Le paranormal et la science
Voir le texte de métaphysique
qui pose les bases des concepts développés ici
Sommaire
- La porte ouverte par la physique quantique
- Nature de l'action de l'esprit observateur sur la matière;
sa compatibilité avec les lois de la physique
- Quelques exemples concrets, en bref
- Le spiritisme (tables tournantes) et la lévitation
- A propos de la méthode scientifique
- Une solide direction: les expériences de mort imminente et
autres expériences connexes
(et en vue pour la suite sur une page séparée: A propos
du rôle des sceptiques)
La porte ouverte par la physique quantique
Le monde physique n'existe pas seul, son existence repose sur et
consiste en le fait d'être observé par l'esprit, celui de
tout observateur ou créature vivante dont la nature transcende
celle des objets physiques. Cette intuition métaphysique
fondamentale est confirmée et précisée par la
physique quantique, indiquant de quelle manière précise
les systèmes physiques sont affectés dans leur
réalité par l'observation qui en est faite, ce qui est en
toute vraisemblance le moyen par lequel l'esprit peut agir sur la
matière, et en particulier par lequel chacun de nous, en tant
qu'esprit immatériel, peut excercer ses décisions sur son
cerveau.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, nous allons ici faire un bref
expose de ces notions, afin de préciser comment, en principe,
les miracles peuvent se produire, mais qu'il existe une distinction a
faire entre différents degrés de possibilités des
miracles.
La physique quantique présente le comportement des
systèmes physiques alternativement suivant deux modes
différents et complémentaires. Le premier décrit
le comportement des systèmes physiques livrés à
eux-mêmes de facon isolée, en l'absence de toute
observation. Ce comportement est entièrement
déterministe. Cependant il ne ressemble pas à ce qui
serait observable en pratique. Le deuxième mode décrit
l'acte d'observation, dont le résultat est indétermiste,
suivant une loi de probabilité donnee qu'on sait calculer en
fonction des résultats du comportement suivant le premier mode.
Et, cette indétermination vient du fait que le comportement
déterministe du système aboutit
régulièrement à des états qui ne
ressemblent à aucun état du style de ceux qui ressemblent
à quelque chose tel qu'on pourrait observer en pratique, mais
à des états "intermédiaires" entre plusieurs tels
états. Or, il n'y a aucun principe physique vraiment rigoureux
qui puisse distinguer effectivement quand et comment un état
physique donné serait à qualifier d'état "pur"
d'un point de vue observable, ou au contraire doit être
interprété comme étant une combinaison de
plusieurs possibilités. Cela ne "se produit" pas au niveau
élementaire, mais seulement d'une maniere floue appelée
"décohérence", tenant au fait qu'on considère un
système d'un grand nombre de particules, ce qui permet de faire
des approximations. Parmi ces approximations se trouve le fait qu'il
est de plus en plus irréaliste d'envisager que la suite de
l'expérience puisse ramener un certain état vu comme
composite, sous une forme qui redevienne observable en tant que telle
(d'une manière qui le distingue de ce que serait une
distribution de probabilités sur les différents
états possibles en lesquels il était vu comme
décomposé).
Ainsi, "au niveau élémentaire" des lois de la physique
à strictement parler, il n'y a pas d'observation, mais seulement
une évolution déterministe; et le fait que l'observation
donne au hasard une seule des possibilités observables et non de
façon déterministe une combinaison d'entre elles qui
perdure (une combinaison linéaire des états possibles de
l'observateur, qu'on pourrait interpréter comme n'étant
que plus tard ramené à une somme de probabilités
classiques en étant "observée par quelqu'un d'autre"),
n'est pas une propriété intrinsèque (rigoureuse)
du monde physique. C'est une propriéte parachutée de
l'extérieur, par l'acte d'observation (même si en un autre
sens il se trouve que cette propriété d'observation se
fait dans le contexte de l'implication d'un grand nombre de particules
qui rendant cette observation pratiquement irréversible en
détermine l'effet observable d'une manière que la pure
théorie permet à la limite de définir avec ses
lois de probabilités, sans faire intervenir de principes
étrangers).
On peut également montrer, ou du moins montrer qu'il y a une
forte indication au vu de la théorie, que le résultat de
ce hasard qui apparaît lors de l'observation (passage d'une liste
de possibilités avec leurs probabilités respectives,
à un seul résultat réel effectif) n'est pas la
découverte d'une propriété de l'état du
système tel qu'il était réellement bien que de
façon cachée ou inconnue avant l'observation, mais que ce
résultat est produit par l'observation elle-même.
Nature de l'action de l'esprit observateur sur la matière;
sa compatibilité avec les lois de la physique
Ainsi, c'est l'esprit qui par l'acte d'observation
"interprète" l'état d'un système comme
étant une combinaison de possibilités avec leurs
probabilités respectives (ou plutôt qui distingue parmi
les possibles la liste de ce qu'il verrait comme observations
possibles; puis voit se réaliser un seul résultat, sans
savoir si l'état observé est exactement l'état
avant observation ou un qui s'en écarte, autrement dit on ne
peut pas savoir quelle était avant l'observation la
probabilité d'observer ce qu'on a finalement observé), et
c'est l'esprit qui "réalise" (rend réelle) la
possibilité qu'il observe.
Ceci indique une possibilité de principe par laquelle l'esprit
pourrait agir sur la matière en choisissant le résultat
d'une observation au lieu de le subir, faussant ainsi les lois de
probabilité.
Rigoureusement parlant, il ne s'agit pas d'une violation des lois de
la physique, ni même des lois de la probabilité.
En effet, rigoureusement parlant, le concept de respect des lois de
probabilités par la réalité n'a aucun sens, pour
la raison suivante:
Des lois de probabilité données disent quelles sont
les possibilités de résultat, mais non quel sera le
résultat effectivement. Quel que soit le résultat
effectivement obtenu qui était de probabilité non nulle,
on ne pourra jamais dire que les lois de la probabilités sont
violées. Démonstration par l'absurde: dans le cas
contraire, la réalisation de possibilités peu probables
seraient considérée comme violation des lois de la
probabilité. Mais suivant un tel concept, sous
l'hypothèse du respect rigoureux des lois de probabilités
données, il y aurait une probabilité non nulle pour que
les lois de probabilité soient violées. Mais cela est
absurde: le respect d'une loi ne saurait être rigoureusement
considéré comme pouvant éventuellement
entraîner une violation de cette même loi.
Et si on passait à la loi des grands nombres ?
On pourrait se dire : oui mais les lois de probabilité
retrouvent un sens lorsqu'on invoque un grand nombre d'occurences d'une
même expérience. Bien. Cela ne fait de diminuer
astronomiquement la chance d'un comportement donné, ce qui
asymptotiquement se rapproche d'une impossibilité. En un sens on
pourrait répondre que cela ne change rien sur le fond du
principe: toute combinaison du Loto n'a qu'une infime chance de tomber,
et pourtant il faut bien qu'une certaine combinaison tombe. Aussi,
l'esprit pouvant avoir ses caprices échappant à toute
loi, ses choix peuvent éventuellement être "du point de
vue de la matière" qui ne comprend rien à la
liberté de l'esprit, toujours passer pour une sorte de
comportement aléatoire.
Et puis, l'hypothèse à la base du concept de
vérification d'une loi de probabilité, à savoir la
répétition d'un même état initial pour faire
une statistique sur les états finaux, n'a plus cours au niveau
de la conscience: un être conscient ne revient jamais deux fois
dans un même état, et entre deux êtres conscients se
trouve toujours une dissemblance, de sorte que cela n'a aucun sens de
faire une loi de probabilité sur le comportement d'une
conscience, puisque malgré le grand nombre d'expériences,
chacune d'entre elles est unique et non répétable.
Classification des miracles suivant leur degré de
possibilité
Je distinguerais trois sortes de miracles:
- Les miracles possibles, qui du point de vue de la physique
quantique sont seulement des phénomènes classifiés
improbables (de probabilité faible mais non nulle). Par exemple,
une diminution d'entropie est un miracle possible. Le fait qu'il soit
rigoureusement possible n'enlève rien à son
caractère fondamentalement miraculeux, à cause de la
valeur astronomiquement faible de sa probabilité (de l'ordre de
l'exponentielle de moins le nombre d'Avogadro dans le cas d'une
diminution d'entropie). Je parle d'un caractère
d'improbabilité qui serait irréductible,
c'est-à-dire qu'il est rigoureusement impossible de
préparer des conditions physiques qui permettent,
conformément aux lois de la physique, d'en favoriser la
réalisation (rendre la probabilité moins insignifiante).
En particulier, la méthode qui consisterait à ne retenir
que les résultats souhaités et oublier les autres ne
fonctionnerait pas parce que les cas d'échec seraient
irréductiblement encombrants (par exemple dans le cas où
on cherche une diminution d'entropie, les tentatives auront pour effet
de très probablement augmenter l'entropie en plus grande
quantité).
- Les miracles impossibles mais concevables. C'est-à-dire
ayant une probabilité rigoureusement nulle mais ne constituant
une violation des lois de la physique que de manière locale. Par
exemple une désintégration du proton en positon et
photons, si les lois de la physique présentaient ce
phénomène comme impossible.
- Les miracles mathématiquement impossibles, car
entraînant des incohérences logiques dans la description
(et l'existence même) de l'état de l'espace alentour. Par
exemple une violation de la conservation de l'énergie, qui
contredit un théorème géométrique en
relativité générale, ou une violation de la
conservation de la charge électrique, qui contredit un
théorème d'électromagnétisme. Ainsi, si
comme il le semble la multiplication des pains par Jésus
constitue une création de masse violant la conservation de la
masse, cela provoque logiquement une anomalie dans la
géométrie de l'espace-temps, en un lieu qui suivra
exactement la trace d'une compensation par une ombre correspondante
(dont le comportement n'est pas précisé), celle d'un
défaut de masse (ou masse négative) correspondant au
creux laissé par la masse apparue, qui perdurera tant qu'elle
n'aura pas trouvé compensation (une masse positive à
laquelle s'annihiler). Mais en discutant une fois avec des
chrétiens évangéliques, cela ne semblait nullement
les perturber: leur Dieu est bien tout-puissant au point d'être
sans problème capable de violer les théorèmes
mathématiques. Ainsi, en leur demandant si Dieu est capable de
faire que 2 et 2 fasse 5, ou de dessiner un cercle carré, leur
réponse sera oui.
On peut encore souligner la mesure considérable de
l'absurdité que représente la conception d'une telle
masse négative (en tant qu'ombre résiduelle
conséquence logique nécessaire de la création
d'une masse apparente là où il n'y en avait pas) à
la lumière de l'hypothèse où un trou noir
passerait à proximité : l'entropie d'un trou noir
étant proportionnelle à son aire, et le rayon d'un trou
noir étant proportionnel à sa masse, la croissance de
l'entropie due à la chute d'une masse dans un trou noir est
proportionnelle au produit des masses du trou noir et de l'objet qui
tombe dedans. Si donc une masse négative tombait dans un trou
noir, cela entraînerait une diminution d'entropie proportionnelle
à la masse d'un trou noir. Comme il n'y a aucune limité
théorique à la masse d'un trou noir, cela signifie qu'une
masse négative finie donnée constitue déjà
un réservoir de décroissance d'entropie potentiellement
infini. Relativement beaucoup plus concevable serait la
matérialisation d'une concentration préalable de masse,
au pire de la masse cachée de l'univers, ou déjà
plus raisonnablement (mais encore trop peu à mon sens) de
constituants des gaz de l'air. De façon générale,
au vu des lois de la physique, j'estime que pour des raisons de
nécessaire cohérence mathématique les lois de
conservation de l'énergie et de l'impulsion doivent être
tenues pour inviolables, y compris par les phénomènes
miraculeux.
Dans toute la suite nous excluerons toute considération des
miracles les plus impossibles (deuxième et troisième
type), et ne retiendrons comme raisonnables que les miracles du premier
type, liés à la mesure quantique.
On pourrait à la limite rajouter un autre type de miracles
encore, qui consisterait dans l'utilisation de subtilités encore
inconnues dans les lois de la physique, et dont la possibilité
se découvrirait lors d'une prochaîne révolution de
la physique théorique (dimensions supplémentaires
liées aux supercordes ou autres gravitations quantiques). Cela
ne ferait que reculer le problème, puisque c'est de l'action
originale de la conscience avec son caractère non rationalisable
(cf métaphysique)
dont il nous faut rendre compte. Et pour cela, le truchement de la
mesure quantique est bien la voie la plus pertinente.
Quelques exemples concrets, en bref
La conscience ordinaire
Le premier exemple de phénomène miraculeux au sens que
nous venons de définir, c'est bien sûr, d'après le
point de vue métaphysique indiqué, celui de la conscience
elle-même dans son exercice ordinaire. S'il n'est pas facile
à mettre en évidence, ce n'est pas parce qu'il ne se
produit pas souvent, mais au contraire parce qu'il se produit quasiment
toujours en sorte qu'il n'est pas évident de le comparer
à son absence pour montrer son caractère effectivement
miraculeux.
Pourtant, il existe bien comme il se doit des situations où
la conscience s'absente, de sorte que le corps perd son comportement
miraculeux ordinaire dit "conscient" sans qu'une cause physique puisse
en être identifiée, pour adopter un comportement non
miraculeux, autrement dit inconscient: c'est bien connu et cela
s'appelle le coma (ou plus
précisément un certain type de coma, comme il m'a
semblé facile d'interpréter un jour où j'ai lu la
description des différents types de coma...).
Dès lors, certains phénomènes paranormaux comme
celui de la télépathie n'ont rigoureusement nul besoin
impératif d'une explication physique, puisqu'ils n'affectent que
la conscience, qui est immatérielle, avant que le libre arbitre
de celle-ci ne s'exerce sur la matière dans son exercice
ordinaire.
En bref, mes positions sur des exemples classiques
Voici mon avis sur la véracité ou la
réalité de chacun des phénomènes suivants,
au-delà des causes physiques ordinaires (trucages, biais
méthodologiques et autres):
Je ne crois pas à:
- Astrologie
- Créationisme et intelligence design (sans vouloir non plus
postuler qu'il n'y a pas d'intelligent design, cela n'a aucun sens pour
moi d'en supposer a priori un quelconque degré d'importance,
encore moins de le défendre: c'est à l'observation de
trancher)
- Homéopathie
- Numérologie
- Crop circles
- Psychanalyse (pertinence de son discours)
- Matérialisation (au sens réel; par contre, en un
sens
d'apparition virtuelle d'une personne à une autre personne,
pourquoi pas)
Je n'ai pas d'opinion sur les Ovni et ça ne m'empêche pas de dormir.
Par contre je crois, sur l'existence d'au moins certains cas
authentiquement paranormaux parmi ceux rapportés, concernant :
- Perceptions extra-sensorielles
- Parapsychologie (perceptions extra-sensorielles et
psychokinèse) (euh, la question de la précognition
soulève le problème de la détermination de
l'avenir; mais dans le cas où les dés sont jetés
d'avance, ça me semblerait envisageable, car explicable
notamment par les prévisions faites par des esprits
désincarnés qui influencent les gens)
- Sorties du corps, expérience de mort imminente
- Spiritisme: voir plus bas
- Hypnose: que ce phénomène repose sur
des mécanismes d'ordre paranormal, à
savoir notamment une altération de la relation entre l'âme
et le cerveau, autrement dit ses effets ne sont pas correctement
explicables par des processus uniquement neurologiques (de fait il
reste actuellement un mystère pour la science)
Les guérisons par impositions des mains
Ma soeur pratique cela sur elle-même couramment, et dit que
ça marche. Cela me semble donc plausible. Par exemple en mettant
la main au-dessus d'une blessure ou autre.
Il m'est arrivé de rares fois (2 ou 3 fois) que quelqu'un me
propose de me soigner ainsi. Mais après m'y être
légèrement plié par politesse, j'ai rapidement
refusé.
La sensation reçue ainsi me suggère que probablement il
se passe réellement quelque chose. Cependant, dans les
situations auxquelles j'ai eu affaire cela ne m'inspirait guère
confiance:
- Cette sensation en elle-même ne m'inspire pas confiance;
- Les lieux d'application me semblent louches: le fait que le lieu
d'application n'ait eu, dans ce qui m'a été
proposé, visiblement rien à voir avec le lieu du
problème à traiter. En particulier lorsque des passes
m'ont été faites du côté de la nuque et de
la tête, que je considère comme des parties de corps trop
personnelles, par rapport à la nature du problème qui en
était éloigné et que je considère plus
technique ou accessoire. Je m'interroge sur les motifs qui
amènent ces gens à faire ainsi: cela semble plus
l'obéissance à une suggestion par des esprits
désincarnés que l'application d'une méthode
scientifique. Si donc ces esprits leur dictent certains mouvements, il
reste à en savoir la motivation: prendre un pouvoir sur les gens
? Oui bon en cela je reprends d'une certaine manière la
conception chrétienne (interventions de démons), mais,
sans pour autant y voir un mal absolu, il ne reste pas moins que
l'usage d'un esprit critique me semble opportun, et en particulier
s'abstenir de croire automatiquement que tout ce qui est
mystérieux est forcément bon et que tous les esprits
occultes sont des anges.
- Le discours associé à ces manipulations me semble
louche également : ces gens prétendent agir sur la cause
profonde du mal, se posant en cela au-dessus de la science qui,
d'après eux, n'agirait que sur les symptomes. Mais tenir ce
genre de discours alors qu'on n'est soi-même qu'un amateur dans
cette pratique, sans idée précise, ni du contenu
réel de l'action effectuée, ni de pourquoi cela est
efficace (dont la compréhension des "causes
intermédiaires" sur lesquelles elle est sensée agir,
objets de la science standard), me paraît grotesque.
La radiesthésie
Je connais des gens qui retrouvent des objets perdus dans une maison
à
l'aide d'un pendule (de quelques centimètres de long, donc aux
oscillations rapides), soit en se promenant concrètement avec le
pendule dans la maison, soit en promenant le pendule au-dessus d'un
croquis représentant les différentes pièces de la
maison (la
"représentation" étant de nature d'ailleurs moins
visuelle que verbale,
avec les noms des pièces écrits dessus); ceci se
généralise à une
liste d'hypothèses abstraites, le croquis ne ressemblant pas
forcément
visuellement aux lieux explorés mais pouvant consister en liste
de mots
dans des bulles représentant les différentes
hypothèses. Par exemple
ils ont pu retrouver à distance à l'aide de croquis les
clés égarées
dans la maison de leurs amis.
La nature physique de la force en jeu n'est pas précisée.
D'après mon
observation de les avoir vu faire, cela semble être une action de
l'esprit sur les tremblements de la main dont dépendent les
mouvements
du pendule. D'après les témoignages, ça marche
plutôt bien (certes seulement avec les personnes "douées"
au sens d'un don de type médiumnique, et il n'y a pas non plus
de garantie à 100%). Une fois par hasard j'ai assisté
à une recherche. On ne cherchait pas à prouver quoi que
ce soit à qui que ce soit, on cherchait seulement l'horaire de
train. Le pendule s'est agité devant l'ordinateur. Bien
sûr l'horaire peut se trouver sur internet. Les esprits ont de
l'humour...
Le spiritisme (tables tournantes) et la lévitation
Ma mère et un certain nombre de proches (de la famille et
d'amis) ont fait tourner les tables un certain nombre de fois, il y a
de cela longtemps (je me souviens vaguement d'avoir vu faire ça,
et d'y avoir même participé une ou deux fois, quand
j'étais petit). Je ne peux pas en rapporter moi-même un
témoignage assez précis, mais je fais confiance à
ma mère (et ma soeur) quant à la description de ce qui a
pu se passer. Voici:
Il s'agissait d'une table en bois (de préférence petite,
du genre 50 cm de haut et de côté, mais cela pouvait aussi
fonctionner avec une grande table).
A plusieurs personnes en général (sauf exceptions), on
mettait les mains légèrement au-dessus de la table
(quelques centimètres au-dessus: sans la toucher, donc). Au bout
de quelques minutes, elle se mettait à craquer (comme les
craquements qu'entraîneraient des changements de
température), tandis qu'on ressentait de légères
sensations dans les mains (une sorte de petite chaleur ou
électrisation, mais pas de poussée). Puis la table se
mettait à avancer, sans qu'on la touche.
Il lui arrivait même de se soulever un peu (soulever les deux
pieds d'un côté pour reposer sur les deux autres),
toujours sans qu'on la touche avec les mains, mais pour cela il
valait mieux l'aider en faisant buttoir par les pieds devant les pieds
de la table qui se maintiendront au seul: donc, cela ne fournit
clairement pas l'énergie nécessaire au soulèvement.
Aussi, dans cette expérience il vaut mieux ne pas porter de
bague aux doigts, car il a été observé que les
bagues portées lors d'une telle expérience se mettent
à chauffer, privant donc la table d'une partie de son
énergie, gênant donc son mouvement.
Cela était fait généralement dans la bonne humeur;
cependant, le phénomène lui-même (les impressions
engendrées) faisaient peur, de sorte qu'à la fin de cette
aventure on n'eut désormais nulle envie de recommencer.
La présence de certaines personnes n'aimant pas cela (par
exemple mon père), empêchait le phénomène de
se produire. Ce fut une influence sentimentale, non une influence
liée à une quelconque affaire de contrôle
d'authenticité du phénomène, puisque la situation
(le fait que le phénomène était réel car
personne ne trichait) n'était pas moins claire à ceux qui
pratiquaient la chose qu'à ceux dont la présence
l'empêchait de se produire. Je répète pour que ce
soit bien clair, ce qui gênait la réalisation du
phénomène, c'était bien précisément
la présence des gens qui n'aimaient pas ça parce que,
sachant parfaitement que c'était réel, cette
réalité les dérangeait, moralement ou
sentimentalement (jusqu'à ce qu'à la fin, comme je
disais, ça déplaise à tout le monde, de sorte que
plus personne ne veuille recommencer); ces gens qui dérangeaient
n'avaient nullement plus spécialement que les autres le projet
de procédér à une quelconque inspection
d'éventuels trucages (pour quoi faire, alors qu'il était
déjà clair et évident à tous qu'il n'y en
avait pas ?).
Parmi les personnes que nous connaissions pratiquant cela, il y en
avait une qui rapportait qu'en le pratiquant toute seule chez elle cela
fonctionnait, et pourtant elle n'y croyait pas (comme quoi l'humain
n'est pas toujours rationnel, ses croyances "rationalistes" comme les
qualifieraient certains, pouvant très bien subsister à
une réfutation flagrante).
Pour compléter ce tableau et tenter une fois de plus de
prévenir toute interprétation insensée, je
signalerai également que ma mère n'est ni folle ni
farfelue, elle a au contraitre parfaitement les pieds sur terre (elle a
un sens fort, dirais-je lourd, des réalités et
responsabilités terre-à-terre), bien plus que mon
père (doux rêveur).
Parmi tous les gens impliqués ou au courant de l'affaire, il
était clair à tous que cela était réel et
qu'il n'y avait aucun trucage, au vu des circonstances. Faut pas
prendre les gens pour des cons enfin, il est trop facile d'imaginer
abstraitement l'hypothèse d'un trucage, et très
facilement cette idée aurait circulé, voire se serait
imposée, si jamais elle avait été plausible. Vue
la manière dont les choses se passaient, une telle
hypothèse s'avérait manifestement ridicule, impensable,
mille fois plus absurde que tout phénomène paranormal
lui-même, clairement incompatible avec les détails des
observations, et aussi avec les caractères des gens: qui donc
aurait voulu faire une farce en bougeant la table lui-même ?
Personne n'a été observé à le faire, et on
se connaissait bien, il n'y avait personne qui aurait eu un
caractère de farceur du genre à le faire, d'autant plus
que ça aurait été bien difficile (notamment de
faire craquer les tables et chauffer les bagues, sans que personne ne
s'aperçoive de la supercherie). Aussi, comme cela ne se passait
pas toujours dans les mêmes groupes de personnes, il aurait fallu
un certain nombre de tricheurs: idée encore plus ridicule.
Ceci dit, je ne force personne à me croire. S'il y a des gens
qui veulent croire que je raconte des sornettes ou que je me laisse
ainsi berner par des sornettes, libre à eux, c'est leur
problème qui ne me regarde pas. Je ne peux pas venir prouver aux
gens que ma mère et les gens qui ont pratiqué cela avec
ou sans elle ne sont pas des fous, que leur témoignage est
fiable, et que, étant donné ce que je sais, il serait
éminemment absurde et débile de ma part de
considérer que l'hypothèse d'un trucage ou d'une erreur
d'appréciation (autrement dit l'hypothèse d'une
quelconque cause de cette histoire autre qu'un réel pouvoir des
esprits invisibles à faire bouger les tables), aurait la moindre
chance d'être vraie. Je le sais simplement et cela me suffit.
Tout ceci n'enlève rien au fait que, en vertu des lois
physiques, la conservation de la quantité de mouvement (au
même titre que celle de l'énergie) est un
théorème mathématique auquel il n'y a aucun
échappatoire possible.
Pourtant, si un phénomène semble étrange au vu des
lois de la physique, il n'y a aucun sens à dire que ces lois ne
s'appliquent plus et doivent être oubliées.
Au contraire. Car quels que soient les phénomènes,
étranges ou non, l'univers physique continue d'exister, et est
donc descriptible dans le langage de la physique. Et il est d'autant
plus intéressant d'examiner en détails un
phénomène du point de vue physique, que ce
phénomène semble en défier les lois.
J'ai lu sur internet (précisément le forum de
l'association CASAR, forum qui n'a eu qu'une très courte
durée de vie, sans doute à cause de la pertinence de mes
réponses en discordance avec son mode d'esprit paranoïaque,
dont ma critique de Philippe Viola), une liste de récits de
phénomènes de lévitation paranormale. Il
était également fait mention de cas d'effet
opposé, où des objets étaient miraculeusement
cloués au sol.
Il ne m'intéresse pas de discuter si ces
phénomènes étaient ou non réels. Je ne vois
guère de raison de douter de leur réalité, surtout
sachant, comme je viens de le dire, que les tables tournantes existent,
et ne voyant aucune différence fondamentale entre les deux types
de phénomènes; mais il ne m'appartient pas non plus de
défendre la réalité d'un récit particulier
rapporté par d'autres et dont je ne suis pas responsable. Vu le
nombre de ces récits, je trouve plausible qu'il y en ait au
moins quelques-uns parmi eux qui soient réels.
Ce qui m'intéresse là-dedans, c'est de voir si je peux
faire avancer le schmilblick par une interprétation physique de
ces phénomènes.
Et voici: au vu des différents exemples dont j'ai pu avoir
connaissance, et au vu des lois de la physique que je connais, et de la
nature des modes d'action possibles de l'esprit sur la matière
que suggèrent les considérations plus haut (hasard
quantique), l'interprétation la plus plausible de ces
phénomènes me semble être la suivante:
Cette action paranormale des esprits sur la matière ne serait
pas directement une action mécanique (ce que confirment les
expériences de ces âmes novices de gens qui lors d'une
expérience de mort imminente voudraient parfois pousser des
objets "à la main" et s'en trouvent incapables); mais c'est une
opération de magnétisation (et/ou éventuellement
électrisation) des objets (au moins la table, et probablement
aussi le sol comme support d'interaction); à partir de quoi le
mouvement mécanique des objets qui intervient n'est autre que
celui provoqué par la force électromagnétique
ordinaire, entre la table et le sol. Ainsi le mouvement lui-même
est naturel, conforme aux lois de l'électromagnétisme,
tandis que le phénomène paranormal en jeu est celui d'une
acquisition anormale de propriétés
électromagnétiques (genre polarisations
magnétiques des atomes), par des objets qui n'ont pas
naturellement de telles propriétés.
(Remarque: dans le cas de forces intenses comme celles en jeu dans la
lévitation, il me semble que ce doit forcément être
une force à dominante magnétique, puisqu'une force
électrique serait insuffisante dans les limites à
respecter pour éviter le risque de provoquer une
décharge).
L'effet de craquement dans ces conditions est bien
compréhensible: la polarisation magnétique des atomes
modifie légèrement leur géométrie, et
entraîne des tensions (légères dilatations ou
contractions orientées) dans le matériau.
Donc ceci est un appel à vérification physique: si jamais
vous avez l'occasion d'être confrontés à des
phénomènes de lévitations ou tables qui tournent,
approchez un peu un détecteur de champ
électromagnétique (voire une simple boussole) pour voir
si
un effet y est détecté au cours du mouvement (à
moins que la magnétisation soit de forme alternative,
empêchant la détection par une boussole laquelle n'est
sensible qu'à un champ continu, mais cela m'étonnerait un
peu quand même).
A propos de la méthode scientifique
Dois-je rappeler que je suis fondamentalement attaché à
la méthode scientifique.
Mais je rappellerais aussi que j'entends ce terme, non comme
enfermé dans des règles rigides fixées au
départ une fois pour toutes, mais comme quelque chose de souple
et de continuellement innovant pour s'adapter aux différentes
sortes de situations auxquelles on aura affaire dans la
réalité. Et surtout, quelque chose de fondamentalement
dissocié d'un dogme métaphysique a priori, comme par
exemple le dogme matérialiste. Bien au contraire, une
démarche scientifique digne de ce nom est une démarche
qui cherche à tester et comparer l'accord avec
l'expérience, de différents dogmes opposés.
Ainsi par exemple, les motifs exposés ci-dessus de ma certitude
en l'existence du
paranomal ne relèvent pas d'une application longue et soigneuse
d'une
méthode scientifique élaborée, mais plutôt
d'une observation directe ou du moins quelque chose qui s'en approche
(je veux dire que je trouve ces motifs suffisants en eux-mêmes,
ce qui ne m'empêche pas d'avoir d'autres motifs par ailleurs, en
particulier métaphysiques comme j'ai déjà
indiqué).
Ce n'est donc pas "scientifique" au sens de la haute complexité
généralement recouvert par ce terme, mais ce n'est pour
autant ni pseudo-scientifique, ni anti-scientifique. Ce n'est qu'un cas
particulier trivial d'observation directe à quoi aussi bien
l'esprit
scientifique que l'évidence du sens commun doivent
immédiatement se rendre. Cependant il reste un beau
problème de communication assez ubuesque, face au nombre
important de travaux scientifiques qui ont été
faits sur le sujet: or, bien qu'un grand nombre d'entre eux aient
déjà largement prouvé la réalité du
paranormal, il reste un grand nombre de
scientifiques qui trouvent encore le moyen de n'être pas
convaincus , faute d'être témoins directs de
choses effectivement assez rares mais dont, moi comme d'ailleurs
sûrement beaucoup de monde dont
on ne parle guère dans les journaux scientifiques, avons
été témoins.
Eh bien, j'en suis profondément désolé pour eux;
il n'en reste pas moins que les phénomènes paranormaux
existent bien (en tant que déviations réelles de certains
phénomènes physiques sous l'influence des esprits
relativement aux comportements de probabilité "raisonnables" qui
résulteraient des lois de la physique). Dans le langage de la
finance, une
telle situation ressemblerait à ce qui s'appelle un délit
d'initié. A
une différence près: c'est que les initiés sont
nombreux, et ils ne
cachent rien, et si une certaine majorité dominante (qui n'est
en fait pas si représentative de la communauté
scientifique qu'elle ne le prétend) ne les croit pas c'est
uniquement parce qu'elle a des difficultés à les entendre.
Je n'ai effectivement pas de quoi en être fier, car je n'ai ici
aucune espèce de mérite, dans la chance qu'il m'a
été donné d'être au courant de ces
phénomènes.
Et ceux qui ne croient pas au paranormal pour n'avoir pas eu l'occasion
d'en être témoins ni d'en connaître une preuve,
n'ont guère de tort non plus. La situation est à
qualifier de
très regrettable accident.
Du moins en principe, car en pratique cela se discute, puisqu'il semble
bien y avoir de telles preuves qui ne demandent qu'à être
examinées, de sorte que l'avis des sceptiques qui concluent
à l'inexistence du paranormal traduit bien plus, d'une part leur
attachement
"plus fort qu'eux" au dogme matérialiste, d'autre part un
reflexe de doute hyperbolique (jusqu'a une sorte de paranoia imaginant
que tous les temoins doivent etre des fous...) face a quoi que ce soit
qui le remettrait en cause...
Voir Les liens a ce sujet.
Note: voir aussi une réponse
zététique sur certaines données de la
parapsychologie, en particulier la méta-analyse. Je n'ai rien
vérifié sur les éléments du débat.
Néanmoins ça me semble un peu court comme manière
de tout balayer sans examen: concernant les cartes pipées je
n'ai pas vu considérées les expériences avec des
cartes parmi les preuves cruciales; pour la méta-analyse je ne
sais pas mais vu le nombre de personnes qui travaillent sur le sujet et
incluant des sceptiques je doute fort qu'une erreur aussi
grossière puisse être à la base de tout; de fait il
est clair qu'il y a pour moi bien d'autres raisons solides de conclure
à l'existence du paranormal que celles-là. De toute
manière il ne m'appartient pas en effet de juger des
résultats
publiés par d'autres, seulement d'apporter le témoignage
de mes proches qu'il m'est donné d'avoir (plus haut), qui avec
d'autres discussions directes que j'ai pu avoir avec des personnes
sorties de leur corps ou autres expériences que je ne citerai
pas, et mes
réflexions métaphysiques, me semblent clairement
suffisants pour conclure, sans avoir besoin de dépendre de
publications extérieures.
Alors je m'interroge, sur la question de savoir comment il se fait que
de nombreuses personnes encore aujourd'hui croient qu'il n'y a pas de
preuve d'existence du paranormal.
Et j'ai un petit soupçon: j'ai l'impression que cette situation
ressemble à celle que j'ai rencontrée avec les
chrétiens, sur la question de savoir comment il se fait que de
nombreux chrétiens affirment qu'il n'y a aucune
réfutation de la doctrine évangélique, et en
particulier de l'historicité des évangiles ou de
l'inspiration (révélation) divine de la Bible, alors que
personnellement il me semble en avoir trouvé plus que largement.
La méthode est simple: d'abord on a une vision du monde dans
laquelle la vérité nécessaire est bien
précise, tandis que son
contraire apparait impensable dans
ce cadre. Dès lors il est absurde de penser que cette
vérité ait été réfutée. Par
conséquent, elle ne peut pas l'avoir été, donc
ceux qui prétendent l'avoir réfuté ne peuvent pas
avoir étudié correctement la question, ce ne peut
être que des pseudo-scientifiques, idiots aux idées
foireuses qui ne savent pas réfléchir. Un peu, on en
regarde quelques-uns qu'on trouve médiocres (et effectivement il
s'en trouve réellement de médiocres). Puis on conclut
vite fait qu'on a fait le tour, on est fatigué et on ne voit
plus l'intérêt de continuer à examiner les preuves.
Dès lors, au moindre début d'argument qu'ils
présenteront, l'interprétation la plus stupide en sera
forcément la bonne, et permettra de ne pas
aller voir plus loin. Par
exemple, l'hypothèse que les tenants du psy auraient
oublié
qu'une coïncidence du hasard peut toujours se produire quelquefois
par chance et ne font que retenir les cas exceptionnels où
ça marche parmi un grand nombre de tentatives passées
sous silence, explication affirmée d'emblée comme
certitude sans même vérifier si cela correspond ou non
à la réalité - comme j'ai un jour vu
cela fait et réfuté en flagrand délit à la
télévision lors d'une émission sur la voyance:
ceci s'appelle prendre l'interlocuteur pour un imbécile en guise
d'argument.
On peut aussi contempler l'articulation logique du propos suivant
trouvé ici:
"la croyance s’est répandue que les NDE pourraient apporter une
preuve
de l’existence de l’au-delà. Cette rumeur a eu comme
conséquence
immédiate et regrettable d’écarter beaucoup de
scientifiques de ce
sujet de recherche."
Bien sûr, si vous avez d'autres explications plus honorables pour
les sceptiques (euh, la mienne ne l'est-elle pas assez ?), ou bien
sûr plus proches de vos observations, vous pouvez toujours m'en
faire part.
De plus, je reconnais volontiers que la réelle
prolifération de charlatans ou de naïfs s'abusant
eux-mêmes autour du paranormal, voire l'encore plus regrettable
attitude de ceux qui
sincèrement se croient avisés de défendre à
corps et à cris, en criant au complot de l'establishment,
pèle-mèle, un ensemble de gens aux idées
marginales dont certains
sont de réelle valeur et d'autres ne sont que des fous paranoïaques,
n'aide pas à mettre de l'ordre dans cette affaire. Je pense
ainsi au responsable de l'association CASAR qui n'avait rien
trouvé de mieux pour mettre faire valoir les
phénomènes paranormaux que de mettre en avant les
idées de Philippe Viola. Je pense aussi à la
relativité complexe de Jean Charon. Je pense aussi au
regrettable succès auprès de certains défenseurs
des NDE des théories
abracadabrantesques de Régis Dutheil.
C'est
triste de voir comment ils imaginent pouvoir donner plus de
crédit aux expériences incomprises qu'ils tentent de
faire reconnaître, en leur joignant des interprétations
encore bien plus folles, vaseuses et invraisemblables, mais qui
à eux semblent raisonnables parce qu'ils n'ont pas les
compétences de physiciens qui permettraient de discerner ce
fait: ainsi ils se manifestent dans ce domaine scientifique qui n'est
pas le leur
où ils s'aventurent malencontreusement en désespoir de
cause, comme des gogos qu'ils n'étaient pourtant pas (du moins
pas tant que ça) dans le domaine de leur motivation
fondamentale, se croyant les plus malins au prétexte que leurs
contradicteurs ont effectivement raté quelque chose, et
aboutissent donc à l'effet contraire de celui
recherché.
Car la possiblité, pour qui n'a pas de solides connaissances en
physique, d'inventer autant d'idées fantaisistes qu'on veut qui,
dans un langage vulgarisé, auront l'air de pouvoir sous-tendre
n'importe quels univers fantasmatiques aux phénomènes
inconnus et mystérieux en plus de ceux habituels, ne saurait
être une nouvelle pour
aucun scientifique sérieux; le seul vrai problème qui
peut intéresser les scientifiques, étant de trouver
précisément une bonne théorie qui, non seulement
est en accord avec la physique actuelle de manière suffisamment
exacte pour ne pas contredire la masse gigantesque des
vérifications établies de cette physique, mais aussi
décrirait
précisément correctement au
moins un phénomène supplémentaire qu'il resterait
par ailleurs à observer et préciser
expérimentalement...
Ces inventeurs de théories comme Régis Dutheil ou Jean
Charon me semblent suivre une démarche du style: le monde
spirituel défie la raison, donc pour aborder le monde spirituel
je vais faire une théorie déraisonnable, une
théorie de l'absurde, j'aurai ainsi toutes mes chances
d'être dans le vrai. Pour cela, yaka prendre tout ce qu'on peut
trouver d'habituellement vu comme bon sens, cohérence,
vérité universelle raisonnable ou postulat, pour en
prendre l'exact
contre-pied. On dit que l'entropie augmente toujours ? Je vais donc
postuler un espace dual où elle diminue toujours, ça doit
être un espace très spirituel.
On dit que les particules
vont toujours moins vite que la lumière ? Je vais faire
l'hypothèse contraire, en regardant des particules
hypothétiques (tachyons) qui vont
toujours plus vite que la lumière, elles seront sûrement
très spirituelles elles
aussi. Tout le monde marche sur ses
jambes ? Je vais donc me mettre à marcher sur les mains,
ça sera sûrement une démarche très
spirituelle là encore.
Tout cela reste désespéspérant d'idées
reçues et de pseudo anticonformisme à la gomme.
Ainsi je me suis senti très affligé, lors de la
conférence "NDE 30 ans" à Martigues, d'entendre certains
conférenciers prétendre discuter de physique. Bien trop
d'idées loufoques là-dedans.
Voir aussi : critique du concept de
dimension supplémentaire formulé par le Dr Jourdan
Une solide direction: les expériences de mort imminente et
autres expériences connexes
Voir un
site de débats dont je reprendrai le vocabulaire
"hypothèse surnaturaliste" contre "hypothèse naturaliste"
- tous mes
liens
Les sceptiques reprochent souvent au paranormal de ne pas
présenter d'affirmations falsifiables ou d'expériences
répétables ? Outre que le contraire semble avoir
déjà été bien établi dans l'article
en lien ci-dessus de metapsychique.org, je reconnais, comme je disais,
que la difficulté récurrente d'expérimentation
suivant les canons de la démarche scientifique
(expériences répétables à volonté
à l'identique...) est objectivement un handicap de départ
du domaine du paranormal, et, plutôt que de critiquer les
scientifiques pour leur attachement à ces canons, il convient de
chercher autant que possible, et en dépit de leur relative
rareté par rapport à d'autres sciences,
les différentes voies par lesquelles le paranormal pourrait
malgré tout y pénétrer encore et encore.
Je pense que, les conditions d'une telle rencontre, qui existent
déjà et ont été observées (liens
ci-dessus), continueront à se
développer.
Déjà et contrairement à un certain discours qui me
semblait régner il n'y a pas si longtemps, les milieux
scientifiques semblent prendre assez au sérieux les
expériences de mort imminente (même si ça
résiste toujours dans certains milieux). Voir par exemple ce
petit dossier
zététique qui reconnaît qu'on ne peut pas
facilement conclure à l'hallucination.
Premier critère: ouvrez les yeux c'est évident
Notamment, je cite, "Il
est clair que les similitudes qu'on peut retrouver entre ce que
disent les religions et ce que rapportent les témoignages sont
à noter."
Ayant lu un bon nombre d'études et de témoignages de
telles expériences, il me paraît clair que tout y
contribue objectivement à confirmer l'idée d'une vie
après la mort, et que cette expérience en constituerait
un
commencement. A savoir, que ces expériences sont
précisément le style de chose à quoi on peut
s'attendre naturellement dans cette perspective, et seraient au
contraire très insolites par leur concordance miraculeuse dans
toute autre cadre.
Dire qu'on va se mettre à étudier le dossier sans
conception a priori sur la question de l'existence d'une vie
après la mort, bien sûr.
Mais, une fois le dossier bien étudié, venir encore dire
qu'en l'état actuel des connaissances aucune hypothèse
n'est encore privilégiée, là je suis
désolé mais je ne vois pas comment ça peut encore
honnêtement
se prétendre.
Car à ce que j'observe sans cesse à la lecture de
nombreux témoignages et travaux sur le sujet, c'est que
la thèse surnaturaliste est bien plus qu'une hypothèse
mais plutôt très souvent la simple reconnaissance de
l'expérience telle qu'elle s'exprime très clairement,
directement et
évidemment; elle rend tout l'ensemble du dossier très
naturel, tandis que les hypothèses naturalistes ne
rendent compte de rien, et obligeraient à des rafistolages
abracadabrants
permanents d'idées tordues face à chaque détail,
et finalement sont sans cesse
réfutées par les faits et par les autres exemples; je ne
vois guère comment
leur persistance puisse s'expliquer autrement que comme étant,
au choix, l'expression d'une ignorance profonde du dossier qu'on n'a
pas
examiné et qu'on préfère réinventer
à sa guise, ou d'une mauvaise foi dogmatique de celui qui ne
sait que nier la réalité en face lorsqu'elle n'est pas
conforme à ses préconceptions: attitude des plus folles
et irrationnelles qui a en plus le toupet de s'autoproclamer
scientifique ou rationnelle.
Les récits de témoignages et diverses études qu'on
peut trouver sur internet à ce sujet sont extrêmement
nombreux, on peut passer des années à les éplucher
(et c'est très intéressant d'ailleurs, je dirais
même passionnant). Dès lors, les moyens d'en
savoir plus utilement ne sauraient décemment être
considérés comme limités au point qu'on puisse
encore venir conclure qu'on ne sait pas. Et les évidences y
foisonnent. Par exemple le fait que les aveugles-nés
aient les mêmes perceptions visuelles de l'environnement que
les autres.
Argument par l'exactitude des informations
Un certain
nombre de ces expériences (par
exemple le témoignage de Jean Morzelle) rapportent des
observations de détails observés de l'extérieur du
corps, parfois même d'évènements ayant eu lieu
ailleurs que là où se trouvait le corps, qui donc
n'auraient pas pu être
obtenues matériellement par les perceptions corporelles du
témoin, et qui outre le point de vue extérieur saisissant
que cela implique, se trouvent toujours parfaitement conformes à
la réalité. Parfois mêmes, ces informations ont
permis de résoudre l'enquête sur les
évènements entourant l'expérience.
Les thèses matérialistes supposent une reconstitution de
souvenirs "comme par hasard" conformes à la
réalité à partir de bribes d'informations
perçues par le corps lors du voyage. Quelle merveille
géniale de reconstitution ! Si l'agonie rend le cerveau aussi
génial en reconstitution exacte de points de vue virtuels
à partir de perceptions sensorielles aussi ténues, alors
mettons-nous tous à l'agonie pour carburer...
Comment diable un souvenir reconstitué dans de telles conditions
peut-il être si précis et cohérent ? Et surtout,
comment se fait-il que parmi les si nombreux témoignages, tous
sont aussi exactement conformes aux évènements
réels, aucun ne rapporte de "souvenir reconstitué" de
travers ?
Si les observations "hors du corps" n'étaient que fabrications
de souvenirs à partir de perceptions sensorielles, certaines de
ces fabrications tôt ou tard se trouveraient erronnées, ce
qui n'a à ma connaissance jamais été le cas.
Par exemple encore j'ai vu (je ne sais plus où) un exemple de
témoignage où quelqu'un a rencontré dans
l'au-delà un proche décédé, et a ainsi
appris son décès dont il n'était même pas au
courant.
Autres confirmations: des communications des morts aux vivants
A la conférence NDE 30 ans,
le Dr Charbonnier a témoigné de
deux occasions où il a reçu un message en pensée
de ses patients cliniquement morts, sous forme d'"idée
obsédante". L'article
de l'AFP cité ici relate un de ces deux récits,
où le "message" télépathique du patient comateux
était de regarder dans son portefeuille; une fois trouvé,
le portefeuille s'est avéré contenir un testament
demandant son débranchement en une telle situation.
Dans l'autre récit (que je retrace de mémoire), c'est un
patient qui avait fait acte de suicide mais avait visiblement
changé d'avis une fois passé de l'autre
côté. La situation était une perfusion qui aurait
dû se maintenir normalement jusqu'à la sortie du coma,
quand subitement vint une complication inexpliquée. Le docteur
avec son assistante tentaient de le sauver et ne comprenaient pas la
nature du problème, mais il reçut alors l'idée
obsédante qu'il fallait "aspirer le caillot de sang". Ce qu'il
fit. Lorsqu'ensuite le patient fut rétabli, il remercia
chaleureusement le docteur, en ces termes: "c'est vous qui m'avez
sauvé. Je vous le disais, qu'il fallait aspirer le caillot de
sang !"
Non-arguments sceptiques
Pour citer deux soi-disant arguments de la thèse naturaliste
trouvés ici:
- "L’hypnose montre la
capacité des humains à recréer un environnement
total et à restituer
des pans entiers de scènes oubliées. Il est donc
établi que notre
cerveau enregistre tous les stimuli qui nous touchent, même les
plus
infimes, et qu’il peut les retrouver sous certaines conditions."
Non, ça ne prouve rien du tout, puisqu'il a été
observé par ailleurs que l'hypnose permet également de
restituer des
informations extérieures qui ne peuvent être obtenues que
par des voies surnaturelles puisque n'ayant pour certaines jamais
été reçues naturellement à la connaissance
du sujet (par exemple, sur de prétendues vies antérieures
qui, d'après le livre de Laurent Guyénot, Lumières
nouvelles sur la
réincarnation, seraient plutôt en fait pour certains
des récits donnés par des esprits de personnes
décédées qui prennent temporairement la parole
dans le sujet hypnotisé). Comme il n'y a aucune explication
scientifique disponible permettant de rendre compte de quelque
perception que ce soit obtenue sous hypnose ou des paroles dites sous
hypnose, il n'y a donc aucune raison de penser que l'hypnose puisse
être un mécanisme naturel pouvant soutenir la thèse
avancée (si ce n'est bien sûr des raisons circulaires
partant de l'hypothèse matérialiste et n'y apportant donc
aucun soutien au final).
- De même avec la ketamine: l'observation que la kétamine
à dose suffisante,
produise des expériences semblables, a parfois été
évoquée au
titre de motif de douter de la réalité des sorties du
corps. J'y vois au contraire une
confirmation supplémentaire, pour les raisons suivantes.
Argument par la classification des expériences
Qu'est-ce qu'une sortie du corps ? Par définition, si cela est
réel et non hallucinatoire, c'est une situation de l'âme
dans laquelle, à partir du moment où la séparation
a lieu ses aventures ne dépendent plus aucunement de
l'état du corps, ni donc en particulier, de l'état du
cerveau; tandis que si c'est hallucinatoire, cela continue de
dépendre étroitement de ses causes biologiques et de
l'état particulier du cerveau.
Ainsi, à côté du critère d'obtention
d'informations extérieures à l'environnement
immédiat du corps et vérifiées par la suite,
peut-on citer ce critère important que je n'ai bizarrement pas
encore vu considéré dans mes différentes lectures
sur le sujet, de comparaison des compatibilités des deux
hypothèses concurrentes avec les faits: l'étude des
degrés de corrélations et similitudes entre
expériences vis-à-vis des différentes causes qui
les ont engendrées.
Précisément, d'une part, l'hypothèse
surnaturaliste
entraîne naturellement une classification des types
d'expériences possibles en deux grandes catégories
nettement distinctes:
- Les expériences dans le corps (pouvant inclure diverses
perceptions extrasensorielles pouvant avoir des points communs avec les
NDE mais où le témoin se considère toujours dans
son corps et non flottant dans l'environnement extérieur, exemple).
- Les expériences hors du corps, pouvant avoir leur
diversité propre mais qui sont totalement indépendantes
de la nature matérielle de la cause qui a
déclenché l'expérience, et avec donc la même
diversité quelle que soit cette cause; seules des circonstances
d'ordre spirituelles peuvent éventuellement les influencer,
comme par exemple les cas de tentatives de suicide.
D'autre part, l'hypothèse d'un mécanisme
cérébral producteur de ces expériences
impliquerait une diversité continue des expériences qui
serait étroitement dépendante de la cause
matérielle précise de l'expérience.
Dès lors il reste à constater laquelle de ces deux
classifications se trouve la mieux vérifiée par
l'expérience.
Et il s'avère que les témoignages récoltés
se plient très bien
à la première classification, non à la
deuxième (il n'a été observé aucune
corrélation entre la nature de l'accident ou
de la cause spontanée du phénomène, et le contenu
de son déroulement). Ceci confirme donc l'hypothèse
surnaturaliste.
Là-dessus vient le cas de l'expérience à la
ketamine. Or, d'après ce que j'ai pu lire à ce sujet
(notamment un témoignage de quelqu'un ayant eu les 2
expériences à une semaine d'intervalle et a pu donc les
comparer, témoignage en anglais trouvé sur internet
à partir d'un site sur la ketamine, il faudrait retrouver la
référence), il s'avère que l'expérience
avec la ketamine est exactement la même (en tant que vécu)
que l'expérience de mort imminente. Ceci confirme donc une fois
de plus la première classification, et amène à
conclure que l'expérience à la ketamine (à la dose
adéquate) est réellement une expérience hors du
corps et non une hallucination.
Euh, enfin il semblerait quand même qu'il existerait
réellement une catégorie d'expérience
intermédiaire: j'ai parlé de l'hypnose, et dans le
wikipedia anglophone je trouve également Christos
experiment. Cet article me suggère que cela aurait les
mêmes caractères que l'hypnose telle que j'ai pu
m'informer à son sujet, à savoir une sorte de
contrôle de l'esprit par d'autres esprits pouvant volontairement
inculquer au sujet des perceptions, pouvant exprimer aussi bien des
informations correctes ou fantasmatiques, sans exclure que dans
certains cas, une véritable sortie du corps soit obtenue. A voir
par l'expérience..
Première proposition d'expérimentation nouvelle
De ces considérations découle une conclusion capitale en
forme d'ouverture: suivant l'hypothèse surnaturaliste et les
réflexions ci-dessus, la
prise de ketamine
à dose suffisante constituerait un véritable moyen
d'expérimentation et
donc de vérification du paranormal en laboratoire s'il
était largement pratiqué. En effet, cela rendrait
rigoureusement contrôlables en milieu scientifique et donc en
principe incontestables des types de preuves déjà
rapportés comme réels dans certains témoignages,
qui furent éventuellement confirmés par d'autres
personnes, mais dont le caractère accidentel et l'absence de
cadre expérimentale explicite et de statut scientifique des
personnes concernées, n'avait pas permis
de les faire valoir comme incontestables par les scientifiques les plus
sceptiques éloignés de ces dossiers. Ainsi je conforme ma
position au critère popperien de scientificité par la
formulation de cette prédiction claire, nette, sur laquelle je
mise tout le poids de ma conviction assurée (muni des arguments
ci-dessus montrant son net lien logique avec le reste de sorte qu'il ne
s'agit pas d'une lubie personnelle mais bien d'une conséquence
objective), facilement vérifiable c'est-à-dire qui se
trouverait du coup clairement réfutée par
l'expérience demandée si elle était
erronnée, et semblant actuellement étonnante aux yeux du
moins de certains porte-parole de l'hypothèse adverse: faites
donc ne serait-ce que quelques centaines d'expériences
scientifiques avec la ketamine incluant la mise en place rigoureuse de
dispositifs adéquats, et les preuves du paranormal seront
établies. Il y a seulement un obstacle à la mise en
place de ces expériences: l'usage de la ketamine est fortement
réglementé. C'est d'ailleurs une des raisons pour
lesquelles (actuellement et contrairement à ce que j'avais
pensé il y a quelques années où je n'en avais pas
vu l'intérêt), je soutiens désormais
également le volet libéralisation des drogues qui figure
dans des projets libertariens comme le Free State Project, dont
j'avais suivi la création avec un grand intérêt
(mais dont la concrétisation semble hélas actuellement
s'enliser par le manque de participants).
Je vais ici rappeler et préciser quels types de preuves sont
à attendre de ces expériences, en vue de préparer
les dispositifs adéquats:
Il s'agit de perceptions extra-sensorielles, perceptions claires
d'objets, soit cachés dans la pièce, soit en d'autres
lieux, observations d'évènements se produisant pendant le
voyage et éventuellement lectures dans la pensée des
gens, observations qui ne sont pas physiquement à la
portée des sens du sujet. Ces perceptions se produisent
directement par voyage hors du corps, et sont donc sensées
être bien plus fiables que les devinettes à distance
pratiquées par des gens restant dans leur corps au cours des
expériences psi mentionnées dans les
références plus haut. C'est-à-dire que parmi
les cas (pouvant certes être une minorité
incontrôlable de cas, mais néanmoins un nombre de cas
devant être non nul parmi des centaines d'expériences)
où le sujet rapporte une observation, cette observation doit
s'avérer (presque) toujours exacte. Accessoirement, si le sujet
a l'occasion de passer par une revue de vie, il pourrait aussi avoir
l'occasion d'y découvrir des informations sur la vie
passée de ses proches dont il n'était pas au courant.
Bien sûr, si l'on découvrait une autre substance ou tout
autre moyen efficace et peu risqué aux effets semblables de
décorporation, cette
prédiction s'y appliquerait également.
Vers des recherches plus approfondies
Ensuite, une telle voie de recherche ne servirait pas seulement
à prouver l'existence du paranormal, mais bien d'en savoir plus,
puisque, hors du corps, il est connu qu'on peut (parfois)
acquérir directement des connaissances supérieures ou
avoir des perceptions paranormales précises, et pas seulement
subir des phénomènes incompris de corrélation
statistiques. Le problème de la
récupération de ces informations pour la science se bute
à un obstacle: l'incommunicabilité. Sans prétendre
résoudre entièrement ce problème qui aura certes
toujours un caractère partiellement irréductible, je
pense qu'il serait
néanmoins possible d'en extraire déjà un peu plus
d'information par la méthode suivante: faire faire le voyage
à un physicien théoricien qui, étant mieux habile
que les gens ordinaires aux concepts mathématiques, au langage
scientifique et à la description et compréhension de la
matière, pourraît parvenir à mettre sur ses
observations et son expérience des mots adaptés et une
description théorique plus fine qu'eux, et ainsi faire avancer
la science un peu plus loin.
Par exemple il serait intéressant de chercher ainsi des
réponses aux questions suivantes: les espaces où voyage
l'esprit hors de notre univers, comme par exemple celui ou ceux du
tunnel, sont-ils ou non à leur manière des espaces
physiques ? Peuvent-ils admettre des descriptions physiques comparables
à
celles qui ont cours dans notre univers? La lumière s'y
comporte-t-elle de manière semblable à la lumière
physique de notre univers (ce que les gens ordinaires ne peuvent pas
savoir puisqu'ils ne connaissent pas la lumière physique de
notre univers mais seulement la sensation visuelle qu'ils en ont
d'habitude, ce qui n'a rien à voir)? Combien de dimensions
apparentes ont-ils ? Sont-ils plats ou courbes (au sens de la courbure
riemannienne) ? La relativité restreinte, avec sa limitation de
vitesse par celle de la lumière et la déformation des
points de vue associés à l'acquisition d'une grande
vitesse, s'y applique-t-elle ? Y a-t-il un lien physique entre ces
espaces et notre univers usuel ? Ou encore ne serait-ce qu'un lien
géométrique, et quelle en est la forme ? Quels sont les
moyens d'observation des objets quand on flotte dans notre univers:
principalement visuels par la lumière physique (il semble que ce
soit le cas), ou autres et de quelle forme ? Dans
le cas d'une perception visuelle, quelle est la forme de l'ensemble des
points de vue ? Comment sont perçues les couleurs ? Comme la
notion physique de couleur est plus riche que notre perception visuelle
ordinaire, on peut faire des expériences de reconnaissances
d'images non perceptibles par la lumière physique habituelle
mais soit uniquement à l'infrarouge, soit encore par des
variations de compositions exactes en longueurs d'onde qui dans la vue
habituelle donnent l'impression d'une même couleur.
En tout cas, je voudrais ici lever une confusion qui a pu
apparaitre, sur la question: dans les perceptions de l'environnement
dans les expériences hors du corps, cela a-t-il encore un sens
de
qualifier de visuelles les perceptions de l'environnement, alors
qu'elles ne se font pas par des yeux physiques ? Je réponds oui,
au
sens suivant: on appellera perceptions visuelles hors du corps, les
perceptions qui consistent pour l'âme à percevoir les
rayonnements de
lumière physique (parfaitement connues et défines en
physique !), pour
en déduire la forme des objets dont elle provient; et
perceptions non
visuelles, les perceptions qui percoivent les objets directement, comme
par contact. Ces deux perceptions sont possibles, puisque la
lumière
physique n'est finalement qu'une forme de matière parmi les
autres,
dont traitent les lois de la physique que nous connaissons. Si on peut
percevoir d'une manière, on peut aussi percevoir de l'autre
manière.
Alors, comment faire la différence ?
Les perceptions visuelles se caracterisent par les propriétes
suivantes: on peut percevoir à distance, à un endroit ou
on n'est pas
(ce qui n'empêche qu'on puisse d'autre part être
réellement étendu et
ainsi voir de plusieurs points de vue à la fois); si on fonce
vers le
ciel (comme quelqu'un m'a raconte sans comprendre pourquoi), on verra
les étoiles, comme des images fixes et irréelles, non
comme des objets
concrets qu'on peut atteindre (parce qu'elles sont trop loin); en
regardant dans un miroir, on verra ce qui est réfleté par
le miroir; on
peut zoomer une image, mais pas jusqu'a l'échelle atomique.
Voir quelques autres commentaires à ce sujet dans ma critique du concept de dimension
supplémentaire formulé par le Dr Jourdan
Question ouverte: comment apparaissent les couleurs ? En effet, on
sait en physique que les couleurs réelles sont quelque chose de
différent et de plus riche, que les couleurs telles que nous les
percevons habituellement (dues aux proprietes de la retine). Notamment
il y a l'infrarouge, habituellement invisible, qui devrait devenir
visible hors du corps (bien que ce soit d'intensite plus faible).
Deuxième proposition d'expérimentation nouvelle
Dans le cas de révélations explicites qui
auraient eu lieu dans la phase mystique (exemples,
en particulier le troisième exemple, celui de Beverly Brodsky),
la familiarité avec les théories scientifiques
permettrait plus facilement de retraduire certaines de ces
révélations en termes scientifiques. Mais comme cela
semble être un cas très rare parmi les NDE, il est
peut-être irréaliste d'espérer qu'une telle
expérience soit vécu par un scientifique d'une discipline
concernée (en particulier l'astrophysique), ces scientifiques
étant eux-mêmes une faible fraction de la population. Une
solution à ce problème serait d'organiser
l'expérience suivante:
- Trouver quelqu'un ayant vécu une telle expérience
mystique et pensant en avoir retenu des connaissances importantes sur
notre univers qu'il est disposé à partager
- Trouver un scientifique travaillant dans le domaine de connaissance
en question, également volontaire pour cette expérience
- Les faire se rencontrer, et tenter une coopération de
recherche scientifique dans ce domaine, pour voir quelles
avancées scientifiques il en sort
- Si possible, filmer les discussions pour permettre à l'avenir
une évaluation plus précise de la contribution
scientifique du mystique, et des intuitions qu'il pourrait
présenter qui seraient susceptibles d'une évalution plus
fine a posteriori lorsque la recherche aurait progressé,
incluant ce qui ne serait pas dit dans un langage suffisamment clair
lorsqu'elle a lieu pour être rapidement intégrée
à un article écrit.
Texte suivant: La zététique,
une honte pour la science;
Liens vers d'autres sites sur le
paranormal et le pseudo-scepticisme
Retour: opinions
- critiques
de sites pseudo-scientifiques