Proposition chiffrée de taxe carbone
Idée principale: je soutiens une taxe carbone qui soit: - Uniforme et administrativement simple à implémenter, en la prenant à la source: extraction et importation, plutôt que de l'éparpiller dans les multiples ramifications de la consommation;
- Par conséquent, sans exonération; le seul type de mesure de compensation juste, défendable et qui respecte l'objectif environnemental, est l'aide à la reconversion vers des métiers et activités de moindre impact carbone ou environnemental
- Forte, au moins à la hauteur de la TIPP auquel elle devrait se substituer en l'étendant à l'ensemble des flux de carbone d'origine fossile; et croissant dans le temps.
- Conçue comme substitut à des recettes fiscales traditionnelles (taxe professionnelle, TVA, CSG, revenu...?) et au système d'échanges de quotas
En effet, le système d'échange de quotas est une aberration, à la fois injuste et nuisible à l'environnement, dans la mesure où il enrichit les pollueurs par la distribution gratuite des quotas qui valent de l'or par la constitution d'un oligopole légal sur leurs activités. Il doit donc être abrogé
Une fois posés ces principes, les développements suivants porteront sur les détails et leurs justifications.
Cela devrait se substituer au système d'échanges de quotas d'émissions de CO2
entre industriels. Voir les raisons dans l'argumentaire.
Considérations économiques sur le risque de
choc des
prix
Lorsqu'une ressource est épuisable et se raréfie, avant
de disparaître, son prix s'élève jusqu'à ce
que sa quasi-disparition se traduise par son inaccessibilité par
des prix trop élevés. Mais cette hausse du prix risque de
connaître des fluctuations violentes, caractérisé
par des "chocs". Plutôt que se résoudre à voir ces
fluctuations comme les mystères insondables du marché
à tenter d'oublier et à en atténuer ses effets
comme on peut (et tout en sachant qu'il faut effectivement tenter d'en
atténuer les manifestations autant que possible), il me semble
important d'en analyser les causes, justement pour pouvoir mieux
gérer la situation en évitant les excès
évitables de mauvaises surprises:
Tout le mécanisme part du fait qu'il s'agit d'une valeur
physique, stockable sans trop de difficulté ni
dépérissement avec les années.
Dès lors, en effet, face à l'attente de voir son prix
s'élever avec le temps, un grand nombre d'acteurs
indépendants peuvent considérer l'avantage de l'acheter
et de le stocker par eux-mêmes en vue de le consommer plus tard
lorsque sa valeur aura augmenté, plutôt que d'attendre
avant de l'acheter ensuite à un prix surélevé.
Cette décision est déterminée naturellement par
comparaison avec l'avantage d'en faire fructifier la valeur
monétaire comme un capital financier, qui servira à
acheter ce stock par la suite.
Or, si un grand nombre d'acteurs font cet achat maintenant, il en
résultera automatiquement un choc à la hausse des prix
maintenant.
Nous pouvons dès maintenant en déduire la "loi" qui
dirige la survenance et l'ampleur du choc en question:
Il y aura choc si et seulement si le prix attendu maintenant de la
ressource à une certaine date à venir, est
supérieur au prix du produit aujourd'hui, multiplié par
le taux de fructification normalement attendu d'un capital financier
entre aujourd'hui et cette date.
Une conséquence subsidiaire de ce raisonnement est une remarque
adressée à ceux qui accusent l'existence même des
fructifications des capitaux dans une économie libérale :
sans fructification des capitaux, il n'y aurait pas de perspective
possible de hausse progressive du prix d'une ressource limitée,
mais toute hausse ne pourrait s'envisager que par chocs.
Ainsi, dans la perspective d'un épuisement et donc d'un prix
infini à venir, faute de fructification des capitaux financiers,
la valeur marchande de la ressource en question est donc tout de suite
infinie par anticipation. Donc la consommation d'une partie même
petite aurait aussi en théorie un coût financier infini.
Donc ces valeurs seront toujours conservées et jamais
consommées. Mais, faute d'être consommées, elles ne
se raréfieront ni ne s'épuiseront jamais. Donc le temps
futur supposé au départ de la hausse infinie des prix,
n'a pas de raison d'être attendu, tandis que les possesseurs de
la ressource, étant infiniment riches se permettront de la
vendre (quitte à la brader pour cela par manque d'acheteurs
solvables à un prix infini) et de la dépenser. Ainsi la
perspective de hausse infinie des prix s'éloignant, et la
consommation reprenant, la perspective de l'épuisement de la
ressource redevient sérieusement envisageable, retrouvant
l'hypothèse de départ.
Finalement, cela permettra à la valeur marchande infinie d'un
gramme de la ressource, de faire de gigantesques yo-yo dans son
énorme marge d'incertitude entre les différents ordres
d'infinis ou de finitudes envisageables qui résultent les unes
des autres, et les possibilités de grandes spéculations
spéculatives sur la valeur de ce gramme seront également
infinies.
Bien évidemment un tel monde serait un cauchemar.
Heureux donc, devons-nous finalement nous estimer d'être dans un
monde où les capitaux financier sont sujets à une
fructification strictement positive rapportée au pouvoir d'achat
(plus la fructification serait proche de zéro, plus les
fluctuations spéculatives liées à un avenir
lointain indéterminé seraient graves, l'idéal
étant que la fructification soit signifiante mais
modérée).
Mais revenons au problème qui nous préoccupe, celui de la
hausse programmée des prix des ressources fossiles, par
le moyen de la taxe.
Malheureusement, il se trouve qu'un tel plan, apparemment
anodin et visant à la stabilisation de toutes choses, risque
lui-même, si on ne le conçoit pas correctement, de nous
faire quasiment basculer malgré
l'existence des taux d'intérêts, dans un monde de fous tel
que nous venons de le décrire.
En effet, par ce même mécanisme de la concurrence entre
des possessions de stocks d'une substance et des possessions de
capitaux financiers, il serait incohérent de s'attendre à
ce qu'une substance assez facilement stockable voie son prix augmenter
au cours du temps à un rythme supérieur à un
placement financier fiable. De plus, un problème est que la
limite entre ces deux conditions est floue, du fait que
- D'une part les taux d'intérêts ne sont pas une
chose
exactement définis ni universellement uniformes: bien des
particuliers seraient heureux de faire un placement de quelques
milliers d'euros rapportant à coup sûr 8%
d'intérêt par an, et encore plus de manière non
décomptée dans leurs impôts, et un certain nombre
de petits futés d'entre eux pourront alors trouver
intéressant pour cela de stocker quelques tonnes d'essence dans
une cave pour leur propre consommation future.
- D'autre part, si une hausse des prix supposément
lisse ne
rend pas les stockages rigoureusement avantageux par rapport à
un capital, le fait de les rendre nettement moins désavantageux
est déjà en soi une manière de favoriser la
pratique générale des stocks en tant que
prévoyances face aux possibles fluctuations des prix du
marché, et même avant d'atteindre le seuil du "monde de
fous" ci-dessus, plus la hausse prévue des prix se rapproche du
taux d'intérêts, plus le risque d'instabilité du
marché est fort face aux incertitudes des variations de la
demande d'un futur plus éloigné, à moins que des
outils de contrôle politique puissent être conçus
pour désamorcer de tels mécanismes de spéculations
parasites (à méditer). Ainsi, la frontière
à ne pas dépasser est floue, et un écart
résiduel entre le taux attendu de hausse d'un prix et le taux
d'intérêts doit être maintenu.
- Le fait même de vouloir passer à une situation
dans
laquelle la hausse des prix approchera le taux d'intérêts,
nécessite un petit temps préalable d'adaptation par
remplissage des stocks avec un taux de croissance des prix plus faible.
En conclusion, si l'on décide politiquement de forcer par le
moyen fiscal les prix d'une susbstance facilement stockable à
s'élever jusqu'à une telle valeur au bout de tel nombre
d'années, et si cette hausse par rapport à aujourd'hui
est supérieure à l'enchérissement, attendu sur
cette période, d'un capital financier sûr, alors un choc de départ sur le prix de
cette substance est inévitable et doit être accepté
; et le bénéfice de ce choc doit nécessairement,
par mesure d'équité, être encaissé par
l'Etat sous forme de l'instauration immédiate de la taxe sur
cette substance à la hauteur de la plus-value ainsi
provoquée.
Par ailleurs, l'autre motif de la progressivité étant de
nous laisser un temps de respiration avant de nous
adapter progressivement à affronter les coûts
réels, et ces coûts réels consistant en ce que
toute tonne de CO2 d'origine fossile rejetée entraînera
précisément les mêmes dégâts
(même s'ils sont de toute manière infinis) quelle que soit
la forme de la ressource (charbon, pétrole ou gaz naturel), il
ne convient pas de prévoir une divergence durable entre les
niveaux de taxe par tonne de carbone en fonction de sa nature, au
prétexte de rester proportionnés aux prix de
vente actuels des matériaux respectifs. Au contraire, les taux
de taxe par tonne de CO2 des différentes substances devront se
rejoindre à terme.
Or, à terme, ces taxes constituant la plus grande partie des
prix qui devront finalement s'élever le plus possible (puisqu'on
espère arrêter la consommation du carbone fossile avant
l'épuisement des ressources !), prix pour lesquels le taux de
hausse convenable comme nous venons de dire sera d'être à
peine inférieur aux taux d'intérêts, ceci
détermine donc également le rythme de hausse que devra
prendre à long terme la taxe par tonne de CO2 devenue commune
(si elle ne l'est pas déjà au départ) :
d'être légèrement inférieure aux taux
d'intérêts.
En particulier, la participation de la hausse
du prix de l'essence étant indispensable, au rythme
maximal qu'on puisse mettre en place, à savoir donc un taux de
hausse légèrement inférieur au taux
d'intérêt après un éventuel choc mineur au départ (+20%),
ceci détermine pratiquement le niveau de la taxe carbone
à mettre en place à long terme, comme rejoignant la
valeur du prix de l'essence s'enchérissant à partir de sa
valeur après réforme (un peu supérieure à
sa valeur actuelle) à un rythme légèrement
inférieur au rythme de fructification d'un capital financier
sûr.
En particulier, le prix de la houille étant actuellement
largement inférieur à ce niveau par tonne de carbone, et
la houille étant un matériau facilement stockable, un grand choc de départ du prix de
la houille doit être accepté.
Par contre, le gaz naturel n'étant pas facilement stockable, et
sa taxation pouvant être maintenue positionnée à
l'étape de la vente finale qui est ultérieure à
l'étape de la mise en stock, l'évolution de sa taxation
pourrait échapper, du moins en partie, à la loi de
limitation du rythme de hausse que nous venons d'exposer.
Proposition
Je constate une
divergence
importante entre d'une part la timidité de
la proposition énoncée dans le livre du pacte
écologique, d'autre part l'ampleur beaucoup plus forte de celle
énoncée peronnellement par Jean-Marc
Jancovici élevée à 1500 euros la tonne de
carbone, et qui dans son livre "Le plein s'il vous plaît" page
163 n'hésite pas à considérer une taxe croissante
au rythme de 10% par an (mais là il en parle en termes d'une
TIPP quadruplant en 15 ans, de 60 centimes le litre en 2005 à
2,5 euros le litre en 2020). Je pense que pour être efficace, et
mener effectivement à éviter la catastrophe
environnementale qui nous guette (sans parler des avantages annexes sur
l'économie d'une telle réforme fiscale), la taxe ne doit
pas être timide mais, certes progressive, ne doit pas attendre
des décennies pour faire sentir ses effets, mais doit se faire
sentir déjà nettement en quelques années, et par
conséquent d'après le raisonnement ci-dessus, se mettre
en place d'entrée de jeu à un niveau élevé.
Comme j'avais expliqué
dans mon
argumentaire, la réalité des prix n'a pas
d'obligation à attendre indéfiniment que nous nous y
déclarions préparés. De même qu'une nouvelle
vague de produits chinois déferlant sur l'Europe ne nous
autorise pas à instaurer un protectionnisme plus d'un an ou 2
pour laisser survivre nos industries du secteur concurrencé
devenu non rentable, de même face à cette connaissance que
nous possédons tous depuis plusieurs années
déjà, du caractère globalement nuisible suivant
une ampleur sans égale, des activités émettrices
de CO2 d'origine fossile, il serait indécent d'attendre
plusieurs décennies encore avant d'en faire peser quelque chose
s'approchant un peu du coût réel (ou plus
précisément un coût assez appréciable pour
être dissuasif, à défaut de pouvoir s'élever
à un niveau comparable au coût réel qui serait
de toute manière infini) sur l'appareil productif.
Par ailleurs, on peut considérer que la TIPP constitue
déjà une forme préalable de taxe carbone, dont la
question de la lutte contre le réchauffement climatique
constitue un des principaux motifs de son maintien (même s'il y a
aussi les soucis de paiement de la construction et de l'entretien des
routes, de stabilité des prix, de pression à la baisse
des paiements aux exportateurs de pétrole, et la limitation de
la densité du trafic routier).
Mais il y a des différences significatives entre la TIPP
actuelle et ce qu'il y aurait à demander d'une taxe carbone:
- La TIPP s'applique également aux biocarburants, ce qui ne doit
pas être le cas pour la taxe carbone
- Elle comporte de nombreuses
exonérations , qui n'ont pas lieu d'être dans le cas
d'une taxe carbone.
- Elle ne concerne en gros que les carburants, qui ne sont qu'une
partie des
émissions de CO2 d'origine fossile (par exemple elle n'inclut
pas l'incinération des ordures plastiques...), son taux
étant trop faible sur le gaz naturel.
La TIPP
actuelle s'élevant environ à 43 euros
pour 100 litres de gazole et 60 euros pour 100 litres de super sans
plomb (euh, pourquoi cette différence ?), remplaçons-la
la
première
année en moyenne (en gros, on verra plus tard pour les
différences entre carburants) par
Taxe pour 100 litres
: 75 euros = (15 euros de
taxe sur les carburants) + (60 euros de taxe
carbone),
au tarif de 840 euros la tonne de carbone, autrement
dit 230
euros la tonne de CO2, ce qui fait encore environ 700 à 710
euros par Tep. C'est bien au-dessus de la proposition de 40 euros par
tonne de CO2 en 2010 énoncée dans le livre du Pacte
écologique, mais encore sensiblement en-dessous de la
proposition de Jean-Marc Jancovici, de 1500 euros par tonne de carbone,
que vous venons d'évoquer.
La taxe sur les carburants aurait pour motif de
réguler le trafic et de payer pour l'entretien des routes, et
aussi de moduler la taxe suivant le taux de pollution des rejets, et
serait donc applicable à tous les carburants servant à
rouler sur la voie publique sans exonération
catégorielle; d'autre part la
taxe carbone serait appliquée non seulement au carburant mais
uniformément à tous
les produits pétroliers, et aussi au gaz et au charbon.
Pour simplifier les choses et aussi pour limiter les rejets polluants
ou les consommations partielles à des étapes inconnues
lors des transformations passant des
matières premières aux produits utilisables, on pourra
exercer en pratique la taxe carbone non à la vente
du produit utilisable, mais à l'extraction (pour ce qui nous
reste de gaz naturel et de charbon) et à l'importation des
matières premières. Pour éviter toute distortion
du marché lors de la mise en place de la réforme
(distorsion par achat de matière première avant taxe sur
l'extraction ou importation, pour
revente après disparition de la taxe sur la vente), il faudra
à ce moment-là exercer cette taxe sur l'ensemble des
stocks de carbone fossile existants sur le territoire n'ayant pas
encore été soumis à la taxe.
Seulement le calcul ci-dessus n'est pas tout-à-fait exact : il
est connu qu'il y a tendanciellement un décallage entre la
demande de produits lourds et celle de produits légers à
l'issue du raffinage du pétrole : les produits légers
(carburants) sont plus demandés que les produits lourds
(rappelons qu'il y a un plus grand volume de produits légers que
lourds. La TIPP vient atténuer ce décallage, en
augmentant le prix et donc diminuant la demande de produits
légers, tandis que les prix des produits lourds sont plus
faibles. Si la taxe carbone se répercutait uniformément
sur tous les produits pétroliers, le prix des produits lourds
exploserait, donc la demande chuterait. Finalement les effets d'une
taxe carbone sur les produits pétroliers seront:
- Effet sur le prix des carburants, un peu plus
élevé
que la répercution de la taxe par masse de carbone
- Hausse importante du prix des produits lourds, mais moins
élevé que la répercution de la taxe
- Augmentation de la pratique du craquage, qui transforme les
produits lourds difficilement vendables en produits légers
Ainsi, à consommation constante, la rentrée fiscale sur
la TIPP actuelle de 19 Mds Euros, serait remplacée par :
8 Mds Euros de taxe sur les carburants
+ 60 Mds Euros de taxe carbone sur le pétrole (comptant un
volume de 85 Millions TEP d'après ce
dernier graphique)
+ 20 Mds Euros de taxe carbone sur le gaz naturel.
+ je ne sais exactement combien sur la houille
= entre 90 et 100 milliards d'Euros.
Par la suite, le rythme de croissance du taux de taxe carbone serait
par exemple de 7% par an en euros constants, soit un doublement en 10
ans, amenant à rejoindre le niveau proposé par Jean-Marc
Jancovici au bout de huit ans et demie (ou en une douzaine
d'années si on compte les coûts relativement au pouvoir
d'achat); il ralentirait après 10 ans à 6%de croissance
par an (du fait que la réduction de la dette ferait baisser un
peu les taux d'intérêts, par exemple, ou du fait que la
taxe devenant la une partie de plus en plus prépondérante
du prix de la substance, la stagnation du reste du prix ne suffirait
plus, avec une hausse de la taxe continuant à 7%, à
maintenir le rythme de hausse global assez en dessous du seuil de
déséquilibre).
Dimension internationale
S'il est possible, appel à l'Europe pour
établir
la taxe carbone dans tous les pays européens, ou au niveau
européen à
redistribuer aux Etats. Ceci inclura le kérosène
utilisé dans tous les
avions de lignes intra-européennes et aussi reliant l'Europe
à
l'extérieur, quitte à réserver les 2/3 du produit
des recettes de ce dernier point aux fonds consacrés à
l'aide au développement.
En ce qui concerne les pays européens de l'ex-bloc de l'est
à faible niveau de développement, dans lesquels le taux
de taxe ci-dessus se traduirait par un volume de recettes
supérieur à leur PIB par exemple et donc intenable
à court terme, on pourra effectivement admettre un taux de
taxation plus bas dans un premier temps, mais néanmoins plus
élevé en proportion de leur PIB, et que l'on poussera
à rejoindre celui des pays plus avancés en accordant une
compensation financière de l'Europe par redistribution d'une
partie des recettes de la taxe carbone (qu'on peut considérer
comme prélevées globalement en Europe et
redistribuées aux Etats pour leur fonctionnement), en sorte cela
suffise aux recettes de ces Etats et délivre leurs
économies du poids des autres impôts sur l'activité
économique. Cette suppression provisoire des autres impôts
serait un critère exigible lors de la négociation, afin
de limiter les abus de fonds publics par ces Etats, et de faciliter
leur développement économique, donc permettre un
alignement des taux de taxe carbone à moyen terme.
Tant que cela n'aura pas pu être
instauré au niveau
européen, cela devra l'être dès que possible au
niveau français.
La taxe carbone devra s'appliquer également:
- à tous les produits importés dont la
fabrication
utilise du carbone fossile, suivant un montant déterminé
par la quantité de carbone fossile utilisée pour cette
production;
- au contenu
du
réservoir des camions pénétrant dans le territoire
à partir d'une zone
n'ayant pas une telle taxe à l'achat du carburant. Si la mesure
de ce
contenu n'est pas assez facile, on considèrera par défaut
qu'ils ont le
plein, et seront taxés en conséquence.
Une détaxe pourra être considérée à
l'exportation en concurrence avec des entreprises hors zone
d'application de la taxe carbone, en fonction des consommations en
carbone fossile de ces dernières pour le même produit (par
exemple pour la moitié du taux de taxe carbone, avec un plancher
pour éviter de faire chuter les prix et d'augmenter la
consommation). |
Ecologie et libéralisme
Mes
réponses au Pacte
écologique
Mes réponses au
questionnaire
d'Isabelle Dellanoy sur l'environnement.
Mon désaccord avec
Alternative Libérale
Un
libéralisme
radical et écologique, c'est possible
Pour
une forte taxe sur les
émissions de gaz à effet de serre
Lien externe:
Arguments pour une
Ecotaxe
Sommaire
Contact : trustforum
at gmail.com
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