- Il est trop nul pour pouvoir exercer un métier tranquille qui soit décemment utile à la société;
- Il adore son métier, et y être débordé de travail;
- Il aime les grandes fortunes, il a besoin de beaucoup d'argent pour se payer des vacances en orbite;
- Il en met un coup pour prendre sa retraite dans un an ou deux;
- Il aime tellement ses enfants qu'il veut leur faire hériter
de grandes fortunes pour leur éviter tout labeur pour des
générations;
- Il veut créer ou soutenir des fondations qui travaillent
à de grandes causes ou autres grands projets;
- Il aime se faire chier;
- C'est quelqu'un qui a commis des crimes ou de grosses erreurs de gestion, qui est obligé de travailler ainsi au titre de dédommagement à la société pour ce qu'il lui a coûté.
Cette civilisation libérale permettant à l'homme de
profiter des fruits de la croissance technologique, n'est hélas
pas le monde dans lequel nous vivons
actuellement. Au contraire, on observe que l'humanité s'est
maintenue de force jusqu'ici dans un monde où elle s'interdit de
profiter pleinement des opportunités de bonheur et
d'épanouissement que son environnement technologique tendrait
à lui offrir. Ainsi, ce que les moyens matériels et
technologiques offrent d'avancées en matière
d'opportunités de confort supplémentaires à la vie
humaine, la société les ravale au fur et à mesure
ou du moins retient la vie humaine à l'écart de ces
possibilités, par un alourdissement artificiel des contraintes
politiques, annulant quasiment la croissance économique
effective (celle qui intéresse la vie humaine), à l'image
des obésiciels.
C'est la barbarie artificielle du centralisme
républicain, qui se
déploie en diverses institutions de la barbarie:
collèges, lycées, universités, classes
préparatoires, grandes écoles et quelques autres
administrations totalitaires faites pour interdire aux hommes de vivre
et de travailler de manière sensée et efficace. Voir en
effet ici un
complément d'explication, et là
une remarque sur le sens de la vie.
Cette barbarie artificielle du centralisme républicain, comme les diverses barbaries qui ont pu être instituées par le passé (féodalité, monarchie), ne peut de fait se maintenir en place que parce qu'elle est artificiellement inculquée et gravée dans les esprits en sorte que les gens ne sachent pas discerner la barbarie là où elle se trouve, mais en viennent à regarder les instances de la barbarie comme des instances de la civilisation. Dans ce conditionnement des esprits à la barbarie du centralisme républicain, les gens ont appris à déployer leur honneur et leur morale à mettre leurs concitoyens sous tutelle, et à développer l'art de les obliger à faire des choses imbéciles sous peine d'illégalité, de chômage ou d'exclusion, en sorte qu'il soit sans conteste intelligent de faire des choses imbéciles, et qu'il soit sans conteste imbécile de faire des choses intelligentes. Par là le monde demeure sous l'esclavage de l'absurde et du gâchis d'efforts généralisé, afin qu'il demeure impossible de s'en sortir naturellement, et que soit ainsi justifiée cette tutelle posée sur chacun.
Par exemple, dans une banale discussion avec un lycéen au sujet de sa scolarité, à la question de savoir si la majorité de ce qu'il voit ou fait en classe lui sera utile dans la vie future il m'a répondu non. Réponse banale et attendue, mais quelle déchéance mentale et morale imprègne donc la société pour que tout un chacun ne soit pas choqué devant ce témoignage ordinaire des horreurs de notre monde ? mais que cela soit généralement considéré comme une sorte de fatalité, de nécessité universelle voire d'évidence, et qu'on continue d'approuver imperturbablement toute la masse de financement public alimentant ce gâchis, et qu'on ne se souvienne même pas du problème pour s'en indigner quand vient une discussion sur les réformes de l'éducation ?
Voir, si ce
n'est déjà fait, ce témoignage ici en ce sens d'un
étudiant en Physique à Paris 6. Voir aussi dans un
forum le témoignage
d'un étudiant en climatologie. Et dire qu'avec tout cela il
y a encore des gens qui ne comprennent pas les raisons de la
désaffection de la nouvelle génération
vis-à-vis des études scientifiques !
Il y a une maladie grave répandue dans le monde, qui consiste
à confondre instruction et embrigadement. Comme interroge
Michel Onfray:
"Pourquoi votre lycée est-il construit comme une prison ?".
C'est
l'incapacité à concevoir qu'un élève ou
étudiant puisse s'instruire
sans nécessiter pour cela de respecter scrupuleusement un
quelconque
emploi du temps avec présence physique régulière
en un certain lieu; de
commencer ou recommencer une période d'apprentissage à
une étape
standardisée en septembre et de se faire examiner ses
connaissances en
même temps que les autres en juin; de croire que cela a un sens
de se
faire tester par milliers voire millions d'élèves ou
d'étudiants en
même temps sur un même sujet inventé
aléatoirement puis ne jamais plus
réutiliser ce sujet dans le même objectif. De
réduire la question de la
poursuite des études par un élève dans une
certaine filière à une
affaire de droit mesuré par l'administration d'après des
tests
arbitraires anonymes de quelques heures, sans égard aux
appréciations
de l'intéressé sur lui-même (cette critique est ici
à prendre à double
sens: d'une part l'absurdité de la consécration à
la réussite aux
examens pour gagner un droit de continuer; d'autre part celle de la
croyance automatique en la pertinence de la poursuite des études
au
seul vu du droit d'y accéder, ainsi: mais qu'est-ce que ces nuls
fichent à l'université ? ils ont vu de la lumière
alors ils sont
entrés).
Cette maladie de l'institutionnalisme et de l'embrigadement, se
prolonge même dans les structures de cours par correspondance,
dans
cette manie de relier le droit d'accès au contenu des cours,
à une
démarche d'inscription, à un calendrier d'apprentissage
et à des
sessions d'examens. Comme si tout le matériel pédagogique
ne devait pas
être tout simplement du domaine public.
Considérons le sort qu'on réserve aux plus brillants de nos jeunes animés d'une vocation scientifique: on les oblige absolument à "étudier" dur et à être débordés de travail jusqu'à un âge avancé pour accumuler diverses formalités, sans qu'ils aient encore eu la chance de se rendre utiles au monde et d'y gagner leur vie. Mais pouquoi donc la société réserve-t-elle à ses meilleurs esprits ce sort aussi barbare de la dureté de leurs études ? En effet, si on regarde dans la liste ci-dessus les raisons possibles pour lesquelles des gens devraient être débordés de travail dans un monde civilisé, on ne peut trouver aucun motif à ce qu'un tel sort incombe à l'ensemble de nos étudiants en science, autrement dit, que systématiquement, une quelconque des raisons ci-dessus en vienne à s'appliquer à chacun de nos plus brillants esprits futurs moteurs du développement technologique qui fait notre prospérité.
Dois-je aussi rappeler en effet par exemple l'aberration suivante parmi tant d'autres qui condamne ces parcours au comble de l'absurde: l'institution scolaire encadre uniformément l'ensemble des jeunes suivant un moule "égalitaire" adapté à la moyenne d'entre eux; elle est donc faite pour dispenser en un grand nombre d'années la faible instruction que l'élève moyen peut recevoir, ce qui est loin au-dessous des aptitudes, du savoir et de l'intelligence nécessaires pour qu'un individu s'intègre réellement à la science actuelle. Elle ne s'intéresse donc pas aux élèves les plus brillants, mais les enferme dans la galère de l'ennui beaucoup d'années pour une faible instruction, dans laquelle se trouve présentée une version bien misérable des notions scientifiques. Et après cela, on voudrait faire croire que les plus brillants esprits seront nécessairement ceux qui auront le mieux réussi dans ce cursus qui ne leur était pas adressé. Et on se targue de l'honneur de les avoir décorés de jolis diplomes leur ouvrant un avenir soi-disant radieux, pour avoir gâché avec succès plus longuement et bêtement que les autres les meilleures années de leur vie dans un cadre absurde et inhumain envers eux. Comment peut-on n'être pas scandalisé par une aberration pareille ?
Aussi par exemple, quelle misère n'est-il pas d'observer ce
monde dans lequel la question de comment
devenir, par exemple, physicien, se pose
uniquement en termes d'inscriptions, de présence physique
dans des institutions d'enseignement, et des diplômes
associés, et où il ne viendrait à l'idée de
personne d'envisager un jour que la meilleure méthode pour
devenir physicien, pourrait et devrait, si seulement le monde tournait
rond, ni plus ni moins consister à apprendre la physique.
Apprentissage qui est et devrait être avant tout une affaire de
relation intime entre un esprit et un savoir (relation intime qui, tant
qu'elle n'aura pas effectivement accouché d'une utilité
sociale, regarde encore moins le reste de la société
qu'une relation amoureuse, dans la mesure où elle peut se
pratiquer naturellement en solitaire par qui en est apte, sans l'aide
de quiconque). Voir encore un article
Agoravox sur l'aberration du système universitaire
français.
Encore une remarque dans le même registre: ayant
bavardé avec un ami qui enseigne les maths dans une école
d'informatique avec prépa intégrée, il m'a
énuméré les chapitres de ses cours. Il s'agit en
grande partie de cours d'analyse. Il m'a dit avoir une certaine
liberté dans les détails du contenu, par contre il
n'aurait pas le droit de faire plus d'algèbre que d'analyse. Je
lui demande pourquoi. Réponse: c'est à cause de
conventions avec l'université, pour permettre la validation des
études des élèves en diplômes universitaires
équivalents, étant donné que dans le cursus de
mathématiques à l'université il y a plus d'analyse
que d'algèbre. Bon. Conséquence ?
Imaginons un
élève sortant du lycée (ayant investi bien des
années dans l'enseignement secondaire jusqu'à avoir son
bac), qui adore les
mathématiques mais déteste l'analyse, laquelle lui donne
envie de vomir. Il aurait donc besoin de faire des études de
mathématiques mais avec une grande partie d'algèbre et
d'autres sujets, mais beaucoup moins d'analyse. Où peut-il donc
s'orienter pour de telles études, pour pouvoir avec cela comme
tout le
monde décrocher un diplôme avec lequel il pourrait
normalement postuler pour un emploi public ou privé ?
Réponse: il ne peut pas ! La réalisation de ses
aspirations est aussi formellement interdite que la drogue dans nos
contrées: si jamais il décidait de se satisfaire contre
vents et marées en rompant avec la société
(privilège exclusivement réservé aux jeunes
suffisamment insolents pour pouvoir s'opposer au rouleau compresseur
des exigences de parents que l'idéologie bureaucratique de la
réussite professionnelle a rendus aveugles et insensibles aux
aspirations et conditions de bien-être réels de leurs
enfants), cela n'est donc
aucunement validable en diplômes de quelque manière
officielle que ce soit ! Game over ! Voilà ce qui arrive
à force de se faire assister par un monde plus soucieux de
garantir les droits bureaucratiques des gens que de laisser chacun
réaliser sa vie suivant ses propres aspirations.
Personnellement, j'ai ressenti la paie que l'Etat m'a accordé (à l'université...) comme étant très largement suffisante à court terme (reste la question de l'avenir que je vois mal dans le système), me permettant d'en épargner une part appréciable. Comment je fais pour dépenser si peu, me direz-vous ? Eh bien, déjà quelques trucs: d'une part j'habite chez ma mère quand je suis pas en voyage ni ailleurs pour le travail, d'autre part j'ai voyagé par des transports en commun dans des pays moins developpés où la vie est moins chère, et logé dans des auberges. Je n'ai jamais tenté de passer mon permis de conduire, et je n'ai pas de voiture. Ca fait déjà beaucoup plus léger dans le budget en comparaison avec beaucoup de gens... Pourquoi dépenser plus ? Mais la barbarie de notre monde se déploie ici, dans cette obligation absolue qui m'a été imposée d'obéir totalement aux institutions pour me permettre de recevoir cette paie pléthorique, tandis qu'aucune alternative ne m'ait jamais été proposée pour vivre plus tranquillement quitte à recevoir une paie plus faible: aucune voie médiane n'est permise entre d'une part le gaspillage des efforts pour un gaspillage d'argent au service de nos institutions de la barbarie, d'autre part une exclusion sociale complète sans possibilité légale de gagner quelque argent que ce soit pour d'éventuelles contributions scientifiques éventuellement aussi bonnes à l'humanité, voire meilleures que dans la première alternative.
Et voici encore des extraits d'une interview de Carlo Rovelli, un des plus grands physiciens théoriciens de notre époque:Autre citation d'Alain Connes: "Young physicists should be completely free, but it is very hard with the actual system".
Le monde actuel est profondément barbare. Cela, je l'ai
vécu très durement et
profondément: alors que j'avais une profonde vocation pour la
recherche en mathématique et en physique fondamentale et aussi
des idées en philo, à cause des structures barbares et
totalitaires de la société, j'ai hélas bien vu
gâchées les 9/10 de l'énergie créatrice que
j'aurais naturellement eue pour cette recherche. Un gâchis
intersidéral, mais je n'avais pas le choix : tout cela m'a
été dicté par l'Etat, soi-disant "pour mon bien",
en
réalité pour donner bonne conscience à celui-ci en
lui permettant de s'auto-persuader du caractère indispensable de
ses bonnes oeuvres.
Ainsi l'Etat ne fait rien pour soutenir l'épanouissement
des esprits scientifiques originaux et indépendants et donc la
recherche fondamentale, bien au contraire: il s'acharne à les
détruire.
Ainsi, nous n'avons pas encore vraiment profité des
bénéfices de la croissance économique, parce que
nous vivons dans un monde artificiellement barbare
qui contrecarre la manifestation des
effets de la croissance ayant
lieu dans le domaine du libre marché, en développant une
paralysie
totalitaire (décroissance économique) imposée par
l'Etat, qui accable l'homme de travail stérile afin qu'il n'ait
pas un
moment de libre. Lorsque viendra enfin la civilisation, le couvercle de
la
marmite de la croissance sautera, et nous découvrirons que nous
sommes riches et libres, délivrés de la plus grande
partie du
poids du travail. Telle sera une
caractéristique de la civilisation de demain: c'est une
civilisation dans laquelle la croissance économique ne sera plus
un vain mot mais permettra réellement à l'homme de
travailler moins, voire beaucoup moins que maintenant. Bien sûr,
je ne parle pas ici d'obliger tout le monde à passer aux 35
heures de travail par semaine par des méthodes coercitives. Le
projet socialiste des 35 heures, ayant été conçu
comme une obligation, est une absurdité, car le travail a ses
nécessités intrinsèques pour la sauvegarde de sa
productivité, qui ne supportent pas ce genre d'obligation. Mais,
si en continuant à travailler la durée qu'il faut par
semaine pour être productif, on gagne beaucoup plus qu'avant,
cela permettra par exemple de prendre sa retraite après avoir
travaillé ainsi un bien plus petit nombre d'années.
La croissance économique n'aura pas de fin, et se poursuivra
à un bon rythme pendant encore très longtemps. Certains
ne comprennent pas cela, et y opposent une critique
pseudo-matérialiste du style "on ne peut pas avoir une
croissance infinie dans un monde fini". Mais un tel argument confond
deux choses qui n'ont rien à voir: la finitude du monde est une
finitude de choses qui se mesurent en kilogrammes, en hectares et en
énergie (encore que, du côté de l'énergie,
il y a probablement de quoi faire à long terme avec la
perspective de la fusion nucléaire), tandis que la croissance
économique à proprement parler est une croissance
qualitative, de l'ordre de la subjectivité de
l'expérience humaine et des moyens de bonheur. Si par exemple on
considère comme forme importante de bonheur l'expérience
sexuelle, la "croissance économique" en ce domaine est affaire
d'améliorer les occasions de rencontre, les choix d'appariement,
le comportement, la beauté, le temps qui y est consacré,
ce qui ne nécessite nullement de consommer davantage de
ressources de la planète, si ce n'est bien sûr le risque
de
surpopulation, mais il y a des moyens contraceptifs (potentiellement
améliorables) pour y répondre.
Or, la subjectivité de l'expérience humaine et des moyens
de bonheur, en laquelle la notion de croissance économique prend
son sens, est avant tout une affaire d'organisation, et de
programmation. On peut penser par exemple à la croissance
économique dans le domaine des microprocesseurs: toujours plus
de puissance dans le même volume (voire des volumes plus petits)
et avec la même energie (voire des énergies plus faibles).
Voir autres remarques sur la décroissance
- sur la signification
profonde de la croissance
Je reconnais le bien-fondé de l'école primaire actuelle pour apprendre à lire, à écrire et à compter, mais ça s'arrête à peu près là. Une anecdote d'actualité en fournit l'illustration: Natasha Kampush n'ayant suivi que l'école primaire et ayant été privée d'enseignement secondaire, se retrouve à 18 ans comme bien cultivée. Fallait-il vraiment attendre une telle situation tragiquement accidentelle pour permettre de réaliser une telle expérience de vie en dehors du système afin de pouvoir découvrir la relative intilité de celui-ci ?
Certes je reconnais qu'il y a aussi certaines
parties bonnes et importantes dans l'enseignement du collège, de
sorte qu'après l'école primaire on pourra garder un an
d'enseignement public obligatoire de tronc commun de collège,
rassemblant dans chaque matière toutes les connaissances de base
qui seront jugées indispensables à chacun, ainsi
réparties par exemple en moyenne par semaine: (euh, ce n'est qu'une suggestion, par rapport à une problématique que par ailleurs je rejette comme expliqué là)
- Grammaire et orthographe : 2 ou 3 heures
- Anglais : 4 heures
- Mathématiques : 1 ou 2 heure (inclut une introduction aux
fondements des mathématiques, les notions de
dérivée, logarithme et exponentielle, fonctions
périodiques, sinusoïdes et harmoniques musicales; en
géométrie, vecteurs et produit scalaire, un peu de
coniques)
- Sciences physiques : 1 ou 2 heure (inclut: force et travail, notions
d'électrostatique et de gravitation, de courant
électrique, d'électroaimant, forme des ondes
électromagnétiques et spectre, description des gaz, ondes
sonores, principes de la thermo)
- Chimie : 1 heure (structure des atomes, classification des atomes,
construction des molécules, les molécules les plus
courantes, combustion, PH)
- Histoire : 2 heures
- Géographie,géologie et sciences environnementales : 3
heures
- Biologie : 4 heures
- Informatique et internet : 2 heures
- Sciences économiques et marché du travail (pas
maintenant, mais pour lorsque les idées économiques
seront mieux établies et débarassées des
stupidités idéologiques de la gauche
qui dominent actuellement son enseignement): 1 heure
- Divers (dont éducation civique et relations humaines): 1
à 2 heure
- Sport et secourisme: une heure.
Possibilité sera laissée aux élèves pour qui ce rythme, déjà plus léger que celui actuel, serait encore trop lourd à leur gout, de répartir cet apprentissage sur 2 ans (donc, 2 heures de classe par jour au lieu de 4) ou de le répeter.
Quoi qu'il en soit, le travail étant voué en général à devenir une partie de plus en plus réduite et anecdotique de la vie du fait de la croissance économique, le travail scolaire n'a aucune raison de faire exception à cela: il serait scandaleux de ne pas faire profiter les adolescents de ce passage à la civilisation du temps libre. D'autre part, les formes possibles d'emplois et autres moyens de gagner sa vie sont par nature extrêmement diverses. Par conséquent, toute prétention du système scolaire à exprimer un "jugement" autoritaire envers les moindres efforts des élèves, d'une manière menant à promouvoir une obsession de la réussite dans une scolarité standard en forme de tronc commun les obligeant à beaucoup "travailler" au-delà d'un certain minimum vital, sans fruit consommable ni rémunération à l'école et pour leurs devoirs scolaires, insinuant que faute de ces efforts excessifs ils ne pourraient pas trouver une place pouvant leur convenir dans la société et gagner de l'argent pour vivre correctement, est assimilable à un chantage, une prétention grotesque et mensongere, une forme de barbarie qui ne doit plus exister.
Il y a une autre barbarie actuellement dominante dans l'école publique: la mauvaise ambiance de camaraderie à la tournure parfois insupportable: certains élèves moqueurs et "emmerdeurs" rendent la vie subjectivement atroce à certains élèves sages et sensibles. Cela est indigne d'une civilisation. Cela ne sert à rien de dire que c'est une question de discipline que doivent mener les profs. Même si dans une certaine mesure on peut faire quelque chose pour en réduire les effets, les profs n'ont pas le pouvoir de transformer les loups en agneaux. Même si tout semble bien se passer pendant les cours (encore qu'il risque toujours d'y avoir des histoires dans le dos des professeurs, qui ne peuvent pas totalement surveiller leur classe), il y aura toujours des problèmes dans les couloirs. Les élèves moqueurs sont des élèves moqueurs, quoi qu'on en dise on ne changera pas significativement le fond de leur caractère, et toujours la cohabitation avec eux risque de constituer une ambiance insupportable pour certains élèves sages. Si quelqu'un prétend rendre la cohabitation possible, qu'il essaie, et au bout de 6 mois, qu'il montre le résultat. Ce résultat, ce n'est pas à lui d'en juger suivant son regard d'adulte qui n'est pas directement victime des moqueries des mauvais camarades, mais c'est aux élèves sages cibles potentielles des moqueries d'en juger: est-ce qu'ils se sentent TOUS correctement bien en cohabitation avec l'ensemble des autres élèves, oui ou non ? Si leur réponse est non, et qu'il est établi que ces élèves qui ne se sentent pas bien et subissent une attitude des autres positivement mauvaise (c'est-a-dire que les autres viennent les persécuter et ne font pas simplement que les ignorer) et ne sont pas eux-mêmes fautifs de cette manière, alors la situation est intolérable. Les élèves sages ne doivent pas être tenus responsables de l'existence de leurs persécuteurs. Une société dans laquelle on attribue ainsi, tout en faisant mine du contraire, comme raison d'être aux élèves sages de servir de souffre-douleur aux moqueurs et autres emmerdeurs, est indigne d'être appelée une civilisation.
Ainsi une civilisation, pour être digne de ce nom, doit accorder un droit inaliénable aux élèves sages (ni moqueurs ni emmerdeurs) qui le désirent, d'être scolarisés (lorsqu'ils ont besoin d'être scolarisés, voir exception "homeschooling" aux USA) dans des établissements qui n'acceptent que des élèves sages, et où tout comportement tendanciellement désagréable est proscrit. Une telle réforme doit être considérée comme une indispensable mesure d'instauration de la tolérance et du respect des libertés, à savoir une tolérance envers les élèves sages qui ne dérangent personne, et envers leur besoin de vivre dans le calme. Voir quelques remarques sur d'autres sites dénonçant la tendance de beaucoup de gens à raisonner de travers à ce sujet et à pratiquer inconsciemment l'intolérance au prétexte d'un souci de promouvoir la socialisation des enfants, dans cet article, et sur la page liée "Autistics.Org has responded to Kit Weintraub's wish to remove her son's quirkiness so that he will make friends by saying that when someone is bullied or ostracized for a quality, it is because of people who are intolerant and not the fault of people who are different".
Ainsi, pour les jeunes qui ne se considéreraient pas prêts à prendre tout de suite le principal métier de leur vie à la sortie de l'enseignement élémentaire, l'autre possibilité de vie (non exclusive de la première), sera de continuer à s'instruire librement de chez eux à l'aide d'internet.
En effet, les possiblités de se former de chez soi, sans encadrement et pour un coût quasi nul, commencent à exister et vont connaître un énorme essor: toutes les connaissances peuvent se transcrire sous forme de documents textes, de vidéos de cours, de vidéos de TD (par exemple avec des étudiants présents au TD aidés par le professeur, qui servent d'exemples filmés pour indirectement servir à un nombre illimité d'étudiants téléspectateurs qui ne seront donc pas surveillés), de logiciels interactifs éventuellement multimédia permettant du moins un peu de se tester et de s'exercer.
Pour beaucoup, ce genre de méthode pourra s'avérer plus efficace que les méthodes d'encadrement traditionnelles: en effet, cela permet à chacun d'apprendre exactement ce dont il a besoin, à son rythme, voire même suivant une méthode adaptée à son rythme ou style d'apprentissage. De plus, cela permet de mettre fin à toutes barrières géographiques, et de grandement multiplier la productivité du travail des professeurs. Tout cours sera original et excellent et profitera à une part significative des étudiants de par le monde parlant la même langue et étudiant le même sujet, ou ne sera pas car personne n'y assistera, puisqu'il sera si facile de sélectionner les meilleurs cours et de zapper les mauvais. Un important travail sera aussi la réalisation des répertoires des meilleurs cours; là encore, il suffit qu'il soit fait une fois pour être utilisé par tous, de sorte que cela ne saurait être considéré comme une difficulté majeure d'un tel système.
Le travail d'enseignement universitaire sous sa forme traditionnelle disparaitra, et le métier de professeur (ou maitre de conférences) se divisera en deux métiers: auteur et tuteur. L'auteur est celui qui rédige des cours et autres ouvrages, et fait des vidéos et des logiciels; son mode de rémuneration sera celui de tous les auteurs, comme décrit ici. Le tuteur est celui qui s'occupe personnellement d'un étudiant, regarde où il en est, répond à ses questions. Bien sûr, une même personne pourra exercer les 2 fonctions. Il pourra aussi y avoir des espaces de discussions entre étudiants qui pourront s'entraider à comprendre sans avoir besoin de payer un tuteur.
Si par malheur il existera des jeunes qui pour gagner un revenu dont
ils ont besoin, tout à la fois:
Quoi qu'il en soit, l'éventualité d'une telle situation exceptionnelle ne saurait en aucun cas constituer une raison suffisante pour jeter par la fenêtre des fortunes de financement public dans l'encadrement pédagogique de toute une population qui dans son écrasante majorité n'en aura pas besoin, et dont au contraire cela serait une manière désastreuse d'entraver le bon déroulement d'un apprentissage libre, autonome et efficace.
Personnellement, je pense que même si le système n'avait pas gâché mon élan créateur je ne pourrais guère trouver ma place à l'université: étant trop orignial et aimant les vraies maths, je suis imperméable à ce montage de faux-semblants qu'on appelle l'enseignement universitaire, qui ne vise surtout pas à l'originalité (comment voulez-vous me demander de faire un travail non original ???? aussi, il est vrai qu'il y a des choses de base à expliquer sans originalité, mais pourquoi l'institution demande-t-elle une personne concrète pour le faire, ce qui prend du temps et de la préparation, plutôt qu'une simple vidéo ?), vise a "former" aux maths des étudiants pour la plupart largement incapables de cela (je parle ici de l'université de la Réunion ou j'étais, où les étudiants ne venaient pas en maths pour faire des maths car ils en sont bien incapables mais seulement pour tenter d'avoir de bonnes notes et leur diplôme, ou simplement parce qu'ils ont vu de la lumière et ils sont entrés, ne sachant pas quoi faire d'autre; c'est peut-être moins le cas ailleurs mais quand même encore il me semble, j'ai un autre témoignage d'étudiant en maths qui ne peut pas trouver d'autres étudiants aimant vraiment les maths).
En effet, s'il est vrai que globalement la recherche fondamentale en mathématiques joue un rôle important dans le développement des sciences fondamentales et donc de la société en général, ce rôle n'est que très difficilement mesurable, et il y a bien des spécialités mathématiques qui n'auront plus ou moins clairement pas d'utilité directe ou indirecte sur le développement économique. Ainsi ce sont des poids inutiles à la société, entravant la prospérité de celle-ci si un financement public est demandé. Il me semble plus opportun de laisser ce genre de travail se faire à titre gratuit, ainsi il sera fait de préférence par des mathématiciens suffisamment intéressés par ce qu'ils font pour le faire à titre gratuit à côté d'une activité professionnelle menée indépendamment et occasionnellement par ailleurs, ainsi cela aura plus de chances d'être des recherches intéressantes.
J'ajouterais encore un commentaire sur l'absurdité du système actuel d'enseignement et de recherches en mathématiques : il est bien connu parmi les chercheurs, que la capacité intellectuelle de faire de la recherche en mathématiques diminue avec l'âge. Or, le système actuel s'acharne à bouziller les jeunes années des chercheurs à "faire des études", d'abord en tant que collégiens et lycéens où tout leur temps est pris à travailler plein de matières et où les maths doivent être suivies à la vitesse d'escargot à laquelle les moins bons élèves sont capables d'avoir des notes pas trop mauvaises (sans parler de suivre effectivement). Tout ce temps et toute cette énergie est gaspillée, et il en va plus ou moins de même dans le cursus universitaire. Seulement en 3ème cycle, les capacités intellectuelles du futur chercheur, si elles existent, peuvent enfin se mettre en branle après tant de temps perdu. Après, avec un peu de chance, on les recrute comme chercheurs officiels avec un poste à vie, mais déjà la moitié de leur potentiel a été perdu; étant recrutés à vie, ils sont officiellement chercheurs à vie, mais en ayant en réalité de moins en moins la capacité d'être de vrais chercheurs productifs. Que de gâchis ! En supprimant donc le système scolaire à partir du secondaire, la capacité de travail des chercheurs pourra facilement doubler, à condition qu'on les laisse libres et qu'on ne leur impose pas le carcan de catégorisation et de surveillance destructrice qu'il serait nécessaire de poser pour pouvoir les payer officiellement. Ainsi, en supprimant le budget de la recherche en mathématiques, la production de recherche en mathématiques décollera !
- Dissolution d'un secteur économique obsolète aux coûts et frais de fonctionnement parasites : le système bancaire, remplacé par un systeme monétaire en ligne gratuit et plus performant : voir ici ébauche du concept. Comme ce secteur bancaire possède une valeur boursière virtuelle importante sur le marché par anticipation de profits abusifs futurs, sa dissolution permettra de libérer ces capitaux pour des usages plus productifs. Services mieux rendus (opportunités d'emprunt plus souples) à un cout devenu quasi-nul. Facteur multiplicatif 4/3.
- Baisse drastique des prélèvements obligatoires,
actuellement plus de la moitié du revenu national. Sachant que
les dépenses publiques sont surtout du gaspillage mais pas
seulement, et qu'il faudra bien garder quelques recettes publiques pour
les dépenses restantes, notamment par une augmentation des taxes
vertes; les instruments bureaucratiques de l'Etat ne reposant pas sur
le marché des capitaux pour ses actifs (bureaux...), cela est à compter simplement; remplacement
partiel du système judiciaire par un
nouveau
système de procès en ligne.
Autrement dit pas mal
d'économies... Facteur
multiplicatif: 4/3.
- Croissance par recherche-développement, progrès
technologique naturel enfin libéré des contraintes
administratives, et qu'on peut libérer des systèmes de
brevets (à développer : voir ici,
entrainant un degonflement et donc une liberation des capitaux virtuels
dus aux profits de monopoles bases sur les brevets, certes compensee
par l'investissement de recherche attendant benefice ulterieur, mais
plus juste et donc plus modere) et
favoriser par la
libération des énergies
intellectuelles... et, les capitaux ayant augmenté et, avec les
autres avancées sur le plan politique permises par le nouveau
système, permis de passer a une économie prospère
sur un bon milliard ou deux de personnes, pouvant mettre en commun et
mieux rentabiliser leur travail de recherche-développement. La
réduction des taux d'intérêt réels par
croissance de la masse des capitaux entraînant des
stratégies de plus long termes favorisant la
recherche-developpement. Croissance supplémentaire de 0.5
à 1 point pendant une trentaine d'années : facteur
multiplicatif 5/4.
Bilan des courses : (3/2)*(4/3)*(4/3)*(9/8) * (3/2)*(4/3) * 2* (4/3)
* (5/4) = 20.
CQFD