Infolibéralisme, ou comment l'Internet peut remplacer l'ordre politique traditionnel
(English version)
Le développement de nouvelles
fonctions du web permettrait de
construire une nouvelle forme d’ordre politique de la
société, aussi idéale que possible, par une
méthode souple et efficace pour assurer le respect de
l’intérêt général en empêchant au
mieux fraudes et abus. Indépendant de toute
division géographique, basé sur le principe
généralisé de libre adhésion et la
seule force de la liberté bien informée, ce nouveau
réseau de pouvoirs multiples et décentralisés
rendrait obsolètes les conceptions traditionnelles d’Etat et de
pouvoirs.
Résumé:
Principes permettant de développer une société
idéale sans gouvernement, avec de
nouvelles conceptions logiques du pouvoir, de la justice et de la
monnaie sous une
forme non géographique et décentralisée. C'est une
extension des principes du
libéralisme au domaine politique permettant de tout
refonder sur la liberté de communication et d'opinion,
résolvant le problème de l'intérêt collectif
et résistant à la corruption, de mode de fonctionnement
léger, humain et efficace. Un tel système se
réaliserait naturellement sans l'usage de la force, au moyen de
nouveaux logiciels sur internet,
traitant des bases de données de déclarations de
confiance entre individus.
Le résumé qui suit est plutôt du style introductif:
Résumé, principes et méthodes
Les principes de base étant liberté de communication et
liberté
d'adhésion, la technique d'implémentation consiste
"simplement" à
faire et diffuser des
logiciels libres pour le web. Oui mais bien sûr des logiciels
spécialement utiles pour résoudre des problèmes
qui n'avaient pas été
bien résolus jusque-là, suivant la logique du projet, que
nous allons décrire plus bas. La première étape,
qui servira de plateforme et
de base de lancement du projet, aura pour objet de remplacer l'email
par un système de forums web avec identités universelles,
permettant à
partir d'un seul compte d'être identifié sur tout autre
serveur du
réseau.
Ces programmes étant utiles seraient utilisés, et cela
suffirait à constituer progressivement un nouvel ordre politique
parallèle "concurrent" de l'ordre actuel, sans avoir besoin du
soutien de celui-ci (puisque n'ayant pas besoin de l'usage de la force
pour fonctionner) et donc par nature assez indépendant de lui,
tout comme en son sein même chaque individu et chaque noeud de
pouvoir sera indépendant des autres.
Le principe de base, seule condition
nécessaire au
développement du nouveau système, est la liberté
de communication. Un fil
directeur de la théorie est la recherche de propositions de
types d'informations à partager, qui, munies de méthodes
de traitement des données adéquates, donneront à
l'usage de cette liberté un maximum d'utilités et
d'efficacité, en sorte que le partage de ces informations par
bon nombre de gens soit finalement natuel et irrépressible (de
par
la "compétitivité" de ces informations dans l'espace des
échanges d'l'information, le mot "compétitivité"
n'étant pas à
comprendre au sens d'un marché avec des prix mais de libre
choix) après une phase de mise
en place; et la démonstration que
ces informations formeront naturellement une reconstruction d'un ordre
social honnête, libéral et politiquement autonome:
Le titre d’infolibéralisme exprime sa parenté avec certains
libéralismes radicaux comme l’agorisme (voir le
manifeste neo libertarien ) ou
l’anarcho-capitalisme, dont il constituerait en quelque sorte une
méthode
effective de réalisation; avec comme différence,
qu’au lieu de partir du postulat de propriété
privée (mais en respectant le plus souvent celui-ci),
l’infolibéralisme part du seul postulat de la liberté de
communication, qui a seulement besoin de logiciels adéquats sur
le web pour développer toutes ses conséquences
jusqu’à refonder l’ordre politique dans sa totalité.
Tout est
redéfini en terme d’informations.
Dans l’exposé des détails du projet, il faut distinguer
d’une part le concept économique et politique
(le signifié), d’autre part la méthode technique
d’implémentation (le signifiant). Le concept signifié se
formule comme si toutes les données étaient
rassemblées dans une base de données centrale, ce qui,
si on prenait cette formule au pied de la lettre, soulèverait le
problème de qui la contrôle. Mais il y a des solutions au
problème, notamment en distribuant la base de données
entre de multiples serveurs indépendants n’échangeant que
le strict nécessaire (n’incluant pas les données
personnelles) pour que le fonctionnement d’ensemble aboutisse aux
mêmes résultats effectifs que le calcul qui était
expliqué en termes d’une base de données centrale. Et
cette
conformité des résultats des opérations à
la logique de la théorie, est ce qui garantit que tout le
signifié économique et politique qu’expriment les
données (les pouvoirs, la monnaie...) soit
décentralisé et fonctionne effectivement par son pouvoir
intrinsèque d’information.
Voici les principales données à la base du
système, que les utilisateurs entreront librement et pourront
mettre à jour à tout moment :
Structuré sur la base de déclarations de confiance, plaintes et une sorte de "libre législation" ou contrats sociaux.
- L'ordre politique étant une convention sociale donc une
structure d'information, une nouvelle structure d'information plus
performante permettra de remplacer les Etats par un réseau
d'individus libres et autonomes (tous les utilisateurs), reliés
par une logique de libre adhésion, d'intersubjectivité et
d'éventuelle scission en cas de conflits, ce qui
s'avèrera néanmoins plus puissant que l'usage de la force
sans avoir fondamentalement besoin de son appui ;
Pouvoirs : actes de délégation de
décision, à savoir la libre décision par chacun,
s’il le souhaite, de laisser quelqu’un d’autre prendre des
décisions de telle ou telle nature à sa place. Celui qui
a reçu un pouvoir peut soit l’exercer en prenant lesdites
décisions,
soit retransmettre ce pouvoir à d’autres. Il
n’a, à la base, de pouvoir que celui qui lui a été
donné par ceux qui ont choisi de le lui donner, tant que
ce choix est maintenu; et de là, son influence n’est autre que
celle que les gens qu’il représente avaient et lui ont ainsi
transmis. La puissance de ce pouvoir réside dans
l’information sur ces délégations, et leur prise en
compte automatique.
Il y a une
diversité de pouvoirs, suivant les natures des décisions
concernées. De par cette nouvelle structuration
précise par délégations et leur stricte nature
informationnelle, ces pouvoirs
seront de réalisation très différente des pouvoirs
traditionnels, et ainsi exempts d’une grande part de leurs travers,
même s’ils ont parfois le même objet. Les
principales catégories de pouvoirs sont:
Pouvoir
législatif (élaboration du contrat social),
Pouvoir de
jugement,
Pouvoir de dépense publique (seules les taxes écologiques
étant obligatoires),
Pouvoir
d’accorder des
crédits
Pouvoir médiatique
(accordé par le spectateur qui regarde ce qui
l’intéresse),
Pouvoir d’attribution des diplômes.
A titre
d’exemple pour expliquer la nature et la "force" de ces pouvoirs
informatifs: le
pouvoir d’attribution des diplômes aura pour source les
employeurs ou recruteurs, parce qu’un diplôme n’a de toute
manière d’existence que subjective à l’employeur qui
choisit librement de prendre en compte ou non dans sa décision
d’embauche le diplôme d’un candidat. L’information sur ces
délégations, aura à elle seule le "pouvoir"
d’orienter le cursus des étudiants qui s’en informent, vers les
préparations aux diplômes "puissants" ou accordés
par des jurys "puissants", c’est-à-dire connus pour avoir une
valeur réelle aux yeux des employeurs.
Procès : un procès est un forum web dans lequel
les gens
débattent pour tenter de résoudre un conflit, à
savoir un cas de contradiction entre les déclarations des uns et
des autres (entre plainte et confiance, et/ou dans les
données monétaires). Dans un
procès, les utilisateurs en relation directe avec les parties
concernées
(dans le graphe de confiance ou de crédit) sont de proche en
proche invités à rejoindre le procès et à
prendre position pour les uns ou les autres. Logiquement il arrivera
tôt ou tard au procès de se conclure (résolution de
la contradiction) lorsqu’un parti se retrouvera isolé et donc
exclu du système ou dans l’obligation de renoncer à
quelque chose pour ne pas l’être.
Comme le marché dépend de la monnaie et que la monnaie
est aussi une convention sociale qui sera reconstruite comme libre
information et non plus comme
propriété, le marché pourra s'en trouver
corrigé en cas de besoin (et surtout en cas de conflits), mais
les concepts de base du marché et de la monnaie dans sa capacité de permettre à l'économie de fonctionner seront préservés.
La monnaie elle-même
n’est plus définie comme propriété privée,
mais comme une information, à savoir celle de l’opinion
consensuelle que forme le reste du monde au sujet de la valeur des
biens et services dont il accorde le droit à chaque individu
donné. Et comme toute opinion, elle peut être
contestée, discutée et révisée. Ceci
permet enfin pleinement, sans Etat, de satisfaire sans les nier les
objectifs qui servent actuellement de raison d’être à
l’Etat, à savoir d’instauration d’un système
monétaire commun, et de définition, de jugement et
d’enforcement de l’intérêt général.
La déclaration de crédit est la donnée de
base d’un
nouveau système monétaire décentralisé,
capable de fonctionner sans banque. Le crédit est une sorte de
déclaration de confiance d’un utilisateur à un autre, qui
s’énonce "Je lui permets de m’emprunter jusqu’à hauteur
de telle somme jusqu’à telle date d’expiration,
c’est-à-dire que je m’engage à porter sur moi la perte
jusqu’à hauteur de cette somme si ses dettes s’avéraient
finalement insolvables".
Son fonctionnement ressemble à celui de
la déclaration de confiance,
à savoir que n’étant accordée par chacun
qu’à un cercle très restreint, la fluidité globale
effective du système s’obtient par calcul de la
connectivité du graphe de ces déclarations, suivant une
théorie mathématique assez
sophistiquée que j’ai mise au point (certains concepts sont sur
mon site, mais la formule effectivement implémentable que j’ai
finalement trouvée n’y est pas pour l’instant).
Autres idées complémentaires à ajouter: par exemple Open markets et cette idée pour un développement des recherches et logiciels libres de droit
Techniquement, l’implémentation prend la forme d’un projet de
logiciel libre pour serveurs web, qui commence par d’autres
fonctionnalités que j’ai à développer en
premier, sur la base desquelles les fonctions évoquées
plus haut pourront être développées ensuite. En
voici les principales.
La première fonction à la base de tout sera un
système de login et de pseudos à usage global,
ainsi
caractérisé
:
Chaque utilisateur a besoin d’un seul login
("trucmuche") et un mot de passe sur un seul serveur (disons
monserveur.com), où il doit se loguer avant toute action (une
action = opération sur le web qui dépasse l’affichage de
pages publiques et nécessite donc une authentification). Par ce
même compte il peut posséder plusieurs pseudos (par
exemple "pseudo35" et "autrepseudo46"). A partir de son compte dans
monserveur.com, s’il a plusieurs pseudos il en choisit un (entre
"trucmuche@monserveur.com", "pseudo35@monserveur.com" ou
"autrepseudo46@monserveur.com") pour s’authentifier automatiquement
auprès de tout autre site du web (reconnaissant le
protocole) qu’il voudra utiliser, ou encore pour effectuer une action
dans
monserveur.com aux effets visibles par d’autres utilisateurs.
Pour
permettre cette authentification automatique sur un autre site, les
pages du compte dans monserveur.com incluront comme une sorte de
"navigateur virtuel" les
fonctions de barre d’adresse et de marque-pages (qui seront donc
gardées par l’utilisateur indépendamment de l’ordinateur
qu’il utilise).
La deuxième fonction, sera un système de forums
publics
et privés, dont les forums privés serviront à
remplacer l’email, par le fait que, sur son compte,
l’utilisateur verra
la liste de ses forums dont en particulier ceux auxquels il est
"abonné" comportant de nouveaux messages, et en cliquant dessus
il y accédera en étant immédiatement
authentifié.
Naturellement, d’autres fonctions habituelles y seront
intégrées : publication de pages web de type wiki ou
blog...
Des fonctions sont prévues pour mettre fin au spam sous
toutes
ses formes par l’exclusion des spammeurs du réseau, à
partir du principe d’enregistrement d’un nouvel utilisateur par
invitation.
Mais il y a une fonction moins "habituelle" bien que de fait
utilisée par beaucoup, que je compte intégrer très
rapidement au projet (poussé en cela par ma situation
personnelle...): un système
d’annonces de rencontres, ayant spécialement conçu
pour cela une
nouvelle méthode bien plus performante que celles
employées
actuellement dans les services dédiés, pour supporter des
millions d’utilisateurs tout en leur donnant les meilleurs
résultats en peu de temps. L’explication de cette méthode
ne
figure pas actuellement dans mes pages; certains aspects pourront
être réutilisés pour organiser efficacement des
prises de contacts pour d’autres types de rencontres ou de
marchés en ligne.
N’étant pas moi-même programmeur, l’avancement de
l’implémentation de ce logiciel libre dépendra du travail
que d’autres feront. Ce travail avait mal démarré faute
de bons programmeurs, et est toujours en attente de programmeurs, en dépit de plusieurs faux espoirs....
Vous pouvez m’écrire à trustforum at gmail.
Merci.
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