Construire la civilisation

Introduction: Le rapport au travail et la croissance économique

Depuis un siècle, si on mesure l'accumulation de toute la croissance économique qui a eu lieu en Europe, on trouve que la productivité du travail a été multipliée par environ 10 (prenant le facteur 20/3 de la production par habitant, et y ajoutant le facteur réduction du temps de travail): un même travail produit 10 fois plus, autrement dit on peut produire autant en travaillant 10 fois moins. Et déjà il y a 1 siècle, les pays occidentaux (Europe et USA) étaient les zones les plus prospères du monde. Pourtant, il y eut perdus dans des coins reculés du monde des peuples au niveau de développement primitif (non developpés) qui arrivaient à vivre en ne travaillant que 3 ou 4 heures par jour. Il paraît même que quand on a appris à de tels peuples à multiplier par 2 les rendements agricoles, ils en profitaient pour travailler 2 fois moins, à la surprise des occidentaux qui pensaient qu'ils travailleraient autant pour produire 2 fois plus. Mais, malgré que nous avons une productivité 10 fois plus grande, nous trouvons encore le moyen d'être débordés de travail. Cherchez l'erreur.

Dans un monde authentiquement libéral, qui serait la civilisation naturelle où chacun serait libre de vivre de la manière qui lui convient le mieux relativement aux opportunités que lui offre le contexte technologique donné, du moment qu'il parvient à rendre à la société une quantité de services aussi appréciable que celle qu'il lui demande, la plupart des gens devraient naturellement pouvoir vivre très confortablement en travaillant très peu. S'il s'y trouve quelqu'un débordé de travail, les explications possibles seraient les suivantes:

- Il est trop nul pour pouvoir exercer un métier tranquille qui soit décemment utile à la société;

- Il adore son métier, et y être débordé de travail;

- Il aime les grandes fortunes, il a besoin de beaucoup d'argent pour se payer des vacances en orbite;

- Il en met un coup pour prendre sa retraite dans un an ou deux;

- Il aime tellement ses enfants qu'il veut leur faire hériter de grandes fortunes pour leur éviter tout labeur pour des générations;

- Il veut créer ou soutenir des fondations qui travaillent à de grandes causes ou autres grands projets;

- Il aime se faire chier;

- C'est quelqu'un qui a commis des crimes ou de grosses erreurs de gestion, qui est obligé de travailler ainsi au titre de dédommagement à la société pour ce qu'il lui a coûté.

Cette civilisation libérale permettant à l'homme de profiter des fruits de la croissance technologique, n'est hélas pas le monde dans lequel nous vivons actuellement. Au contraire, on observe que l'humanité s'est maintenue de force jusqu'ici dans un monde où elle s'interdit de profiter pleinement des opportunités de bonheur et d'épanouissement que son environnement technologique tendrait à lui offrir. Ainsi, ce que les moyens matériels et technologiques offrent d'avancées en matière d'opportunités de confort supplémentaires à la vie humaine, la société les ravale au fur et à mesure ou du moins retient la vie humaine à l'écart de ces possibilités, par un alourdissement artificiel des contraintes politiques, annulant quasiment la croissance économique effective (celle qui intéresse la vie humaine), à l'image des obésiciels.
C'est la barbarie artificielle du centralisme républicain, qui se déploie en diverses institutions de la barbarie: collèges, lycées, universités, classes préparatoires, grandes écoles et quelques autres administrations totalitaires faites pour interdire aux hommes de vivre et de travailler de manière sensée et efficace. Voir en effet ici un complément d'explication, et là une remarque sur le sens de la vie.

Cette barbarie artificielle du centralisme républicain, comme les diverses barbaries qui ont pu être instituées par le passé (féodalité, monarchie), ne peut de fait se maintenir en place que parce qu'elle est artificiellement inculquée et gravée dans les esprits en sorte que les gens ne sachent pas discerner la barbarie là où elle se trouve, mais en viennent à regarder les instances de la barbarie comme des instances de la civilisation. Dans ce conditionnement des esprits à la barbarie du centralisme républicain, les gens ont appris à déployer leur honneur et leur morale à mettre leurs concitoyens sous tutelle, et à développer l'art de les obliger à faire des choses imbéciles sous peine d'illégalité, de chômage ou d'exclusion, en sorte qu'il soit sans conteste intelligent de faire des choses imbéciles, et qu'il soit sans conteste imbécile de faire des choses intelligentes. Par là le monde demeure sous l'esclavage de l'absurde et du gâchis d'efforts généralisé, afin qu'il demeure impossible de s'en sortir naturellement, et que soit ainsi justifiée cette tutelle posée sur chacun.

Par exemple, dans une banale discussion avec un lycéen au sujet de sa scolarité, à la question de savoir si la majorité de ce qu'il voit ou fait en classe lui sera utile dans la vie future il m'a répondu non. Réponse banale et attendue, mais quelle déchéance mentale et morale imprègne donc la société pour que tout un chacun ne soit pas choqué devant ce témoignage ordinaire des horreurs de notre monde ? mais que cela soit généralement considéré comme une sorte de fatalité, de nécessité universelle voire d'évidence, et qu'on continue d'approuver imperturbablement toute la masse de financement public alimentant ce gâchis, et qu'on ne se souvienne même pas du problème pour s'en indigner quand vient une discussion sur les réformes de l'éducation ?

Voir, si ce n'est déjà fait, ce témoignage ici en ce sens d'un étudiant en Physique à Paris 6. Voir aussi dans un forum le témoignage d'un étudiant en climatologie. Et dire qu'avec tout cela il y a encore des gens qui ne comprennent pas les raisons de la désaffection de la nouvelle génération vis-à-vis des études scientifiques !
Il y a une maladie grave répandue dans le monde, qui consiste à confondre instruction et embrigadement. Comme interroge Michel Onfray: "Pourquoi votre lycée est-il construit comme une prison ?". C'est l'incapacité à concevoir qu'un élève ou étudiant puisse s'instruire sans nécessiter pour cela de respecter scrupuleusement un quelconque emploi du temps avec présence physique régulière en un certain lieu; de commencer ou recommencer une période d'apprentissage à une étape standardisée en septembre et de se faire examiner ses connaissances en même temps que les autres en juin; de croire que cela a un sens de se faire tester par milliers voire millions d'élèves ou d'étudiants en même temps sur un même sujet inventé aléatoirement puis ne jamais plus réutiliser ce sujet dans le même objectif. De réduire la question de la poursuite des études par un élève dans une certaine filière à une affaire de droit mesuré par l'administration d'après des tests arbitraires anonymes de quelques heures, sans égard aux appréciations de l'intéressé sur lui-même (cette critique est ici à prendre à double sens: d'une part l'absurdité de la consécration à la réussite aux examens pour gagner un droit de continuer; d'autre part celle de la croyance automatique en la pertinence de la poursuite des études au seul vu du droit d'y accéder, ainsi: mais qu'est-ce que ces nuls fichent à l'université ? ils ont vu de la lumière alors ils sont entrés). Cette maladie de l'institutionnalisme et de l'embrigadement, se prolonge même dans les structures de cours par correspondance, dans cette manie de relier le droit d'accès au contenu des cours, à une démarche d'inscription, à un calendrier d'apprentissage et à des sessions d'examens. Comme si tout le matériel pédagogique ne devait pas être tout simplement du domaine public.

Considérons le sort qu'on réserve aux plus brillants de nos jeunes animés d'une vocation scientifique: on les oblige absolument à "étudier" dur et à être débordés de travail jusqu'à un âge avancé pour accumuler diverses formalités, sans qu'ils aient encore eu la chance de se rendre utiles au monde et d'y gagner leur vie. Mais pouquoi donc la société réserve-t-elle à ses meilleurs esprits ce sort aussi barbare de la dureté de leurs études ? En effet, si on regarde dans la liste ci-dessus les raisons possibles pour lesquelles des gens devraient être débordés de travail dans un monde civilisé, on ne peut trouver aucun motif à ce qu'un tel sort incombe à l'ensemble de nos étudiants en science, autrement dit, que systématiquement, une quelconque des raisons ci-dessus en vienne à s'appliquer à chacun de nos plus brillants esprits futurs moteurs du développement technologique qui fait notre prospérité.

Dois-je aussi rappeler en effet par exemple l'aberration suivante parmi tant d'autres qui condamne ces parcours au comble de l'absurde: l'institution scolaire encadre uniformément l'ensemble des jeunes suivant un moule "égalitaire" adapté à la moyenne d'entre eux; elle est donc faite pour dispenser en un grand nombre d'années la faible instruction que l'élève moyen peut recevoir, ce qui est loin au-dessous des aptitudes, du savoir et de l'intelligence nécessaires pour qu'un individu s'intègre réellement à la science actuelle. Elle ne s'intéresse donc pas aux élèves les plus brillants, mais les enferme dans la galère de l'ennui beaucoup d'années pour une faible instruction, dans laquelle se trouve présentée une version bien misérable des notions scientifiques. Et après cela, on voudrait faire croire que les plus brillants esprits seront nécessairement ceux qui auront le mieux réussi dans ce cursus qui ne leur était pas adressé. Et on se targue de l'honneur de les avoir décorés de jolis diplomes leur ouvrant un avenir soi-disant radieux, pour avoir gâché avec succès plus longuement et bêtement que les autres les meilleures années de leur vie dans un cadre absurde et inhumain envers eux. Comment peut-on n'être pas scandalisé par une aberration pareille ?

Aussi par exemple, quelle misère n'est-il pas d'observer ce monde dans lequel la question de comment devenir, par exemple, physicien, se pose uniquement en termes d'inscriptions, de présence physique dans des institutions d'enseignement, et des diplômes associés, et où il ne viendrait à l'idée de personne d'envisager un jour que la meilleure méthode pour devenir physicien, pourrait et devrait, si seulement le monde tournait rond, ni plus ni moins consister à apprendre la physique. Apprentissage qui est et devrait être avant tout une affaire de relation intime entre un esprit et un savoir (relation intime qui, tant qu'elle n'aura pas effectivement accouché d'une utilité sociale, regarde encore moins le reste de la société qu'une relation amoureuse, dans la mesure où elle peut se pratiquer naturellement en solitaire par qui en est apte, sans l'aide de quiconque). Voir encore un article Agoravox sur l'aberration du système universitaire français.

Encore une remarque dans le même registre: ayant bavardé avec un ami qui enseigne les maths dans une école d'informatique avec prépa intégrée, il m'a énuméré les chapitres de ses cours. Il s'agit en grande partie de cours d'analyse. Il m'a dit avoir une certaine liberté dans les détails du contenu, par contre il n'aurait pas le droit de faire plus d'algèbre que d'analyse. Je lui demande pourquoi. Réponse: c'est à cause de conventions avec l'université, pour permettre la validation des études des élèves en diplômes universitaires équivalents, étant donné que dans le cursus de mathématiques à l'université il y a plus d'analyse que d'algèbre. Bon. Conséquence ?

Imaginons un élève sortant du lycée (ayant investi bien des années dans l'enseignement secondaire jusqu'à avoir son bac), qui adore les mathématiques mais déteste l'analyse, laquelle lui donne envie de vomir. Il aurait donc besoin de faire des études de mathématiques mais avec une grande partie d'algèbre et d'autres sujets, mais beaucoup moins d'analyse. Où peut-il donc s'orienter pour de telles études, pour pouvoir avec cela comme tout le monde décrocher un diplôme avec lequel il pourrait normalement postuler pour un emploi public ou privé ? Réponse: il ne peut pas ! La réalisation de ses aspirations est aussi formellement interdite que la drogue dans nos contrées: si jamais il décidait de se satisfaire contre vents et marées en rompant avec la société (privilège exclusivement réservé aux jeunes suffisamment insolents pour pouvoir s'opposer au rouleau compresseur des exigences de parents que l'idéologie bureaucratique de la réussite professionnelle a rendus aveugles et insensibles aux aspirations et conditions de bien-être réels de leurs enfants), cela n'est donc aucunement validable en diplômes de quelque manière officielle que ce soit ! Game over ! Voilà ce qui arrive à force de se faire assister par un monde plus soucieux de garantir les droits bureaucratiques des gens que de laisser chacun réaliser sa vie suivant ses propres aspirations.

Personnellement, j'ai ressenti la paie que l'Etat m'a accordé (à l'université...) comme étant très largement suffisante à court terme (reste la question de l'avenir que je vois mal dans le système), me permettant d'en épargner une part appréciable. Comment je fais pour dépenser si peu, me direz-vous ? Eh bien, déjà quelques trucs: d'une part j'habite chez ma mère quand je suis pas en voyage ni ailleurs pour le travail, d'autre part j'ai voyagé par des transports en commun dans des pays moins developpés où la vie est moins chère, et logé dans des auberges. Je n'ai jamais tenté de passer mon permis de conduire, et je n'ai pas de voiture. Ca fait déjà beaucoup plus léger dans le budget en comparaison avec beaucoup de gens... Pourquoi dépenser plus ? Mais la barbarie de notre monde se déploie ici, dans cette obligation absolue qui m'a été imposée d'obéir totalement aux institutions pour me permettre de recevoir cette paie pléthorique, tandis qu'aucune alternative ne m'ait jamais été proposée pour vivre plus tranquillement quitte à recevoir une paie plus faible: aucune voie médiane n'est permise entre d'une part le gaspillage des efforts pour un gaspillage d'argent au service de nos institutions de la barbarie, d'autre part une exclusion sociale complète sans possibilité légale de gagner quelque argent que ce soit pour d'éventuelles contributions scientifiques éventuellement aussi bonnes à l'humanité, voire meilleures que dans la première alternative.

Et voici encore des extraits d'une interview de Carlo Rovelli, un des plus grands physiciens théoriciens de notre époque:

Le CNRS est un atout pour la France, une grande richesse, ouvert aux chercheurs étrangers, c'est la force du système français... mais cette séparation CNRS/université, la France la paie fortement parce que les universités françaises sont en grande difficulté... je vois cette difficulté, c'est un risque fort que la France est en train de courir.
Aux Etats-Unis les universités c'est le lieu où le mieux de la société se prépare... les citoyens ont accès à tout ce que lui offre la société, l'université est riche, très ouverte, et offre une culture et une situation de privilège très ouverte à tout le monde.
La France a un système de grandes écoles très petit, étroit, qui laisse toute l'université dehors. Donc la France avec tout son merveilleux esprit antiélitiste républicain se trouve dans le système de loin le plus élitiste du monde, où toutes les ressources sont concentrées sur les grandes écoles, il y a une sélection très dure à l'entrée des grandes écoles, et l'université française par rapport aux autres universités des pays riches c'est étonnant, très pauvre, les salles sont sales... c'est une université du tiers-monde...
On ne fait pas le futur d'un pays avec une toute petite classe dirigeante qui passe par les grandes écoles. En plus le système des GE a la caractéristique d'être très compétitif à l'entrée (sélection...) et après tout est gratuit si on reste bien dans le système. Donc c'est un système qui forme des gens dans une structure capables de vivre dans une structure, de suivre des règles. La science française est très bonne à suivre les règles. C'est une force mais aussi une faiblesse. Il y a très peu de prix Nobel français depuis des décennies... parce que la grande science se fait quand on brise les règles, pas quand on suit les règles, et le système français ne pousse pas dans cette direction. Et ce n'est pas un hasard si beaucoup de grands scientifiques de valeur en France viennent de l'extérieur, parce que la France est très ouverte donc reconnait la valeur. Mais souvent je suis surpris de voir combien des meilleurs scientifiques que je connais ont des parcours très étranges et ne seraient jamais rentrés dans une grande école, auraient été jetés de n'importe quelle classe préparatoire parce qu'ils étaient trop rebelles, qu'ils prenaient trop de temps, ont fait tout autre chose quand ils étaient jeunes au lieu de faire de la science, donc dans le système français ils auraient été écartés très vite. Si la France mettait un peu plus de ressources dans les universités dans le sens large, la recherche plus dans les universités, était capables de donner plus d'espace même aux parcours plus étranges, ce serait beaucoup mieux. Cela dit en tant que non-français arrivé en France je suis très content de ce pays qui offre de grandes possibilités... c'est quand même un système extraordinaire qui produit de la science forte.
Je vais au siège du CNRS à Paris. Quand on rentre on a des photos. C'est la même chose aux Etats-Unis mais avec une différence: aux Etats-Unis on a tous les prix Nobel. Au CNRS on a les présidents du CNRS. Alors là il y a une erreur de base.

Autre citation d'Alain Connes: "Young physicists should be completely free, but it is very hard with the actual system".

Le monde actuel est profondément barbare. Cela, je l'ai vécu très durement et profondément: alors que j'avais une profonde vocation pour la recherche en mathématique et en physique fondamentale et aussi des idées en philo, à cause des structures barbares et totalitaires de la société, j'ai hélas bien vu gâchées les 9/10 de l'énergie créatrice que j'aurais naturellement eue pour cette recherche. Un gâchis intersidéral, mais je n'avais pas le choix : tout cela m'a été dicté par l'Etat, soi-disant "pour mon bien", en réalité pour donner bonne conscience à celui-ci en lui permettant de s'auto-persuader du caractère indispensable de ses bonnes oeuvres. Ainsi l'Etat ne fait rien pour soutenir l'épanouissement des esprits scientifiques originaux et indépendants et donc la recherche fondamentale, bien au contraire: il s'acharne à les détruire.
Ainsi, nous n'avons pas encore vraiment profité des bénéfices de la croissance économique, parce que nous vivons dans un monde artificiellement barbare qui contrecarre la manifestation des effets de la croissance ayant lieu dans le domaine du libre marché, en développant une paralysie totalitaire (décroissance économique) imposée par l'Etat, qui accable l'homme de travail stérile afin qu'il n'ait pas un moment de libre. Lorsque viendra enfin la civilisation, le couvercle de la marmite de la croissance sautera, et nous découvrirons que nous sommes riches et libres, délivrés de la plus grande partie du poids du travail. Telle sera une caractéristique de la civilisation de demain: c'est une civilisation dans laquelle la croissance économique ne sera plus un vain mot mais permettra réellement à l'homme de travailler moins, voire beaucoup moins que maintenant. Bien sûr, je ne parle pas ici d'obliger tout le monde à passer aux 35 heures de travail par semaine par des méthodes coercitives. Le projet socialiste des 35 heures, ayant été conçu comme une obligation, est une absurdité, car le travail a ses nécessités intrinsèques pour la sauvegarde de sa productivité, qui ne supportent pas ce genre d'obligation. Mais, si en continuant à travailler la durée qu'il faut par semaine pour être productif, on gagne beaucoup plus qu'avant, cela permettra par exemple de prendre sa retraite après avoir travaillé ainsi un bien plus petit nombre d'années.

La croissance économique n'aura pas de fin, et se poursuivra à un bon rythme pendant encore très longtemps. Certains ne comprennent pas cela, et y opposent une critique pseudo-matérialiste du style "on ne peut pas avoir une croissance infinie dans un monde fini". Mais un tel argument confond deux choses qui n'ont rien à voir: la finitude du monde est une finitude de choses qui se mesurent en kilogrammes, en hectares et en énergie (encore que, du côté de l'énergie, il y a probablement de quoi faire à long terme avec la perspective de la fusion nucléaire), tandis que la croissance économique à proprement parler est une croissance qualitative, de l'ordre de la subjectivité de l'expérience humaine et des moyens de bonheur. Si par exemple on considère comme forme importante de bonheur l'expérience sexuelle, la "croissance économique" en ce domaine est affaire d'améliorer les occasions de rencontre, les choix d'appariement, le comportement, la beauté, le temps qui y est consacré, ce qui ne nécessite nullement de consommer davantage de ressources de la planète, si ce n'est bien sûr le risque de surpopulation, mais il y a des moyens contraceptifs (potentiellement améliorables) pour y répondre.
Or, la subjectivité de l'expérience humaine et des moyens de bonheur, en laquelle la notion de croissance économique prend son sens, est avant tout une affaire d'organisation, et de programmation. On peut penser par exemple à la croissance économique dans le domaine des microprocesseurs: toujours plus de puissance dans le même volume (voire des volumes plus petits) et avec la même energie (voire des énergies plus faibles).

Mais quelles sont les conditions et les pratiques qui constitueront un monde civilisé, permettant à la croissance économique de se traduire enfin en un confort de vie réel ? Quels doivent être les caractéristiques d'un monde humain pour qu'il puisse dignement se dire civilisé ? Voilà ce à quoi sera répondu plus bas.
Plusieurs éléments qui seront abordés ici ne feront que répéter des choses que j'ai déjà dites ailleurs, dans d'autres textes de ce site. Le but ici est donc de regrouper, compléter et structurer ces éléments autour de cette thématique. Enfin, un point fondamental est que parmi mes textes se trouve cette description d'un nouvel ordre politique sans Etat. Cela répond à la même question, en quelque sorte, mais sous un aspect complémentaire: c'est une description des métastructures politiques à implémenter sous forme de logiciels qui rendront la disparition de l'Etat enfin possible tout en améliorant la cohérence politique globale et la justice au niveau mondial. Ce sera un outil clé indispensable pour que puisse enfin apparaître une civilisation digne de ce nom. Mais c'est un système logique abstrait, peu éloquant pour les gens qui digèrent mal les systèmes conceptuels abstraits, et ça ne semble guère décrire directement à quoi ressemblera en pratique la vie dans cette nouvelle civilisation.
Le but du présent texte est donc de décrire en gros, de manière argumentée, des aspects importants, un peu plus concrets et humains, de la nouvelle civilisation à construire: comment changera la vie et comment devront évoluer les mentalités et les manières de vivre.

Voir autres remarques sur la décroissance - sur la signification profonde de la croissance

L'enseignement élémentaire

Le système d'enseignement secondaire et supérieur tel qu'il est actuellement institué, est une des principales forces de la barbarie, car il ne constitue pas globalement une éducation/instruction véritable mais au contraire un obstacle et une interdiction de celle-ci, une entreprise d'abrutissement de la population tel que le jeu de mots "camp de concentration" pour le décrire serait à peine exagéré.
J'ai exposé différents motifs d'en juger ainsi sur ce site (conseil d'orientation des futurs mathématiciens, un monde (très peu) scientifique, avis sur l'éducation, et le témoignage d'un étudiant à Jussieu - j'ai l'idée d'un autre texte à écrire, montrant que l'Ecole sous sa forme actuelle procède de tous les mêmes principes dogmatiques et destructeurs que l'Eglise, en pire: la destruction systématique et totalitaire des vies et des intelligences, l'Eglise en a rêvé, l'Ecole l'a fait.)

Je reconnais le bien-fondé de l'école primaire actuelle pour apprendre à lire, à écrire et à compter, mais ça s'arrête à peu près là. Une anecdote d'actualité en fournit l'illustration: Natasha Kampush n'ayant suivi que l'école primaire et ayant été privée d'enseignement secondaire, se retrouve à 18 ans comme bien cultivée. Fallait-il vraiment attendre une telle situation tragiquement accidentelle pour permettre de réaliser une telle expérience de vie en dehors du système afin de pouvoir découvrir la relative intilité de celui-ci ?

Certes je reconnais qu'il y a aussi certaines parties bonnes et importantes dans l'enseignement du collège, de sorte qu'après l'école primaire on pourra garder un an d'enseignement public obligatoire de tronc commun de collège, rassemblant dans chaque matière toutes les connaissances de base qui seront jugées indispensables à chacun, ainsi réparties par exemple en moyenne par semaine: (euh, ce n'est qu'une suggestion, par rapport à une problématique que par ailleurs je rejette comme expliqué là)

- Grammaire et orthographe : 2 ou 3 heures
- Anglais : 4 heures
- Mathématiques : 1 ou 2 heure (inclut une introduction aux fondements des mathématiques, les notions de dérivée, logarithme et exponentielle, fonctions périodiques, sinusoïdes et harmoniques musicales; en géométrie, vecteurs et produit scalaire, un peu de coniques)
- Sciences physiques : 1 ou 2 heure (inclut: force et travail, notions d'électrostatique et de gravitation, de courant électrique, d'électroaimant, forme des ondes électromagnétiques et spectre, description des gaz, ondes sonores, principes de la thermo)
- Chimie : 1 heure (structure des atomes, classification des atomes, construction des molécules, les molécules les plus courantes, combustion, PH)
- Histoire : 2 heures
- Géographie,géologie et sciences environnementales : 3 heures
- Biologie : 4 heures
- Informatique et internet : 2 heures
- Sciences économiques et marché du travail (pas maintenant, mais pour lorsque les idées économiques seront mieux établies et débarassées des stupidités idéologiques de la gauche qui dominent actuellement son enseignement): 1 heure
- Divers (dont éducation civique et relations humaines): 1 à 2 heure
- Sport et secourisme: une heure.

Possibilité sera laissée aux élèves pour qui ce rythme, déjà plus léger que celui actuel, serait encore trop lourd à leur gout, de répartir cet apprentissage sur 2 ans (donc, 2 heures de classe par jour au lieu de 4) ou de le répeter.

Quoi qu'il en soit, le travail étant voué en général à devenir une partie de plus en plus réduite et anecdotique de la vie du fait de la croissance économique, le travail scolaire n'a aucune raison de faire exception à cela: il serait scandaleux de ne pas faire profiter les adolescents de ce passage à la civilisation du temps libre. D'autre part, les formes possibles d'emplois et autres moyens de gagner sa vie sont par nature extrêmement diverses. Par conséquent, toute prétention du système scolaire à exprimer un "jugement" autoritaire envers les moindres efforts des élèves, d'une manière menant à promouvoir une obsession de la réussite dans une scolarité standard en forme de tronc commun les obligeant à beaucoup "travailler" au-delà d'un certain minimum vital, sans fruit consommable ni rémunération à l'école et pour leurs devoirs scolaires, insinuant que faute de ces efforts excessifs ils ne pourraient pas trouver une place pouvant leur convenir dans la société et gagner de l'argent pour vivre correctement, est assimilable à un chantage, une prétention grotesque et mensongere, une forme de barbarie qui ne doit plus exister.

Il y a une autre barbarie actuellement dominante dans l'école publique: la mauvaise ambiance de camaraderie à la tournure parfois insupportable: certains élèves moqueurs et "emmerdeurs" rendent la vie subjectivement atroce à certains élèves sages et sensibles. Cela est indigne d'une civilisation. Cela ne sert à rien de dire que c'est une question de discipline que doivent mener les profs. Même si dans une certaine mesure on peut faire quelque chose pour en réduire les effets, les profs n'ont pas le pouvoir de transformer les loups en agneaux. Même si tout semble bien se passer pendant les cours (encore qu'il risque toujours d'y avoir des histoires dans le dos des professeurs, qui ne peuvent pas totalement surveiller leur classe), il y aura toujours des problèmes dans les couloirs. Les élèves moqueurs sont des élèves moqueurs, quoi qu'on en dise on ne changera pas significativement le fond de leur caractère, et toujours la cohabitation avec eux risque de constituer une ambiance insupportable pour certains élèves sages. Si quelqu'un prétend rendre la cohabitation possible, qu'il essaie, et au bout de 6 mois, qu'il montre le résultat. Ce résultat, ce n'est pas à lui d'en juger suivant son regard d'adulte qui n'est pas directement victime des moqueries des mauvais camarades, mais c'est aux élèves sages cibles potentielles des moqueries d'en juger: est-ce qu'ils se sentent TOUS correctement bien en cohabitation avec l'ensemble des autres élèves, oui ou non ? Si leur réponse est non, et qu'il est établi que ces élèves qui ne se sentent pas bien et subissent une attitude des autres positivement mauvaise (c'est-a-dire que les autres viennent les persécuter et ne font pas simplement que les ignorer) et ne sont pas eux-mêmes fautifs de cette manière, alors la situation est intolérable. Les élèves sages ne doivent pas être tenus responsables de l'existence de leurs persécuteurs. Une société dans laquelle on attribue ainsi, tout en faisant mine du contraire, comme raison d'être aux élèves sages de servir de souffre-douleur aux moqueurs et autres emmerdeurs, est indigne d'être appelée une civilisation.

Ainsi une civilisation, pour être digne de ce nom, doit accorder un droit inaliénable aux élèves sages (ni moqueurs ni emmerdeurs) qui le désirent, d'être scolarisés (lorsqu'ils ont besoin d'être scolarisés, voir exception "homeschooling" aux USA) dans des établissements qui n'acceptent que des élèves sages, et où tout comportement tendanciellement désagréable est proscrit. Une telle réforme doit être considérée comme une indispensable mesure d'instauration de la tolérance et du respect des libertés, à savoir une tolérance envers les élèves sages qui ne dérangent personne, et envers leur besoin de vivre dans le calme. Voir quelques remarques sur d'autres sites dénonçant la tendance de beaucoup de gens à raisonner de travers à ce sujet et à pratiquer inconsciemment l'intolérance au prétexte d'un souci de promouvoir la socialisation des enfants, dans cet article, et sur la page liée "Autistics.Org has responded to Kit Weintraub's wish to remove her son's quirkiness so that he will make friends by saying that when someone is bullied or ostracized for a quality, it is because of people who are intolerant and not the fault of people who are different".

La vie après l'enseignement élémentaire, option 1: travailler tout de suite ?

Après, donc, cet enseignement élémentaire, les adolescents dès l'âge de 13 ans environ seront officiellement considérés des personnes libres et responsables, autorisés à exercer librement une profession s'ils le souhaitent. Ainsi, plutôt que de passer sa jeunesse à faire un effort considérable d'"apprentissage scolaire" et de recopie sur le cahier de ce qui est écrit au tableau, il peut être beaucoup plus intelligent de la passer à faire un petit travail rémunérateur pénard et s'en faire un petit magot puisqu'on est toujours autant logé et nourri chez les parents que si on passait son temps à l'ecole, pour arriver à 20 ans à prendre sa retraite sur les intérêts issus de ce magot, au lieu à cet âge de sortir de l'école après s'y être beaucoup arraché l'esprit, pour se demander quel métier on pourra se trouver avec les bouts de papier qu'on en a récoltés.

La vie après l'enseignement élémentaire, option 2: apprentissage autonome

Pour s'instruire, il n'y a guère besoin d'Université, sauf éventuellement pour certaines spécialités ou certains individus aux aptitudes d'apprentissages de style très spécial. L'Université dans son mode de fonctionnement des filières d'études, en tant que voie de transmission du savoir à la génération suivante, était déjà une institution partiellement obsolète depuis l'apparition de l'imprimerie; l'arrivée de la vidéo en a ensuite accru encore la part d'obsolescence, notamment pour le cas d'étudiants assimilant mieux les paroles que les écrits. L'arrivée d'internet, rendant à peu près caduques jusqu'aux bibliothèques universitaires elles-mêmes (sauf à cause de cette autre institution éminemment barbare que constitue la législation sur les droits d'auteur dans ses formes actuelles), réduit désormais les Universités à une obsolescence quasi totale les rendant le plus souvent dignes d'être dissoutes en ce qui concerne leur principale activité actuelle (l'enseignement), réalité de laquelle elles ne demeurent exemptes que par l'artifice de toutes ces contraintes absurdes que notre Administration totalitaire pose sur le droit au travail de la jeune génération.

Ainsi, pour les jeunes qui ne se considéreraient pas prêts à prendre tout de suite le principal métier de leur vie à la sortie de l'enseignement élémentaire, l'autre possibilité de vie (non exclusive de la première), sera de continuer à s'instruire librement de chez eux à l'aide d'internet.

En effet, les possiblités de se former de chez soi, sans encadrement et pour un coût quasi nul, commencent à exister et vont connaître un énorme essor: toutes les connaissances peuvent se transcrire sous forme de documents textes, de vidéos de cours, de vidéos de TD (par exemple avec des étudiants présents au TD aidés par le professeur, qui servent d'exemples filmés pour indirectement servir à un nombre illimité d'étudiants téléspectateurs qui ne seront donc pas surveillés), de logiciels interactifs éventuellement multimédia permettant du moins un peu de se tester et de s'exercer.

Pour beaucoup, ce genre de méthode pourra s'avérer plus efficace que les méthodes d'encadrement traditionnelles: en effet, cela permet à chacun d'apprendre exactement ce dont il a besoin, à son rythme, voire même suivant une méthode adaptée à son rythme ou style d'apprentissage. De plus, cela permet de mettre fin à toutes barrières géographiques, et de grandement multiplier la productivité du travail des professeurs. Tout cours sera original et excellent et profitera à une part significative des étudiants de par le monde parlant la même langue et étudiant le même sujet, ou ne sera pas car personne n'y assistera, puisqu'il sera si facile de sélectionner les meilleurs cours et de zapper les mauvais. Un important travail sera aussi la réalisation des répertoires des meilleurs cours; là encore, il suffit qu'il soit fait une fois pour être utilisé par tous, de sorte que cela ne saurait être considéré comme une difficulté majeure d'un tel système.

Le travail d'enseignement universitaire sous sa forme traditionnelle disparaitra, et le métier de professeur (ou maitre de conférences) se divisera en deux métiers: auteur et tuteur. L'auteur est celui qui rédige des cours et autres ouvrages, et fait des vidéos et des logiciels; son mode de rémuneration sera celui de tous les auteurs, comme décrit ici. Le tuteur est celui qui s'occupe personnellement d'un étudiant, regarde où il en est, répond à ses questions. Bien sûr, une même personne pourra exercer les 2 fonctions. Il pourra aussi y avoir des espaces de discussions entre étudiants qui pourront s'entraider à comprendre sans avoir besoin de payer un tuteur.

Si par malheur il existera des jeunes qui pour gagner un revenu dont ils ont besoin, tout à la fois:

alors, une telle conjonction de circonstances malheureuses sera si exceptionnelle qu'elle méritera bien un bon reportage sur leur cas, avec l'argent duquel ils pourront donc facilement se payer leurs études.

Quoi qu'il en soit, l'éventualité d'une telle situation exceptionnelle ne saurait en aucun cas constituer une raison suffisante pour jeter par la fenêtre des fortunes de financement public dans l'encadrement pédagogique de toute une population qui dans son écrasante majorité n'en aura pas besoin, et dont au contraire cela serait une manière désastreuse d'entraver le bon déroulement d'un apprentissage libre, autonome et efficace.

Personnellement, je pense que même si le système n'avait pas gâché mon élan créateur je ne pourrais guère trouver ma place à l'université: étant trop orignial et aimant les vraies maths, je suis imperméable à ce montage de faux-semblants qu'on appelle l'enseignement universitaire, qui ne vise surtout pas à l'originalité (comment voulez-vous me demander de faire un travail non original ???? aussi, il est vrai qu'il y a des choses de base à expliquer sans originalité, mais pourquoi l'institution demande-t-elle une personne concrète pour le faire, ce qui prend du temps et de la préparation, plutôt qu'une simple vidéo ?), vise a "former" aux maths des étudiants pour la plupart largement incapables de cela (je parle ici de l'université de la Réunion ou j'étais, où les étudiants ne venaient pas en maths pour faire des maths car ils en sont bien incapables mais seulement pour tenter d'avoir de bonnes notes et leur diplôme, ou simplement parce qu'ils ont vu de la lumière et ils sont entrés, ne sachant pas quoi faire d'autre; c'est peut-être moins le cas ailleurs mais quand même encore il me semble, j'ai un autre témoignage d'étudiant en maths qui ne peut pas trouver d'autres étudiants aimant vraiment les maths).

Exemple d'activité professionnelle d'avenir: Artisan mathématicien

Il y a de grandes entreprises qui ont les moyens d'embaucher des mathématiciens à plein temps, pour travailler sur les problèmes de l'entreprise ayant un caractère plus ou moins mathématique. Les grandes entreprises le peuvent, car elles ont suffisamment de tels problèmes pour justifier une telle création d'emploi. Mais les petites entreprises et les entreprises artisanales n'en ont pas les moyens, car le mathématicien n'y aurait pas assez de travail, il ne pourrait pas y recevoir tout un salaire. On pourrait en dire autant de plein d'autres fonctions, d'ailleurs. Ceci offre des avantages déloyaux aux grandes entreprises contre les petites. Pourtant il y a bien des mathématiciens qui pourraient être disposés à rendre des services occasionnels à des petites entreprises, et à être payés en proportion. Et il doit y avoir plein de petits problèmes dans lesquels un mathématicien pourrait donner utilement un coup de main. Ainsi, sans le rechercher, il m'arrive dans la vie de tous les jours de me rendre utile aux gens par mon imagination mathématique. Par exemple, dénouer des ficelles, trouver dans quel sens insérer un meuble dans une voiture tout en laissant une visibilité au conducteur sur l'arrière, et on pourrait trouver d'autres exemples. Ainsi, on pourrait considérer qu'en dehors des travaux d'auteur et tuteur hérités de la fonction de professorat des mathématiciens, ceux-ci s'investissent dans un nouveau débouché professionnel : Artisan mathématicien. Un artisan mathématicien sera un travailleur indépendant qui fournit des services de réflexion et résolution de problèmes complexes, plus ou moins mathématiques, à quiconque en aura besoin, particuliers ou entreprises. Voici des avantages du développement d'une telle activité professionnelle:
- Cela peut rendre de grands services aux gens n'ayant pas une intelligence mathématique assez développée; c'est beaucoup plus efficace que de tenter d'enseigner à l'école les mathématiques pour tout le monde : de toute façon, on est mathématicien ou on ne l'est pas, et ce n'est pas les cours de maths à l'école qui y changeront grand-chose. Ainsi, plutôt que beaucoup de monde ait beaucoup de peine à apprendre des maths élémentaires en s'arrachant les cheveux un grand nombre d'heures pour un résultat de toute façon très maigre quand ils en auront besoin (ils auront toujours bien du mal...), il serait plus intelligent qu'ils délèguent en cas de besoin leurs problèmes mathématiques à des mathématiciens professionnels qui les résoudront beaucoup plus facilement. C'est le coup classique de la division du travail, moteur de la croissance économique.
- Cela peut apporter un revenu interéssant aux mathématiciens, qui pourront ne travailler ainsi que quelques heures par semaine pour gagner le revenu dont ils ont besoin, et avoir tout le reste du temps libre pour leurs recherches sans avoir besoin de rendre de comptes à personne sur celles-ci.
- Cela enleve le stress, le labeur, les contraintes absurdes et les risques d'échec liées au parcours scolaire et universitaire pour les étudiants mathématiciens en herbe, qui pourront ainsi à la fois échapper au système de faux-semblants scolaires traditionnel (qui oblige d'habitude les étudiants à sacrifier le développement de leurs capacités et connaissances mathématiques véritables au profit d'un suivi de cours mal faits et d'un entraînement absurde à la rédaction de devoirs scolaires et d'examens); et déjà exercer une activité professionnelle et toucher un bon revenu pendant leurs libres études dans lesquelles ils n'auront pas à se soucier d'une quelconque course aux diplômes et au recrutement: les clients paieront au service rendu, sur lequel on ne peut guère feinter (ou alors, en cas de doute sur un résultat présenté, on peut contrôler en faisant appel à un autre mathématicien...).
- Cela enlève tout quota annuel de gens considérés par la société comme autorisés à faire profession de mathématicien, ainsi tous ceux qui se sentent de devenir mathématiciens et en ont la capacité pourront librement le faire, de sorte que les vocations ne seront pas contrariées.
- Cela permet de développer pleinement la recherche publique en mathématique mettant efficacement à profit toutes les capacités dès la jeunesse, de tous ceux qui sont assez motivés pour s'y mettre, sans le moindre coût pour les contribuables.
- C'est une contrainte à mon avis plus intéressante intellectuellement et distrayante (d'autant plus qu'elle ne prendra qu'une petite partie du temps, laissant libre le reste) que le fait de se plier à un formalisme administratif qui prétend régenter l'ensemble de l'activité de recherche d'un individu
- Cela enlève tout risque d'aberrations, de corruption et de copinage qui étaient liés au recrutement des mathématiciens, ainsi de mauvais mathématiciens magouilleurs opportunistes ne pourront plus barrer la route aux bons, obligeant ceux-ci à trouver un autre métier loin des mathématiques et alors à plein temps étant donné que cela ne correspondrait pas bien à leurs compétences, et donc privant la société de leurs recherches fondamentales.
- Cela permet d'établir des passerelles entre les mathématiciens et le reste du monde, de faire connaitre aux mathématiciens le style de capacités ou connaissances mathématiques dont le reste du monde a besoin, et donc de les orienter vers la rédaction d'ouvrages de mathématiques appliquées vraiment utiles à beaucoup de monde.

En effet, s'il est vrai que globalement la recherche fondamentale en mathématiques joue un rôle important dans le développement des sciences fondamentales et donc de la société en général, ce rôle n'est que très difficilement mesurable, et il y a bien des spécialités mathématiques qui n'auront plus ou moins clairement pas d'utilité directe ou indirecte sur le développement économique. Ainsi ce sont des poids inutiles à la société, entravant la prospérité de celle-ci si un financement public est demandé. Il me semble plus opportun de laisser ce genre de travail se faire à titre gratuit, ainsi il sera fait de préférence par des mathématiciens suffisamment intéressés par ce qu'ils font pour le faire à titre gratuit à côté d'une activité professionnelle menée indépendamment et occasionnellement par ailleurs, ainsi cela aura plus de chances d'être des recherches intéressantes.

J'ajouterais encore un commentaire sur l'absurdité du système actuel d'enseignement et de recherches en mathématiques : il est bien connu parmi les chercheurs, que la capacité intellectuelle de faire de la recherche en mathématiques diminue avec l'âge. Or, le système actuel s'acharne à bouziller les jeunes années des chercheurs à "faire des études", d'abord en tant que collégiens et lycéens où tout leur temps est pris à travailler plein de matières et où les maths doivent être suivies à la vitesse d'escargot à laquelle les moins bons élèves sont capables d'avoir des notes pas trop mauvaises (sans parler de suivre effectivement). Tout ce temps et toute cette énergie est gaspillée, et il en va plus ou moins de même dans le cursus universitaire. Seulement en 3ème cycle, les capacités intellectuelles du futur chercheur, si elles existent, peuvent enfin se mettre en branle après tant de temps perdu. Après, avec un peu de chance, on les recrute comme chercheurs officiels avec un poste à vie, mais déjà la moitié de leur potentiel a été perdu; étant recrutés à vie, ils sont officiellement chercheurs à vie, mais en ayant en réalité de moins en moins la capacité d'être de vrais chercheurs productifs. Que de gâchis ! En supprimant donc le système scolaire à partir du secondaire, la capacité de travail des chercheurs pourra facilement doubler, à condition qu'on les laisse libres et qu'on ne leur impose pas le carcan de catégorisation et de surveillance destructrice qu'il serait nécessaire de poser pour pouvoir les payer officiellement. Ainsi, en supprimant le budget de la recherche en mathématiques, la production de recherche en mathématiques décollera !

Recettes et dépenses publiques

Ce qu'il restera de l'Etat d'abord, puis des structures de pouvoir qui en prendront le relais ensuite (voir théorie libérale du pouvoir), se doit d'avoir des recettes décrites ici , et des dépenses publiques principalement constituées de:
- Intérets de la dette, remboursement de la dette, et espérons un jour, accumulation d'une épargne publique
- Budget de l'éducation, en diminution progressive: d'abord continuer à financer l'éducation secondaire pour ne pas rompre tout de suite avec les habitudes, mais le libéraliser (permettre la création d'établissements privés...), cesser les recrutements publics de profs du secondaire et de lycée, et enlever toute obligation de présence aux cours au-delà de 15 ans par exemple; enlever toute valeur légale aux diplômes sauf ceux de médecine (quoi d'autre ?); puis, au fur et à mesure que se developpent les solutions gratuites alternatives, cesser de financer publiquement ces enseignement facultatifs, et ne financer donc publiquement que l'école primaire et l'année de college quelques décennies, avant d'envisager leur éventuelle libéralisation.
- Budget de la justice en forte diminution jusqu'à quasi-disparition dès qu'il sera possible de la remplacer par les structures, bien plus souples et quasi-gratuites, que j'ai expliquées.
- Budget de la police, a priori inchangé. On pourra envisager la possibilité que les prisonniers travaillent une partie de leur temps pour financer leur détention et le travail de la police.
- Des laboratoires de recherche publique nécessitant des moyens matériels importants et desquels des retombées intéressantes sont attendues (ex: nanotechnologies, recherches médicales, recherches visant à la protection de l'environnement), mais pas trop : pas de précipitation, et des coopérations internationales seront recherchées pour réaliser des économies d'échelles. Les recherches trop fondamentales et inapplicables comme de nombreuses spécialités de maths pures et désormais la physique des particules et la cosmologie, et bien d'autres domaines, n'auront qu'une faible place pour une certaine période (jusqu'à ce que les gens se sentent tellement riches qu'ils ne sachent plus quoi faire de leur argent et que leur curiosité insatiable se concentre sur ces recherches).
- Budget de l'armée, d'abord diminué des dépenses superflues, puis en diminution plus lente au fur et à mesure que les dangers internationaux diminueront.

L'assurance maladie sera privée, éventuellement assistée par des organisations caritatives pour certains cas non assurables comme les handicaps.

De façon génerale, il faudra bien se faire à l'idée que le budget de l'Etat devra être drastiquement réduit, pour la raison suivante: l'évolution (notamment par les technogies de l'information) et les nécessités intrinsèques des méthodes de travail et de production exigent, pour permettre au travail et à la production de se faire décemment et efficacement, un authentique espace de liberté fondamentalement incompatible avec le maintien des systèmes de surveillance et de formalisation très lourds et totalitaires qui seraient indispensables pour pouvoir taxer plus longtemps le travail (ou la valeur ajoutée) d'une manière efficace et équilibrée. Ainsi ce système de taxation constituant une entrave à la production, disproportionnée par rapport à la recette obtenue, n'est plus décemment justifiable et doit cesser. Faire appel explicitement à la charité serait sans doute un moyen de rentrées d'argent plus efficace, que d'entraver ainsi la production pour finalement compter sur la bonne volonté des uns et des autres à bien déclarer leurs revenus !
Dès lors, il faut bien arriver à rogner les différentes dépenses publiques, par tous les moyens !

La question des retraites

Pour la même raison, nous n'avons pas les moyens de prélever sur la population active l'argent qui serait attendu pour honorer les promesses de l'Etat envers les retraites des papy-boomers. Mais, qu'est-ce que c'est donc que cette lubie qu'a eue la génération précédente d'avoir prétendu instaurer et maintenir éternellement ce non-sens débile qu'est le système de retraites par répartition ? Si ça leur a chanté de cotiser toute leur vie pour offrir des cadeaux à leurs parents (dont ils allaient hériter de toute façon), libre à eux, mais en quoi cela légitimiserait-il leur prétention à en recevoir autant et même plus (en effort de cotisation par individu) de la génération suivante, leur laissant ainsi un héritage négatif parmi tant d'autres héritages négatifs scandaleux ? Les héritages positifs s'acceptent, mais les héritages négatifs se refusent. Notamment, un héritage négatif important est le gaspillage de temps gigantesque que la génération âgée a imposée aux jeunes, qu'elle a traité comme de misérable bagnards, sous forme de cette contrainte des longues études pénibles, non payées, absurdes et inutiles vers lesquels elle les a dirigés pour la satisfaction de ses lubies et vaniteuses ambitions de parents coupés du réel, seulement mus par l'orgueil de voir leurs enfants conquérir de magnifiques bout de papiers appelés "diplômes" leur donnant supposément des "droits" à des planques, plutôt que de les laisser rechercher de véritables emplois ou honnêtement acquérir des connaissances authentiques et utiles à la société. Un autre héritage négatif est constitué de toutes les dégradations de l'environnement, le taux de CO2 dans l'air et la baisse des ressources pétrolières; un autre est évidemment la dette de l'Etat contractée pour satisfaire ses fantasmes de tentative de relance de l'économie par la dilapidation du patrimoine économique...
Qu'ils soient donc heureux et reconnaissants si on leur offre les 3/4 du montant des retraites attendues !
Bien sûr, les gens à la retraite seront toujours libres de se trouver un complément de revenu par un petit boulot...

Explication de comment bien d'autres problèmes pourraient être résolus

Le problème de la confiance et de la prévention des abus, ainsi que la réparation des torts subis, est un problème fondamental à tous les niveaux, qui serait essentiellement résolu par le logiciel que je propose de réaliser. C'est un problème fondamental dans les affaires et l'économie. C'est un problème fondamental dans la vie courante. Pour résoudre une grande part de la misère dans les pays pauvres, une solution actuellement développée est le microcrédit, avec la Grameen Bank. Ils vont ainsi dans la bonne direction, or le nouveau système monétaire que j'envisage permettrait d'étendre et généraliser rapidement ces principes au monde entier sur la seule base d'un réseau social, sans même nécessiter l'action d'une grande organisation formelle comme la Grameen Bank pour cela. Plus généralement, je partage les avis de son fondateur Muhamad Yunus, à savoir que le réflexe institutionnel de réduire la notion d'emploi à celle d'emploi salarié est extrêmement restrictive: nombre d'activités professionnelles nouvelles pourraient se développer sur la base de l'initiative individuelle et de la débrouille, ce qui est actuellement rendu impraticable par les formalités administratives d'une part, les mentalités qui n'en veulent pas d'autre part.

Il est connu (voir ici et ) que le manque d'information constitue une lourdeur considérable du système économique. Notamment, que le but principal des études universitaires n'est pas d'augmenter son niveau de compétence professionnelle mais d'en manifester un témoignage visible aux yeux des recruteurs. Par l'instauration d'un système d'information, de confiance et d'évaluation parallèle bien conçus, il devrait être possible de produire une mesure du niveau de compétence à bien moindre coût, et plus généralement de faciliter une quantité considérable de solutions.
La justice coûte beaucoup, mais aussi le fait qu'elle soit trop coûteuse et rigide pour pouvoir l'utiliser face à une myriade de petits problèmes qui empoisonnent la vie. Le nouveau système de justice que je propose permettrait de ne laisser passer aucune injustice, jusque dans les petits détails informels de la vie. Dans la plupart des cas, la peine serait purement financière ainsi que concernant la réputation, ce qui permettrait notamment d'éviter toutes les horreurs résultant des erreurs judiciaires en rendant ces peine réversibles en cas de révision de jugement sans qu'aucun dommage significatif n'ait été fait entre temps; et de faire que toute faute donne lieu à réparation plutôt qu'à un doublement du malheur de la victime par celle du coupable.
Voir quelques commentaires que j'ai rédigés concernant une part importante des causes de la misère des pays pauvres et comment y remédier.

D'autres applications d'un réseau de confiance seraient la possibilité d'être hébergés les uns chez les autres pour faire moins cher que l'hôtel, sans non plus restreindre cela à l'option de la gratuité comme chez Hospitality Club. Aussi, on peut penser au covoiturage, et bien sûr à ce qui concerne les rencontres amoureuses.
Il est très important de chercher à développer les marchés ouverts, spécialement par internet.
Voir aussi un mode de financement possible de la recherche publique et du copyleft

Le droit d'aimer

Suivre le lien ci-dessus pour un premier article en français, ou là pour un argumentaire plus développé en anglais

Les moteurs de la croissance économique

En effectuant les réformes ici décrites ainsi que d'autres que j'ai expliquées sur d'autres pages, cela aboutirait au bout d'un demi-siècle environ (le temps que s'accumule l'épargne...) à un revenu moyen du travail environ 20 fois plus grand que si ces réformes ne sont pas faites. Le calcul approximatif de ce résultat suivant les différents facteurs explicatifs est le suivant, à partir de la formule fonction de la capactité de productivité intrinsèque de l'économie et de la tendance générale à l'épargne. Ici il faut distinguer entre l'allègement d'un travail inutile qui n'occupe pas de capital, à compter simplement, et celui d'un travail inutile qui occupe du capital, à compter quasiment au carré.

- La généralisation d'un système de retraite par capitalisation entraînera une augmentation, au niveau mondial, du volume de capitaux disponible par travailleur. Je ne connais pas les chiffres, mais j'invente au pif (merci à qui connait les chiffres de me les indiquer pour corriger): imaginons que le coefficient d'épargne se multiplie par 3/2, en comptant qu'il y a déjà 1 sous forme des fonds de pensions de gens "normaux" des pays ou ça se pratique, véhiculés sur le marché mondial de capitaux, et 1 pour l'épargne des "riches", à quoi s'ajoutera encore 1 par la généralisation de la retraite par capitalisation dans les pays où ce n'est pas encore le cas (qui bien qu'étant moins nombreux en population pèsent actuellement relativement moins par habitant): Facteur multiplicatif du revenu du travail par accroissement de la tendance moyenne à l'épargne : 3/2

- Par la même occasion, si on s'intéresse cette fois en particulier aux gens qui étaient sous le régime de la répartition et qui passent sous celui de la capitalisation, ils se mettent à détenir en moyenne 1/3 de la masse de capitaux avec lesquels ils travaillent contre 0 avant, or, comptant une égalité entre revenus du travail et du capital, cela augmente globalement leur revenu final (aux dépens des riches et des autres fonds de pension, mais...). Facteur multiplicatif : 4/3

- Elimination du gâchis de temps que constitue le travail officiel d'apprentissage scolaire. Certes à la place il faudra bien que les jeunes arrivent à se former, et y passent un peu de temps, mais au moins ils en auront le temps et pourront le faire bien plus efficacement car librement, au lieu de se faire former l'esprit et de n'avoir pas le temps de se redresser. En oubliant l'école primaire restant inchangée, et comptant la vie à partir de l'âge de 12 ans, comme étant, avant réforme, 10 ans d'études laborieuses comme des bagnards + 30 ans de travail professionnel; à remplacer par 30 ans de travail professionnel; faisant passer le supplément de caractère plus que pénible du travail scolaire qui prenait tout le temps et toute la tête plus qu'une profession, dans le fait qu'il faudra bien passer un peu de temps à se former. Négligeant la libération du capital lié à ce travail inutile (bâtiments publics d'enseignement, qui ne comptent pas dans la masse des capitaux sur le marché, contre investissements technologiques pour la production de meilleurs outils d'enseignement...). Bilan : 30 ans de travail au lieu de 40. Facteur multiplicatif du revenu du travail : 4/3.

- Par la même occasion, allongement de la durée de vie à partir de la date de début d'activité, faisant que le capital épargné pour la retraite reste plus longtemps sur le marché: 75 ans au lieu de 65. Facteur multiplicatif du revenu du travail : 9/8.

- Le fait que le niveau de vie devient tellement plus élevé par tous ces moyens, que cela permet beaucoup plus facilement de prendre sa retraite à un âge précoce en tant que portion de l'intervalle entre début de vie active et mort. Si on regarde la courbe d'évolution du capital au cours de la vie avec pour unité de hauteur la somme formelle du revenu du travail effectué, qui forme un triangle déformé, on constate d'abord, que le sommet du triangle (qui aurait été environ 1/2 pour une retraite prise à mi-parcours) est d'autant plus élevé (tout en étant inférieur à 1) que la retraite est précoce, puisque la somme de l'épargne présente au moment de la prise de retraite vise à financer la consommation de la période de retraite de proportion plus grande. Puis, que le deuxième côté du triangle, concave, prend plus d'importance que le premier, convexe. On pourrait même imaginer que ces deux facteurs cumulés fassent ainsi doubler le coefficient de capitalisation, de 1/4 à 1/2. Soyons modestes: Facteur multiplicatif 3/2.

- Dissolution d'un secteur économique obsolète aux coûts et frais de fonctionnement parasites : le système bancaire, remplacé par un systeme monétaire en ligne gratuit et plus performant : voir ici ébauche du concept. Comme ce secteur bancaire possède une valeur boursière virtuelle importante sur le marché par anticipation de profits abusifs futurs, sa dissolution permettra de libérer ces capitaux pour des usages plus productifs. Services mieux rendus (opportunités d'emprunt plus souples) à un cout devenu quasi-nul. Facteur multiplicatif 4/3.

- Travail enfin libéré de la chape de plomb administrative, des remplissages de formulaires, des contraintes règlementaires absurdes, de la surveillance fiscale qui oblige à un effort pour tenter de la contourner afin de rester compétitif, des règlementations du travail qui empêchent de travailler comme il y en aurait besoin, et aussi, nouvelles possibilités de faire des petits travaux d'entre-aide ou autres en ligne rémunérés, grace au nouveau système monétaire en ligne et le fait que le travail ne sera plus taxé, débarrassant ce genre d'entreprises de toutes formalités qui la rendraient autrement impossibles en pratique. Comme les lourdeurs administratives se pratiquent sur le temps de travail pendant que le capital est mobilisé, le gain obtenu est à compter comme élevé au carré. Facteur multiplicatif : 2.

- Baisse drastique des prélèvements obligatoires, actuellement plus de la moitié du revenu national. Sachant que les dépenses publiques sont surtout du gaspillage mais pas seulement, et qu'il faudra bien garder quelques recettes publiques pour les dépenses restantes, notamment par une augmentation des taxes vertes; les instruments bureaucratiques de l'Etat ne reposant pas sur le marché des capitaux pour ses actifs (bureaux...), cela est à compter simplement; remplacement partiel du système judiciaire par un nouveau système de procès en ligne. Autrement dit pas mal d'économies... Facteur multiplicatif: 4/3.

- Croissance par recherche-développement, progrès technologique naturel enfin libéré des contraintes administratives, et qu'on peut libérer des systèmes de brevets (à développer : voir ici, entrainant un degonflement et donc une liberation des capitaux virtuels dus aux profits de monopoles bases sur les brevets, certes compensee par l'investissement de recherche attendant benefice ulterieur, mais plus juste et donc plus modere) et favoriser par la libération des énergies intellectuelles... et, les capitaux ayant augmenté et, avec les autres avancées sur le plan politique permises par le nouveau système, permis de passer a une économie prospère sur un bon milliard ou deux de personnes, pouvant mettre en commun et mieux rentabiliser leur travail de recherche-développement. La réduction des taux d'intérêt réels par croissance de la masse des capitaux entraînant des stratégies de plus long termes favorisant la recherche-developpement. Croissance supplémentaire de 0.5 à 1 point pendant une trentaine d'années : facteur multiplicatif 5/4.

Bilan des courses : (3/2)*(4/3)*(4/3)*(9/8) * (3/2)*(4/3) * 2* (4/3) * (5/4) = 20.
CQFD


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