Principes d'un système monétaire libre, puissant et
stable pour l'ère numérique
Ce texte n'est encore qu'un brouillon, désolé.
J'ai récemment (avril 2007) ajouté des
développements supplémentaire dans la
version anglophone de cette page. A savoir, le positionnement de
mon projet par rapport à des projets concurrents, ainsi que
l'exposé d'une présentation mathématique plus
directement implémentable en pratique.
Une petite histoire pour introduire l'idée
La coutume veut qu'une théorie économique soit
présentée
sur un exemple d'une société à un petit nombre
d'individus.
Voici donc un exemple de scénario d'usage du système
monétaire
enfin parfaitement et véritablement libéral (que je
conçois d'implémenter à grande échelle par
de nouveaux logiciels)
dans une société à quatre individus. Plus besoin
alors
de support informatique formel, les informations sont connues de tous
et les
relations
s'établissent naturellement.
Luc dit: Je fais des manteaux. J'ai confiance en Jacques et en Paul, et
je serais prêt à leur avancer un manteau, j'ai confiance
qu'ils m'en rendront la valeur par la suite, éventuellement sous
forme d'une paire de bottes.
Jacques dit à Luc: avance-moi un manteau, j'en ai besoin et t'en
rendrai la valeur plus tard.
Luc accorda donc un manteau à Jacques, et l'annonça.
Paul fabriquait des bottes, mais il avait besoin d'un rasoir
éléctrique, que vendait Claude.
Claude dit à Luc: j'ai confiance en mon ami Jacques, et je suis
prêt à lui avancer la valeur de cet objet. Je vais donc
envoyer
un rasoir à Paul, bonne réception garantie.
Désormais
c'est Paul qui te devra des bottes, car puisque tu as confiance en lui
tu
sais qu'il te les fournira. Luc rapporta à Jacques: suite
à
cela, c'est désormais envers Claude que tu auras une dette.
Tous furent d'accord. Plus tard, Paul reçut un paquet de Claude,
l'ouvrit, mais n'eut pas satisfaction: le rasoir était
défectueux et ne pouvait pas fonctionner. Il envoya une plainte
à Claude, qui n'en fit rien. Il dit alors à Jacques: le
colis de Claude n'était pas bon. Ne lui rends donc pas cette
valeur, rends-la plutôt à Luc, à qui je ne
dois plus rien dans de telles conditions. Il fit également
connaître sa plainte à Luc, qui appuya cette demande
envers Jacques.
Mais Jacques refusa, pour ne pas trahir son ami Claude. Il
répondit que Claude avait fait son envoi et n'est pas reponsable
des mauvaises manoeuvres de Paul qui a cassé son rasoir, et que
donc c'est à Claude
qu'il rendrait quelque chose.
Paul dit à Luc: Luc, tu m'as fait confiance, tu sais que je ne
mens
pas quand je dis que le colis est arrivé défectueux.
Jacques
est malhonnête, il n'a pas voulu reconnaître le
caractère
défectueux du colis de Claude. C'est toi qui as dit que Jacques
était
honnête, donc tu portes la responsabilité des
conséquences
de ses mauvais jugements. Moi je ne te dois rien.
Luc dit à Jacques: tu as trahi ma confiance en toi par ton
jugement
irresponsable. Ainsi tu as refusé de me rendre la valeur de ce
manteau.
Par ta faute je ne la récupèrerai pas.
Jacques se repentit, et dit à Claude: Paul a raison, je rendrai
à
Luc son dû.
Claude, voyant qu'il ne tirerait aucun profit de cette affaire dans de
telles
conditions, envoya un nouveau colis à Paul, en bon état
celui-là.
Paul l'annonça, et tous firent comme ils avaient convenu pour
cette
transaction.
Quelques aspects de définition d'une monnaie
Une bonne monnaie doit être un contrat social fondé sur
les
caractéristiques suivantes:
Motif: mesure du mérite, des services que l'individu a
donné à la collectivité et donc de ce que la
collectivité
lui doit en retour. Les critères de cette mesure sont soumis
à
débat et corrigeables.
Mesure de référence-étalon: une
quantité
de biens et services réels à venir, en sorte qu'un
possesseur
de monnaie sache quel confort sa somme monétaire lui garantira.
Autre référence possible: la moyenne des valeurs que
prendront
à l'avenir des capitaux productifs donnés, afin que les
entrepreneurs
ne soient pas surpris par un boom, une crise ou une catastrophe
naturelle
mais que l'ensemble des épargnants joue implicitement un
rôle
de réassureur sur l'ensemble de l'économie.
Contenu économique: part de propriété de
l'ensemble des capitaux productifs de l'économie où
réside
sa contrepartie: l'emprunt représenté par une
quantité
négative de monnaie.
Garantie: confiance à construire d'individu à
individu
suivant les relations de crédit,
qui peuvent suivant les
choix passer par le système de pouvoirs que nous avons
annoncé. C'est une autorisation qu'on donne
à l'autre de passer à une possession monétaire
négative
dans des limites données de quantité et de temps. Les
prises de risques liés à ces crédits
accordés peuvent être compensés
par des taux d'intérêts, en fonction des contrats.
Masse totale: zéro par définition. La somme des
monnaies portées par les individus définit la dette de
l'Etat,
ou plutôt de ce qui jouera le rôle d'Etat dans le nouveau
système
(il n'y a en fait pas vraiment d'Etat mais on peut quand même
donner
un certain sens aux propositions présentes). Mais l'Etat ne doit
pas être débiteur (sinon tous voudront rendre la
clé
et la dette restera seule sans personne pour la payer), s'il a des
dettes
monétaires elles doivent être compensées par des
possessions
concrètes (services publics payants,...), ou perspectives de
taxes vertes, bien que l'honnêteté obligerait à
faire de ces dernières une épargne au profit des
générations futures.
Forme, support: données informatiques.
Les 2 grands problèmes de la monnaie
- Structurer les crédits
- Stabiliser la monnaie par des références-étalons
adéquats, sur la base des marchés à terme
J'ai assez bien développé la théorie
mathématique nécessaire à la résolution du
premier problème, suivant l'exposé ci-dessous (et des
compléments dans la partie en anglais).
Il resterait à développer une théorie
mathématique pour l'autre problème. Désolé,
c'est un travail qui reste à faire, et que j'espère faire
à l'avenir.
Introduction
Les systèmes monétaires actuellement en vigueur sont un
fruit de tatonnements de l'Histoire. A force d'expériences,
d'échecs, de catastrophes et de recettes pour les
résorber, on est arrivé à un résultat qui a
l'air de tenir la route, mais qui est toujours sujet à des
fluctuations parasites, et n'est pas à l'abri d'un effondrement
général à l'avenir même si ça n'a pas
eu l'air de
se produire au cours des dernières décennies dans
les pays développés.
De plus, les technologies de l'information nous rapprochent
progressivement d'une virtualisation de la monnaie qui remet en cause
les moyens d'appliquer les recettes aussi péniblement
élaborées au cours des âges pour assurer la
stabilité monétaire: une limitation de la "masse
monétaire", symbole de la fluidité des transactions
monétaires. En effet, la numérisation de la monnaie la
rend infiniment fluide et lui permet même éventuellement
de se développer par le seul jeu des flux d'information en
dehors des contrôles de l'Etat. La
stabilisation de la monnaie par le contrôle des limites de
la fluidité des transactions perd son sens.
Mais si cette virtualisation présente un danger pour le
système actuel, et alors qu'elle est inévitable par la
force du mouvement de l'économie vers le progrès
technologique et l'élimination des coûts de transaction
inutiles, elle représente l'opportunité nouvelle de
mettre en place un système monétaire enfin
cohérent basé sur de nouveaux principes.
A deux conditions:
D'abord, que l'on remette à plat tous les concepts, qu'on cesse
de s'en remettre aux erreurs du passé sous prétexte d'un
supposé réalisme
monétaire qui oublierait que tout cela n'est qu'une construction
humaine.
Certes il y a dans les systèmes passés des concepts
inévitables, conséquences des principes du libre
échange et qui se retrouveront donc nécessairement dans
le nouveau système. Encore faut-il bien distinguer lesquels.
Bref.
Ensuite, que l'innovation nécessaire se
produise, qu'il se trouve des gens pour s'occuper effectivement
de mettre au point le concept puis l'implémentation du
système monétaire idéal, l'incarnation la plus
pure et parfaite de l'Idée de monnaie.
Voici maintenant le résultat de mes réflexions sur les
caractéristiques que devrait avoir le meilleur système
monétaire possible, le plus stable, le plus sûr, qui
ouvrirait un maximum d'opportunités d'investissement, de
développement et de prospérité économique
pour tous, et qui serait le plus compétitif dans
l'hypothèse d'une économie ouverte à un libre
marché de l'usage des monnaies.
J'ai hésité avant de rédiger cela, trouvant que
cela n'était pas encore satisfaisant, car cela n'est qu'une
ébauche de la théorie on aurait vraiment besoin. Mais,
certains détails venant en rédigeant, il se trouve que
les idées essentielles sont déjà là,
même si tout n'est pas complet et que d'autres
développements seraient nécessaires. Et puisqu'à
cause de sa difficulté et de mes autres préoccupations,
le problème risque de traîner si je le garde pour moi, le
publier a donc l'avantage de permettre
déjà à d'autres de travailler dessus.
Bases politiques et informatiques
Le modèle de système monétaire que nous allons
décrire est prévu pour s'inscrire en
complémentarité avec un projet politique
plus vaste (théorie libérale du pouvoir) dont voici le début
(système de forums de confiance).
Il n'y aura pas besoin de banque centrale
mais une, ou plusieurs, ou de multiples, bases de données
centrales complémentaires et/ou redondantes. Pour
simplifier, nous décrirons les principes comme si toutes
les données étaient dans un même ordinateur.
En réalité, pour éviter les pertes de
données on peut bien sûr les dupliquer et les stocker sur
des ordinateurs indépendants; d'autre part
on peut envisager que les données ne soient pas
centralisées mais que chaque ordinateur soit garant de
l'arrangement des données qu'il contient et qu'il sorte un
minimum d'informations à
l'extérieur pour permettre de vérifier les arrangements
des opérations entre individus inscrits à des
bases de données différentes. Bien sûr
cela peut risquer de réduire les possibilités
d'arrangement par rapport au cas où toutes les données
seraient centralisées.
Je ne sais pas comment on pourrait élaborer un tel réseau
de bases de données distinctes.
Supposant donc pour simplifier la base de données unique, ceux
qui mettent à disposition les serveurs web qui les
hébergent et font les opérations dessus ne sont nullement
par là liés aux opérations financières qui
se produisent en leur sein, lesquelles sont la seule
responsabilité des individus qui font ces opérations.
Chaque individu, donc, peut faire les opérations
financières et prendre les responsabilités qu'il veut, en
signant électroniquement les contrats et les chèques et
les envoyant vers la
base de données.
Les concepts que nous allons développer ici ne reposent sur
aucune recherche particulière de développement d'outils
cryptographiques qui viserait à permettre des transactions
anonymes. Au contraire, tous les paiements, les contrats de
crédit et autres opérations seront supposées des
informations issues de connexions sécurisées ou documents
simplement électroniquement signés par
les protagonistes, enregistrés et consultables du moins
par des administrateurs des systèmes informatiques en
question; à chaque chèque reçu on supposera
que la base de données centrale est consultée en
direct pour vérifier que le paiement passe, le compte
étant suffisamment fourni.
Jusqu'ici nous n'avons rien dit de nouveau qui soit un concept
spécifiquement monétaire. Les nouveautés vont
venir maintenant, comme principes fondateurs de la stabilité
d'un tel système.
Plus précisément, il s'avère que ces principes se
divisent en deux problématiques distinctes qui réclament
pour leur mise au point
des recherches quasiment indépendantes même s'il
pourra apparaître quelques interférences entre elles,
surtout si le caractère trop imprévisible du cours de
l'économie (ou de l'histoire en général)
s'avère mettre ces mécanismes de stabilisation à
rude épreuve.
Les économistes habitués aux théories
traditionnelles de la monnaie dans lesquelles la régulation des
autorisations de création de monnaie (limitation de la masse
monétaire ) par les pouvoirs publics sert d'instrument de
régulation de la valeur de la monnaie, par lequel on assure la
stabilité monétaire (limitation de l'inflation), seront
peut-être étonnés de voir ici traitées comme
deux problématiques indépendantes, d'une part la question
du crédit (notion qui se rapproche le plus de celle de
création monétaire) livrée ici à
l'entière liberté et responsabilité des individus,
d'autre part la théorie de la valeur monétaire
(étalons) et des échanges entre monnaies.
Théorie du crédit
C'est la partie la plus originale et probablement la plus
compliquée de toutes à mettre au point, qui
présente le plus de développement nouveaux.
Pour commencer, nous allons d'abord définir un prototype de
départ, un concept de référence relativement
simple mais cohérent, quelque chose qui soit déjà
un grand progrès par rapport aux concepts monétaires
actuels. Nous énumérerons ensuite une liste probablement
non exhaustive de ses insuffisances et des pistes de
développements qu'il faudrait formaliser plus
précisément pour obtenir un système abouti. Un des
principaux développements nécessaires sera longuement
décrit, heuristiquement mais de manière néanmoins
assez précise sous ses différents aspects pour voir se
profiler le style de solution recherchée. Ainsi pourra-t-on se
figurer le tableau du travail qu'il reste à accomplir
jusqu'à la mise au point finale d'un système qui marche.
Le problème n'est pas seulement de formaliser une bonne solution
à chacune de ces insuffisances prise séparément,
mais aussi de synthétiser en un tout rigoureux et
cohérent ces différentes corrections par rapport au
prototype initial. Cependant, ce prototype n'en restera pas moins
valable comme concept dans la mesure où il devra probablement
subsister dans la solution finale comme étant le modèle
d'une configuration limite en laquelle elle se réduirait lorsque
les nombreux paramètres supplémentaires se rapprocheront
de certaines de leurs extrémités.
Le prototype
Soit un ensemble fini P qui désigne l'ensemble des
individus, et soit C une application de l'ensemble PxP
privé de sa diagonale (autrement dit l'ensemble des couples (x,y)
où x et y sont des individus distincts) à valeurs dans
l'ensemble des éléments positifs d'une droite vectorielle
D qui désigne l'ensemble des quantités de monnaie. (Par
commodité de convention on ajoutera C(x,x)=0). Cette application
signifie: "C(x,y) est le montant du crédit que x accorde
à y". Il s'agit d'un contrat : chaque individu x a choisi
librement le montant des crédits C(x,y) qu'il a accordés
à chaque autre individu y (non nul seulement pour un petit
ensemble d'entre eux), contre une éventuelle
rémunération (comme un taux d'intérêts
correspondant à la
prise de risque).
Soit K l'ensemble des applications M de P x P dans D telles que M est
antisymétrique (pour tous x,y, M(x,y)= - M(y,x)) et M(x,y) est
inférieur ou égal à C(x,y).
Cet ensemble n'interviendra finalement pas en tant
que tel dans les développements qui vont suivre lesquels
peuvent se définir indépendamment de la manière
dont ils sont utilisés, à savoir, en prenant le
théorème 2 ci-dessous en guise de définition de
l'ensemble L. Notre
ensemble K n'est là que pour introduire et justifier le tout
comme fondé sur un concept familier qui ne joue finalement
qu'un rôle de variable cachée représentant une
"réalité sous-jacente" classique à ce
modèle, réalité qui disparaîtra finalement
sous le jeu
qui sera permis par son indétermination, échappant
finalement
à toute tentative de précision.
Cette idée de réalité sous-jacente donc,
s'énonce: la valeur de M(x,y) à une date donnée
est la somme que x a effectivement prêté à y
à cette date. Ainsi, y ne peut pas emprunter à x plus que
le crédit que x lui a accordé.
Soit R l'ensemble des applications r de P dans D telles que la somme
sur x de tous les r(x) est égale à zéro.
On définit une application
naturelle T de K dans R par : pour tout M dans K,
T(M) est l'application de P dans D donnée par:
x --> somme des M(x,y) pour tout y de P.
En effet, l'appartenance de T(M) à R résulte
immédiatement de l'antisymétrie de M.
Enfin, notons L la partie de R image de l'ensemble K par T.
L'ensemble L est appelé l'ensemble des distributions de monnaie
autorisées.
En effet, tout élément r de L représente une
distribution de monnaie où r(x) désigne le montant du
compte de x. Si r(x) est négatif, on dit que x est
endetté.
Voici deux petits théorèmes, dont la démonstration
est laissée en exercice au lecteur :
Théorème 1. Il
y a équivalence entre (L est d'intérieur non
vide dans R) et (le graphe G défini par C avec P comme
ensemble de sommets et {{x,y}| C(x,y) > 0}
comme ensemble des arêtes, est connexe).
Désormais nous supposerons que G est connexe.
Théorème 2. Pour tout élément r
de R, r appartient à
L si et seulement si : Pour toute partie A de P, la somme des r(x)
pour x appartenant à A, est supérieure ou égale
à moins la somme des C(y,x) pour x appartenant à A et y
appartenant au complémentaire de A.
Cela équivaut également à la même condition
restreinte aux parties A de P qui
soient connexes (pour le graphe obtenu en ne gardant que les
arêtes {x,y} où x et y sont dans A) et dont le
complémentaire est également connexe.
Considérons qu'à chaque instant est associé une
distribution de monnaie en vigueur, qui appartient à L.
On appelle paiement tout vecteur de R ayant seulement deux composantes
non nulles, donc opposées l'une de l'autre, la composante
positive étant celle du receveur et la négative celle du
payeur. Etant donnée la distribution de monnaie en vigueur r
dans L à un instant, et un paiement v, ce paiement sera dit
solvable si r+v
est également dans L. S'il
est solvable, il peut être effectué, ce qui
donne alors la nouvelle distribution de monnaie en vigueur
r+v.
Quant à l'application C, elle peut évoluer au cours du
temps ainsi: chaque x peut librement décider d'augmenter le
crédit C(x,y) qu'il accorde à y, mais il ne peut le
diminuer que dans la mesure autorisée par les termes du contrat
qui le lie à y, et à condition que le nouvel ensemble L
qui en résulte contienne toujours la distribution de monnaie en
vigueur laquelle n'est pas modifiée (sauf en cas de faillite de
y faisant remonter r(y) aux dépens de r(x), suivant les termes
du contrat).
Le problème, c'est que les contrats de crédits seront en
fait plus compliqués que cela, entraînant souvent des
déviations par rapport au mode fonctionnement global que nous
venons de voir.
Voici à présent différents problèmes
appelant à des modifications par rapport au modèle
ci-dessus.
Pouvoir de crédit
Il s'agit de permettre à chacun de déléguer
à une autre personne la
charge d'accorder des crédits en son nom, autrement
dit de telle manière qu'en cas de faillite ou mauvais
remboursement, on porte soi-même une part de la perte sans que
celui qui a accordé le crédit défectueux ne soit
lui-même ruiné.
Ce pouvoir est l'une des catégories du système de
pouvoirs décrit dans la théorie politique
déjà annoncée.
La dimension temporelle
Au lieu du modèle quasi-statique que nous venons de
présenter, il faudrait un modèle étendu dans la
dimension du temps futur, où
le crédit accordé serait non une simple quantité
mais une fonction du temps à venir le plus souvent
décroissante et tendant vers 0, précisant le rythme des
échéances auquel on demande que les emprunts soient
remboursés. Notamment, il s'agit d'éviter les risques du
genre où quelqu'un emprunte à court terme pour
prêter à long terme, et risquerait de se retrouver de
manière prévisible à court de liquidités
alors qu'il a des valeurs de
côté.
Je n'ai pas actuellement développé cette question. Il
s'agit peut-être là d'un problème majeur qui
nécessiterait un développement comparable voire
supérieur à celui que nous allons décrire
maintenant.
Nous allons en effet développer à partir d'ici quelques
problèmes de la théorie du crédit, qui
s'avèreront s'assembler entre eux et se compléter d'une
manière remarquable. (La présente liste des
problèmes à prendre en compte pour une théorie du
crédit ne se prétend pas nécessairement exhaustive)
Crédits sous condition de limitation d'endettement
On peut soumettre le crédit qu'on accorde à quelqu'un
à la condition que le total de son endettement envers ses
différents créanciers ne dépasse pas une certaine
somme, de peur que son surendettement ne l'empêche d'honorer ses
emprunts. Soit donc un contrat de crédit énonçant
"J'accorde à untel un crédit d'un montant x dans la
mesure où il ne
s'endette pas au-delà d'un montant de y" (où x
< y). Dans cette condition, c'est seulement si parmi ses autres
créanciers quelqu'un d'autre lui accorde en toute connaissance
de cause un crédit de x' avec permission de s'endetter
jusqu'à un montant y' > y (c'est-à-dire que son compte
descendrait
jusqu'à la valeur négative -y' < -y ; supposons ici
que l'autre soit le seul à accorder une limite supérieure
à y) qu'il pourra en fait s'endetter jusqu'à un montant
z seulement limité par min(y', y+x', somme des x de tous les
créanciers). Cela donnera au premier créancier de notre
histoire une priorité du remboursement telle que le second ne
verra pas le montant de son crédit réduit
(débloqué) au-dessous du plus grand des z-y ayant eu
lieu, tant que le premier
ne sera pas intégralement remboursé (c'est-à-dire
qu'il puisse annuler son crédit; sauf s'il accorde de nouveaux
crédits entre temps bien sûr).
Ce point de la limitation d'endettement comme clause de contrat de
crédit mériterait d'être plus
développé.
Réservations de liquidités individuelles et masse
monétaire
Etant donné un point r intérieur à L, nous allons
chercher un voisinage de r dans L ayant une
forme commode, à savoir de la forme suivante :
Soit une application m de P dans D telle que pour tout x, m(x)
appartient à [-somme des C(y,x), r(x)[. Cela va permettre de
définir un voisinage V(m) de r dans R, comme étant
V(m) = { r' dans R tel que pour tout
x, r'(x) est supérieur ou égal à m(x)}.
Comme la taille de ces ensembles V(m) tend vers 0 lorsque la somme des
m(x) tend vers 0, autrement dit lorsque chaque m(x) tend vers r(x), il
existe un tel m, tel que V(m) est un voisinage de r inclus dans L.
Si tel est le cas, alors on peut considérer d'employer ce V(m)
à la place de L comme ensemble de distributions de monnaie
autorisées, c'est-à-dire que tout paiement qui ferait
quitter cet ensemble V(m) sera refusé. Plus
généralement, même si V(m) n'est pas
inclus dans L, on peut considérer d'employer ainsi V(m) dans
le cas où les circonstances ne laisseraient guère de
risque en pratique qu'il advienne une suite de paiements demeurant
dans V(m) faisant quitter L.
Définition. A chaque instant, la monnaie liquide
détenue par un individu x est la quantité r(x)-m(x). La masse
monétaire en circulation est donc la quantité (somme
des r(x)-m(x)= - somme des m(x) pour x parcourant P).
Cette restriction de l'ensemble des distributions de monnaie
autorisées à un tel ensemble V(m) pourrait sembler un
inconvénient dans la mesure où elle interdit certains
paiements qui auraient été possibles avec L.
Par contre, cela apporte l'avantage que le risque qu'un paiement soit
bloqué ne pourra venir que du fait que la somme payée
dépasse la réserve de liquidités du payeur
uniquement, ce qu'il peut clairement prévoir; au lieu que cela
dépende des derniers
aléas des paiements effectués par d'autres personnes qui
ne le regardent pas: "Désolé, nous ne pouvons pas
accepter votre paiement parce que les personnes à qui
vous avez accordé des crédits viennent de les utiliser en
empruntant votre argent, tandis que les gens qui vous ont fait
crédit n'ont pas encore reçu leur paie et que les
autres crédits qu'ils ont accordés viennent aussi
déjà d'être utilisés".
Expression mathématique du problème
Le problème à résoudre est le suivant :
étant donnée une fonction de crédits C de graphe
connexe ayant un grand ensemble
P de sommets reliés chacun à un petit nombre d'autres de
manière à peu près aléatoire, et un r
nettement intérieur à L, peut-on trouver un tel
voisinage V(m) de r qui soit inclus dans L, et offrant une masse
monétaire assez importante pour les besoins du marché,
à
savoir proportionnelle à la population (permettant à
chacun
d'avoir une quantité de liquidité aussi importante
lorsque
la population augmente), en sorte que la restriction des
possibilités
de paiements qui en résulte ne soit pas dramatique ? Bien que
cela puisse surprendre au premier abord, nous allons montrer que oui.
Bien sûr, ensuite si l'on veut implémenter effectivement
le système, il sera nécessaire d'étudier plus
en détail l'ensemble des fonctions m possibles et ses
propriétés pour faciliter le calcul de cet ensemble, voir
comment adapter la
distribution des liquidités suivant les besoins et l'optimiser
pour limiter le gaspillage de ses ressources (comme lorsqu'une
réservation de liquidité pour un individu
nécessite une destruction totale de trois ou quatre fois plus de
liquidités pour d'autres). Faute d'avoir réalisé
une telle étude nous ne l'exposerons pas.
Nous nous contenterons donc de montrer
de manière approximative la présence de larges
possibilités.
Pour cela, nous allons à présent traduire ce
problème sous une forme légèrement plus simple,
par les changements de variables suivants:
Soit la pondération des arêtes du graphe donnée
par: pour tous x différent de y,
B({x,y}) := C(x,y)+C(y,x).
Les application m recherchées se traduisent par l'application f
définie par
f(x)=m(x) + somme des C(y,x).
En sommant sur x on a d'une part
Somme des f(x) = (Somme des B(e) où e
décrit l'ensemble des arêtes de P) - (Masse
monétaire).
D'autre part, la condition d'inclusion de V(m) dans L s'exprime
d'après le théorème 2 par la condition: pour toute
partie stricte A de P,
somme sur A des m(x) >/= - somme des C(y,x)
pour x dans A et y hors de A
ce qui se traduit en ajoutant des deux côtés la somme des
C(y,x) pour tous les x dans A et tous les y par
somme sur A des f(x) >/= somme des B(e) pour
toutes les arêtes e de A.
On remarque que pour A =P ou approchant P cette condition devient
absurde, la masse monétaire devant être positive. D'autre
part, les
cas des A singletons imposent que tous les f(x) sont positifs.
Nous verrons plus bas pourquoi seules seront finalement prises en
compte ces conditions pour les parties A petites par rapport à P.
Finalement, le coeur du problème mathématique s'exprime
ainsi:
Etant donné un graphe connexe fini mais grand et de structure
à peu près aléatoire, où chaque sommet est
relié à un petit nombre d'arêtes (de quelques-unes
à une dizaine), muni d'une pondération B des arêtes
par des quantités strictement positives, trouver une
méthode de recherche des pondérations f des sommets par
des quantités positives telles que la somme des poids f(x) des
sommets soit significativement inférieure à celle des
poids B(e) des arêtes, et pour chaque sous-graphe relativement
petit, la somme des poids de ses sommets soit supérieure ou
égale à celle de ses arêtes.
Ces conditions sont équivalentes aux mêmes conditions
restreintes aux sous-graphes connexes: en effet, sa réalisation
sur un sous-graphe non connexe résulte par sommation de celle
sur
chacune de ses composantes.
Montrons donc que la présence d'une masse monétaire
significative est compatible avec cette condition sur les A
minoritaires. Rappelons que, par la manière dont nous avons
construit ce problème, les
solutions f correspondant à une masse monétaire nulle
s'obtiennent
en décomposant chaque B(e) en somme de deux quantités
positives affectées à ses demi-arêtes, et en
affectant chaque
sommet du poids donné par la somme des poids de ses
demi-arêtes.
Pour avoir une masse monétaire importante, il faut donc se
permettre
de prendre pour chaque arête e deux quantités dont la
somme
soit inférieure à B(e), ou pour le présenter
autrement,
que le poids de chaque sommet soit inférieur à la somme
des
poids de ses dem-arêtes.
Là intervient l'hypothèse importante suivante,
résultant de caractère à peu près
aléatoire de la structure du graphe:
Tout petit sous-graphe A a un nombre d'attaches
à son complémentaire de l'ordre de sa taille (nombre de
sommets ou
d'arêtes internes).
Autrement dit, il n'y a pas de communauté fermée A de
personnes qui forment à peu près un monde clos, auquel le
reste du monde ne ferait guère confiance à quelques
exceptions près, mais la population considérée
est celle d'un monde ouvert, avec de multiples relations qui traversent
en permanence les différentes frontières
géographiques, de communautés ou autres qu'on pourrait
considérer. (Voir plus bas l'examen du problème des
communautés fermées).
Ainsi se trouvera satisfaite la condition recherchée.
Premières raisons d'oublier les conditions sur les parties A
majoritaires.
Commençons par rappeler le caractère hautement improbable
du risque ici évoqué, à savoir
qu'une majorité de gens décident tous d'épuiser
leurs liquidités par des paiements qui d'un coup enrichiraient
donc fortement la minorité restante, le risque étant que
cette minorité n'accorde pas suffisamment de confiance à
la majorité débitrice pour accepter ces paiements. Or,
même ce risque n'en est pas un, car quiconque a l'occasion de
s'enrichir aura pour cela intérêt à décider
où placer sa nouvelle épargne. Personne ne s'interdit
lui-même de s'enrichir, on se le permet en définissant ses
placement, c'est-à-dire que l'on accorde des crédits
chaque fois limités non pour limiter ce que le reste du monde
peut nous emprunter au total mais pour sélectionner qui en
particulier dans le reste du monde pourra le faire, lorsqu'une occasion
d'épargne se présente. En prévision de
rentrées d'argent inattendues, il vaut mieux avoir une
réponse toute préparée à cette question de
l'accord de nouveaux crédits. Le dernier risque qu'on peut
envisager serait que la minorité
en question soit incapable de trouver à qui accorder
crédit
ou formerait elle-même un monde clos tentant vainement de
s'échanger leurs crédits les uns aux autres, sans
atteindre la majorité débitrice qui en a besoin. Mais
même cela n'a que peu de
risque de se produire, pour la raison suivante.
Si l'on ne connaît pas soi-même assez d'investisseurs
fiables, on peut avoir recours au système de pouvoirs de
crédits évoqué plus haut, où des
délégués se chargent de moyenner et redistribuer
largement les ressources de financement des différents
épargnants à travers le vaste monde. Aucun groupe
restreint ne peut exiger d'être choisi en particulier pour
recevoir des crédits du reste du monde, mais tout groupe
restreint est libre d'accorder et disperser ses crédits vers
le reste du monde et pour cela y dispose d'un large choix.
Donc sinon, à ces exceptions près et via les
aménagements que nous venons d'évoquer qui seront
entrepris face à une situation nouvelle, il apparaît que
tous les éléments de V(m) même les plus
extrêmes, lorsqu'on les approchera, appartiendront bien à
ce que
sera alors l'ensemble L, CQFD.
(Nous verrons plus loin d'autres raisons)
Problème de l'apparition de communautés fermées
Le problème dans le cas d'une communauté de gens se
faisant crédit les uns aux autres mais recevant peu de
crédit de l'extérieur est celui-ci: ces gens pourraient
très bien considérer de se payer leurs échanges
entre eux, donc se comporter entre eux comme ayant chacun de bonnes
liquidités, mais si jamais ils
s'avisaient tous ensemble d'employer cet argent pour faire des achats
à l'extérieur, cela constituerait un acte massif
d'emprunt de la communauté auprès de l'extérieur,
lequel n'a pas accordé suffisamment de crédit à la
communauté pour pouvoir l'accepter.
Comment pourrait-il arriver une telle situation où une
communauté viendrait à s'endetter au-delà des
crédits qui lui sont accordés ?
Par exemple, l'ensemble A qui dépense ses liquidités
pourrait être l'ensemble des personnes folles et
dépensières auxquelles il serait trop risqué
d'accorder des crédits. Si tel était le cas, on pourrait
envisager de se dire qu'il est bon de toute manière d'appliquer
la règle, à savoir de ne pas accorder à cette
majorité irresponsable de liquidités à la hauteur
des crédits qu'ils se sont accordés les uns aux autres.
Mais tout de même, cette affaire est un peu grosse. Avant que ces
gens ne dépensent tous leurs crédits qu'ils se sont
accordés les uns
aux autres, il y a des chances qu'ils s'aperçoivent de leur
erreur qui les affecte eux-mêmes en premier lieu, lorsque nombre
d'entre eux constateront que ces crédits excessifs envers
des gens trop endettés paralysent leurs transactions...
Une situation plus sérieuse et préoccupante serait le cas
d'une classe sociale plus pauvre, ou encore, dans le cas d'un
système international englobant des habitants de pays riches et
de pays pauvres, l'ensemble des membres habitant un pays
pauvre.
Sinon, face à la présence d'une communauté
fermée au point de manquer de crédit de la part de
l'extérieur pour valider les liquidités internes, on
pourrait toujours considérer une manière de prendre acte
de cet état de fait consistant à reconnaître la
présence de plusieurs types de liquidités distinctes en
circulation: celles internes à la communauté d'une part,
celles reconnues par l'extérieur d'autre part. Face à une
telle situation, il faudrait développer des
règles de fonctionnement spécifiques des relations et
convertibilités entre ces monnaies, règles qui restent
à mettre au point (mais une ébauche en est décrite
plus bas).
Problème de l'adaptation de la masse monétaire
Ensuite, un problème qui se posera est de gérer les
modifications de m suivant les besoins, de telle sorte que chacun ne
réclame pas plus de liquidités que ce qui permet à
V(m) de pratiquement demeurer dans L : taxera-t-on les
liquidités demandées comme un taux
d'intérêts ? Le coût de détention d'une
liquidité pour l'individu dépendra-t-il des circonstances
et comment ? Celui qui demanderait un jour davantage de
liquidités achèterait-il ce droit comme sur un
marché à d'autres disposés à réduire
leurs liquidités pour permettre cela ? Il ne devrait pas en tout
cas être avantageux de demander au départ une
liquidité excessive rien que pour le bénéfice de
la revendre.
On peut remarquer que la notion précédente de
crédit sous condition de limitation d'endettement
réalise déjà un travail de limitation dans
le sens de la notion recherchée ici. Comme tout le
problème que nous avons soulevé consiste à
décider dans quelle mesure on limite la liquidité des uns
pour préserver celle des autres, on remarque que cette
règle individuelle et naturelle de limitation de la
liquidité met déjà des limites au domaine de
possibilités à explorer. Cette limite à la
liquidité des uns va dans le sens de permettre de libérer
celle des autres, ce qui pourrait même éventuellement la
laisser aller jusqu'à cette même limite, sans qu'il soit
nécessaire de se poser davantage de questions.
Un phénomène qui en résulterait, et sur lequel il
peut être bien de s'interroger pour savoir si on est d'accord,
est celui-ci: par exemple deux individus
A et B accordent chacun un crédit à C d'un montant
de 2000 unités avec une limitation d'endettement de 3000.
De même, C et D accordent des crédits de 1500 chacun
à E avec limitation à 2000. Finalement C, D E font
tous trois faillite alors que C avait une dette de 2800 et E une
dette de 2000. Ainsi A et B perdent 1900 unités chacun, ce
qui est en accord avec les contrats qui limitaient la
responsabilité à 2000 unités chacun tandis que C
ne s'est pas lui-même endetté au-delà de 3000.
Est-on bien d'accord avec cela ?
Degrés de confiance, priorités de remboursement
Suivant le degré de confiance que l'on a ou le type
d'investissement qu'on veut faire, on peut considérer de prendre
une part plus ou moins risquée de crédit envers
quelqu'un, consistant à décider, en cas de faillite, qui
a priorité d'être remboursé. On peut aussi prendre
une part proportionnelle au risque quel que soit l'ampleur du
déficit. Cette prise de risque serait rétribuée
suivant les contrats de crédit décidés,
dépendant de ce degré d'implication. On peut aussi
envisager de conditionner un crédit à l'existence de
quelqu'un d'autre prenant telle ou telle autre part du risque,
proportionnelle ou autre...
Elasticité rétroactive des responsabilités
pour dégager des liquidités de risque infime
Il s'agit de répondre au besoin de libérer certaines
personnes de la nécessité de se préoccuper des
crédits à accorder au reste du monde, pour le
cas où cela leur apparaîtrait comme une tache trop lourde
dans laquelle ils ne se sentent pas compétents. Certes on
pourrait toujours invoquer face à cela la possibilité de
déléguer son pouvoir de crédit à quelqu'un
d'autre, mais il peut arriver que même cela pose problème.
Certes en toute rigueur, pour que le montant du compte soit
effectivement honoré par
le reste du monde envers le membre, c'est-à-dire lui offre des
services en retour, il est nécessaire que le reste du monde soit
honnête envers lui, et que l'humanité ne se ligue pas
contre lui pour lui refuser la réalisation de ce droit (à
moins
que le monde ne lui refuse effectivement ce droit, l'ayant jugé
coupable
de quelque chose...). Le point est donc que, même si en principe
on dispose du droit de recevoir à l'avenir la valeur de sa
monnaie, la possibilité effective en tient à l'existence
de gens fiables et honnêtes, ayant su correctement investir dans
leur entreprise en sorte de disposer des ressources nécessaires
pour la production des biens qui seront demandés en temps utile.
Mais, faute de connaître pour cela qui que ce soit en
particulier, on souhaite pouvoir ne pas choisir et laisser le reste du
monde de manière indifférenciée, comme d'un bloc,
assumer cette responsabilité, en comptant sur le mode de
fonctionnement global de l'économie pour garantir cela. Il y
aurait donc une absence
de risque lié à une certaine part de la somme de
liquidités
en circulation, et donc un risque accru pour le reste du monde,
au-delà
de sa solvabilité totale théorique. Qu'à cela ne
tienne, il suffit d'éviter de localiser parfaitement la division
des risques, pour que même s'il arrive un certain nombre de
faillites,
la responsabilité en soit prise parmi ceux qui ont pris les
risques,
sans affecter la monnaie liquide elle-même, du moment qu'il reste
suffisamment d'autres entreprises qui tiennent bon pour assurer cela.
Si on y réfléchit bien, on peut voir que cette question
n'est autre que le prolongement naturel du problème de la
liquidité que nous avons abordé, c'est le même
problème interprété sous une perspective
légèrement différente. Parler d'une
liquidité sans risque est une redondance. Car, même dans
le cas précédent où ceux qui portent des
liquidités prennent des risques, les risques en question ne sont
pas ceux de la liquidité elle-même, car ces risques
demeurent fixes lorsque la liquidité circule. Ainsi, le bilan
d'une différence entre distributions de monnaie successives
montre ce qui a réellement circulé: c'est une
liquidité non risquée.
Plus précisément, les différences entre les deux
descriptions du problème telles que nous les avons
formulées, qui portent sur la rupture de la condition (V(m)
inclus dans L) sont, d'une part l'opposition entre les
caractères potentiel et actuel (V(m) non inclus dans L devenant
: r, variant dans V(m), vient à quitter L), d'autre part sur le
type de
partie de la population en laquelle les conditions d'appartenance
à L exprimée par le théorème 2 est rompue.
Le système de liquidités a été introduit
sous la contrainte de ne permettre à aucun petit groupe
(individu encore moins) de s'endetter au-delà des crédits
reçus; le problème des communautés fermées
était celui du risque de violation de ces conditions sur les
groupes moyens; tandis que le point ici est d'abroger
délibérément les conditions restantes, celles
limitant la richesse monétaire des petits ensembles de
personnes. (En fait, cette extension n'a même pas lieu
d'être restreinte au cas d'un petit groupe particulier, puisque
la liquidité étant libre peut se répartir de
façon quelconque).
Réexprimant cela en termes de l'ensemble L initial au lieu de
liquidité, cela revient à prolonger cet ensemble en ne le
délimitant
(en termes de sa définition par le théorème 2) que
par
les conditions de limitation d'endettement des seuls petits groupes.
Dans ce contexte, voici deux moyens qui nous permettront
d'accroître encore la masse monétaire par rapport à
la formulation initiale du problème, autrement dit de faciliter
la concentration des risques sur une partie de la population
au-delà de sa solvabilité totale. Et donc, que pour au
moins un certain nombre d'individus, le montant moyen du risque
assumé défini comme étant la somme sur les
crédits qu'il a accordés, de la somme (moyenne ?) qu'il
perdrait si seul le bénéficiaire de ce crédit ne
pouvait plus rien rembourser (son compte ne pourra plus remonter
au-dessus du montant négatif qu'il avait à l'instant
considéré) tandis que les autres y parviennent, soit
supérieur à la quantité de monnaie totale qu'il
risque dans ces opérations.
Un moyen est de formuler explicitement une convention du
genre: la part de risque assumé par un individu sur un contrat
de crédit qu'il a accordé en concurrence avec les autres
créanciers du même débiteur, sera fonction de la
chance qu'il aura sur les crédits qu'il aura accordé
à
d'autres débiteurs (et de la chance des autres
créditeurs).
S'il a 2000 unités sur son compte et accorde 3 crédits
avec une responsabilité limitée à 1000 pour
chacun, si les 3 affaires réussissent il gardera ses 2000;
si l'une fait faillite et les 2 autres réussissent il ne lui
restera par exemple que 1100 (voire 1000 si les autres
créanciers
ont d'autres malchances); si deux font faillite il lui restera 300 ou
400; si les 3 font faillite il lui restera zéro.
Un autre moyen, qui n'est qu'une méthode classique que nous
rappelons, est d'assumer par des circuits de crédit
différents la part haute et la part basse des risques
associés à un crédit, la part haute (= la plus
risquée car
la dernière à récupérer en cas de faillite)
étant assumée par des gens plus proches de l'entrepreneur
et impliqués dans son affaire, tandis que la part basse des
risques (bénéficiant d'une priorité de
remboursement) étant moins risquée serait assumée
par des circuits financiers plus collectifs et
dépersonnalisés, s'apparentant à un travail de
banque ou d'assurance, capable par sa taille d'aggréger un grand
nombre de faibles risques qui ne risquent guère de frapper tous
ensemble, et de les assumer sur la base d'un avoir financier
relativement faible par rapport à la somme totale des risques
assumés.
Problème des commutautées fermées, encore
Continuons le questionnement invoqué précédemment
sur le risque de communautés fermées: considérons
un grand groupe de personnes qui s'accorde des crédits de
façon interne en sorte de présenter localement des
liquidités individuelles, mais dont le total sur l'ensemble du
groupe dépasserait trop nettement les crédits
accordés au groupe par l'extérieur. Qu'est-ce qui
empêche réellement de passer outre le problème et
de laisser entendre à chacun qu'il dispose réellement de
la liquidité qui apparaît localement ?
Le risque que nous avons déjà expliqué, est celui
que l'ensemble des membres de ce groupe se mette à
dépenser en masse ces liqudités auprès du reste du
monde, ne disposant plus du total de crédits nécessaires
pour assumer cet endettement. Mais, et si on
continuait à passer outre et qu'on leur permettait malgré
tout de s'endetter ainsi ? Ah, mais il reste à préciser:
auprès de qui. Auprès de gens refusant de prendre le
risque d'accorder crédit à des individus particuliers
du groupe, mais acceptant encore de prendre le risque de l'accorder
à
l'ensemble du groupe, en sorte que finalement le seul risque
réel
corresponde au cas d'une faillite générale du groupe.
Donc, auprès de gens qui décident de porter la monnaie
liquide de risque minimal émise par le système
monétaire
interne de cette communauté.
Le problème délicat qui demeure
est celui de la limitation de l'endettement des groupes de taille
moyenne (ni très petite ni majoritaire).
A savoir, d'abord constater les écarts les plus significatifs de
la condition sur les groupes de taille moyenne lors de l'usage d'une
liquidité locale (= permise par ses conditions
vérifiées seulement localement); ensuite, évaluer
le risque effectif qu'un tel écart, qui n'a pas initialement
d'implication, en vienne à se réaliser, à
savoir que ce groupe s'endette au-delà de la condition. Puis,
signaler ce dépassement effectif lorsqu'il survient, et
s'interroger si cela a ou non un sens de craindre que cet endettement
excessif ne se solde par une faillite en masse de ce groupe. Plus le
groupe est grand sans être une même organisation ni une
même activité
économique, plus le risque d'une faillite générale
est faible en proportion mais fort en valeur totale, et plus la
quantité de crédits reçus est également
susceptible d'être faible en proportion mais forte en valeur
totale. Si tout est bien aléatoire, la quantité de
crédits reçus augmente plus vite que le montant de la
faillite qui risque de se produire. Encore faut-il bien vérifier
que rien n'est truqué, faire attention à tout cela et
chercher à identifier et décrire les groupes à
risque, et le cas échéant, lancer une monnaie
représentant spécifiquement l'endettement de ce groupe,
permettant à chacun de spéculer sur la
réalité du risque associé, et de fournir ainsi un
outil de régulation de ce problème par le marché.
Paiements et gages
Quand deux personnes entreprennent une transaction, on peut avoir
besoin que l'un (ou les deux) s'engage(nt) financièrement en
bloquant une somme de liquidité jusqu'à ce que l'affaire
soit réglée. Par exemple ce peut être une caution
qui sera rendue sauf en cas de problème. Dans ce
cas, suivant les contextes, le contrat de transaction peut
prévoir que le seul moyen que la caution ne soit pas rendue
passe par la déposition d'une plainte. Par exemple, l'envoi d'un
message peut nécessiter le dépôt d'une petite
caution qui sera rendue sauf en cas de plainte antispam.
D'un autre côté il y a par exemple les ventes à
distance où l'acheteur doit payer d'avance, mais le vendeur ne
pourra effectivement recevoir l'argent qu'une fois l'objet bien
reçu en bon état.
Ainsi en général on a besoin de poser une somme
monétaire bloquée entre soi et quelqu'un d'autre, dont
nul ne pourra disposer sans l'accord de l'autre. Tant qu'elle n'est
pas débloquée, la somme des liquidités
détenues par les individus est plus faible d'autant. Elle ne
peut être
débloquée que par l'un en faveur de l'autre, ou par un
commun
accord en faveur d'un tiers à déterminer, ou enfin sous
forme une partition entre ces trois possibilités, si le contrat
de transaction le permet. Si elle n'est pas débloquée,
son traitement peut passer par une escalade de plaintes (voir le
système de plaintes lié au système de forums de
confiance mentionné) ou une plainte adressée à un
tiers ou un ensemble de tiers (tribunal) reconnu par les deux. Elle
peut finir sous forme d'un don
de commun accord envers une oeuvre d'utilité publique reconnue
par les deux (voir le système de pouvoir budgétaire
d'utilité publique dans la théorie libérale du
pouvoir).
S'il faillait reformuler cette notion de monnaie placée entre
deux personnes en termes de conditions d'endettement des groupes au
lieu de monnaie liquide, ce serait ainsi: l'endettement total de chaque
groupe est limité par la somme des crédits
accordés au groupe par le reste du monde, en comptant la monnaie
bloquée entre deux personnes du groupe comme appartenant au
groupe, et celle entre deux personnes dont au moins une n'appartient
pas au groupe, comme n'appartenant pas au groupe.
Etalons
Le dernier grand problème est celui des étalons,
c'est-à-dire de définir une convention sociale ayant pour
objet de définir une mesure de la valeur réelle de la
monnaie qui dure dans le temps, en sorte que les contrats de
crédits qui exprimaient le devoir des uns de rendre aux autres
un certain montant de richesse à l'avenir, aient une
signification précise
sur ce que doit réellement signifier le montant à rendre
au-delà d'un simple jeu d'écriture numérique. Il
s'agit par là de rechercher le meilleur moyen possible
d'auto-régulation
par le marché pour établir le niveau d'équilibre
des
taux d'intérêts réels; ces taux
d'intérêts
réels s'exprimeront en termes d'un taux nominal nul, sous forme
d'un
effet de déflation.
Sur ce thème, nous nous contenterons d'énumérer
les différents problèmes qui se posent et qu'il serait
nécessaire d'approfondir pour pouvoir aboutir à la
construction d'un bon système monétaire. Le travail qui
reste à faire est sans doute long et difficile jusqu'à la
résolution du problème et la mise au point d'un
système performant. Néanmoins, un tel
énoncé des problèmes à résoudre
est probablement une étape nécessaire pour pouvoir
utilement
commencer ce travail.
Pour qu'une somme monétaire puisse avoir une signification
précise donc, il faut que la rapporter précisément
à une quantité de richesse sous une forme qui existera
à l'avenir et y aura une signification concrète.
Comme les individus n'ont pas tous les mêmes valeurs, les
mêmes attentes, les mêmes besoins prévus à
l'avenir, il
faut permettre à chacun de choisir son propre étalon.
N'ayons pas peur de mulplier les étalons comme si cela risquait
de freiner le marché et la compatibilité entre les
différentes monnaies. Ainsi dans la partie
précédente, la multiplication des émetteurs de
crédits n'a pas été une cause du blocage du
marché par l'incompatibilité des différentes
monnaie garanties par de multiples personnes qu'on ne connaît
pas. Car les ordinateurs avec leur fantastique puissance de calcul sont
là pour huiler et résoudre sans effort tout
problème de traitement d'objets complexes qu'on aurait
introduits sur le marché au départ. Alors, plus on permet
une multiplication des objets à traiter,
plus ces objets sont capables de représenter une
réalité riche de diversité et de s'y adapter.
Nous présenterons d'abord les étalons primitifs, puis
nous mentionnerons les valeurs boursières comme autre
possibilités d'étalons.
Enfin nous donnerons un aperçu des étalons complexes
obtenus par combinaisons d'étalons primitifs.
Tous ces étalons sont en fait comme des monnaies
différentes circulant et s'échangeant librement en
parallèle.
Etalons primitifs
Un étalon primitif est un titre de marché à
terme. Il précise l'objet avec ses caractéristiques, la
date et le lieu de délivrance. Qui porte une quantité ou
un nombre positif d'un tel titre, a le droit de recevoir cet objet, en
ce lieu, à cette date. Qui en porte une quantité
négative,
a l'obligation de fournir cet objet, à cette date, en ce lieu,
en échange de la quantité positive complémentaire
du même titre. Les porteurs de ce titre qui ne feraient pas cette
opération au temps convenu, l'échangeraient
automatiquement
contre le prix de cet objet sur son marché, prix exprimé
dans les autres monnaies. Autrement dit ils échangeraient ce
titre
contre d'autres titres suivant le cours pris par ce titre sur le
marché
des changes au dernier moment. On pourrait demander: et si cela
déséquilibrait
subitement le rapport de l'offre et de la demande de cet objet ? En
fait
ce problème n'est pas nouveau: depuis toujours, chaque jour de
marché
les vendeurs ignorent combien de choses ils vont vendre, mais les prix
ne
changent pas subitement, car on prévoit de faire des stocks en
espérant vendre le jour suivant. Ici on doit simplement faire
reposer sur ces méthodes un problème de calcul aux
implications plus globales. Les dates convenues sur les marchés
à terme doivent garder une certaine souplesse, ou bien
différer quasi continument les unes des autres, ce qui constitue
autant de marchés à termes parallèles
différents pour un même objet, et donc autant
d'étalons primitifs différents.
Le développement des marchés à terme est une
manière d'améliorer la prévisibilité de
l'économie, en permettant à chaque entreprise qui
envisagerait d'investir en vue de produire une certaine production, de
tester le marché d'avance en faisant son emprunt exprimé
dans la valeur du titre de l'objet
à produire. Ainsi son bénéfice sera-t-il
assuré
quelles que soient les fluctuations de la valeur de l'objet en
question.
Cela n'est qu'une bonne division du travail entre ceux qui produisent
et
ceux qui spéculent sur la valeur future d'un produit, lesquels
peuvent
contribuer à l'évaluation en toute indépendance,
sans
qu'aucune relation contraignante avec l'entreprise productive ne soit
nécessaire
pour cela. Encore faudrait-il parvenir à définir l'objet
futur
en question, ce qui peut être très difficile, et peut
interférer
avec le travail d'une entreprise à améliorer la
qualité
de son produit suivant des manières qu'il était
impossible
d'expliquer à l'avance.
Un danger qui peut apparaître lors d'une telle séparation
entre activité productive et activité commerciale, est
celui des maneuvres publicitaires que pourraient entreprendre les
spéculateurs: misant d'abord sur un produit, une campagne
publicitaire pour ce produit en augmenterait la valeur, qu'ils pourront
revendre contre une autre et
faire ensuite campagne pour la suivante, et ainsi de suite. Une bonne
résistance de la société contre toute campagne
publicitaire partiale et injustifiée est de toute manière
nécessaire pour permettre un fonctionnement sain de
l'économie. Ce, quel que soit le système monétaire
à instaurer, mais cela est d'autant plus dangereux dans une
économie dont la monnaie est basée sur les marchés
à terme, car les campagnes publicitaires
risquent d'agir non seulement sur le prix réel auquel un objet
sera
vendu, mais aussi d'avance sur le prix attendu, provoquant à
l'avance
des transactions basées sur des prévisions
infondées
concernant le prix que l'objet aura à l'avenir. Pour cela, il
faut
rendre l'espace médiatique à la société
civile
(voir la partie "pouvoir médiatique" dans la partie politique du
projet).
On peut ajouter la recommandation de ne pas se fier aux rumeurs
concernant la valeur à venir d'un produit, mais de juger
toujours par soi-même en fonction d'informations fiables, ou de
se confier exclusivement à des spécialistes qui soient
des personnes de confiance (suivant encore le système de
pouvoirs décrit dans le projet politique).
Ces questions resteraient à développer.
Valeurs boursières
Il s'agit de prendre comme référence de valeur future,
non une quantité définie par la description d'une
réalité future, mais comme étant toute la valeur
future qui parviendra
à sortir comme fruit d'une réalité présente
donnée, à savoir (bien qu'on puisse envisager autre
chose,
discutons ici ce qui est en fait la plus importante quantité) le
capital d'une entreprise.
Un avantage d'un tel choix est d'éviter le risque de bulle
spéculative
globale sur les valeurs boursières, ou pour présenter
cela
autrement, de compenser les effets de l'impact sur l'ensemble des
entreprises
d'une nouvelle situation économique aux conséquences
globales
(catastrophe naturelle, guerre, une nouvelle technologie qui remettrait
tout
en question, etc). Un autre est de répartir plus largement la
prise
de risque d'une entreprise, afin d'accroître la masse
monétaire.
Un inconvénient est celui des défauts inhérents au
système
des sociétés par actions lui-même, à savoir
un
système de responsabilités biaisé. En effet, ce
système
déresponsabilise les employés en leur fixant un salaire
tandis
que les variations de la qualité de leur travail affecte les
actionnaires
qui ne sont pas eux-mêmes intervenus dedans. Les
bénéfices
sont partagés entre tous les actionnaires quelle que soit leur
implication,
qu'ils se soient intéressés de près au
fonctionnement
de l'entreprise pour lui donner de meilleures orientations ou qu'ils
aient
été de simples spéculateurs. Le contrôle de
l'entreprise
appartient tout entier à la majorité des actionnaires, le
reste
d'entre eux étant réduit à subir ou
bénéficier
de la gestion effectuée par la majorité.
Autrement dit, je trouve insatisfaisant ce système de
sociétés
par action, mais je ne sais pas ce qu'on pourrait faire de mieux. Sans
doute
la détention des actions d'une entreprise par ses propres
employés
est-elle déjà un progrès. Passons sur ce
problème,
qui n'est pas l'objet du présent article
Sinon, une idée serait de prendre comme valeur de
référence
une moyenne de valeurs d'un grand nombre d'entreprises
indépendantes
au sens que nous venons de décrire, même si ce ne sont pas
des
sociétés par actions. Cela permettrait d'éviter
pour
chaque entreprise séparément, le problème de la
déresponsabilisation
que nous venons d'évoquer. Ce n'est qu'une idée,
peut-être
trop difficile à réaliser.
On peut observer que cette notion de valeur boursière comme
monnaie,
apparaît comme un objet intermédiaire de plus entre la
théorie
du crédit et celle des valeurs de référence.
Déjà,
la théorie du crédit que nous avons
présentée nous avait amené à introduire un
objet relevant du même
principe, même si le but était alors d'en réduire
l'exercice
à son minimum: la notion de monnaie émise par une
communauté,
qui représentait un investissement envers l'ensemble de ses
entreprises
sans être un investissement particulier dans l'une d'elle. Sa
seule
dépendance par rapport à leur succès
résidait
dans l'éventualité d'une faillite globale de cette
communauté,
tandis qu'il s'agit ici de la relier à leur succès d'une
manière
plus uniforme.
J'ai déjà décrit le principe du fonctionnement
d'un système de valeur monétaire ainsi défini par
l'indice
boursier dans un autre texte sur l'équilibre
monétaire.
Il reste à rédiger:
Marché des changes et étalons composites
Une solution provisoire relativement simple
Retour: théorie libérale du pouvoir
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- opinions - écrire
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