Comme je l'ai fait sur tant d'autres sujets, j'exposerai ici
quelques motifs de désaccord que j'ai avec le Bouddhisme.
Cela ne veut pas dire que je trouve cela totalement mauvais bien
sûr. Au contraire je trouve plusieurs bons points communs avec mes
positions:
- La tolérance, la liberté, la valeur de la diversité des modes de
vie et de pensée et le dialogue; fondamentalement, une même voie
ne saurait être convenable pour tous, car nous sommes différents.
- Placer le bonheur collectif comme objectif idéal de toute action
- La protection de la nature et le respect des animaux
- La non-violence comme méthode et mode d'organisation sociale
(euh, en fait ce n'est peut-être là qu'une fortuite coïncidence,
du fait que j'ai compris comment on peut effectivement faire
efficacement un monde meilleur par des moyens purement
pacifiques - comme si une formule mathématique pouvait être vraie par
hasard)
- L'idée que le monde n'a pas été créé d'une manière qui fasse
toutes choses parfaites, du moins en ce qui nous concerne
directement ici-bas; il est donc criticable et améliorable.
- La recherche de la connaissance comme démarche individuelle,
l'esprit critique
(et j'en oublie probablement)
Mais je trouve par ailleurs de profonds désaccords, de sorte que
je conclus clairement n'être pas Bouddhiste. De plus, au vu des
informations lues sur nombreux autres sites ci-dessous, il
apparaît que le Bouddhisme est essentiellement une secte.
Voici exactement ma position vis-à-vis du Bouddhisme:
Je n'ai rien contre la médiation bouddhiste. Si quelqu'un est
heureux à la pratiquer, tant mieux pour lui. Cela fait partie de
la diversité des aspirations humaines. Mes désaccords concernent
la doctrine qui va avec, car oui, ne lui en déplaise, ce n'est pas
seulement une pratique de la méditation, c'est aussi une doctrine
intellectuelle qui énonce sa vision du monde, ce qu'elle croit au
sujet du statut de sa pratique et des problèmes du monde:
1) Concernant la vie après la mort, ses énoncés à ce sujet étant arbitraires et invérifiables.
2) Sur les conditions générales de bonheur sur terre et les causes de la souffrance, ses concepts peuvent parfois s'appliquer de manière plus ou moins juste à certaines personnes dans une certaine mesure, face à un certain type de psychopathologie (une certaine forme d'insatisfaction de principe irrationnelle), voire, au caractère positif de certaines personnes effectivement capables de trouver leur bonheur dans la vie monacale (sauf que par là même il commettent la faute de faire disparaître des générations suivantes les caractères génétiques qui l'ont rendu possible), mais la manière suivant laquelle le Bouddhisme extrapole ce constat en une vérité monolithique et universelle est fausse (et même un grand nombre de ses pratiquants de longue date reconnaissent discrètement que les "Quatre vérités" du Bouddhisme sont fausses, comme rapporté dans un site en lien plus bas).
3) Cette manière de présenter son type de voie (et ceux qui la
suivent) comme en quelque sorte "spirituellement supérieure" à
toute autre voie, et ses « vérités » comme
« nobles », est prétentieuse et fausse.
De ce désaccord, j'ai déjà exposé des points essentiels dans
d'autres textes à portée plus générale:
- Philosophie morale
- Qu'est-ce que la spiritualité –
version anglophone plus
développée
- Une
inspiration,
pas une théorie
- Le culte de la violente paralysie sociale
- Une remarque
sur
la connaissance de la connaissance
Dans ce qui suit, je vais entrer dans des points de détails de
désaccord plus spécifiques que j'ai avec la doctrine Bouddhiste.
Je vais prendre notamment en référence l'article "BOUDDHISME
ET SCIENCE" (BS) . Par ailleurs je vais aussi citer des
extraits de messages reçus d'un correspondant ayant réagi à une
version précédente de cette page.
BS:
"le bouddhisme n’a pas vraiment besoin de foi ou de croyance (...) mais il s’agit de confiance et non pas de croyance"
Ben euh si on interroge un chrétien évangélique il n'y a pas de
différence: la foi est un acte de confiance en Dieu et en son Fils
Jésus, et non une croyance. Mais cela est une tendance naturelle
de l'esprit humain à ne pas reconnaître sa croyance en tant que
telle: qui a conscience d'avoir adopté une croyance de manière
arbitraire, ne l'a en fait pas vraiment adoptée. Donc même qui on
est croyant prétendra ne pas l'être.
BS:
"n’étant fondamentalement pas une religion"
"il s’agit de confiance
et non pas de croyance"
"Je prends refuge auprès du Bouddha, de son enseignement
et de la communauté des moines". "Prendre refuge" signifie "se
reposer sur, se confier à". Il s’agit de confiance en un maître,
son enseignement et ses représentants"
Là encore les chrétiens évangéliques en diront autant sur leur
rapport à Jésus.
Mais quelle différence entre faire confiance à un maître et croire
que son enseignement est la vérité ? Il faudrait qu'on m'explique
concrètement.
BS:
le Bouddha répondit : "Ne prenez pas pour vrai tout ce qu’on vous dit, même si ces paroles viennent de votre maître. Ne prenez pas pour vrai tout ce qui est écrit, même si ces écritures viennent d’hommes sages. Ne prenez pas pour justes toutes les traditions, les rumeurs, les déductions, les analogies de toutes sortes. Mais lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont fausses et mauvaises, alors renoncez-y. Et lorsque par vous-mêmes vous savez que certaines choses sont bonnes et vraies, alors acceptez-les et suivez-les".
Je ne résiste pas à recopier de cette page la
citation:
« Nous voudrions citer ici une discussion avec un moine tibétain nouvellement arrivé en Europe concernant la question de savoir si la terre était ronde ou plate ! Pour notre lama, le Bouddha ayant dit que la terre était plate, sa croyance se fondait sur les écritures. Pour nous, forts de nos certitudes scientifiques, il était évident et définitif que la terre était ronde... Après des heures d’argumentation, il nous fut impossible de parvenir à un accord, car comme ce fut souvent le cas au Moyen Age, deux visions du monde radicalement différentes s’opposaient. Ce qui fut intéressant dans ce débat, fut de constater que notre lama avait la même conviction dans la vérité des écritures que nous dans les démonstrations scientifiques. Aucune preuve, ni les cartes ni les photos prises par les satellites ne pouvaient entamer sa confiance. »
« Je ne vous apprend pas que le bouddhisme n’est pas (qu)’une religion, mais une vision, et/ou une interprétation de la réalité, et chaque perception de cette réalité est personnelle, tant au niveau intellectuel qu’émotionnel. »
Euh, quelles sont les religions qui se reconnaissent franchement comme telles ? Pas le christianisme évangélique en tout cas. C'est en effet une véritable mantra chez les évangéliques de prétendre que le christianisme n'est pas une religion (avec ses rites) mais une relation personnelle avec Dieu – oubliant que le mot « religion » signifie précisément cela. Avec le Bouddhisme c'est à peu près pareil. Une vision du monde ? Ben oui, une religion c'est aussi principalement une vision du monde, une interprétation de la réalité. Pour ma part je n'ai pas de temps à perdre à prétendre que ma démarche et mes positions ne constituent pas une religion, comme si un slogan si misérablement bref et de peu de sens pouvait suffire à exorciser quoi que ce soit. Pour rendre compte des différences fondamentales de ma démarche avec celles des religions, il est bien nécessaire d'employer des termes plus subtils comme celui de démarche rationnelle, et des explications plus longues pour donner un sens à cela. Tout en étant conscient du fait que la seule déclaration d'intention à suivre une démarche rationnelle n'est pas en elle-même une garantie de quoi que ce soit.
« Il n’est pas question de confiance ou de foi, mais d’analyse des phénomènes. »
La véritable analyse des phénomènes c'est ce qui s'appelle la science. Sinon on peut toujours s'auto-persuader qu'on analyse les phénomènes et qu'on en tire de prétendues connaissances, tant que cela ne satisfait pas le critère de Popper en faisant des prédictions effectives qui se réalisent, ce ne sera jamais qu'une illusion purement gratuite de prétendue analyse des phénomènes, des sophismes et des rêves qui n'auront rien à voir avec le réel.
« Le Dalaï Lama a coutume de dire : « si vous pouvez prouver de manière logique et rationnelle que quelque chose est faux dans le bouddhisme, nous le changerons immédiatement ». »
C'est comme quelqu'un qui continuerait à dire: « Si vous pouvez prouver de manière logique et rationnelle que quelque chose est faux dans notre doctrine de la terre plate au centre de l'univers, nous le changerons immédiatement ».
Comme d'hab, les tenants de la spiritualité ont une fâcheuse tendance à prendre leurs désirs pour la réalité: comme s'il suffisait de manifester ses bonnes intentions de se mettre à jour de ce qu'il est possible de savoir rationnellement, pour pouvoir conclure et professer qu'on est effectivement à jour. Le problème est en effet qu'il serait d'abord nécessaire de travailler à acquérir les connaissances nécessaires pour effectivement prendre conscience du fait qu'on n'est pas à jour. Puis une fois reconnu son obsolescence il faut qu'il existe effectivement un moyen de se corriger autrement que de tout jeter, ce que rien ne peut garantir a priori. Car si un individu découvre que pour se mettre à jour il doit rejeter le bouddhisme plus ou moins intégralement, quel bouddhiste peut honnêtement rester présent à revendiquer la mise à jour du bouddhisme aux connaissances établies ?
Hélas, le problème est que ce qui se présente d'habitude comme connaissances scientifiques, ce dont parlent les scientifiques dont s'entoure le dalai lama et autres, sont des sujets relativement disjoints des objets de l'enseignement bouddhiste, ce qui ne laisse pas d'occasion pratique de se rendre compte lorsque celui-ci raconte des choses insensées qui seraient facilement réfutables. Donc, ce n'est « pas de la faute » des bouddhistes s'ils commettent l'erreur de se croire en cohérence avec la raison alors qu'ils ne le sont pas. Il aurait fallu qu'ils acquièrent eux-mêmes un esprit scientifique pour l'appliquer à leur domaine, pour en découvrir les lacunes. Ainsi, on peut passer beaucoup de temps à présenter des choses qui semblent être des points d'accord entre le bouddhisme et la science, il n'en reste pas moins qu'il y a d'autre part des incompatibilités flagrantes. Vous ne voyez pas ? Bon ok, je vais vous aider.
On peut effectivement voir un certain domaine d'accord entre bouddhisme et science. Mentionnons-le, avant de voir par ailleurs ses limites.
Il s'agit d'un certain parallèle entre l'idée de vacuité du bouddhisme, et le langage rationnel et mathématique de la science. En effet, là où les connaissances scientifiques sont les plus exactes, elles sont mathématisées, des constructions faites entièrement sur la base d'éléments simples qui sont de purs éléments mathématiques réduits à rien, interchangeables, dépourvus de substance. Tel est le langage universel dans lequel les choses peuvent s'exprimer et se connaître. Car se contenter d'admettre une substance en tant que telle serait en quelque sorte lui laisser son mystère, rester dans une forme l'ignorance à son égard.
Mais, est-ce à dire qu'il n'y a pas de substance ?
La science ne cherche pas à répondre à cette question, qui n'a scientifiquement pas de sens, c'est-à-dire qui n'est pas une question claire à laquelle on puisse apporter une réponse claire. On se contente tout simplement de laisser cela de côté.
Aussi une différence importante est l'attitude pratique: le bouddhisme fait de la vacuité une idée obsessionnelle, une mantra à laquelle il réduit bien des choses; tandis que le langage mathématique, qui par nature ne porte que sur des éléments « vides », dépourvus de substance, est simplement et tranquillement admis au départ comme langage plus ou moins universel de la connaissance; et une fois admis, on ne s'obsède pas à répéter que les choses sont vides. On se contente simplement et naturellement d'explorer le monde et de développer les connaissances dans ce langage. Il ne s'agit pas d'un dogme: simplement on essaie, et tant qu'on voit que cela permet de faire avancer les connaissances, on continue à faire ainsi avancer les connaissances. Cela rend en quelque sorte naturelle et transparente cette sorte de vacuité de tous les objets ainsi étudiés; tandis que, faute d'avoir intégré le langage mathématique et de s'en servir pour explorer le monde, la démarche bouddhiste est incapable d'assimiler cette vacuité de manière aussi naturelle. Alors, face à cette sorte de vacuité de la nature ou du moins de ce que l'homme est capable d'en connaître, vacuité qui s'avère si souvent plus répandue que ce à quoi leur esprit non-mathématicien aurait tendance à imaginer, la démarche bouddhiste se trouve par conséquent obligée d'en faire une doctrine lourde et obsessionnelle, au risque de tous les excès. A savoir, qu'elle finit surtout par n'exprimer que la vacuité de son propre savoir, qui refusant le langage mathématique nécessaire à toute véritable connaissance, et refusant de s'intéresser à un quelconques des multiples questionnements sur l'univers pour lesquels une connaissance est possible, mais préférant se concentrer égoïstement sur le misérable et incompréhensible nombril de leur âme, se retrouve dans la nécessité de tourner en rond sur une connaissance vide.
Or, ce serait seulement par des connaissances effectives qu'il serait possible de délimiter de manière précise et effective le domaine d'application d'un principe comme par exemple la vacuité, tandis que la répétition obsessionnelle d'un slogan (répéter de chaque chose qu'elle est vide) mène à des risques de dérives et d'abus: à force de répéter des truismes qui au départ peuvent être corrects mais non instructifs, on finit par s'endormir puis en venir sans s'apercevoir de la différence, à énoncer des affirmations qui semblent instructives mais qui en réalité sont des erreurs, comme par exemple les prétendues « quatre nobles vérités », et sa doctrine sur la vie après la mort.
Notamment, l'idée d'impermanence et de vacuité poussée à l'extrême contredit d'une part l'idée même de déterminisme et de causalité dont se réclame le bouddhisme, puisqu'une cause ne peut entraîner une conséquence précise que suivant une loi de causalité permanente fixée au départ; contredit d'autre part la possibilité même de connaissance, puisqu'une connaissance n'est connaissance que si son objet reste stable d'une manière ou d'une autre.
« Trouvez moi une chose de stable et de constant dans l’univers… Mis à part le changement, je ne vois pas. »
Les théorèmes mathématiques
Les théories physiques (relativité générale, théorie quantique, modèle standard)
Les constantes universelles de la physique (masse et charge de l'électron, etc)
Les quantités physiques qui se conservent (masse, énergie, impulsion, moment cinétique, charge électrique, éventuellement nombre baryonique) même si en toute rigueur cela n'est constant dans un système fermé, et que de tels systèmes sont assez rares dans la nature, ou ne sont fermés que de façon approximativ.
Tout ce qui est conséquence logique nécessaire des lois de la physique: les lois de kepler, la classification périodique des éléments, les lois de la chimie, les signatures spectrales des éléments, les courbes de changement d'état suivant la température et la pression, etc etc.
Tout cela est parfaitement constant depuis le big bang et dans toute l'étendue de l'univers observable.
Vous n'aviez pas vu ça ? Vous êtes aveugle ou quoi ????
Alors, si tout n'est pas absolument vide, et que le vide n'est au plus qu'un point de départ (la caractéristique du langage mathématique par lequel le réel est connaissable, à condition de s'en servir effectivement) à quoi donc rime le fait de s'obséder par l'idée de vacuité comme si c'était une science ultime ? C'est parler pour ne rien dire. En sciences par contre, on s'efforce à ne s'exprimer que quand on a quelque chose à dire. A savoir, pour exprimer des connaissances ayant un objet réel et stable (par exemple l'énoncé d'une loi de causalité qui sera universellement valable).
A quoi il a répondu
"Appart ces concepts (dont le changement fait partie et vous en avez oublié…), vous avez autres choses, non conceptuels ? si oui, j’aimerai bien les connaître…une fois que l’univers ne sera plus, ces concepts persisteront ? même des scientifiques vous rirez au nez si vous leur sortez qu’il existe des éléments ou particules permanentes non conceptuels dans l’univers. Pas de mauvaise fois svp, c’est déjà pas évident de vous lire…"
Voilà bien une réponse typique de non-scientifique.
Autres choses non conceptuelles, pour quoi faire ? Les concepts ne vous satisfont pas ? Evidemment, si vous êtes incapables de les appréhender, je conçois qu'ils puissent ne pas vous satisfaire. Bien sûr, l'acte de concevoir est un acte temporel et passager; mais on peut comparer cet acte à un acte de perception, dont l'objet (donc, le concept) est bien un objet éternel.
Eventuellement on peut parler des lois de conservation de la mécanique, bien que ce soit là une forme très spéciale de loi pas bien décrite par le qualificatif de "permanence" (puisque la quantité présente en chaque lieu peu varier par tranport de la quantité d'un lieu à l'autre).
En science les concepts sont la réalité, absolument stables et permanents, et bien plus fondamentaux que quoi que ce soit d'autre qu'on soit en mesure de considérer.
Quand l'univers ne sera plus ?????
Aux dernières nouvelles, l'univers n'aura pas de fin, si ce n'est sa progressive dégradation au fil des centaines de milliards d'années. Par ailleurs même si l'univers disparaissait les concepts et théorèmes mathématiques demeureront tout comme ils existaient déjà avant l'univers.
Rien à voir avec l'approche scientifique de la question des lois de cause à effet.
« - Chaque phénomène de l’univers est dépendant d’un autre ou de plusieurs phénomènes, qui eux mêmes sont dépendant d’autres phénomènes, et cela à l’infini. On parle alors d’interdépendance et causalité (karma). Rien dans l’univers ne peut être sa propre cause ou avoir une absence de cause, ou alors, nous ne l’avons pas encore vu. »
On a pourtant vu des phénomènes qui, s'ils ne sont peut-être pas forcément absolument leur propre cause ou ayant une absence de cause, du moins s'y apparentent fichtrement, et il faudrait sacrément se lever de bonne heure pour prétendre évoquer leurs causes:
Le big bang; le fait que l'existence de notre univers ne soit pas réduite à une existence mathématique, mais qu'il admet effectivement la vie.
Les processus aléatoires quantiques. De là les mutations génétiques orientant l'évolution des espèces d'une part; les aléas météorologiques d'autre part.
Eventuellement, même si c'est discutable, les exemples suivants peuvent plus ou moins s'ajouter à la liste:
Le libre arbitre.
Le choix particulier des lois de la physique et de ses constantes
Les concepts mathématiques (dans la mesure où ils sont permanents).
Le hasard en mathématiques (voir le travail de G. Chaitin) « des énoncés mathématiques qui sont vrais sans aucune raison ».
« Le bouddhisme différencie le corps humain, et la conscience. Ces 2 éléments sont soumis à cette même règle de causalité et interdépendance de l’univers, tout simplement. Pourquoi en serait il autrement, alors que tout est cause et effet… Aussi, le bouddhisme par de ce principe et dit que lorsqu’on meurt, la conscience de l’individu, qui existait auparavant puisqu’elle n’est pas sa propre cause et qu’elle dépend elle aussi d’autres causes, cette conscience continue d’exister et « renait » dans un autre support lorsque les conditions s’y prêtent. »
Désolé, mais je ne vois aucune rigueur logique dans un tel propos: ce n'est qu'une succession d'affirmations arbitraires prétendument déduites les unes des autres, mais qui ne s'enchaînent ainsi que parce que vous avez envie de les enchaîner ainsi, mais on pourrait raconter absolument n'importe quoi d'autre, totalement contraire à ceci, et qui peut tout autant se donner un air de logique. On peut dire que le corps et la conscience ne sont pas du tout soumis à la même règle de causalité et d'interdépendance, d'ailleurs la conscience respecte pas les lois de la physique et de la chimie. On peut dire que l'orientation du temps (différence entre passé et futur) n'existe que par la conscience et débarque phénoménologiquement dans le monde physique par le truchement de la mesure quantique dont elle demeure par nature étrangère; et un temps réversible (notamment en mécanique céleste) ne constitue pas du tout le même type de causalité qu'un temps irréversible.
Je ne vois pas en quoi les versions modifiées suivantes seraient moins logiques que la version originale plus haut: « lorsqu’on meurt, la conscience de l’individu, qui existait auparavant puisqu’elle est sa propre cause et qu’elle ne dépend pas d’autres causes, cette conscience continue d’exister et « renait » dans un autre support lorsque les conditions s’y prêtent. ». Ou encore « lorsqu’on meurt, la conscience de l’individu, qui n'existait pas auparavant puisqu’elle n’est pas sa propre cause et qu’elle dépend elle aussi d’autres causes, cette conscience cesse d’exister. »
Bref, il est facile de se donner l'impression d'être très logique et de dire des choses nécessaires quand on est en fait en train de raconter n'importe quoi. Pour vraiment découvrir des vérités nécessaires rigoureusement et uniquement déduites des principes qu'on s'est consciemment donnés, il faut être autrement plus habile sur le plan intellectuel. Bref, être un véritable scientifique.
En général, affirmer l'existence d'une causalité, ne veut rien dire en soi. Car toute la question est de savoir laquelle. Et ce n'est pas en se répétant des millions de fois que toute effet a une cause et toute cause à un effet, que ça nous renseignera effectivement pour savoir quelles sont effectivement ces relations de cause à effet. Et le bouddhisme qui comme tant d'autres religions appliquées à tant d'autres questions (la vie après la mort, Dieu, l'amour de Dieu, la volonté de Dieu, la justice divine etc), prétend plus ou moins déduire nécessairement le contenu et les caractères de quelque chose de la seule affirmation de son existence, ne fait ainsi qu'un jeu d'illusions. Pour connaître le contenu de quelque chose il faut beaucoup travailler, beaucoup étudier, faire des expériences, se plier à la falsifiabilité, etc.
En effet, le karma n'est rien qu'un postulat arbitraire (même s'il
est quelque part motivé par un idéal de justice) d'une supposée
causalité.
La science, de son côté, ne fait dans un premier temps
qu'envisager la possibilité d'une loi de cause à effet, comme une
démarche méthodologique: la recherche scientifique ayant pour but
de rechercher quelles sont les éventuelles lois de cause à effet,
on a certes quelque part besoin au départ d'un espoir de trouver
quelque chose pour motiver la recherche. Ceci dit, a postériori,
le savoir que l'on acquiert, pour être appelé ainsi, ne repose
plus sur le postulat initial (l'espoir de trouver quelque chose),
mais sur le constat du fait qu'on a effectivement trouvé quelque
chose.
Puis, les lois de cause à effet finalement établies sont hautement
non-linéaires.
BS:
"La conception du karma est donc parfaitement concordant avec la science, puisque toutes les démarches de celle-ci consistent à établir des relations de cause à effet entre les phénomènes observés. On peut même dire que le bouddhisme est déterministe, puisqu’il reconnaît la nécessité et refuse le hasard. Tout comme la science à l’échelon macroscopique, jusqu’à Einstein avec sa fameuse formule "Dieu ne joue pas aux dés""
Faut-il rappeler que justement la science a finalement établi que
cette phrase d'Einstein est fausse, et que le monde n'est pas
déterministe ?
D'autre part l'affirmation d'une "concordance" par le seul fait que chaque approche parle de "causalité", sans chercher moindrement à comparer les détails, est tout bonnement ridicule.
Comment fait-on pour vérifier par soi-même la véracité des thèses
du livre
des morts tibétain? Bien sûr il y a les expériences de mort
imminente sur lesquelles se fonde la première phrase du résumé: "une
lumière extrêmement brillante apparait qui est la vraie nature de
l’esprit" avec laquelle je serais d'accord, et qui ont sûrement eu
lieu à l'origine de l'écriture de ce livre. Mais comment vérifier
le reste ? Par l'expérience spirituelle ? A leur manière, un
certain nombre de chrétiens évangéliques estiment avoir accompli
leur expérience spirituelle avec Dieu, et reçu de l'Esprit-Saint
l'assurance de la véracité de l'Evangile, incluant (bien que ça
n'y soit pas explicite) l'absence de réincarnation. Chacun son
expérience, alors qui croire ? Et si quelqu'un a eu une expérience
spirituelle indiquant que les choses se passeraient d'une certaine
façon, pourquoi cela devrait-il se passer de même pour les autres
? Déjà en effet, dans les expériences de mort imminente on observe
une assez large diversité des témoignages.
A mon sens, seule une démarche de recueil systématique des
témoignages de diverses personnes ayant frôlé la mort ou eu des
expériences spirituelles aussi fortes peut permettre d'approcher
la question de ce qui se passe après la mort, et encore, de façon
très modeste. Mais le livre des morts tibétains ne présente pas un
tel recueil systématique de témoignages, ni même d'extraits qui
pourraient être les plus instructifs de ceux-ci. Il présente les
choses de manière doctrinale et univoque à croire sur parole, sans
moyen de contrôle.
BS:
Dans le bouddhisme par contre, il n’est pas question de tout connaître, mais uniquement ce qui permettra à l’homme d’accéder à la délivrance (moksha). Tout le reste est considéré comme inutile, superflu et illusoire
Là encore, la ressemblance est flagrante avec le christianisme
évangélique.
Problème: là encore, le tout repose sur des hypothèses
invérifiables sur ce qui se passe après la mort et sur ce qui,
dans les démarches accomplies au cours de la vie terrestre, fait
qu'on s'en sortira alors plus ou moins bien. Toutes ces hypothèses
sont camouflées à l'intérieur du choix du mot "délivrance" invoqué
comme essentiel en cette matière, et dans tous les amalgames
implicites et suggestions qu'on met à l'intérieur de ce mot. Les
chrétiens remplaceront le mot "délivrance" par "salut", "grâce" ou
"pardon", et feront rentrer dedans leurs propres jeux d'amalgames.
Ainsi tout cela n'est qu'un jeu de croyances arbitraires au sujet
du choix des conditions supposées essentielles à la vie après la
mort. Une fois choisie une telle croyance, cela définit un
l'objectif à accomplir pendant la vie, puis, certes à partir de là
on peut développer une démarche critique et d'expérience
personnelle en matière de meilleurs moyens d'atteindre cet
objectif. Il n'en reste pas moins que le fondement de toute cette
démarche, à savoir le choix de l'objectif supposé le plus
essentiel (voire le seul essentiel), est invérifiable.
A l'encontre de cela, pour récapituler ce que j'ai expliqué, ma philosophie est de
renoncer à prétendre quoi que ce soit sur la vie après la mort et
à prétendre s'y préparer, au-delà ce que qu'il est possible de
connaître à force de recueil de témoignages de personnes qui en
sont revenues; que ce n'est pas à nous de juger cela, ce n'est pas
notre affaire (même si la question est tentante) mais à la place,
je définis la qualification d'une action comme bonne ou mauvaise
suivant le fait qu'elle contribue à non seulement soulager les
souffrances mais aussi répandre la joie sur l'ensemble des êtres
incarnés; et considérer que l'important à suivre n'est pas la
mesure individuelle du mérite ou des bonnes actions, comme si le
but ultime était de conquérir un certain mérite pour l'au-delà
(même si probablement la récompense existera par ailleurs et que
fatalement cette idée guide l'action, ce qui n'est pas en soi un
problème sauf lorsqu'il détourne des actions véritablement
utiles), mais d'éradiquer autant que possible les souffrances
terrestres, pour la bonne raison que ces souffrances n'auraient
jamais "dû" exister en premier lieu.
BS:
on peut percevoir dans les "Quatre Nobles Vérités" enseignées par le Bouddha une démarche scientifique logique et pragmatique
Bof. Comme j'avais noté par ailleurs, il n'y a de toute façon en
général à disposition de l'homme que deux types de démarches
envisageables: les démarches rationnelles et les démarches
pseudo-rationnelles. Qu'une démarche singe la rationalité dans ses
apparences n'est pas en soi significatif. Le problème, donc, c'est
de savoir sur quoi se fondent ces 4 postulats.
Bon, "la Première Vérité est la constatation de la
souffrance universelle": à peu près OK sauf qu'il n'est qu'un
aspect des choses: la vie n'est pas faite que de l'alternative
entre la souffrance et le vide (ou détachement) mais il y a aussi
une dimension positive à explorer, celle de la joie, du bonheur,
de l'amour, qui peut aussi requérir la voie de la passion: passion
de la musique, humour, amour, sexe, vie de famille,
aventure, passion de la connaissance scientifique... Ce défaut
tombe en plein dans cette analyse.
Les trois "Vérités" suivantes sont purement arbitraires, même s'il
est effectivement possible que cela s'applique assez correctement
à l'expérience de certaines personnes en particulier.
Problème:
Le Bouddhisme reconnaît la diversité des voies, mais n'opère pas
de lui-même de différenciation des diagnostics et des propositions
de solutions. Trop facile d'admettre a posteriori qu'un individu a
pu trouver la vérité dans une voie contraire à celle enseignée par
le Bouddhisme au seul vu du fait qu'il l'a fait, sans avoir pu
prévoir cela à l'avance et lui en avoir apporté ne serait-ce
qu'une suggestion en ce sens. Où est la fameuse connaissance de la
voie dans tout cela ? Les recommandations sur les méthodes à
suivre vers le bonheur ou la délivrance sont-elles appuyées sur
des études expérimentales et statistiques d'observation des
méthodes suivies par les uns et les autres, les effets obtenus et
leurs corrélations avec divers paramètres ?
"Les trois caractéristiques de l'existence:
Le non-soi (...) - il n'y a rien qui ait une existence indépendante et réelle par lui-même.
L’impermanence"
Comment peut-on prétendre mettre l'accent sur la connaissance
tout en niant la condition qui la rend possible - à savoir
l'existence d'un objet stable sur laquelle elle puisse porter ?
Le fait de prétendre que rien n'est stable, est précisément la
caractéristique de l'ignorance: le fait de ne rien discerner de
stable au-delà du flux des sensations.
le Bouddha répondit par une parabole : "Supposons qu’un homme soit gravement atteint d’une flèche, que l’on l’amène chez un médecin, et que l’homme dise : "Je ne laisserai pas retirer cette flèche, avant de savoir qui m’a blessé, de quel caste il est, de quel village il est né, de quel arc il s’est servi, de quelle matière a été faite la flèche, de quelle direction elle a été tirée..." Alors cet homme mourrait certainement avant d’avoir les réponses. Par conséquent, certaines choses comme l’univers est-il éternel ou non, etc., je ne vous les ai pas expliquées, parce que ce n’est pas utile à la vie spirituelle, parce que cela ne conduit pas au détachement, à la connaissance profonde, à la délivrance".
S'appuyer sur une hypothèse d'urgence pour essentiellement forcer les gens à adhérer et à se dévouer sans prendre la peine du recul critique nécessaire, voilà encore une caractéristique commune avec le christianisme évangélique.
Bon, les bouddhistes rejetteront cet argument comme inadéquat au bouddhisme, qui, d'après eux, ne parlent pas d'urgence, mais de besoin éventuel de l'âme de se libérer quand ça lui chante.Extrait de la discussion avec ce qui a amené à ce point:
"L’hypothèse d’urgence dont vous faites référence est encore une
interprétation : en aucun cas le bouddhisme ne force qui que ce
soit."
Un tel emploi du mot "force", surtout à cette forme
négative à laquelle il est quasi-universellement conjugué (y
compris par les chrétiens évangéliques qui prétendent que qui ne
croit pas en Jésus
sera condamné à l'enfer éternel), est le sophisme trompeur
classique, qui a l'art d'induire en erreur au moyen de son
épouvantail favori. (encore
et encore une fois, vous interprétez. En aucun cas le
bouddhisme ne prédit d’enfer ou le malheur, [on
est d'accord] il y a
juste cause et effet, pour tous le monde, le Dalaï lama
inclus… je vous rappele que le bouddha historique est mort
d’une très forte colique, et non, pas crucifié ou ressuscité
et/ou revenu dans son vaisseau spatial… donc votre
raisonnement, encore une fois ne tient pas la route) [En
quoi
donc mon raisonnement ne tient pas la route, à part votre
invention de me faire dire ce que je n'ai jamais voulu dire
????]
En effet ce qui fait qu'une pensée est vraie ou fausse est ainsi souvent non une affaire de réponse oui/non à une question donnée, mais une affaire de choix de la question qui pose le problème dans des termes pertinents ou bien dans des termes insensés.
(Simplement cause effet, que ce soit positif ou négatif)
Tout le monde a l'art de se faire une vertu de raconter qu'il ne force personne à le suivre, comme s'il y avait quelqu'un d'autre qui prétendait forcer autrui. Alors qu'en réalité le véritable enjeu de ce qui amènera les gens à suivre une voie plutôt qu'une autre, n'a rien à voir avec la "force", mais avec la connaissance ou l'ignorance de choses à préciser. Et c'est l'ignorance qui amène les gens à suivre de mauvaises voies, alors que personne ne choisit délibérément de se tromper. C'est donc l'ignorance qui "force" les gens à suivre une mauvaise voie contre leur gré, mais justement la caractéristique de cette "force" c'est qu'elle n'a aucun auteur: elle consiste en le manque de chance à ce qu'il y ait eu quelqu'un ou quelque chose qui ait permis de découvrir la vérité. (lol, et maintenant la chance ?! vous qui niez l’existence de dieu vous croyez à la chance ? intéressant.. pour le bouddhisme, il n’y pas de chance ! elle n’existe pas. Si la personne est ignorante, c’est qu’elle n’a pas étudié convenablement à l’école par exemple (cause/effet) ou qu’elle n’a pas les facultés nécessaires aux études (qui dépendent aussi de causes et d’effets), mais en aucun cas de la chance ou de la malchance.
(Je n'ai pas nié l'existence d'un Dieu, mais seulement constaté qu'il n'intervenait pas de manière assez appréciable en pratique pour valoir la peine d'en parler dans la plupart des raisonnements)« Dans le bouddhisme, on parle de vérités conventionnelles et de vérités ultimes, et ces dernières ne sont pas appréhendables pour le commun des mortels. Tout dépend du niveau de compréhension dans lequel on se situe…Par la, je veux dire qu’on expliquerait pas la théorie de la relativité de la même façon à un enfant qu’à un adulte. »
Tout pareil que chez les évangéliques. Le truc est imparable: se prendre pour un extraterrestre en position infiniment supérieure, transcendante par rapport à son interlocuteur, pour se croire permis de de rejeter en bloc toute argumentation qu'il pourrait avoir contre l'enseignement que l'on prodigue, sans aller s'abaisser à la tache bassement matérielle de l'examen des détails de ses raisons. Et le coup de la vulgarisation de l'enseignement spirituel (enseignement introductif pour les non-initiés): comme la grenouille qu'on bout à petit feu, on ramollit la raison, on l'habitue à des tournures de pensée stériles, attachées à l'ignorance, dépouillées de finesse et d'esprit critique, pour arriver à la fin à pouvoir délivrer un délire total passant comme une lettre à la poste.
A priori, cela ressemblerait à ce qui se passe en sciences où on pourrait en quelque sorte dire la même chose du décallage entre science dure et science vulgarisée: les problèmes du boson de higgs, de la supersymétrie et de la gravitation quantique ne sont pas appréhendables pour le commun des mortels.
Sauf que, par ailleurs la science a fait toutes les preuves nécessaires du fait que ses connaissances sont réelles, par des preuves largement accessibles aux non-initiés: toutes les technologies utilisables par tous, et que la science a permis de fabriquer.
Ma question est donc la suivante:
Puisque le Bouddhisme affirme accomplir une "vision directe" de la réalité à travers son "éveil", y a-t-il un quelconque moyen qui permette de suggérer, voire attester que cette prétention (analogue aux prétentions chrétiennes de connaître Dieu personnellement...) à posséder une connaissance privilégiée du réel "tel qu'il est", plus claire d'une quelconque manière que la connaissance scientifique du réel ? En effet, à mon sens, s'il se trouve que la seule chose que ceux qui ont atteint l''Eveil" puissent en faire, et par conséquent que le seul moyen pour autrui de vérifier que ce nom d'Eveil n'est pas vain, serait de guider les gens à suivre la même voie pour tenter d'accéder eux aussi à cet éveil, alors, désolé mais cela devrait susciter de saines suspicions sur la réalité de cet "éveil" qui a alors toutes les allures d'une illusion d'éveil, plutôt qu'un Eveil réel. Qu'en est-il donc ?
A mon sens, une perception privilégiée du réel, surtout si elle se prétend d'une quelconque manière plus claire que la connaissance scientifique, devrait avoir l'obligeance d'en porter des fruits extérieurs au moins égaux, si ce n'est davantage. En effet, une connaissance du réel digne de ce nom, en quelqu'un qui ne serait pas égoïste, devrait lui donner des clés pour, d'une quelconque manière, lui permettre d'agir pour le bien de l'humanité, et pas seulement en tentant de guider les autres vers ce même "Eveil". De telles oeuvres ont-elles pu être accomplies, oui ou non ? (Les oeuvres sont une chose, la connaissance du réel en est une autre; il se trouve que la science, qui est connaissance du réel, ne vous en déplaise, n'a pas été développée parmi les populations bouddhistes, allez savoir pourquoi; et de cette "perception directe du réel" dont parle le Bouddhisme, pas grand-chose n'a pu être vérifié, si ce n'est évidemment le fait de savoir accomplir des états de conscience pas ordinaires. Sinon, je suppose que ça se saurait...
Message reçu:
Bonjour monsieur,Ma réponse:
Je ne sais comment je suis arrivé sur votre site, mais j'y ai parcouru votre critique du bouddhisme. Ou du moins votre monologue, car vous avez soigneusement choisi de "discuter" avec quelqu'un qui vous donne des réplique d'un niveau extremement bas...
Le bouddhisme ancien est surement tres critiquable dans son fonctionnement pyramidale, il est le reflet d'organisation social ancienne dépassé. Mais cela ne remet pas en cause les concept de base du bouddhisme.
je dois dire que vos critiques de base sont d'avantage des critiques de concept qui malheuresement n'ont pas grand chose a voir avec les bouddhismes (car il en existe plusieurs...). Ce sont des incompréhensions des notions de bases, dommage du coup toutes vos theories d'oppositions sont fausses et repandent des erreurs...
Vous devriez si vous etiez honnete intellectuellement prendre contact avec des gens compétents,
puisque vous vous présentez comme un scientifique,
avec des occidentaux scientifiques bouddhistes (j'en ai déja deux dans ma sangha (chercheur en génetique et chercheur en fibre optique...) pour qu'il vous eclaircisse sur vos incomprehensions, notamment sur la la notion de vacuité dans le bouddhisme (qui n'est pas du tout une description du monde, nihiliste...), mais plutot un outil de deconstruction de la pensée conceptuelle, dans le but de depasser la souffrance (l'insatisfaction) que rencontre tout être humain. Outil que l'on peux utiliser quand on veux a sa guise pour depasser les simplification conceptuelle que nous deposons sur la réalité, On ne devient pas des legumes non plus...et cela ne s'oppose en rien au langague scientifiue qui decrit le monde, cela n'a juste rien a voir et mas du tout le même rôle.
Vous devriez prendre contact par exemple avec Jean Pierre Faure, docteur en physique et qui dirige le temple de Kanshoji. Il pourrait peut etre vous faire comprendre ces concepts de bases...
http://www.kanshoji.org/language/fr/slider-3/
Bonne continuation.
Je n'ai pas le temps, je vous au juste envoyé un message comme cela.Ma réponse:
Faite la demarche vous même, si vous etes vraiment interessé honnetement a comprendre plus loin que vos préjugés.
vous avez le lien du site avec un contact. Peut être que M Faure vous répondra.
Sinon vous pouvez aussi demander a Eric Rommeluere sur un Zen occidental, un spécialiste du Zen japonais, qui a un très bon niveau en philosophie occidental et qui vous repondra peux etre si il a le temps.
L'insatisfaction decrite dans les 4 nobles vérités a l'air extrement puisante dans votre esprit ! Du moins c'est ce que laisse transparaite vos ecrit colérique :D(ma réponse: C'est vous qui provoquez la colère légitime de vos interlocuteurs par le mépris insidieux que vous avez à leur égard et en êtes donc la cause véritable, de par l'impossibilité logique où vous les mettez de répondre sereinment à vos pièges dialectiques...Je viens de vous bloquer comme expéditeur, pour ne plus recevoir vos messages extremement méprisants. Telle est ma solution pour échapper à votre piège de folie furieuse doublé de votre hypocrisie intersidérale, et ainsi mettre fin à la colère légitime que vous avez provoqué en moi. C'est vraiment la meilleure solution je vous assure. Pour continuer à apaiser le monde je souhaiterais que vous cessiez vos provocations
Comme tant d'autres religions, le bouddhisme a son pinaillage
dialectique quant à l'expression exacte de son message, et la
manie de se focaliser sur tout ce qui ressemble à une distortion
dans l'expression de toute critique et désaccord, comme si ces
distorsions de formulation devaient systématiquement être à
l'origine des oppositions de par les malentendus qu'elles
engendrent.
Pour leur faire plaisir, voici copie de leur mise au point:
Le problème est que dès le départ vous attribuez au Bouddha des propos qu’il n’a jamais tenu et dans lesquels aucun pratiquant de la voie du Bouddha ne peut se reconnaître. En tant que mathématicien, vous avez aussi bien que moi que si dans une démonstration, l’hypothèse de départ est fausse, toute la démonstration qui s’en suivra sera fausse. Or vos trois hypothèses de départ sont fausses :
1. Concernant la vie après la mort, ses énoncés à ce sujet étant arbitraires et invérifiables.
Cette proposition est contraire à la voie du Bouddha. Selon l’enseignement du Bouddha, la vie n’a ni commencement ni fin, elle n’est qu’une succession de naissances et de morts. Un pratiquant de la voie du Bouddha ne parlera donc jamais de “vie après la mort”, ce serait un non-sens absolu. Comme le dira Lavoisier : “rien ne se perd, rien ne se crée, tout de transforme.” Lavoisier valide donc l’enseignement du Bouddha avec ses mots à lui.
2. ses concepts peuvent parfois s'appliquer...
La voie du Bouddha ne repose sur aucun dogme ni aucun concept. Un pratiquant de la voie du Bouddha sait qu’un concept est l’objet lié au sens mental. Le concept n’est en aucun cas la réalité. Pour prendre un exemple, un pratiquant de la voie du Bouddha fait donc la différence entre une carte de la France et la France.
Selon Bouddha, voici les six sens et leur objet d’application :
1) Le toucher => objet tangible (il y des choses que le toucher ne peut pas mesurer, comme la température d’un objet par exemple)
2) La vue => objet visuels (les êtres humains ne voit pas l’ultraviolet ni l’infra-rouge par exemple)
3) L’ouïe => les sons (les êtres humains n’entendent pas les infra-sons ni les ultra-sons)
4) L’odorat => les odeurs (les chiens sentent des odeurs que les êtres humains sont incapables de percevoir)
5) Le goût => les saveurs (il y a des saveurs que les êtres humais sont incapables de reconnaître)
6) Le mental => concept (certains aspects de la réalité ne peuvent pas être appréhendés par des concepts. Vous parlez du big bang, vous savez mieux que moi que plus on s’approche de l’instant zéro, plus les modèles (concepts) scientifiques patinent...)
3. Cette manière de présenter son type de voie (et ceux qui la suivent) comme en quelque sorte "spirituellement supérieure" à toute autre voie, et ses « vérités » comme « nobles », est prétentieuse et fausse.
Siddhārtha Gautama, plus tard appelé “Bouddha Shakyamuni” n’a jamais parlé de “vérités”. Siddhārtha Gautama est né au 5ème siècle avant notre ère dans une région qui correspondrait au Népal actuel. On ne parlait pas français sur la planète à cette époque, on n’a retrouvé aucun texte écrit français sur aucun endroit de la planète au 5ème siècle avant notre ère. Les pratiquants de la voie du Bouddha n’ont jamais prétendu que Siddhārtha Gautama était capable de parler une langue qui n’existait pas encore...
On attribue à Siddhārtha Gautama d’avoir parlé d’āryasatyāni (sanskrit) ou même plutôt d’ariyasaccāni (pali, langue dans laquelle il s’est exprimée)
ariya (pali), ārya (sanskrit) peut se traduire par “précieux, pur, non ordinaire.”
Sacca (pali) satya (sanskrit) peut se traduire par “ce qui est en accord avec la réalité”, “fait”
Siddhārtha Gautama n’a donc jamais parlé de “nobles vérités” mais de ariyasaccāni dont la traduction la plus proche en français serait “purs faits”, “faits non ordinaires”.
Pour conclure, les personnes que vous critiquez ne sont en fait pas des pratiquants de la voie du Bouddha. Vous regroupez ces personnes sous l’appellation “bouddhisme” ou “bouddhiste” mais ce ne sont pas des disciples du Bouddha. Aucun disciple du Bouddha :
Si vous critiquez des personnes qui se font passer pour des pratiquants de la voie du Bouddha mais en fait ne la pratiquent pas, je suis d’accord avec vous, ce sont des imposteurs.
- ne parlera de vie après la mort
- ne s’appuiera sur des concepts pour appréhender la réalité
- ne prétendra que Siddhārtha Gautama parlait français au 5ème siècle avant notre ère
Ainsi soit-il. Bon allez, pour moi tout ça ne change rien et je
peux aller me recoucher. Je laisse à chacun s'en faire sa propre
idée...
Puis j'ai finalement commente son message ainsi:
Cette proposition est contraire à la voie du Bouddha. Selon l’enseignement du Bouddha, la vie n’a ni commencement ni fin, elle n’est qu’une succession de naissances et de morts. Un pratiquant de la voie du Bouddha ne parlera donc jamais de “vie après la mort”, ce serait un non-sens absolu. Comme le dira Lavoisier : “rien ne se perd, rien ne se crée, tout de transforme.” Lavoisier valide donc l’enseignement du Bouddha avec ses mots à lui.Sa derniere reponse:Ce propos est ambigu, et peut s'interpréter de 2 manières:
La voie du Bouddha ne repose sur aucun dogme ni aucun concept. Un pratiquant de la voie du Bouddha sait qu’un concept est l’objet lié au sens mental. Le concept n’est en aucun cas la réalité. Pour prendre un exemple, un pratiquant de la voie du Bouddha fait donc la différence entre une carte de la France et la France.
En termes matérialistes on observe la successions des générations sur cette terre, où la vie continue... ou pas (après tout un cataclysme peut y mettre fin), n'a pas toujours existé et finira ds qq milliards d'années; en termes individuels cela répond à la question: après la mort, le néant.
Ou en termes de réincarnation: après la mort viennent d'autres vies particulières dans cet univers.
Qu'on aime la formule ou pas, la question de la vie après la mort est une question précise avec des réponses candidates. Je ne vois pas en quoi j'aurais commis un malentenduPoint de vue annihilateur de toute discussion et de toute compréhension. On n'a rien d'autre que la pensée et la conceptualisation pour essayer de comprendre le monde de toute manière. "ne repose sur aucun dogme ni aucun concept" : absurdité totale. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir...
Selon Bouddha, voici les six sens et leur objet d’application :
1) Le toucher => objet tangible (il y des choses que le toucher ne peut pas mesurer, comme la température d’un objet par exemple)
2) La vue => objet visuels (les êtres humains ne voit pas l’ultraviolet ni l’infra-rouge par exemple)
3) L’ouïe => les sons (les êtres humains n’entendent pas les infra-sons ni les ultra-sons)
4) L’odorat => les odeurs (les chiens sentent des odeurs que les êtres humains sont incapables de percevoir)
5) Le goût => les saveurs (il y a des saveurs que les êtres humais sont incapables de reconnaître) Le mental => concept (certains aspects de la réalité ne peuvent pas être appréhendés par des concepts. Vous parlez du big bang, vous savez mieux que moi que plus on s’approche de l’instant zéro, plus les modèles (concepts) scientifiques patinent...)En tant que scientifique je me contrefous de la liste de mes sens puisque la pensée et les instruments permettent de détecter et de comprendre le monde suivant une certaine globalité indépendamment des limites spécifiquement humaines.
Sacca (pali) satya (sanskrit) peut se traduire par “ce qui est en accord avec la réalité”, “fait” Siddhārtha Gautama n’a donc jamais parlé de “nobles vérités” mais de ariyasaccāni dont la traduction la plus proche en français serait “purs faits”, “faits non ordinaires”.
" vous savez mieux que moi que plus on s’approche de l’instant zéro, plus les modèles (concepts) scientifiques patinent." oui je sais mieux que vous quels sont précisément les "limites" des modèles scientifiques et comment des religions comme la vôtre déforment la situation pour alimenter leurs moulins obscurantistes, comme si l'impossibilité pour les moyens de tranports motorisés de dépasser la vitesse de la lumière était une bonne raison de supposer qu'on ira plus vite à pieds.Pour moi c'est synonyme de "vérité": la prétention à décrire le réel (savoir ce qu'est la réalité de façon universelle)
Pour conclure, les personnes que vous critiquez ne sont en fait pas des pratiquants de la voie du Bouddha. Vous regroupez ces personnes sous l’appellation “bouddhisme” ou “bouddhiste” mais ce ne sont pas des disciples du Bouddha.Remarque futile qui me rappelle http://gretachristina.typepad.com/greta_christinas_weblog/2007/07/the-true-faith-.html
Aucun disciple du Bouddha : ne parlera de vie après la mortma formulation d'une question claire dont le bouddhime ne prétend pas ignorer la réponse
ne s’appuiera sur des concepts pour appréhender la réalitéUn interlocuteur n'ayant pas de concepts à proposer comme vision du monde n'est pas un interlocuteur mais une sorte de légume. Heureusement encore que les religieux ne sont pas si pronfondément des légumes qu'ils veulent faire croire
Afin de ne pas entrer dans des discussions trop compliquées, nous ne sommes pas l'un face à l'autre, nous correspondons par internet, restons donc sur le premier point, la vie n'est qu'une succession de naissances et de morts. Certaines personnes disent que le big bang est l'instant zéro de toute vie et qu'avant le big bang c'était le néant. Bouddha, en observant finement l'univers, voit qu'il y a une pulsation permamente. La voie du Bouddha voit le big bang comme une naissance dans la longue pulsation cosmique de l'univers. Il y aura donc un jour un big crunch (mort de l'univers), où l'univers se refermera sur lui-même, il y aura alors un autre big bang et ainsi de suite... La vie remonte donc à moins l'infini et coontinuera jusqu'à plus l'infini. Je n'ai encore vu aucune publication scientifique qui peut prouver scientifiquement qu'il n'y avait rien avant le big bang et que c'était le néant. Il faudrait alors qu'on m'explique comment du néant pourrait apparaître quelque chose ????et la mienne
En ce qui concerne la réincarnation, c'est une notion étrangère au bouddhisme. Voici quelques écoles qui croient en la réincarnation :
- l'hindouisme
- le pythagorisme
- les chrétiens cathares
......
Bouddha a enseigné la renaissance, il n'a jamais parlé de réincarnation. Je suis obligé de parler un peu plus en détail. Je suis composé de 5 skandhas (agrégats) :
1) la forme (le monde minéral, les pierres ont une forme).
2) la sensation (le monde végétal, les plantes sentent la chaleur, les trounesols se tournent vers le soleil)
3) la perception (le monde animal, les animaux perçoivent la réalité par leurs sens)
4) la volition (le monde humain, je crée des liens entre le passé et le futur pour établir des stratégies visant à obtenir certaines choses et à en éviter d'autres)
5) La conscience
A ma mort, les 5 agrégats qui me composent vont se désagréger pour se réagréger ensuite sous d'autres formes. Les 5 agrégats qui me composent vont être réutilisés par l'univers. Si j'enterre un pigeon dans mon potager, il y a de fortes chances que l'on retrouve des atomes de carbone qui constituaient ce pigoen dans la salade que je vai faire pousser. Je ne pense pas qu l'on puisse dire que le pigeon se réincarne en salade, l'agrégat "forme" du pigeon (les atomes qui le composent) peut renaître sous la forme salade.
Pour en revenir à la question de la vie, elle est essentielle pour un bouddhiste. Je suis donc obligé de me répéter, pour un pratiquant de la voie du Bouddha, la vie n'a ni commencement ni fin, elle n'est qu'une succession incessantes de naissances et de morts. Pour prendre le cas de l'univers, l'univers existe depuis l'éternité et continuera d'exister jusque dans l'éternité ( de - l'infini, a + l'infini), il connait des phases de naissance (big bang) et des phases de mort (big crunch). La naissance et la mort sont des changements d'état sur l'axe de la vie. Pour un bouddhsite la naissance et la mort sont concomittants. Des qu'il y a naissance, il y a mort et inversément. En voici quelques exemples :Etc.....
- lorsque je nais à mes 40 ans, je meurs à mes 39 ans.
- lorsqu'une femme me quitte je meurs à la vie de couple et je nais au célibat.
- lorsque je me remet en couple, je nais à la vie de couple et je meurs au célibat.
- lorsqu je tombe malade, je meurs à la bonne santé et je nais à la maladie.
- lorsque je guéris, je meurs à la maladie et je renais à la bonne santé.
En tant que moine bouddhiste, je ne peux pas laisser dire que la mort est la fin de la vie, la mort est un changement d'état sur l'axe dela vie.
Il est important que nous nous comprenions bien, voilà pourquoi je préfère aborder chaque point distinctement plutot que vouloir parler de tous les aspects en même temps.
Bien. Cela confirme que nous ne sommes pas d'accord:
Vous considérez la vie comme définie par ses aspects matériels, et semblez prétendre qu'elle a toujours existé ainsi. Cela contredit les données de la science décrivant l'univers comme n'ayant pas toujours contenu la vie sous son aspect matériel.
Vous semblez nier la possibilté de mort avec stérilisation matérielle. Par exemple il peut y avoir des planètes dans l'univers qui quittent leur étoile ou subissent des changements climatiques tels que la vie s'y éteint. Rien n'y renait de vivant, matériellement parlant.
Si vous envisagez la présence de vie en l'absence d'aspects matériels il serait bien de le préciser.
La question d'avant le big bang échappe bien sûr à l'investigation scientifique, or il est absurde de mettre en avant cette absence comme signe positif de quoi que ce soit.
Par contre la théorie du bing crunch est maintenant réfutée depuis plus d'une décennie par la découverte de l'accélération de l'expansion.
Pour ma part j'ai rencontré quelques personnes ayant des traces d'une vie antérieure et ne peux donc éviter de considérer la réincarnation comme un fait du moins dans certains cas.
Vos 5 agrégats me rappellent les 4 éléments des grecs. Heureusement, depuis, la physique a progressé et permet une analyse plus fine de la physique des choses. Pour les aspects non-physiques je ne vois pas la pertinence de cette classification en agrégats.
Résumé et commentaire en Français du
livre "L’ombre
du Dalaï-lama-sexualité, magie et politique dans le bouddhisme
tibétain"
Texte intégral
du livre en anglais
Quelques
commentaires
Quelques
remarques
philosophiques (à trier bien sûr)
Plusieurs
informations
rassemblées en un message, avec références d'autres sites
Site
d'informations
critiques sur le bouddhisme (bouddhismes.info) dont Liste
de nombreux liens commentés
Critiques
de l'hindouisme et du bouddhisme, première et deuxième
partie sur le site rationalisme.org
Un livre
critique du Bouddhisme et du système politique tibétain
écrit par un moine bouddhiste qui a finalement "brûlé [sa]
robe de moine du bouddhisme maha-vajrayana tibétain il y a
quelques années non sans raisons"
Un
marxiste dénonce le manque de véritable engagement bouddhiste en
matière de réflexion et d'action politique.
Un
Bouddhiste se sent interpellé par cette critique
Nombreux liens
en anglais
Un
site en anglais