J'avais commencé à rédiger mes critiques directement en commentaires de ses pages et dans son forum, je reproduis ici mes commentaires et les continue.
Une idée essentielle de la pensée libérale est que dans beaucoup de situations (sauf exceptions notables comme en matière d'environnement), la meilleure politique (celle aboutissant au meilleur résultat) est celle du laisser-faire. Ce n'est pas un dogme mais la conclusion d'un raisonnement qu'il est intéressant de réexercer face à chaque situation pour vérifier si cette conclusion tient toujours. Donc, l'exercice amusant du théoricien libéral est de passer en revue chaque proposition d'interventionnisme étatique qui se présente, et de démontrer, si cela marche toujours, que cette proposition d'interventionnisme ne fait qu'éloigner la situation de son optimum (perturber l'activité), sans aucunement accomplir l'objectif au nom de laquelle elle a été avancée. En particulier en matière d'emploi, je pense que cet exercice sera un jeu d'enfants, vu que je ne vois dans le domaine de l'emploi aucun des différents problèmes qui peuvent arriver dans d'autres contextes, à cause desquels la réaction de l'appareil économique à la politique du laisser-faire s'éloignerait de l'optimum. Je commencerai par le point le plus simple :
Les effets escomptés de cette mesure sont l’augmentation du chiffre d’affaires de ces petites entreprises entre 30 et 50% sur 18 mois soit une estimation d’une augmentation du nombre de salariés qui pourront être embauchés dans cette catégorie de PME de 15 à 25% sur 2 ans."
Ca sert a quoi un commercial, si ce n'est piquer des clients aux entreprises concurrentes ? Donc, s'il peut etre vrai qu'offir un commercial à une entreprise permet d'augmenter son chiffre d'affaires, par contre cela diminue le chiffre d'affaires des autres entreprises. Et, rendre toutes les petites entreprises championnes en l'art de piquer des clients à leurs concurrentes, n'augmentera nullement le total de la demande. Bon allez, je cite l'article "commercial" de Wikipedia:
Citation: " les commerciaux prennent des contacts avec les clients potentiels pour: vérifier leurs souhaits et besoins réels (phase d'écoute),"
Les clients potentiels n'ont pas besoin de perdre de temps à expliquer leurs besoins à UN commercial d'une entreprise particulière, il vaut mieux qu'ils publient l'énoncé de leurs besoins sur un repertoire web spécialisé, pour que toutes les entreprises puissent le consulter. Ce travail étant fait une seule fois permettra de faire jouer la concurrence directement, entre les différentes entreprises prêtes à offrir leurs produits ou services.
"leur proposer les produits et services correspondant (phase de proposition),"
Pareil, après la lecture des besoins de nombreux clients potentiels, l'entreprise cherchant à vendre n'aura pas besoin de répéter son exposé à chaque client particulier, il lui suffira de faire des pages web chacune exposant des produits susceptibles de repondre à telle ou telle categorie de besoins, apres quoi, le vendeur passant en revue les présentations des différents besoins, repondra en envoyant les liens vers les pages présentant les services appropriés. On peut aussi considérer un répertoire universel des services permettant de guider les gens ayant des problèmes à resoudre, en fonction de leurs besoins, vers les vendeurs appropriés. Donc, pas besoin d'embaucher un commercial à plein temps pour répéter encore et encore les mêmes baratins, il suffit qu'un employé passe 1/10 de son temps à la construction de pages web et à l'exploration des répertoires et sites web des autres... Bon, je n'ai aucune experience de l'entreprise, est-ce que je dis des betises ?
Encore le coup classique du mouvement perpétuel keynésien, de la machine à fabriquer de l'emploi grâce à la création d'emploi et du fait que l'emploi entraîne l'emploi, à se demander pourquoi on n'y avait pas pensé avant.
Ainsi, cela consiste à vouloir compenser une suppression des cotisations salariales par une si légère augmentation de la TVA, tout en enrichissant tout le monde et en relançant l’économie. Croire que ca se passera ainsi est fondé sur de nombreuses erreurs grossieres, qui peuvent certes abuser beaucoup de monde mais certainement pas un théoricien libéral. Une de ces erreurs fondamentales est de croire que le chômage exprimerait l'insuffisance de la demande, de sorte qu'augmenter la demande créerait automatiquement de l'emploi correspondant : rien de plus faux, voir les explications du chomage.
Ca commence par juste remplacer un impôt par un autre, que paient les entreprises. Au lieu de faire payer des cotisations par leurs salariés, elles paieront plus de TVA. Ou du point de vue des salariés, au lieu de payer lors de la réception du salaire on paie lors des dépenses. La question qui se pose est alors : à qui donc l’argent ainsi magiquement apparu (dans cette première étape du raisonnement, avant de se faire des idées sur la relance de l’économie qui résulterait d'un tel prétendu accroissement de la masse monétaire) par ce tour de passe-passe comptable, a-t-il été volé ?
Réponse : il y a deux possibilités (ou un mélange des 2):
- Soit les prix HT restent fixes et les prix TTC augmentent. Alors
cet argent a été volé aux épargnants, qui
ont reçu auparavant des revenus, qui espéraient pouvoir
se payer bien des choses avec ça, et qui a cause d’une TVA plus
forte se trouvent spoliés, dans le pouvoir d’achat de leur
épargne.
Il n’y a donc pas augmentation de pouvoir d’achat, mais redistribution
du pouvoir d’achat d’une catégorie de la population (les
épargnants) vers une autre catégorie (les
salariés). Tout ce que ça fera, c’est repousser les
consommateurs hors de France et attirer les travailleurs en France afin
que les entreprises françaises se spécialisent dans les
produits d’exportation.
Il y a notamment les retraités, qui ne paient plus de cotisation
salariale et dont la pension est dévaluée par
l'augmentation de la TVA.
- Soit les prix TTC restent constants et les prix HT diminuent. Alors sont spoliés les propriétaires des entreprises, dont les ventes ne permettront plus de rembourser les dettes à la hauteur prévue. Concrètement : gros crack au Cac40, de nombreux entreprises doivent déposer le bilan. Bravo la politique de création d'emplois.
Par exemple : "
Les 2 listes qui arriveront en tête du 1er tour seront
éligibles à participer au 2ème tour.
Si la liste “X” arrive en tête au 2ème tour avec par
exemple 52% des voix contre 48% à la liste « Y »,
elle aura automatiquement 52 députés sur 100 à
l’Assemblée, soit la majorité des sièges. Les
autres 48% des sièges seront répartis parmi les autres
listes, y compris la liste « Y » sur la base de leurs
résultats respectifs obtenus au 1er tour du scrutin c'est
complètement n'importe quoi : imaginons le même scenario
que celui des présidentielles 2002, ça ferait 80
sièges pour un parti pas du tout représentatif... non
mais franchement sait-il réflechir 2 minutes proprement avant de
lancer ses idées ?
Un gouvernement en 3 parties dont l'une chargée de s'occuper des
retraités. Sûrement la charge de cette dernière
sera confiée à des retraités ?
Le tirage au sort : manifestement Rachid aime bien les tirages au sort.
Et son programme, il l'a aussi sans doute tiré au sort parmi
toutes les idées envisageables proposées par les uns et
les autres ?
"Chaque année, les conseillers municipaux (nombre
défini en fonction de la taille des communes) seront
tirés au sort parmi les citoyens inscrits sur les listes
électorales de la commune pour s’occuper de la vie de la
cité pendant une année"
Et les gens qui sont trop occupés et ne peuvent ou ne veulent
pas prendre cette charge ? Et les gens incapables de donner des
conseils à la municipalité ?
" l’abstention, véritable gangrène de nos
sociétés démocratiques."
Petit conseil : pour alimenter la réflexion, lire ceci
"Remplacer le financement des partis politiques par le financement
à 100% des campagnes des candidats (avec un plafond
défini par la Loi) qui obtiendront 5 % de signatures des
électeurs dans leur circonscription pour leur programme."
Limites arbitraires, euh... encore heureux qu'il mette un plafond, mais
ce n'est pas suffisant ! D'abord l'argent public appartient à la
nation et pas aux candidats, surtout vue l'abstention... Imaginons un
parti qui a obtenu 4.5% de signatures, et qui se trouve alors
obligé de depenser des millions d'euros de campagnes pour
arriver aux 5% ? Je propose qu'aucune campagne électorale de
quelque parti que ce soit ne soit financièrement aidée
par l'Etat. Les financements de campagnes electorales ça sert
à conditionner les gens, pas à les faire
réfléchir sainement. Pour réflechir sainement il
n'y a besoin que d'une vingtaine de têtes pensantes à
participer aux forums web du parti et d'autres. Seulement pour
matraquer les gens en les empêchant de réfléchir il
y a besoin de milliers de fans pour spammer le web et coller des
millions d'affiches portant l'image pas trop subliminale de la tronche
des candidats.
Je conteste le concept même de discrimination tel qu'il est habituellement invoqué:
- Dans l'administration : certes il y a un problème mais en tant que liberal je pense que l'administration ne devrait même pas exister (voici par quoi la remplacer) de sorte que la question devient sans objet;
- Au travail et au logement : les décisions de locations et d'embauche étant des affaires privées, ne doivent pas regarder l'Etat. La question de discuter quels motifs sont à l'origine d'une décision donnee, est rigoureusement insoluble, et si on voulait vraiment y faire entrer la loi et les enquêtes publiques, de plus totalement liberticide.
Je tiens à preciser ma pensée, parce que manifestement
il semble nécessaire d'expliquer les choses en details parce que
un certain nombre de gens ont une fâcheuse tendance à tout
interpréter de travers. Non, je ne cautionne pas les
discriminations, mais j'ai une autre analyse. Bon, je vous
préviens tout de suite, en tant que penseur, idealiste,
même timide, loin de moi l'idée de vouloir nuire à
quelque catégorie de population que ce soit, du moins tant que
ces gens ne font non plus rien de mal aux autres; je mène des
reflexions approfondies (comme une recherche scientifique) sur beaucoup
de sujets, et notamment sur l'économie et les questions de
justice, alors il n'est pas étonnant que le sens de ce que
j'essaie d'expliquer n'apparaisse pas évident pour tout le monde
au premier abord, cela peut nécessiter des réflexions
approfondies. Alors s'il vous plait, évitez de condamner
d'emblée une pensée dont vous n'avez même pas eu
l'occasion de comprendre de quoi elle retourne.
En fait, si, je reconnais qu'il existe de graves discrimination qui
sont absolument scandaleuses et contre lesquelles il serait absolument
nécessaire de lutter, comme j'ai expliqué sur cette page, et je
dénonce encore d'autres discriminations dans une discussion
d'un forum qui a disparu depuis.
Seulement, comme vous pouvez le constater, face à ce genre de
véritables "discriminations", ce n'est certainement pas un
tribunal qui pourra arranger les choses. Ainsi, de deux choses l'une :
ou bien on fait un tribunal contre toutes les discriminations,
auquel cas il devra mettre en prison les 3/4 de la population. Ou bien
on fait un tribunal contre uniquement certaines
discriminations, auquel cas... il sera coupable de discrimination.
Quel est exactement le problème:
C'est que, quand on est quelqu'un genre qui, quelle qu'en soit la cause (qu'il y ait ou non de la "faute" de qui que ce soit), ne peut trouver à faire affaire qu'avec une minorité de ce qu'on a l'occasion de voir passer, cela entraîne une grosse perte de temps à énumérer les portes fermées avant de trouver une porte ouverte. Cependant je pense qu'il n'est pas pertinent d'en accuser les portes fermées, mais le vrai problème est de comment mettre en place un système permettant de se diriger directement vers les portes ouvertes sans perdre de temps avec celles qui sont fermées, car le monde est assez grand, avec assez de portes ouvertes restantes (sinon voir plus bas). Pour cela, une bonne liberté de mouvement (notamment suppression de la carte scolaire) ainsi qu'un bon système internet de recherche de partenaires convenables, devrait suffire pour permettre à chacun de trouver directement les portes qui lui sont ouvertes sans souffir de l'existence des portes fermées. Car la présence de portes fermées n'est pas en soi une nuisance, à partir du moment ou elle n'est pas encombrante.
L'autre partie de la question, donc, est le cas de figure où il n'y aurait pas assez de portes ouvertes par rapport à une categorie de gens qui en auraient besoin. Deux hypothèses sont possibles.
Une hypothèse est que cette situation relève d'une
nécessité économique réelle, a savoir que
les portes férmees le sont généralement pour de
bonnes raisons, c'est-a-dire qu'ouvrir davantage de portes de la part
d'une entreprise entraineraît tendanciellement des pertes
financières, pour des raisons quelconques.
Dois-je repéter que je ne suis nullement en train d'affirmer
qu'il en aille effectivement ainsi ou non dans quelque cas particulier
que ce soit, je fais seulement un raisonnement général.
L'hypothèse contraire, est que beaucoup de portes fermées le sont de manière arbitraire, alors qu'il y aurait autant de profit à les ouvrir, ceci au point que cela se fasse ressentir. Dans ce cas, un raisonnement simple du domaine des sciences économiques, indique que cela donne un avantage compétitif aux entreprises qui laissent ouvertes les portes et se contentent de faire leurs choix suivant les critères économiques normaux, sur celles qui ferment les portes arbitrairement. Alors, quelle est la réponse politique appropriée: c'est de favoriser la liberté d'entreprendre, par laquelle de nouvelles entreprises pourraient se créer et ouvrir les portes que les autres avaient fermées, et donc en tirer l'avantage competitif correspondant.
Hélas, dans la sociéte actuelle il est difficile de monter sa propre entreprise, à cause de toutes les lourdeurs administratives, notamment liées à l'exigence actuelle de tout taxer.
Donc, la réponse que j'aurais à apporter au problème est de réduire tout le poids des formalités administratives et notamment celles liées à la création d'entreprise.
Car en quoi les portes fermées vous nuisent-elles ? Chacun n'est-il pas libre de choisir ses relations ? Comment vérifier la "motivation profonde" d'une décision de faire affaire avec l'un plutot qu'avec l'autre ? C'est une chose qui me semble absolument invérifiable, et vouloir le vérifier est, je disais, liberticide et source de toutes les controverses.
Déja avec l'affaire des caricatures il était manifeste
que les musulmans haïssent les libertés fondamentales,
qu'ils ont une fâcheuse tendance à faire des
manifestations contre les libertés. En général
dans le monde, il n'est pas très courant que les pays musulmans
donnent tous les mêmes droits aux non-musulmans qu'aux musulmans
(certes cela peut arriver, bon...). En Islam, l'apostasie est
considéré comme un crime. Cela et d'autres choses ne sont
pas là pour présenter l'islam comme très
intelligent, civilisé et respectueux des libertés
individuelles qui sont le fondement des sociétes occidentales.
La méfiance est justifiée.
Au nom de quoi serait-il intolérable de ne pas avoir une
attitude profondément et absolument relativiste envers une
idéologie (l'Islam), qui est elle-même absolument aux plus
grandes antipodes du relativisme ?
Alors, dirai-je aux musulmans, si vous souffrez que nombre de
non-musulmans se méfient de vous (vous voyant comme des
personnes commettant l'erreur dangereuse et insensée
d'adhérer à une religion aberrante et rétrograde)
et ne vous offrent pas toutes les occasions que vous souhaiteriez,
sachez que si vous ne trouvez rien de mieux pour vous faire respecter
que de créer une nouvelle institution liberticide telle une
charia déguisée (un "tribunal contre les
discriminations") pour vous accorder le privilège d'interdire
aux gens de vous regarder de travers et les contraindre par la force
à vous recevoir contre leur gré, au seul nom du fait que
vous êtes musulman, dans leurs entreprises ou autres lieux
semi-publics qui leur appartiennent, en violation de leur
liberté de choix, alors cela ne contribuera nullement à
redorer votre réputation.
Je pense que les équilibres économiques naturels
doivent suffire à éviter la discrimination : le but d’une
entreprise est de faire du profit, non de discriminer. Une entreprise
qui discrimine à l’embauche perd de possibles bons
employés, permettant à une entreprise qui ne discrimine
pas de les recruter et ainsi d’être plus competitive. Vouloir
faire une loi de cela serait non seulement une bureaucratie
supplémentaire inutile mais même nuisible : si jamais il
se trouvait que statistiquement, et quelle qu’en soit la cause, il y
ait des proportions différentes de travailleurs potentiellement
efficaces suivant leurs origines, les entreprises qui se trouveraient
obligées par la loi de recruter des gens d’origines moins
intéressantes, seraient probablement défavorisees. Mais
ce n’est pas le rôle des entreprises de faire de la
charité en employant à perte pour telle ou telle raison
bureaucratique, certaines personnes précises qui ne trouvent pas
du travail ailleurs. Enfin, il est en pratique impossible de juger
quand quelqu’un a refusé quelqu’un d’autres, si c’est ou non
pour des raisons raciales. Dans un monde de liberté, personne
n’est obligé d’accepter une relation avec quelqu’un d’autre,
sans avoir besoin de se justifier. Certains, dans des categories
reputées discriminées, risquent d’abuser d’une loi contre
les discriminations en accusant à tort et à travers que
les gens les discriminent racialement alors qu’en fait on les refuse
pour une autre raison (incompétence, mauvais caractere etc) qui
n’a rien a voir avec des questions de catégories. De telles
conséquences des plus malsaines n'apporteront pas la paix civile.
Quant à la méthode particuliere invoquee, euh… c’est pas un truc dépassé, l’ANPE comme moyen de chercher des emplois ? On n’est pas libres de chercher par tout moyen internet qu’on voudra, indépendamment de toute décision étatique ?