Ceci est une ébauche qu'il restera à compléter sur
les autres sujets
La fiscalité
La nécessité de remplacer la plupart des impôts sur
l'activité économique par des taxes vertes est notamment
argumentée dans les textes suivants: Argumentaire pour une taxe sur la pollution
- Un
libéralisme radical et écologique, c'est possible.
Un commentaire ici
énonce : "Lorsqu’on taxe quelque chose, cette chose disparait,
et l’Etat se retrouve trés vite sans l’argent escompté..."
Réponses:
- Vous voulez dire que cette réforme entraînera facilement
un arrêt de toutes les pollutions ? En voilà une
excellente nouvelle, bien loin des propos
de certains qui en vertu d'exactement la même
idéologie pseudo-libérale, prétendent exactement
l'inverse, à savoir que l'outil fiscal serait contre-productif
dans cet objectif, et qu'il serait impossible d'arrêter les
pollutions et consommations de carbone fossile à moyen terme
sans détruire toute l'économie.
- Bon, sérieusement, face à la situation actuellement
désespérée des atteintes à l'environnement,
il serait heureux, effectivement, qu'une telle réforme parvienne
à les réduire dans des proportions importantes. Ensuite,
au fur et à mesure que ces atteintes à l'environnement
diminuent, on pourra en augmenter le taux d'imposition pour maintenir
les recettes publiques, car de toute manière l'environnement est
une chose sacrée et une taxation même très forte
sera toujours légitime. Ensuite, on peut remarquer que les
atteintes à l'environnement perpétrées par les
activités humaines ne sont pas d'une seule nature mais de
multiples natures, et que si certaines nuisances disparaissent,
d'autres subsisteront et leur taux d'imposition plus
élevé leur fera prendre le relais en matière de
rentrées fiscales; que la croissance économique se
poursuivra et accroîtra les moyens et tentations
d'activités nuisibles à l'environnement, comme on a
l'exemple des développements économiques du passé,
de sorte que malgré une taxe très forte, il continuera
à exister certaines atteintes ; même étant
nettement moindres que maintenant en tant que nuisances
environnementales à proprement parler, le très fort taux
de taxation qui les dissuadera maintiendra des rentrées fiscales
significatives; enfin, je suis conscient du fait que tôt ou tard
le total des rentrées fiscales diminuera, c'est pourquoi je
propose par ailleurs les moyens d'une réduction drastique des
dépenses publiques très rapidement.
Pourquoi ne pas instaurer de service civil
obligatoire pour tous
Encore un assommage de bureaucratie. Quand j'étais
jeune j'ai milité contre le service militaire parce que j'estime
que nulle administration ne doit avoir de droit à me soumettre
à d'autres obligations que celles dans lesquelles je peux
vraiment me rendre le plus utile possible aux autres (en ce qui me
concerne, la recherche scientifique et philosophique). Vouloir
instaurer un cervice civique ne sera qu'une manière de plus de
forcer les gens à rentrer dans des cases de formulaires
administratifs, au prétexte d'officialiser leur utilité
à la société. Une horreur sur le plan humain. En
effet la seule vraie manière de se rendre utile à la
société c'est de bosser. Le marché du travail est
justement là pour permettre naturellement à chacun de se
rendre au meilleur de son utilité sociale. Toute entrave
à cette mise en relation naturelle des efforts et des besoins,
est une entrave au bon déroulement du service de la nation par
chacun.
Pour son rôle d'"insertion", l'idée peut certes partir
d'une bonne intention mais peut aussi
se révéler
néfaste en pratique, par son caractère liberticide qui
certes peut
contribuer à l'insertion de certains jeunes, mais constituerait
d'autre
part une perturbation aberrante et inacceptable au parcours d'autres
jeunes, qu'on ne doit pas rendre victimes des "besoins" de coertition,
nécessaires aux premiers, et seulement satisfaisables de
manière
aveuglément appliquée à tous pour des motifs de
"non-discrimination".
De plus, le service civil obligatoire constituerait une charge
bureaucratique et un coût supplémentaire aux finances
publiques. La réduction des dépenses publiques
étant pour moi prioritaire, l'instauration d'un nouveau poste de
dépenses aussi contestables n'est pas admissible.
L'enseignement supérieur
Bien souvent, tout ce système scolaire et universitaire
fonctionne replié sur sa propre auto-évaluation
bureaucratique déconnectée de toute préoccupation
véritable de soutien efficace et non contre-productif, à
l'acquisition de connaissances dignes de ce nom. Dans le système
actuel, dans un certain nombre de filières, les objectifs
pratiques de tout le monde (étudiants, professeurs) ne sont plus
qu'un chateau de cartes auto-suffisant aux antipodes des objectifs
réels invoqués pour justifier sa construction: le but des
étudiants n'est plus de s'instruire mais de réussir leurs
examens. Le but des professeurs n'est plus d'instruire leurs
étudiants mais de leur faire réussir leurs examens. Le
but de la conception des examens n'est plus de mesurer des
compétences véritables, mais de récompenser le
plus équitablement possible les efforts fournis par les
étudiants pour se préparer aux examens. Toute
préoccupation sur le contenu en connaissances possiblement
intéressant et valable en rapport avec l'avenir professionnel
visé, passe à la trappe dans cette histoire. Au
contraire, la surcharge de "travail" de préparation aux examens,
rend impossible l'acquisition de connaissances véritables par
les rares étudiants qui en seraient véritablement
capables et motivés, à moins de sacrifier pour cela
l'objectif de réussite aux examens, et de se retrouver ainsi
avec des compétences supérieures à celles des
diplômés mais sans diplôme. Les diplômes ou
les véritables connaissances, il faut choisir ! Etant
donnée la gravité de la situation, il serait
irréaliste de croire qu'on puisse parvenir en un temps
raisonnable à une situation saine dans un cadre administratif et
de diplômes hérité du cadre actuel par des
réformes internes. Mieux vaut accorder le droit aux gens de
s'instruire librement de chez eux hors de tout encadrement officiel; ce
qui va d'ailleurs dans le sens général des besoins de
l'économie en esprits libres et autonomes, aux capacités
d'initiatives devant souvent échapper par nature à toute
classification systématique étatiquement
définissable et "mesurable" des compétences.
Ne nous méprenons pas : je n'ai rien contre la
compétition et l'évaluation, mais je constate que pour
être enfin utiles et pousser les étudiants dans la bonne
direction, les systèmes d'évaluations et de
compétitions auraient beaucoup de progrès à faire,
et doivent pour cela être eux-même soumis à un
environnement de compétitions et d'évaluations entre les
divers modes de compétition et d'évaluation (y compris la
liberté de faire sa vie sans passer nécessairement par la
compétition, le cas échéant), d'une manière
qui ne peut pas se faire en restant dans un moule étatique
monolithique comme ce qui a lieu actuellement.
Voir aussi:
Pour les taxes sur la pollution
Voir l'argumentaire.
Notamment il me paraît essentiel d'insister sur la
nécessiter de taxer fortement toute pollution, qu'il est
notamment scandaleux de distribuer (comme j'ai lu qui est fait quelque
part) des droits gratuits d'émission de CO2 à certaines
entreprises quitte à leur permettre de les revendre à
d'autres sur un marché des droits à polluer. Non, aucun
droit à polluer ne doit être accordé gratuitement
car ce serait un privilège économique à des grands
groupes que rien ne justifie, toute pollution doit être fortement
taxée. Et les Etats n'ont pas ça à jeter par les
fenêtres face au problème de leur endettement (cf plus
bas).
Pourquoi l'idée de créer (par initiatives
individuelles ou en encourageant par des moyens fiscaux ou autres) des
fonds d'investissement spécialement favorables à
certaines causes, n'est pas la meilleure méthode
La tendance naturelle du marché est que les fonds
d'investissements aillent là où les investissements font
le plus de profit. Certains pensent qu'il faudrait faire viser d'autres
buts à des fonds d'investissements, pour soutenir des causes x
ou y. Je pense qu'à chaque fois c'est inutile au sens où
il serait plus efficace dans cet objectif de passer par d'autres
moyens, en laissant pour seul but aux fonds d'investissement
eux-mêmes, de rechercher uniquement le plus grand profit.
Démonstration:
Qu'est-ce qui détermine le choix "normal" du marché, de
placer de l'argent dans un type d'investissement plutôt que dans
un autre ?
Que le premier est plus profitable que le second.
Combien cela coûte-t-il de se comporter autrement, faisant le
second choix pour soutenir la cause voulue, soit de la part de
l'épargnant, soit de la part de l'Etat décidant
politiquement de le favoriser ?
Cela coûte une somme égale à la différence
entre les profits attendus.
Mais, si au lieu de verser cette somme au fonds d'investissement,
l'Etat promettait de la verser directement à l'entreprise qui
investit avec cela en effectuant dans son activité l'action
qu'on voulait favoriser, cela ne lui donnerait-il pas, en vue de
recevoir cette subvention, la perspective de profit nécessaire
pour être aussi bien intéressée de s'adresser pour
cela à un fonds d'investissement "normal" qui lui demanderait un
taux d'intérêt normal ?
Pour l'hypothèse où des épargnants
décideraient par eux-mêmes de choisir de placer dans des
fonds défendant la cause qu'ils veulent malgré que cela
leur rapporte moins, cela ne reviendrait-il pas au même de
décider, d'une part de placer leur argent dans un fonds
d'investissement normal rapportant plus, d'autre part de décider
de reverser eux-mêmes leur surplus de profit comme don direct
à ces entreprises qu'ils veulent favoriser, ceci donnant donc
intérêt à ces entreprises d'emprunter à ce
fonds d'investissement normal pour soutenir la cause voulue et donc
recevoir ces dons ?
Ainsi, la solution alternative qui devrait être au moins aussi
bonne, consisterait à "subventionner" directement les
entreprises qui satisfont les objectifs demandés. Que ce soit
une subvention par l'Etat, ou par les simples gens, via des ONG.
De ce raisonnement, résultent 3 conclusions:
1) Pour que cette idée de subvention soit effectivement autant
incitative à coût égal que l'idée des fonds
d'investissement, il est nécessaire d'en annoncer le montant et
les conditions suffisamment à l'avance, pour que l'acte
d'investissement favorable à la cause en question ait eu le
temps de se mettre en oeuvre jusqu'au temps d'accomplissement de la
mission en question qui sera alors récompensée suivant
cette promesse.
2) Cela permet d'ajuster l'aide, de la rendre plus efficace en ciblant
plus précisément l'effet qu'on veut favoriser. En effet,
dans le cas des fonds d'investissement spéciaux, le montant
implicite de l'effort financier sous-jacent était arbitrairement
proportionnel aux montant total des intérêts qui seraient
versés sur ce placement, tout le long du placement. En
dissociant formellement l'aide du placement, on peut mieux cibler
l'aide à apporter en la calculant d'après l'ampleur
effective de l'effet voulu, et non plus comme proportionnel au volume
des investissements nécessaires pour l'obtenir.
3) Cela permet d'élargir et d'assouplir la question de la
recherche des dons ou sources de subventions qu'on veut ainsi apporter,
qui n'aura plus aucune nécessité de dépendre
rigoureusement de la circonstance de la somme des épargnes que
les gens passant par là ont l'occasion de placer.
Quant à espérer qu'une pratique d'évitement de
placements dans des entreprises d'armements ou autres contribuera
à limiter leurs activité, ce n'est à mon avis
même pas la peine d'y penser: éviter de faire un
investissement rentable laissera à quiconque moins scrupuleux la
liberté de le faire, et de plus, en y récoltant davantage
de profit. Par exemple pour les armes, si même un boycott
généralisé de la part des fonds d'investissements
arrivait à réduire sensiblement le volume de production
d'armes au-dessous du niveau d'équilibre "normal" du
marché, cela fera grimper le prix des armes et donc augmentera
le profit des industries d'armement. Donc, effet pervers. Il serait
bien plus efficace d'interdire directement la vente d'armes par la voie
politique.
Sur les limites du droit de grève dans les transports publics
J'y ai répondu par
ici
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