Ici mes commentaires sur les points 1) et 2), les suivants étant développés plus bas.
1) j'ai un copain qui fait ses études à l'Université du Havre et ne va jamais en cours, et ne travaille qu'environ un mois avant les exams, avec les cours photocopiés d'autres étudiants. Il a réussi comme cela sa licence, avec quelques années de retard il est vrai (parce qu'il passe la plupart de son temps à s'amuser). Mais bon, je pense que pour ceux qui veulent vraiment travailler la fac peut être un bon moyen: on n'est pas forcés de travailler mais on est libres de le faire si on veut. Les universités disposent d'une bibliothèque généralement beaucoup plus fournie que celle des lycées. D'autre part, rattraper les cours sur les notes d'un camarade peut être plus intelligent que d'être présent en cours pour faire sans cesse la course du stylo contre la craie à une vitesse sanctionnant toute tentative de compréhension à chaud.
2) Et l'Europe, ça n'existe pas peut-être ? La lecture du programme des études à l'Université Libre de Bruxelles, section mathématiques me donne l'impression que c'est à peu près aussi intéressant dès le niveau "candidature" (équivalent du DEUG) que le programme de magistère à Ulm. On peut y voir aussi la faculté polytechnique, dont quelqu'un m'a dit qu'il y a de la mécanique quantique dès la deuxième année de candidature, mais je n'ai pas réussi à répérer ça dans le dédale de leur site.
En France, les quelques théories qui seraient
intéressantes
sont reportées tard dans la scolarité voir ratées,
comme par exemple l'analyse complexe récemment reportée
du
programme de licence à celui de maitrise, ou encore la
géométrie
projective absente des programmes, en sorte qu'il ne reste que choses
inintéressantes
à disposition, sans que ce soit plus facile pour autant (loin de
là).
Voici un message extrait du newsgroup fr.sci.physique:
<<De :Nir Navon (nir.navon at brutele.be)
Date :2002-01-13 03:19:36
Je vis en Belgique et j'ai un peu comparé les deux
systèmes
(entre les candis Polytechnique [de l'ULB] ici, et les CPGE en France),
et je n'ai pas vu de différences énormes, juste une
petite
chose qui m'a étonné. Malgré le niveau
étonnamment élevé en mathématiques des
filières très scientifiques (genre MP), il n'y a pas
l'ombre
de physique quantique ou statistique en prépas (alors que cela
commence
dès la 2e année en candi à Polytech).>>
De plus, cette université publie ses cours (sous la direction
des professeurs), par les Presses Universitaires de Bruxelles.
J'ai discuté de cette question avec Francis Buekenhout
(professeur
à l'ULB). Il m'a dit qu'effectivement dans son université
les cours sont bons mais le système d'examens est aberrant.
Si vous avez d'autres témoignages, vous pouvez toujours m'en
faire part.
Exemple
de
programme de maths d'une université anglaise
Autres instituts
de mathématiques suisses
Voilà pour les informations. Passons maintenant aux opinions et aux rêves d'avenir.
(Un paragraphe sur l'éducation en general a été transfére de cette page vers ma page sur l'éducation.
J'espère un jour mettre en oeuvre mes idées de mathématiques sous la forme d'un nouveau cursus d'enseignement qui soit véritablement de qualité comparé à ce qui se fait actuellement en France, ou éventuellement comme amélioration d'un cursus existant déjà à l'étranger (car de tels changements semblent impossibles dans le cadre du système français, que ce soit celui des classes préparatoires ou de l'université, à cause notamment de la contrainte des programmes nationaux: équivalence des diplomes, concours d'entrée et agrégation).
Du point de vue du système français, ce contenu serait
grossomodo situable au niveau premier cycle universitaire, car en
France
(et aux USA) on n'apprend quasiment rien au collège et au
lycée.
Ce qui n'est pas le cas par exemple en Angleterre où au cours
des
deux dernières années de lycée, les
élèves
choisissent trois ou quatre matières qu'ils traitent donc de
manière
plus approfondie qu'en France, puis à l'université ils
peuvent
n'étudier qu'une seule matière.
Ou encore en Roumanie où les élèves peuvent
choisir
leur filière en entrant au lycée, qui regroupe les
classes
de la 9ème (qu'on appelle en France la 3ème) à la
12ème (terminale), et où en filière scientifique
le
programme de maths recouvre celui de la première année
d'université
en France : dans la filière scientifique ils apprennent en
classe
de 11ème beaucoup de choses qu'en France on ne voit pas avant le
bac (définition et étude de la continuité,
matrices
et déterminants n*n...).
Mais d'autre part il faudrait faire quelque chose dès le
lycée
(là c'est beaucoup moins mon truc), là où les
élèves
ont encore un reste de curiosité naturelle, pas encore
écrasée
par la chape de plomb du système : en discutant avec Oleg Viro,
chercheur d'origine russe, il m'a dit que selon lui c'est entre 12 et
14
ans (si je me souviens bien) qu'il faut prendre les
élèves,
pour qu'ils puissent s'intéresser aux mathématiques,
après
c'est trop tard. Et il me semble que le programme français (qui
oblige à suivre toutes les matières jusqu'au bac, puis au
moins trois matières en deug de maths : maths, physique-chimie,
informatique), ne laissant aucune chance aux élèves de
lycée
de percevoir la beauté des mathématiques (sauf à
ceux
qui en font en dehors bien sur) stérilise les facultés de
beaucoup.
Je ne veux pas dire que le système anglais est meilleur dans
l'absolu, mais qu'il y a certains élèves pour qui le
système
français ne convient pas, et qu'il serait donc souhaitable de
faire
quelque chose pour eux, au nom de la liberté et du droit
à
la différence. Car contrairement à ce que beaucoup de
gens
croient naïvement, de tels élèves n'ont pas toutes
les
chances d'intégrer Normale Sup; et moralement, ils risquent fort
d'être asphyxiés par le climat de stress et de
compétition
qui règne en prépa, et d'être finalement
dégoûtés
des mathématiques pour ne pas les avoir connues d'une
manière
intéressante, ou plus simplement de stagner dans leur
apprentissage
puis d'accepter un métier moins intéressant (prof de
lycée,
informaticien ou ingénieur) que celui de chercheur qui leur
aurait
mieux convenu. (Ce phénomène d'échec des meilleurs
est déjà bien connu en ce qui concerne les
élèves
de collège : voir les sites sur les enfants précoces, AFEP
, ANPEIP
et
Douance,
ou encore ce témoignage d'un
élève
précoce qui a raconté son hisoire dans un newsgroup).
Ainsi, le concours d'entrée à Normale Sup est bien sûr parfait, si on se base sur un certain nombre d'hypothèses comme:
- Seul un petit nombre doit être recruté, la
crème
des crèmes, pour leur réserver plus tard les meilleurs
postes
dans le système.
- Nul n'est capable de connaître la valeur et l'orginalité
d'un élève, si ce n'est un correcteur ou examinateur
lorsqu'il
lit ou observe 15 minutes les réactions de l'étudiant
forcé
à plancher sur des questions standard ("démontrer ceci,
démontrer
cela"). En particulier, aucun étudiant ne peut être assez
qualifié pour savoir sur lui-même s'il a ou non une
vocation pour la recherche,
et ce qu'il est capable de faire de bon dans la vie, seul le jury peut
dans ces courts instants découvrir cela pour lui.
- La seule motivation possible pour attirer les meilleurs
esprits,
les plus brillants, libres et les plus originaux (ce que cette Ecole
prétend
discerner), n'étant pas l'amour de la science (dont ils sont
bien
sûr tous incapables d'avoir la moindre idée à
l'avance)
mais l'appât matérialiste des privilèges, il faut
par
ces privilèges engendrer un afflux de candidats aussi massif que
possible pour être sûr de n'en rater aucun, puisque, comme
on a dit, quel que soit le flux ils ne manqueront pas alors
d'être remarqués et
admis par le jury.
- Il est bon que les futurs candidats soient stimulés par la
gravité de l'enjeu de cette réussite et la concurrence
féroce
au concours, pour être acculés à un travail de
bagnard
pour préparer ce concours, afin d'acquérir ainsi une
agilité
d'esprit qu'aucune activité digne d'hommes libres ne pourrait
jamais
produire spontanément, et cette capacité ainsi produite
est
seule à même, soit éventuellement de permettre de
mieux
révéler les capacités innées des candidats,
soit plus généralement de garantir la qualité, la
liberté d'esprit et l'originalité à venir de ces
futur
chercheurs.
-L'échec cuisant des quelque 90% des candidats qui ont
échoué
au concours en ayant sérieusement espéré le
réussir,
se sont donc donné tout ce mal pour rien et se retrouvent plus
ou
moins sur des voies de garage est parfaitement justifié
(puisqu'il
est logique que le premier recallé ne vaut rien en comparaison
du
dernier reçu, alors que celui-ci a a priori autant de chances de
s'avérer un excellent chercheur que le premier reçu de sa
promo) et n'a aucune importance, en comparaison des avantages
indéniables
pour le fonctionnement de la société de la
sélection
de ce petit groupe d'individus si bien formé de cette
manière
en ayant réussi.
- Une fois recrutés, ils doivent avoir tous leurs aises et
l'esprit
en paix quant à l'argent et la sécurité d'emploi
pour pouvoir bien se consacrer à leur formation.
Remarquons que ces hypothèses sont bien entendu irréfutables, car si par hasard elles étaient fausses, il n'y aurait normalement dans le contexte social actuel aucun moyen de les contredire. En effet :
1) Il relève du devoir moral de ceux qui ont réussi de manifester leur reconnaissance en cirant les bottes du système (il est mal de "cracher dans la soupe").
2) Les propos de ceux qui ont échoué, s'ils ne se sont pas déjà suicidé, ne valent rien: ce sont des jaloux dont l'échec montre qu'ils n'ont pas de réelle valeur intellectuelle. (Personnellement j'ai de la chance, je suis à cheval entre ces 2 situations donc j'ai le droit de parler).
3) Face aux prochains candidats aux concours qui en douteraient (les
quelques doux rêveurs imaginatifs, non scolaires, sachant mal
rédiger
conventionnellement, souhaitant faire de la recherche, à qui on
a conseillé de préparer Normale Sup, et à qui l'on
a promis qu'ils le méritent et qu'ils ont leurs chances, mais
qui
découvrent finalement qu'ils ne font pas le poids face à
la grande masse des gros bourrins de travail attirés vers ce
concours
par les immenses privilèges matériels, financiers et de
carrière
qui y sont associés), on excuse toujours les institutions par
des
sophismes du genre:
- Le concours est adapté à juger la plus grande partie
des élèves, on ne peut pas changer le système pour
toi; avant de critiquer le système tu dois faire tes preuves, tu
ne pourras faire quelque chose que lorsque tu seras
intégré
au système .
- Les exercices en mathématiques, l'entraînement à
la rédaction, c'est comme les gammes pour le musicien: c'est
chiant
mais c'est nécessaire pour savoir ensuite mieux résoudre
les problèmes futurs qui seront, eux, intéressants (il
faut
accepter cette affirmation comme parole d'évangile, il est
interdit
de commencer par entrevoir un sujet intéressant qui pourrait
justifier
à l'élève la validité de cet argument, ce
serait
totalement hors programme et estimé trop difficile pour ce
niveau.
Donc il est nécessaire de traiter tous les élèves
comme des irresponsables, comme un véritable bétail
incapable
de juger ce qu'il est bon d'apprendre et comment, et ce qu'ils seront
capables
d'étudier à la sortie de ce bagne).
- La difficulté des classes préparatoires participe
à
la formation du caractère (donc, vivent les goulags et les camps
de concentration !)
- C'est la règle du jeu, tu devais savoir que cela se passe
ainsi, en choisissant cette voie tu t'es engagé à
l'accepter,
tu as cherché la voie royale avec tous ses privilèges, il
faut en accepter le prix et le risque (ils appellent donc ça un
jeu, ça les amuse tant que ça de tirer à pile ou
face
l'avenir professionnel des jeunes, en fait leur vie même pour
ceux
qui auraient vraiment à coeur de faire de la science ? Et puis,
avait-on le choix d'entrer ou non dans ce jeu lié à la
course
au prestige : si seulement on leur proposait par ailleurs une voie
d'apprentissage
sans prestige, c'est-à-dire bien adaptée aux meilleurs,
mais
sans compétition ni privilèges !)
- Et bien sûr, ce n'est la faute à personne : le candidat
est le seul responsable de son échec (autrement dit, les meneurs
du jeu ne savent pas ce qu'ils font).
Ainsi ils se trouvent tués psychologiquement et socialement:
psychologiquement d'abord, par la galère des classes
prépa,
machine à dégoûter les gens des
mathématiques,
puis socialement par le fait qu'ensuite après échec
quasi-inévitable
au concours d'entrée aux ENS, ils se retrouvent dans des voies
d'études
moins qualifiées et pourvues de moins de piston institutionnel
quant
à leurs débouchés. Une voie pas trop mauvaise est
alors de se rabattre vers la licence à l'Université,
à
condition d'avoir prévu le coup (si on ne s'est pas inscrit
à
l'université et qu'ayant uniquement passé le concours des
ENS on n'obtient aucune admissibilité, on ne peut pas s'inscrire
en licence l'année suivante, sauf erreur de ma part).
Après
quoi on vient nous raconter que les ENS savent recruter les futurs
meilleurs
esprits, en fait ceux auxquels elles laisseront les moyens de
s'épanouir
et à qui elles feront donner les meilleurs titres...
Mais au fait, ne dit-on pas que des hypothèses
irréfutables
ne peuvent pas être qualifiées de scientifiques ?
(sauf lorqu'une question d'élégance théorique
est en jeu, mais je ne vois pas où peut être
l'élégance
théorique de ces hypothèses).
Et si par hasard toutes ces hypothèses étaient fausses, quel autre système de recrutement pourrait-on inventer ?
Il semblerait que l'Etat est totalement incapable de faire cela, car
il ne peut concevoir travail hautement qualifié
d'intérêt
public sans statut de fonctionnaire, donc privilèges, donc
machine
administrative à opérer des recrutements au nom de
l'Etat,
objectifs et incontestables, ce qui signifie en pratique
nécessairement
déshumanisés, bureaucratiques, aveugles et aberrants,
etc.
Seule une association indépendante, devrais-je dire clandestine,
en est capable.
Comment donc une organisation clandestine pourrait-elle attirer tous
les meilleurs élèves du pays, me demanderez-vous ?
C'est facile: du moment qu'elle n'est pas organisée par l'Etat,
elle peut être connue de tous via Internet, elle sera clandestine
parce que l'Etat a pour nature profonde de rester aveugle à
toute
activité qu'il n'organise pas lui-même. Oui bon il faut
peut-être
pour cela s'installer géographiquement en dehors du territoire
français,
mais cela ne change finalement pas grand-chose à cette
constatation.
[peut-être d'autres développements à l'avenir]
Finalement, je pense que les choses sont à peu pres claires et qu'il n'y a pas besoin de quoi que ce soit de nouveau en fait: toutes les connaissances scientifiques dont on peut rêver étant librement présentes sur internet, un véritable futur mathématicien ou physicien ne devrait avoir nul besoin du moindre système d'enseignement pour se former.
Vous allez dire: oui mais à une telle solution il y a comme un truc
qui manque: le diplôme à la fin pour pouvoir décrocher un emploi.
Euh, pour quoi faire, décrocher un emploi, et auprès de qui ?
Pour enseigner les maths ou la physique ? Vraiment ? A qui ?
Depuis longtemps on n'enseigne plus les maths dans les établissements
publics d'enseignement. On fait seulement du gardiennage, de la
récitation de formules et de calculs, à un public qui ne s'intéresse
nullement à tout cela. Pourquoi enseigner aux futurs vrais
mathématiciens, puisqu'ils n'ont, eux non plus, pas besoin
d'enseignants pour s'instruire (pour eux, il suffit de faire de
nouveaux livres si et seulement si on pense pouvoir mieux faire que les
auteurs des livres précédents) ? De toute façon il est impossible d'en réunir plus de 2 dans une même salle dans le contexte politique actuel. Pourquoi enseigner aux autres qui de
toute facon n'y capteront rien ?
Certes il peut y avoir des tranches intermédiaires, de gens qui auront
besoin de maths pour autre chose, mais ce n'est pas très motivant (de
mon point de vue). Et de toute façon, le cadre pour de tels cursus
raisonnables reste à inventer, et c'est généralement pas dans les
établissements publics d'enseignement qu'on y arrivera.
De même pour la recherche: le monde m'avait promis qu'en suivant le
cursus scolaire je décrocherais le droit d'être paye pour ce dont je
rêvais depuis toujours: faire de la recherche en mathématiques.
Quelle déception ! Ce que le système appelle recherche en mathématique,
et pour quoi il prétend me payer, n'a rien à voir avec ce que moi
j'appelle recherche en mathématique, et que j'ai entrepris envers et
contre tout (les textes sur ce site). Comment se passe la "recherche" dans le système ? Il faut découvrir de nouveaux résultats imbitables dans une hyperspécialité qui n'intéresse personne, et faire acte de présence de temps en temps par mesure de civilité à un séminaire où on fait semblant de s'intéresser au travail d'un collègue qui s'occupe d'une autre spécialité qui tout en étant "proche" ne peut rien apporter à ce qu'on fait soi-même...
Ainsi, le système offre un avenir pour les zombies uniquement (prêts à
faire le semblant de recherche en mathématique que le système demande,
et qui n'intéressera de toute façon personne sauf une poignée d'autres
zombies), pas pour les vrais esprits mathematiciens originaux. Qui
n'est pas un zombie et ne souhaite pas le devenir, n'a de toute façon
rien à espérer d'un emploi auprès des institutions publiques. Il n'a
donc rien à faire d'un diplome de zombie, CQFD.
Voici l'aboutissement de mes réflexions à ce sujet: comment peut s'organiser une société pour vraiment soutenir la recherche fondamentale (attention ça va totalement à rebours des idées reçues !!!)
Je sais pas ; y'a surement des enfants de riches qui en ont marre de
l'école (peut-être parce que surdoués ou en tout
cas
gonflés par le système actuel) et qui se
révèleraient
en fait très accrocheurs avec un enseignement en petit groupe et
intéressant. La scolarité étant obligatoire
jusqu'à
16 ans, c'est vers cet âge là que tu pourrais
peut-être
trouver des gens intéressés, parce que je pense pas que
tu
puisse obtenir un contrat avec l'état comme les organismes
privé
dès la première année. Il faudrait aussi que tu
arrives
à trouver des gens qui eux sont intéressés par un
enseignement différent mais dans des disciplines
littéraires
par exemple, comme ça des élèves de tout horizons,
bien que se consacrant presqu'à une seule voire deux
matières,
n'en
seraient pas pour autant coupés d'échanges avec des gens
qui ont d'autres intérêts...