienne), surtout "Dieu" vous garde de jamais les comprendre. En effet, à chaque fois qu'un chrétien se trouve avoir une démarche nuisible ou désobligeante, ou que celui qui se convertit suite à une prédication provisoirement "réussie" le vit mal ou que ça le conduit à mal gérer sa vie et en devenir malheureux, il y a 2 possibilités: soit la victime gobe et encaisse, mais alors souffre en silence un malheur terrible et caché par le tabou; soit la victime se défend, auquel cas le chrétien la juge "dur de coeur" et "rebelle à Dieu", l'accusant donc de cet échec, imaginant avoir offert la solution que l'autre serait responsable d'avoir rejeté, pour un résultat nul (alors qu'en fait le résultat est souvent encore négatif par rapport à n'avoir rien, quoique moins que dans le cas précédent). Dans les 2 cas, le chrétien est un emmerdeur qui s'ignore.
Or c'est toujours comme ça: plus un chrétien a un témoignage apparemment merveilleux de la lumière divine en toute sincérité, plus c'est en réalité un emmerdeur qui s'ignore, qui vit dans le délire et ne sait rien comprendre et rien dire de vrai.

Leur "stratégie" discursive, je la connais par coeur

Stratégie la plus courante, à qui perd gagne

1) Le chrétien proclame des âneries les plus ridicules possibles, condescendantes voire désobligeantes

2) Le non-chrétien est forcé de réagir, et d'en dénoncer/exposer le ridicule

3) Le chrétien est offensé, il se trouve martyr victime de la persécution du non-chrétien qui commet l'horrible crime d'avoir toujours raison.

4) Le chrétien reproche au non-chrétien d'être un jugeur, de l'avoir d'emblée méprisé et jugé négativement.
(En réalité le non-chrétien n'a fait que constater avec justesse le caractère aveugle et injustement jugeur et méprisant du chrétien qui transparaît dès le début de la discussion, que le chrétien a envoyé au non-chrétien, dans la manière dont le chrétien prenait le non-chrétien pour un con de façon implicite. Mais le chrétien affirme sincèrement avoir commencé la conversation poliment et que c'est le non-chrétien qui l'a envenimé; en fait tout cela est normal, car même si le chrétien traitait le non-chrétien comme son égal niveau intelligence (ce qui est rare, l'attitude la plus courante étant la condescendance), étant donné que le chrétien est con, il prend l'autre pour aussi con que lui, de sorte c'est réellement insultant quoi que ça n'en ait pas l'intention; de plus, le chrétien n'a jamais consciemment voulu juger ou mépriser, il n'a fait qu'interpréter la non-foi sous l'angle de la vision du monde et de l'esprit humain qui est celle de Dieu tel qu'Il a expliqué aux hommes dans sa Parole, et dont le chrétien, par sa amour et confiance en Dieu, ne peut pas se permettre de douter)

5) Par là, le chrétien a gagné (à ses propres yeux) une victoire morale sur le non-chrétien. En particulier concernant la valeur morale suprême qui est l'humilité

6) Parfois, cela est renforcé par le fait que le chrétien se trouve finalement obligé de reconnaître des erreurs qu'il a pu commettre, suite aux réfutations du non-chrétien: reconnaître ses torts (même si ce n'est qu'à la fin une fois obligé par l'évidence après avoir été initialement sûr de soi au nom de la parole de Dieu), c'est faire preuve d'humilité, reconnaître qu'en tant qu'humain on peut se tromper (sous-entendu: il ne reste plus que le non-chrétien en fasse autant). Par là le chrétien a fait la preuve de son humilité supérieure.

7) Comme (tout s'explique par / la seule chose qui compte c'est) les sentiments, les valeurs morales, l'humilité et la bonté, le chrétien a donc remporté une victoire générale; et du même coup, rendu compte de la position du non-chrétien comme due au mauvais caractère de celui-ci (sa dureté de coeur); ou du moins, considérant la discussion ainsi rendue insupportable "de la faute du non-chrétien", ne peut pas la poursuivre, affirmant n'être prêt à discuter qu'avec des gens "courtois" (ou seulement une fois le non-chrétien "calmé" et devenu "courtois"). Problème: si être courtois c'est admettre comme plausibles et dignes de considération des jugemens et positions aussi grotesques que la platitude de la terre, seuls les aveugles et ignorants ont une chance d'être "courtois".

Variante (ou autre aspect) de la même méthode

Le chrétien estimant avoir tant de choses à dire, estime bon et juste de prendre au moins la moitié du temps de parole, et me prendra pour un vilain bouché orgueilleux qui ne veut rien entendre si je m'arroge plus de la moitié de ce temps.
Or en fait, sa "vie avec Dieu" a la propriété miraculeuse de lui faire débiter un flot d'âneries tellement dense, que pour chaque minute de ce qu'il raconte, il m'en faudrait 10 pour pouvoir réfuter une par une toutes les âneries dedans. Si donc je ne prenais qu'un temps égal pour répondre, je n'arriverais à ne réfuter qu'un dixième de ses âneries, ce qui donc le laisserait supposer (illusoirement) que les autres 9/10 de ses idées et arguments seraient valables, tandis qu'il n'a de toute façon rien à foutre du fait que ma réfutation de ce dixième est correcte, puisque c'est une vertu chrétienne de commettre des erreurs humaines au nom de Dieu tant que c'est pour la bonne cause, nul ne pouvant être supposé infaillible. Ajoutant cela au fait que ce que je m'évertue à lui expliquer, je l'avais déjà expliqué par mes textes qu'il s'est fait une vertu de ne pas lire tellement il est empli de foi divine que ça ne sert à rien de lire les textes d'un sale pécheur révolté contre la gentille Parole de Dieu. Tout cela a le don de m'énerver, et, dès lors, de lui donner la chance de s’enorgueillir de sa divine sérénité et de me prendre pour un vilain colérique trop con pour voir qu'il ne tiendrait qu'à moi de me reconvertir pour me débarrasser de ma colère...

Autre stratégie parfois utilisée (notamment par des catholiques): le flou, le sens inaudible

Chrétien: Dieu nous annonce / tel théologien établit la vérité de A

Non-chrétien: Voici une preuve de (non A); d'ailleurs vous n'avez pas établi A, mais seulement la possibilité apparente de A au vu des aspects considérés de la question, ignorant tels autres arguments et considérations.

Chrétien: Rien de nouveau, cette preuve de (non A) je la connaissais déjà; par ailleurs, c'est bien clair comme je disais: A a bien été montré comme une possibilité plausible.

Non-chrétien: Ben alors ???

Chrétien: Il s'agissait de dire que A (ou la possibilité de A) est un peu vrai, ce qui n'exclut pas qu'il soit (risque d'être) un peu faux aussi.

Non-chrétien: Et ça vous a pris 500 pages de traité théologique et d'érudition pour arriver à ce résultat ?

Chrétien: Bien sûr, au moins ça montre que c'est du sérieux.

Non-chrétien: De cette attitude apparemment si nuancée que vous affichez ici, on ne trouve pourtant guère de trace dans les leçons de catéchisme aux enfants, d'allure beaucoup plus catégorique: on n'y dit pas "Jésus a peut-être existé, et a peut-être ressuscité". Pourquoi ?

Chrétien: Le but du catéchisme est de transmettre la foi, ce qui est très différent.

L'évangélisation c'est du spam

Un message d'un chrétien qui m'écrit (ou qui s'adresse à qui que ce soit) pour défendre ou promouvoir l'Evangile, est ni plus ni moins un spam.
En effet, tout comme les spams, tout message évangélisateur est envoyé de façon aveugle, machinale et systématique, en grand nombre et non personnalisé. Comme tous les spams, ça a une merde à vendre; ça ignore sciemment les défauts de son produit, et ça passe sous silence la concurrence.
Les chrétiens qui évangélisent sont des machines à spam. Ils sollicitent les gens en grand nombre pour leur présenter l'Evangile. Ils le font de façon machinale et non personnalisée. Ils ne cherchent jamais à comprendre véritablement les gens qu'ils tentent d'évangéliser, du moins ils "n'insistent pas" mais fuient lâchement tout travail de recherche de vérité mais "respectent le libre choix de l'autre" (voir ailleurs commentaires sur ces prétendus respect, liberté et choix, où il n'y a en réalité ni respect ni libre choix) lorsque "par malheur" ils auraient affaire à des gens qui auraient l'outrecuidance et la "dureté de coeur" d'avoir de vraies évidences et raisons solides de n'être pas chrétiens. Ce ne sont pour eux que des numéros identiques les uns aux autres, qu'ils tentent d'attirer en masse vers la foi chrétienne. Ils l'ont pas intérêt à comprendre ni tenir compte des constats de l'absurdité de l'évangile et de l'existence d'autres visions du monde plus cohérentes et plus solidement fondées car de telles pensées déplairaient à Dieu et entraveraient leur mission divine, celle de convertir les gens "pour les sauver"; et tous les moyens sont bons.
Ainsi, ils font cela pour leur profit personnel: celui de se donner à eux-mêmes l'impression d'accomplir leur devoir devant Dieu, afin de Lui plaire et ainsi d'attirer Ses grâces et Son amour, peu importe que ce soit en cette vie ou dans l'après-vie. Que ce profit soit matériel ou immatériel, ou qu'il soit réel ou imaginaire, n'y change rien.
Même quand les gens n'achètent pas, ça leur profite quand même, puisqu'ils réussissent de toute manière ainsi à se donner l'impression d'avoir accompli leur devoir devant Dieu.
En somme, un travail d'évangélisation est en toute rigueur un acte de mensonge, puisqu'il consiste à enseigner des choses fausses et réfutées tout en ignorant méthodiquement les évidences contraires.

Lorsqu'un chrétien croit avoir des arguments solides, c'est du délire

D'argument véritable, quoi que ce soit qui puisse aller dans le sens du christianisme, les chrétiens n'en ont pas, quoi qu'ils s'imaginent. Car les chrétiens ne comprennent même pas le sens du mot "argument" en fait. La rigueur logique qui seule permettrait aux raisonnement d'aboutir à des conclusions réellement fiables et non seulement en apparence, leur est une discipline étrangère, que peut-être ils croient connaître mais qu'ils ignorent.
Exemple du ridicule d'une apologétique prétendument réussie (où apologiste réussit avec brio à se convaincre lui-même qu'il a raison).
Parfois certains de leurs "arguments" pourraient effectivement ressembler à un argument, mais seulement du point de vue de qui ignorerait l'essentiel des véritables termes du débat, à savoir quels sont les principales considérations montrant l'absurdité du christianisme, et les principaux arguments anti-chrétiens. Certes, hélas, les chrétiens ont parfois de bonnes excuses à leur ignorance des positions adverses, à cause de certains auteurs de prétendues critiques du christianisme qui passent malencontreusement pour des références mais qui sont en fait très médiocres, comme par exemple Nietsche, Onfray, ou encore le site du Cercle Zététique.
Mais finalement, une fois épurée la critique des arguments faibles pour se concentrer sur les plus pertinents (et il en reste beaucoup), et une fois ces arguments COMPRIS, il ne reste à la défense des chrétiens AUCUN argument digne de ce nom.
Cela n'empêche pas, bien entendu, les prédicateurs de continuer indéfiniment à proclamer de façon purement gratuite, que toutes les critiques du christianisme ont été réfutées avec succès par les apologistes. Une telle affirmation gratuite est bien utile pour se donner des airs respectables, surtout si on ne prend pas la peine de donner des références. Le problème c'est que, étant donné un débat, pour savoir qui a gagné en réussissant à réfuter l'autre, il faut un arbitre qui sache penser et qui le fasse de façon honnête. De toute façon, les chrétiens ayant été bien instruits "par le St Esprit" (ou plutôt par leur enseignement) à ne rien comprendre et à penser de travers, n'ont aucune chance de rendre compte de façon honnête du "rapport des forces" argumentatives en présence.
Le problème en effet est que les chrétiens qui croient avoir de bons arguments, en jugent ainsi sur la base de la méconnaissance, ou du moins l'incompréhension, des arguments adverses. Cela est inévitable: si par malheur un chrétien en venait à comprendre vraiment la position adverse dans toute sa force... il ne serait plus chrétien.

Mes positions sont de toute façon établies et définitives

Comme le but exclusif habituel des chrétiens qui m'écrivent étant d'essayer de me faire changer d'avis, et qu'il n'y a à cela aucune chance, voilà donc qui simplifie les choses: si vous n'envisagez pas que vous puissiez avoir tort et changer d'avis, moi non plus, de sorte qu'il est inutile de m'écrire. Précisément je sais que je ne peux pas changer d'avis, pour la bonne raison que mes positions sont basées sur l'évidence et totalement nettoyées de tout risque d'erreur (sauf futiles détails) comme 2 et 2 font 4.
Comme ce n'est pas ma faute que 2 et 2 ont résolument décidé de ne faire que 4 et que cela m'est évident et impossible à remettre en doute de toute l'éternité, de même, de toute l'éternité je ne pourrai nier les évidences de la fausseté du christianisme. Je n'y suis pour rien, vous n'y pouvez rien, ce sont ces évidences qui sont obstinées à n'avoir aucune faille par laquelle il soit possible d'arriver à une autre conclusion, quoi qu'il puisse arriver ou que quiconque tente d'y faire, et pour l'éternité.

Si vous pensez avoir un autre christianisme à proposer, cela ne change rien

En effet mes positions, suite à ma déconversion, ne se réduisent pas à un "le christianisme semble faux" à partir d'une expérience décevante particulière avec certains groupes de chrétiens (qui risquent de n'être pas les bons), comme un manque qui resterait à combler, ni par une autre vision du christianisme, ni par quoi que ce soit d'autre. Ma vision du monde n'est pas un simple rejet de telle ou telle proposition, mais une construction effective, une compréhension positive du monde, un ensemble de réponses précises et démontrées à un ensemble appréciable de questions. Je ne suis plus depuis longtemps à la recherche de réponses à bien des questions les plus basiques, puisque déjà, en résultat de bien des années de recherches assidues passées et d'examen minutieux des faits, j'ai trouvé ces réponses et en ai les preuves claires, infaillibles et définitives, d'une manière qui serait évidemment impossible si la vérité était en fait autre (contrairement aux "témoignages chrétiens" qui s'expliquent assez bien malgré leur fausseté, même si ces chrétiens sont conditionnés à ne pas comprendre ces explications). Dès lors, aucune autre proposition ne peut avoir de chance d'être vraie si elle n'est pas compatible avec ces vérités établies. Ce n'est pas moi qui les refuse, mais c'est la réalité et l'évidence des faits que je ne peux nier.
Et les résultats ainsi établis montrent la vérité comme nettement plus éloignée de toutes les religions, que les religions ne sont éloignées les unes des autres (et plus encore que les différentes divisions du christianisme entre elles). Dès lors aucune variante du christianisme, même soi-disant "pas une religion", n'a la moindre chance d'être vraie (toujours le même refrain répété par chaque religion: elle se prétend "pas une religion" car elle est "différente des autres", la principale différence que chacune s'imagine étant bien entendu celle d'être la vraie...).
Rappel de quelques points cruciaux de ces vérités que je considère définitivement établies et contraires à tous les enseignement religieux ici, et . On peut toujours en ajouter, et bien d'autres non-chrétiens et ex-chrétiens l'ont fait depuis longtemps (voir liens)

Ce n'est pas moi qui ferme le dialogue

Ce sont les chrétiens qui n'ont jamais voulu (ou su) l'ouvrir.
En effet pour ouvrir un dialogue il ne suffit pas d'envoyer un message contenant des formules de politesse. Encore faudrait-il que ces messages aient un sens suffisamment significatif et intéressant pouvant apporter quelque chose aux sujets qu'on se propose d'aborder. Plus précisément, ce qu'il faudrait pour qu'un dialogue ait un sens, ce sont des arguments. Si seulement, donc, un véritable dialogue c'est-à-dire muni d'arguments solides pouvait être proposé, j'y participerai avec plaisir. Mais l'expérience montre que cela ne viendra jamais: les chrétiens en sont manifestement incapables. Bien entendu chacun d'eux s'imagine disposé au dialogue, et voudrait se prendre pour celui qui dialogue et à qui je devrais donc correspondre si je suis ouvert au dialogue. Mais là encore, pour la même raison, cette croyance qu'ils ont, n'est que délire. Ainsi ça ne sert à rien de dire "si quelqu'un a vraiment quelque chose à dire, qu'il m'écrive", puisque chacun se croira ainsi invité à m'écrire car il s'imaginera, à tort, avoir quelque chose à dire.

Ce que je ferme n'est donc pas une opportunité de dialogue, mais quelque chose qui n'aurait été qu'un gaspillage de temps et de nerfs pour un faux-semblant de dialogue dans lequel les chrétiens voulaient enfermer ce qui ne peut donc pas s'appeler un dialogue, mais disons, cet échange de messages, et par lequel ils auraient malhonnêtement réussi à se donner l'impression qu'ils avaient essayé d'ouvrir un dialogue - pour mieux m'en reprocher ensuite l'échec programmé.

Références de discussions:

La dernière correspondance que j'ai eue avec un chrétien (catholique)





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