Critique de la relativité
d'échelle de Laurent Nottale
par Sylvain Poirier
Version
imprimable avec extraits des plus importants points de discussions
extérieures en
référence.
Avez-vous entendu parler de Laurent Nottale et de sa théorie
de la relativité d'échelle ? Probablement que oui si vous
vous intéressez à la physique de très loin
à coup de revues et ouvrages de vulgarisation trouvés
à la librairie ou chez les marchands de journaux.
En effet, c'est le nom donné à un certain ensemble
d'ouvrages et de prépublications de l'astronome et astrophysicien français Laurent
Nottale et de son équipe, éventuellement
publiés mais rarement dans des journaux de physique
théorique, et dont
ils ont fait courir auprès des milieux de vulgarisation la
rumeur qu'il s'agissait d'une nouvelle
théorie physique visant
à unifier la physique et généraliser la
théorie de la relativité générale à
l'aide d'une généralisation du principe de
relativité.
Cette rumeur a d'abord consisté à laisser entendre au
public, comme
une chose à admettre comme allant de soi sans égard
à vérifier son
accord avec l'avis réel des physiciens théoriciens sur ce
point, que
tout l'édifice actuel de la physique reposerait sur une
hypothèse de différentiabilité de l'espace-temps
qui aurait été posée arbitrairement au
départ, et dont il devrait
automatiquement avoir un sens de la remplacer simplement par son
contraire, pour déterminer aussi symétriquement par cette
alternative
une autre physique. De celle-ci, hypothèse d'une forme de
fractalité
qui n'a toujours pas été précisée,
également désigné sous l'appellation d'un tout
aussi mystérieux et indéfini principe de
relativité d'échelle, ainsi supposément synonyme
du principe de fractalité, il aurait déjà
été tiré (suivant un
raisonnement non élucidé par les chercheurs
extérieurs à son équipe),
bien mieux que ce qui a pu être obtenu par toute autre
théorie,
de multiples et extraordinaires retombées dans de nombreux
domaines: elle aurait permis d'expliquer ou réexpliquer un
champ extrêmement vaste de la plupart des données de la
physique et de
l'astronomie, depuis des théorèmes qui étaient
déjà bien compris
par ailleurs jusqu'à diverses observations astronomiques qui
n'avaient pas encore été modélisées, sans
parler bien sûr des lois régissant les
phénomènes d'évolution des espèces et les
marchés financiers.
Une méthode essentielle à la base du
développement de cette théorie,
consiste à donner valeur de construction ou de
démonstration, à des
invocations d'analogies,
basées sur des ressemblances de descriptions ou d'expressions en
langage vulgarisé, reliant un objet considéré avec
des constructions, méthodes et résultats
célèbres par ailleurs qui concernaient de tout autres
objets, sans
s'occuper de vérifier si ces constructions (exemple: la formule
de transformation de Lorentz) qui avaient bien un sens
précis et rigoureux sur leur objet habituel (passage d'un
référentiel galiléen à un autre), peuvent
ou non en retrouver
un sur le nouveau terme de la comparaison auquel on veut les appliquer
(changement d'échelle de résolution dans une
description),
et encore moins de préciser lequel.
Par contre, si vous vous occupez de physique plus
sérieusement dans un milieu d'enseignement ou de recherche
raisonnable, il est déjà beaucoup moins probable que vous
en ayez entendu parler, et
pour cause: une telle théorie n'existe pas, ni même un
principe de relativité d'échelle, ou du moins s'il
était possible d'en formuler un ayant quelque chose à
voir avec ce que Laurent Nottale a raconté, il serait
trivialement faux. A ce sujet, les milieux de la vulgarisation se sont
fait rouler par ce qui ne se distingue guère d'une imposture
(même si, à ce qu'il paraît, Nottale ne serait qu'un
doux rêveur et se serait donc abusé lui-même par sa
propre imposture montée par inconscience, ce qui est tout de
même hallucinant - surtout si on s'interroge sur la participation
de son équipe à cette folie). (Pour éviter les
malentendus: il ne
m'appartient pas de juger
les raisons initiales du statut de Laurent Nottale au CNRS. L'objet de
cette critique est uniquement sa prétendue théorie de la
relativité d'échelle comme nouvelle théorie
physique, sur laquelle repose l'image qu'il se donne auprès du
public, ainsi que cette relation ambigue qu'il entretient avec ce
public.)
Or, malgré que la plupart
des physiciens sérieux ayant
étudié la question s'en soient vite rendus compte (voir preuves),
on
constate qu'à part le présent site il n'y a presque
personne qui se soit dérangé pour signaler ce
problème
au
public (sinon bien sûr entre scientifiques tout est clair).
Mais alors pourquoi, demanderez-vous ?
C'est simple: puisqu'il n'existe pas de
théorie de la relativité d'échelle, il est normal
qu'il n'y ait personne pour passer son temps à proclamer
l'inexistence de quelque chose qui n'existe pas: un tel travail
d'analyse de cette imposture et de contre-information
à son sujet serait un travail sans intérêt, sans
aucune valeur scientifique, qui ne rapporterait rien à son
auteur (ni argent ni réputation parmi ses pairs qui partageant
l'absence totale d'intérêt envers cette théorie qui
n'existe pas, ne s'intéresseront pas non plus à une telle
chasse contre le néant).
Ainsi, pour pouvoir le critiquer, non seulement il faudrait
étudier
les travaux de Nottale en profondeur à la recherche
désespérée d'une signification introuvable car
chaque texte de Nottale repose sur et invoque des
soi-disantes notions et résultats non définis et
parachutés
d'on ne sait où, mais ensuite comment se lancer dans une
critique explicite de
quelque chose qui n'est "même pas faux", ne montrant pas
grand-chose de précis à critiquer ?
Et donc, pour avoir le droit de critiquer la relativité
d'échelle,
c'est-à-dire le faire précisément et
scientifiquement, il faudrait, comme d'hab et aux
dires
d'ailleurs explicites (faits en privé - mais cités
ici, niac niac) des grands partisans de la relativité
d'échelle eux-mêmes, avoir d'abord consacré sa vie
au vrai travail
sérieux et constructif d'invention et de développement
gracieux et intégral de tout le contenu théorique
nécessaire pour faire de la relativité d'échelle
une théorie solide et défendable à mettre sur le
compte de Nottale afin de pouvoir enfin y répondre.
Pourtant en même temps si on les comprend bien, le
résultat même d'une telle démarche raterait sa
cible, puisqu'ils disent en substance : oui bon tout le monde sait bien
que dans les détails la relativité d'échelle
n'a aucune rigueur, presque toutes les définitions sont absentes
et beaucoup d'arguments ne sont pas bons MAIS
le problème n'est pas là car la valeur de sa
théorie réside dans les
idées
globales, la démarche, l'intuition, les questions qu'il pose qui
peuvent
éventuellement être valables et source de recherche
futures
visant à construire plus rigoureusement de telles notions.
Alors, pour répondre à cela, j'ai plus
précisément
développé et mis en liens ci-dessous une critique
globale contre ses idées, sa démarche, son intuition.
Bien sûr que sur le plan mathématique on peut toujours
s'amuser
à inventer des notions plus rigoureuses en rapport avec les
idées qu'il évoque. Mais l'ambition fondamentale de
Laurent
Nottale auprès du public étant il me semble dans
le domaine de la physique, nous allons voir cette question
particulièrement.
Liste rapide de critiques qu'on peut faire
En gros: il prétend généraliser des
principes
(celui de relativité), et abandonner des hypothèses
(celle
de différentiabilité). Et son tort, c'est de
faire le contraire de ce qu'il dit, c'est-à-dire qu'il propose
une régression et un enfermement dans des principes et
hypothèses
étriquées en comparaison des théories actuellement
en
vigueur, jusqu'à rejeter tous les principes de
relativité qui y sont actuellement admis, ainsi que les
avancées de la physique quantique.
Plus précisément:
- Il n'y a jamais eu d'hypothèse de
différentiabilité en
physique mais seulement usage implicite des distributions, il n'y a
donc aucun sens de prétendre la lever. Quoi qu'il en soit, les
fonctions non-différentiables sont des outils parmi d'autres et
ne constituent pas une théorie physique fondamentale. Une classe
de régularité n'est pas une hypothèse physique
mais un possible résultat conséquence de lois
précises qu'il faut d'abord établir. Pour cela, rien
n'empêche d'utiliser des équations différentielles,
quitte à découvrir à la fin que les principales
fonctions qui interviennent physiquement ne sont pas
différentiables, comme cela arrive effectivement en
théorie quantique des champs.
- Nottale prétend tirer les conséquences d'un
espace-temps non-différentiable sans avoir besoin de
préciser ses irrégularites ni les lois qui les dirigent:
nulle étude effective des possibles irrégularités,
de leurs causes et de leurs conséquences ne se trouvent (du
moins à premiere vue) dans ses travaux, mais seulement une
utilisation magique de calculs sur les dimensions fractales; de telles
lois contrediraient l'équation d'Einstein conséquence du
principe de
moindre action garant de la conservation de l'énergie. Or,
comment remettre en question une conséquence (expression) de la
conservation de l'énergie, à moins de remettre en
question la conservation de l'énergie ?
(Voir la section différentiabilité pour de plus amples
commentaires sur ces deux premiers points)
- Les études d'irrégularités de trajectoires de
particules ne sauraient tenir lieu d'études
d'irrégularités de l'espace-temps; d'ailleurs s'il se
permet d'écrire des combinaisons linéaires de
dérivées à gauche et à droite sans
ressentir le
besoin de se demander si cela a un sens et lequel, c'est bien qu'il
considère implicitement l'espace lui-même comme
différentiable. Ainsi, non content d'enfoncer la porte ouverte
de la non-différentiabilité, il ne prend même pas
la peine de la franchir.
- Il n'y a pas de principe de relativité d'échelle qui
puisse se définir rigoureusement et ait quelque chose à
voir avec les principes de relativité restreinte et
générale, d'ailleurs bien différents l'un de
l'autre, si on veut respecter l'évidence de
définissabilité physique absolue des étalons de
mesure; quand bien même il y en aurait un avec un groupe continu
de
dilatations aboutissant à une "transformation de Lorentz
d'échelle" (qui n'a d'ailleurs aucun sens) cela impliquerait la
différentiabilité des dilatations, contrairement à
la prétention de s'affranchir de la
différentiabilité de l'espace-temps.
- En général, cette "théorie" emploie si souvent
"pour bien introduire
et faire comprendre les choses" tant d'analogies poétiques comme
substituts de constructions rigoureuses impossibles et qui ne figurent
nulle part. Notamment, le charme des images
fractales non-lisses et présentant des auto-similarités
entre différentes échelles qu'on a doré contempler
dans les jolis livres sur les fractales, tient ici implicitement lieu
de preuve d'un lien logique nécessaire entre les notions
non-définies
d'espace-temps non-différentiable et de principe de
relativité d'échelle, sans qu'il soit jugé utile
de l'expliciter davantage.
- Il prétend inclure la mécanique quantique, alors que le
principe de superposition quantique d'états engendre des effets
fondamentalement originaux comme la violation des
inégalités de Bell, dont il est connu qu'aucune
théorie locale (respectant la relativité restreinte) et
de type classique sur le plan métaphysique (donc, sans
superposition quantique d'états) comme la RE, ne pourra jamais
les reproduire.
- Comment donc prétendre introduire une théorie à
la fois fondamentale (visant à apporter de nouvelles
avancées en physique des particules au-delà des
théories connues) et apportant de nouvelles prédictions
dans des problèmes d'astronomie dont rien n'indique qu'ils
subissent l'influence déterminante de phénomènes
inconnus, comme le problème de la formation de systèmes
planétaires, dont la principale difficulté est donc la
gestion statistique et autres de la quantité astronomique de
détails possibles suivant les lois fondamentales connues ?
Apparemment, Nottale trouve l'ensemble des physiciens bien trop frileux
d'invoquer depuis toujours la recherche d'une Théorie du Tout de
la physique ayant "seulement" pour but d'engendrer de manière
cohérente les fameuses 4 interactions fondamentales qu'on
connaît
comme étant à la base de quasiment tous les
phénomènes observés, avec la physique quantique.
Il trouve nettement plus intelligent de passer directement à la
vitesse supérieure en annonçant la sortie d'une
Théorie
Unifiée du Tout et du N'importe Quoi incluant les
systèmes planétaires, la biologie et l'économie,
qui décrirait ainsi par les mêmes équations aussi
bien les
lois fondamentales que les phénomènes qui n'en sont que
conséquences astronomiquement éloignées, sans se
soucier de savoir si les prédictions ainsi directement obtenues
sur ces phénomenes éloignés sont en
cohérence (par quel miracle ?) ou en contradiction (on s'en
fout, personne ne pourra vérifier) avec ce que seraient
réellement rigoureusement les conséquences des lois
fondamentales sur ces phénomènes.
- On a toujours su que les "trajectoires" des particules en physique
quantique, pour autant que ce mot puisse avoir un sens, ne sont pas
différentiables. Ceci parce que les principes de la
théorie quantique affranchissent les particules du besoin de
suivre des géodesiques là ou la constante de Planck entre
en jeu; ceci n'a nul besoin de se relier à une quelconque
irrégularité de l'espace-temps, laquelle dévierait
davangage les particules sur les grandes longueurs que sur les petites,
contrairement à ce qui se passe en physique quantique.
- Aux critiques théoriques on peut ajouter l'analyse des
soi-disantes "prédictions" sorties du chapeau pour coller aux
observations: voir le compte-rendu de Didier Lauwaert dans les
newsgroups à ce sujet.
Réfutations détaillées de la relativité
d'échelle
Y
a-t-il un principe de relativité d'échelle ?
Lever
l'hypothèse de différentiabilité
Réfutation
du principe de relativité d'échelle à
l'échelle macroscopique
Laurent
Nottale nie, ignore et contredit grossièrement la physique
quantique quand il en parle.
Réfutation
du modèle fractal de l'espace-temps à l'échelle
quantique
Analyse
du site de Laurent Nottale
Analyse
de "Fractal space-time and microphysics" chapitre 1
Analyse de
"Fractal space-time and microphysics" chapitre 2
Ce que
d'autres en pensent: références et discussions.
Autre commentaire (par lequel cette critique avait commencé):
Analyse
du fameux livre grand public de Laurent Nottale, La
relativité dans (vraiment) tous ses états
FAQ
(pour éviter aux gens de me ressortir quelques arguments
ridicules et hyperusés prétendant défendre Laurent
Nottale)
"Vous dites notamment que les scientifiques
sérieux rejettent sa théorie. Pour moi ceci n'est pas une
preuve que Nottale a tort."
Evidemment, et pour moi non plus. Faudrait vraiment avoir l'esprit
tordu pour imaginer une seule seconde qu'on puisse juger une chose
à sa réputation, surtout quand on ne sait pas quels sont
précisément les motifs et le contenu de cette
réputation pour savoir si la conclusion qu'on en tire en rend
compte fidèlement ou pas. Ceci dit s'il suffisait à
n'importe quel guignol tombé de la dernère pluie comme il
y en a tant, racontant n'importe quoi pour mériter
considération par tout un chacun en dépit d'une
réputation défavorable, on ne serait pas sortis de
l'auberge. C'est donc au moins basé sur sa réputation
positive auprès du public (voire, de son statut au CNRS) que
vous croyez bon de prendre sa défense. Vous raisonnez en termes
de réputation au lieu de regarder le contenu, et votre argument
se détruit lui-même.
Sérieusement, au cas où par malheur vous ne l'auriez pas
remarqué: je base évidemment ma preuve que Nottale a tort
uniquement sur l'analyse du contenu de sa "théorie" (et de sa
vacuité), que je n'ai pas cessé de détailler en
long, en large et en travers dans les textes ci-dessus. La remarque de
la mauvaise réputation a uniquement pour but de dire que ma
critique n'est pas une élucubration isolée de quelqu'un
qui aurait raté un point essentiel à sa
compréhension, mais l'expression de ce que beaucoup de
scientifiques sérieux pensent.
"Vous critiquez les gens qui proposent de nouvelles
théories"
Faux. Je critique les gens qui profèrent des aneries, point.
Qu'une anerie soit apparemment nouvelle ou pas n'a rien a voir avec le
problème. En fait si, bien sûr ça s'explique. D'une
part, par le fait qu'avant les gens avaient honte de dire des aneries,
et que si quelqu'un en disait une, les autres la réfutaient
aussitôt ou du moins, voyant aussitôt le ridicule,
l'ignoraient en sorte qu'on arrivait à l'oublier, ce qui peut
ensuite donner l'impression que personne n'y avait songé
serieusement, donc que c'est encore "nouveau". Mais en fait
l'impression de nouveauté est généralement
illusoire: ce n'est qu'une nième version ressassée d'une
même anerie qui a déjà été
réfutée 36 fois, et donc ce n'est pas vraiment nouveau.
D'autre part, par le fait qu'il devient très facile de
débiter des montagnes d'aneries toujours nouvelles à
partir du moment où on arrive à en avoir
l'indécence; mais qu'il est beaucoup plus difficile de trouver
de nouvelles bonnes idées. Mais de toute manière il ne
m'a jamais traversé l'idée saugrenue de mettre tout ce
qui est nouveau dans une même catégorie et de
porter un quelconque jugement sur une théorie en me basant sur
ce seul aspect superficiel des choses, si ce n'est par
nécessité de répondre à des gens qui
m'interpellent en brandissant cette même idée saugrenue.
"S'il fallait rejeter une théorie pour son manque de
rigueur, la physique quantique n'aurait jamais vu le jour"
Bien sûr. Ce que je reproche à la relativité
d'échelle ce n'est évidemment pas son absence de rigueur
mais sa vacuité conceptuelle. Le problème de la mesure en
physique quantique ainsi que les difficultés de la
théorie quantique des champs sont des manques de rigueur
formelle, cependant que le sens profond d'une théorie existe et
peut se flairer au-delà de ce manque de rigueur. Je pense avoir
un bon flair du sens profond des choses au-delà de leur manque
de mise en forme, pour avoir depuis longtemps scruté la
relativité restreinte et avoir trouvé que sa
présentation habituelle ne reflétait pas bien son sens;
pour m'être débrouillé à formuler la
relativité générale sans utiliser d'outil de
calcul bien solide; pour avoir senti sans problème que le delta
et autres distributions en physique avaient un sens avant d'en avoir vu
une définition mathématique rigoureuse; pour m'être
fait une idée assez satisfaisante de la physique quantique ayant
assez naturellement flairé que ça avait un sens, et
être aussi arrivé à me faire une idée de la
théorie quantique des champs. Dans ces conditions donc
justement, puisque j'ai le flair et l'expérience de sentir ce
qui peut avoir un sens profond au-delà des problèmes de
rigueur formelle, et que la nouveauté et la réputation ne
sont pas non plus pour moi des caractères dignes d'attention,
comment expliquer que j'en arrive à trouver la relativité
d'échelle aussi grossièrement vide de sens,
d'après vous ?
Voir aussi ma réponse à un autre message dans la page de
références.
Pour finir, voici ma reponse à la Question Très
Souvent Non Posée:
"Voulant exprimer mon profond désaccord avec cette
critique dévastatrice, je veux y répondre d'une
manière intelligente, exprimant les vraies bonnes raisons sur
lesquelles je m'appuie, vraiment propres à défendre
Laurent Nottale et sa théorie. Comment puis-je faire ?
"
Vous pourriez pour cela, par exemple, tenter de relever un des
défis suivants, ou d'autres du même style en
réponse à des points particuliers que j'ai
soulevés dans les analyses ci-dessus:
1) Ecrire un énonce du principe de relativite d'échelle
ayant un sens mathematique véritable, profond et rigoureux, sans
être pour autant trivialement faux en ce qui concerne notre
univers physique.
2) Expliquer la signification mathematique exacte de
l'interprétation de l'électromagnétisme qu'a
exprimée Laurent Nottale dans le cadre de sa relativité
d'échelle.
3) Préciser si les inégalités de Bell sont ou non
valides dans le cadre de la relativité d'echelle. Si oui,
comment se fait-il que leur violation ait apparemment été
observée. Si non, préciser en quoi le raisonnement de
Bell applicable en principe à toute théorie locale,
compatible avec la relativité restreinte (donc sans
déplacement d'infos plus vite que la lumière) et de
métaphysique classique (parlant d'une réalité en
soi indépendante de l'observateur, sans superposition
quantique d'états) ne s'applique plus en relativité
d'échelle qui parle pourtant d'un espace-temps fractal fait de
points. Décrire le processus de la mesure en relativite d'échelle. Est-il ou non semblable
a celui de la reduction de la fonction d'onde, et comment l'invariance relativiste
est-elle preservee ? Autrement dit, cela apporte-il un eclairage sur les paradoxes quantiques ?
4) Expliquer la RE a ce
physicien qui a vainement essayé de la comprendre et n'a recu aucune reponse de Nottale.
Alors ?
Laurent Nottale, Philippe Girard ("philippefr", auteur du site fractalspace), Charles Alunni sont au courant de
cette page, et qu'elle est référencée chez dmoz.
Ils ont été invités à répondre dans
fr.sci.physique. Je ne vois pas ce qui peut les retenir de le faire, si ce n'est qu'ils
n'ont pas d'arguments pour leur défense.
Notamment, Philippefr et un autre (pourtant non impliqué)
mentionnent par email leur interrogation sur mes motivations.
A cela j'ai plusieurs choses à répondre:
- Je n'aime pas le mensonge. Quand je constate une imposture, il me
semble de mon devoir d'avertir les gens.
Lors de ma correspondance avec Philippe Girard d'il y a longtemps, il a obtenu de moi de m'abstenir
de critiquer fermement, réclamant le bénéfice du doute
du fait que je n'avais pas examiné les choses attentivement au-delà
du livre grand public. Il affirmait que les scientifiques ayant examiné
les choses plus à fond trouvaient cette théorie
sérieuse.
Je lui ai accordé. Mais après avoir gratté un peu
plus, je vois qu'il
a ainsi abusé de ma crédulité. Maintenant cela
suffit.
- En tant que citoyen responsable j'estime de mon devoir de
dénoncer
les gaspillages de l'argent public. Vous allez dire cela ne change rien
c'est
un fonctionnaire. D'abord ce statut de fonctionnaire ne me plaît
pas
(permettant, de manière discriminatoire et définitive aux
uns
de pantoufler pendant que les autres moins chanceux continuent à
galérer
toute leur vie hors de la recherche ou dans d'autres conditions...),
ensuite
je suppose que son statut lui permet de recruter d'autres chercheurs
sur
le même thème bidon, aggravant ce gaspillage.
.
- Epargner aux gens le coût, le temps et le gâchis de leurs
ressources
intellectuelles d'acheter un livre présentant des thèses
bidon,
ou de lire un site web de même.
Déjà, ça devrait suffire.
Mais en fait, j'avoue qu'il y a aussi autre chose.
Quand je parlais
à des mathématiciens ou institutions en place (avant
d'être finalement recruté) de mon projet d'apporter de
nouvelles idées
au niveau des théories mathématiques et physique "de
base" et que je
demandais
pourquoi il semble être si difficile d'arriver à
être
payé
pour cela contrairement à la "recherche pure" dont je ressens
beaucoup
moins l'utilité publique, ou à trouver quelque
université
ou autre laboratoire dans le monde qui s'intéresse à ce
genre
de question, on me répondait par une sorte d'indifférence
(et
d'un avertissement que ce n'est pas cela qui fait la valeur d'un
mathématicien,
mais seulement le travail de "recherche" spécialisée
éloignée
de l'enseignement...), comme un mur du silence à peu près
comme
ce qui est justement fait envers n'importe lequel de ces fous
paranoïaques ou non qui prétendent tout
révolutionner
sans vraiment connaître ce qu'ils critiquent, et qui accusent
exagérément
l'inertie des institutions. Ca n'a pourtant rien à voir,
puisqu'il ne s'agit pas de critiquer la science actuelle mais de
poursuivre un objectif habituellement négligé, celui de
renouveler la manière dont elle est présentée;
vous pouvez vous-mêmes vérifier l'intérêt du
début déjà accompli,
même
s'il n'y a encore qu'une partie relativement
petite de ce que je
comptais faire. Alors, puisqu'on défend les institutions au nom
de la
résistance de la communauté scientifique face au chaos,
j'ai ressenti le besoin
d'attirer
l'attention sur cette nécessité d'un discernement qui
dépasse
l'usage des habituelles rigidités institutionnelles, puisque ces
mêmes
institutions peuvent aussi abriter à l'occasion quelques-unes de
ces
folies antiscientifiques (de gens qui nient et ignorent la science
actuelle en prétendant la révolutionner) sous sa
protection et son financement public.
Je ne demande même pas en fait une pleine reconnaissance de mon
projet. Seulement (ici il ne sert plus à rien de parler de mon
cas personnel de maintenant mais de la situation
générale, et de ce qui aurait été
préférable pour moi par le passé au lieu de perdre
ma jeunesse à l'école à poursuivre absurdement des
diplômes et des statuts parce que tout le monde disait que j'en
avais "besoin"...) je regrette les rigidités administratives qui
ne permettent même pas aux esprits originaux de vivre libres avec
un minimum vital : un revenu nettement moindre que celui
habituel des chercheurs me semble suffisant pour vivre décemment
sans souci majeur, et pour pouvoirmarge de liberté
suffisante pour pouvoir m'y consacrer en paix sans
être harcelé par les inquiétudes matérielles
quant à l'avenir (surtout les inquiétudes des proches en
fait)
liées au fait qu'en matière de statuts, l'administration
ne connaît pas de demie-mesure,
mais hisse le spectre de l'exclusion sociale et scientifique contre
ceux qui ne rentrent pas parfaitement dans les rangs (cette exclusion
sociale potentielle des non statutaires s'effectuant au nom de la
"protection sociale des chercheurs"
bien évidemment).
Dans le même ordre d'idées, je voudrais aussi appeler
à
prendre conscience de la nécessité d'un dialogue plus
important
entre les scientifiques et le public, afin de mieux expliquer à
ce
dernier l'état des connaissances scientifiques et pourquoi la
position de la science est ce qu'elle est, pour beaucoup de raisons et
en
particulier en sorte d'éviter aux gens de tomber dans le
piège
des charlatans d'une part, d'autre part de réduire le risque de
voir
se lever un grand nombre de gens qui sincèrement gâchent
leur
vie à défendre leurs idées personnelles que tout
dans
leur environnement les pousse à croire géniales
(comparativement
à ce que les institutions scolaires leur ont montré en
guise de science). Car la
science n'a pas su se montrer sous son vrai jour en donnant
d'elle-même
le genre d'image honorable qu'elle mérite: gardant par effet
d'inertie comme si elle en était jalouse (mais aussi à
cause de la culture fortement antiscientifique de la
société qui lui est hostile, problème de l'oeuf et
de la poule en quelque sorte) ses
trésors d'intelligence enfermés dans sa tour d'ivoire
bien
loin des vicissitudes scolaires et médiatiques, comment
pourrait-on
en deviner la splendeur ?
Les discussions publiques sur la
relativité d'échelle où vous pouvez participer, se
trouvent:
- Sur l'article
Wikipedia
- Dans le blog
de Jean Zin (discussion maintenant fermee).
Retour au site : Envol vers la physique
mathématique
dont autres pages proches de ce thème:
Relativité restreinte suivant une
nouvelle approche
Une liste commentée d'autres sites de
théories loufoques
Problèmes de
la vulgarisation scientifique et des gravitons qui sortent des trous
noirs
Edito
Opinions diverses
me contacter