Les chrétiens ont la manie d'attribuer à Dieu tout ce qui leur arrive de bien et de lui trouver plein d'excuses (épreuves, diable...) pour tout ce qui leur arrive de mal. Et quand bien même ce serait vrai: même s'il leur arrive plein de bien, ils ne sont même pas capables d'agir efficacement pour améliorer le monde et éviter tous ces problèmes pour lesquels ils fatiguent ce dieu à lui demander de l'aide, qu'ils sont seuls à recevoir. Normal, ce Dieu ne les guide pas à faire ainsi de peur de se retrouver au chômage.
Les vraies solutions durables aux besoins n'ont rien à voir avec ça: elles sont politiques et technologiques. Veut-on du sensationnel miraculeux, ou bien des réponses aux besoins ? Veut-on garder des besoins auxquels seul Dieu peut répondre, rien que pour le sport de dépendre de Lui ?
Que peut-il se produire lorsque meurt un fervent chrétien
fermement ancré dans la foi biblique, et que se présente
à lui la lumière de Dieu qui essaie de lui expliquer que
toute sa foi biblique a été vaine car la Bible vient des
hommes et qu'il n'y a rien du style besoin de rachat des
péchés en
Jésus-Christ ?
Imaginons qu'alors, il s'accroche à la fidélité
indéfectible de sa foi en Christ, qui ne lui permet pas de
suivre une autre lumière que celle du Christ ou qui se
réclame de Son emblême. Il rejettera donc
toute lumière qui renierait l'Evangile et tenterait de lui faire
perdre la foi en
Christ, comme n'étant pas de Dieu.
Refusant donc de monter vers la lumière de Dieu puisqu'elle ne
se rattache pas au Christ, son esprit
restera sur la terre; mais que pourra-t-il bien faire sur la Terre,
sinon continuer à suivre la mission à laquelle il avait
déjà choisi de consacrer sa vie: prêcher l'Evangile
du Christ à toutes les nations de la Terre. Comme il a toujours
fait toute sa vie, il ne cherchera pas à verifier par d'autres
moyens si cela est réellement la volonté de Dieu, car la
foi lui suffit pour savoir qu'il en est ainsi. Il cherchera toujours
à développer cette foi, dans le but de plaire à
son Dieu.
De toute sa vie terrestre il n'a eu de cesse de vouloir croire que sa
mission voulue par Dieu était de prêcher l'Evangile, en se
moquant pas mal de vérifier par d'autres moyens si cela
était vrai ou pas. Une fois de l'autre côté, devenu
enfin un pur esprit débarrassé de l'influence de la
chair, il n'y
a pas de raison qu'il se mette subitement à renier cette
démarche qu'il avait toujours estimée comme l'expression
de la plus haute spiritualité divine: comme il a
toujours fait, il prêchera l'Evangile par tous les moyens,
honnêtes ou non, car l'important pour lui n'est pas d'analyser et
de suivre scrupuleusement la vérite, mais de sauver des
âmes en les amenant à la foi en Jésus, or la foi se
produit par des moyens de conviction, et pour cela tous les coups sont
permis.
Bien sûr, il
pourra avoir du mal a suivre jusqu'au bout de l'autre côté
une telle démarche par la force de sa propre foi, mais cela non
plus
n'est pas nouveau: il aura certainement besoin de quelques pasteurs
pour l'exhorter dans cette voie (pouvant éventuellement se faire
passer pour le Christ, mais plus facilement pour un apôtre du
Christ, éventuellement après une mise en scène
avec un prétendu Christ), mais cela ne devrait pas être
difficile à trouver. De toute façon, à qui
irait-il autrement ? S'il ne s'investissait pas dans cette voie, son
existence perdrait toute signification. Et la perte de signification de
son existence est ce dont il a le plus horreur au monde.
1) Il est prêt à voir systématiquement une emprise du diable même quand on essaie de témoigner que tout est naturel et même très rationnel: "l'adversaire dans ta tête te fait voir...". Voilà la manie chrétienne d'attribuer des explications surnaturelles à tout ce qui ne confirme pas leurs vues. Mais en réalité je vois désormais clairement, mille fois plus lucidement, honnêtement et avec l'évidence de la vérité que quand j'étais chrétien. Ce que je sais, je ne l'invente pas et personne ne m'en persuade. Je sais ce que je vois et qui est d'une clarté manifeste, qui s'impose d'elle-même d'une manière qu'aucune tromperie ne pourra jamais produire. Il est trop facile aux chrétiens comme à n'importe qui de croire qu'il a la vérité ultime en "expliquant" toute pensée contraire chez les autres comme étant d'inspiration diabolique. Simple définition: la pensée de Dieu est la mienne; celle des autres lorsqu'elle est contraire est une hallucination diabolique; donc j'ai raison et ceux qui ne sont pas d'accord avec moi sont des fous manipulés par le diable quoi qu'il arrive. Voilà le point où certains en sont arrivés. Mais si le diable pouvait ainsi faire prendre des vessies pour des lanternes d'une manière qui se manifeste sous l'aspect d'un tel éclat d'évidence, alors la Bible a peut-être raison de dire que la Terre est plate car ce n'est que le diable qui nous persuade de l'inverse. Mais alors il serait encore plus miraculeux que les chrétiens échappent contrairement aux autres à l'hallucination collective. Mais, sans vouloir croire a priori quoi que ce soit à ce sujet, j'avoue que la proclamation de telles absurdités de la part de chrétiens est presque arrivée à me convaincre de l'existence d'un tel diable manipulateur comme seule explication possible à ce spectacle qu'ils m'offrent à contempler, de leur aveuglement quasi volontaire et leurs proclamations ridicules d'absurdités monumentales qu'ils assènent avec un tel aplomb au nom de la révélation du Saint Esprit qu'ils ont reçue.
2) "A quoi ça sert d'examiner la question ? puisque mes paroles n'auront aucun impact sur toi, sauf la puissance de Jésus quand elle se révèle à toi". Le chrétien voit toute discussion comme vaine. Bizarre comme conception de la pensée humaine. Pensée qui sans la lumière du Christ peut facilement se planter au point d'estimer connaître des preuves claires et manifestes de choses fausses arbitraires. En l'occurence, des preuves que la Bible n'est qu'une oeuvre humaine ridicule et fabriquée et non la parole de Dieu; des preuves que l'homme descend du singe alors que d'après la Bible il fut directement créé par Dieu (certains chrétiens disent même que le bon sens des enfants témoigne avec eux que l'idée que l'homme descend du singe serait ridicule : "l'homme descend du singe et le singe descend de l'arbre"); certains méprisent les preuves que la Terre est vieille de milliards d'années alors que d'après la Bible elle n'aurait en réalité que 6000 ans; il y a quelques siècles, des preuves que la Terre tourne autour du soleil; encore avant, des preuves qu'elle est ronde alors que la Bible la décrit comme plate. Preuves "fausses", dont la fausseté serait par la grâce du St Esprit évidente aux chrétiens sans nécessiter aucun examen, mais sans pour autant leur inspirer aucun contre-argument capable de contester ces "fausses" preuves avec succès. Que ce soit le témoignage des chrétiens illuminés par Dieu, à la limite. Mais là encore ils généralisent à tort.
Les chrétiens peuvent clamer ne rien savoir de ce dont dépend la pensée humaine. Mais si un chrétien A clament ainsi ne rien savoir de pourquoi quelqu'un d'autre B pense ce qu'il (B) pense alors que B lui-même voit une bonne raison précise à sa propre pensée, A a-il raison contre B de clamer que c'est le pur mystère réservé de Dieu et incompréhensible ? Si moi je vois ma pensée et celle des chrétiens (dont j'ai été) comme un mécanisme humain explicite et compréhensible et qu'ils la perçoivent comme un ramassis d'influences surnaturelles et incompréhensibles, qui de nous est éclairé d'une plus haute lumière de connaissance divine ?
Mais continuons: refusant la discussion, tel chrétien qui m'a écrit "préfère un jour recevoir la puissance [du St Esprit], comme actes 1/8 pour être plus efficace dans le témoignage pour sa gloire."
Ah bon, il ne l'a pas reçue ? De quoi témoigne-t-il
alors ?
Il parle de puissance et d'efficacité.
Là encore c'est une preuve qu'il travaille sur le terrain de la
malhonnêteté. Celui qui est honnête travaille
à dire des choses vraies, non des choses "puissantes" et
efficaces. Il est efficace naturellement par l'efficacité
naturelle de la
vérité à être imparable; pas
artificiellement par l'opération du St
Esprit. S'il s'avère qu'il ne dit pas des choses vraies, il
reconnaît son
erreur et se corrige. S'il a dit des choses vraies sans être
convaincant, il a toujours les moyens de les justifier
après-coup car il sait
pourquoi elles étaient vraies et peut toujours répondre
aux critiques. Celui qui ne
sait pas justifier ce qu'il dit quand on le critique, ne sait
pas pourquoi ce qu'il dit est vrai. Il est donc dans le doute et n'a
rien
à affirmer mais tout à apprendre. Ou alors il pourrait au
moins avoir la
décence de défendre l'idée que ce n'était
pas forcément faux, s'il voit
une échappatoire. S'il ne voit rien de tout cela, c'est qu'il
est clair
pour lui qu'il avait faux ou du moins qu'il ne savait pas (or quand on
a rien à dire, on la ferme). Alors, ne pas l'avouer est le signe
qu'il ne
veut pas voir la vérité en face. S'il a raison mais ne
peut pas convaincre
l'autre parce que c'est l'autre qui est aveugle, alors (contrairement
à ce qui eut lieu) il approuvera la
publication du dialogue pour que l'aveuglement de l'autre (ou la
sienne) soit manifeste à
tous: les autres pourront prendre connaissance de l'origine du
désaccord et donc mieux trancher en leur âme et
conscience.
Mais si comme cela a lieu il parle en termes d'efficacité de
persuasion (la puissance de témoignage reçue du St
Esprit), c'est la preuve qu'il
a jeté tout souci de vérité aux ortis au profit de
la subjectivité
du sensationnel et la magie des erreurs. De plus il remet à son
Dieu le
soin de savoir qu'est-ce qui persuade ou ne persuade pas, ce qui montre
qu'il refuse d'en comprendre les raisons, il s'enferme dans son
aveuglement. Il veut débiter des propos en fonction de ce qui
peut persuader l'autre comme on débite des mensonges en fonction
de ce qui peut le mieux induire en erreur son interlocuteur. Ca ne
l'intéresse pas de savoir ce qui est vrai ou pas en soi, ni
même comprendre comment pense son interlocuteur. En
réalité, il cherche seulement à imposer
aveuglément sa conception à autrui, sans aucun sens du
dialogue. L'onction qu'il veut recevoir est celle qui fera de lui le
porte-parole des esprits menteurs qui sont dans les airs.
Ou à la limite je pourrais comprendre le souci de
persuasion s'il s'agissait de s'adresser à des êtres
completement abrutis et irrationnels incapables de discerner la
vérité
lorsqu'on la dit mais qu'il serait néanmoins nécessaire
de convaincre
(tache ingrate que de vouloir inculquer la vérité
à des fous !).
Mais c'est dire le peu d'estime qu'ils vouent à leurs
interlocuteurs non-chrétiens et à leur liberté de
jugement.
En tout cas, si vous voulez vous adresser à moi, sachez que je sais très bien discerner la vérité, c'est donc suivant la vérité qu'il faut me parler. Pas en fonction d'une puissance de persuasion. Mais s'il existe quelqu'un qui comme vous dites a le pouvoir de me persuader, alors qu'il m'écrive, à la condition que je puisse publier le dialogue. En espérant que le soi-disant saint esprit qui l'animera n'aura pas le culot de me faire perdre mon temps au point de me faire me débattre contre des soi-disantes positions chrétiennes que les chrétiens désavoueront ensuite pour m'accuser d'animer un faux débat. A part cela, je pense que ça n'arrivera pas car il est impossible de mentir et persuader (ou du moins se tenir honorablement aux yeux du public devant) celui qui sait.