Mon désaccord avec la ligne d'Alternative LibéraleInitialement, j'ai été enthousiaste en apprenant la création d'Alternative Libérale qui semblait bien correspondre à mes convictions.Mais rapidement il est apparu un sujet de désaccord fondamental : l'environnement. Voir les détails dans ce texte argumentaire, que j'ai d'abord écrit sans les nommer en juillet 2006, pour leur donner une chance de comprendre mes raisons et de se corriger. Mais la discussion n'a pas eu lieu. Malheureusement, la
plupart non
seulement des membres d'AL mais plus généralement ceux
dans le pays et
même ailleurs, qui comme moi souhaitent des réformes plus
profondément
libérales que ce que propose l'UMP, commettent la même
erreur que je
dénonce ici. Alors, le problème n'est peut-être pas
spécifique à Alternative Libérale.
Néanmoins cela m'a amené à me méfier de
leur mode de pensée, et de leur fonctionnement
centralisé.
Depuis ce moment, je m'en suis tenu à l'écart. La situation est-elle désespérée ? Je ne
sais
pas. Néanmoins, c'est pour l'instant le parti duquel je me sens
le plus proche, sur les autres questions politiques. Janvier 2006 : j'ai
rencontré Edouard Fillias. Il m'a expliqué qu'un tel
désaccord est "normal", et ne voit pas cela comme un motif de
division comme j'ai fait, au sens où, les gens n'ont eu ni le
temps ni l'obligation de s'intéresser à mes arguments;
par ailleurs, la mise en oeuvre de la vie démocratique interne
normale d'un parti politique, avec ses courants internes et ses
élections, n'a pas pu pour le moment être à l'ordre
du jour, le parti venant de se créer, mais le sera après
les législatives. Ainsi, il m'invite à revenir participer
après les législatives, pour présenter mes
positions en vue d'en faire un courant interne à Alternative
Libérale, qui donc pourra éventuellement l'emporter. A
suivre... Comment j'analyse les causes du problèmeNous vivons dans un monde où les gens qui savent
réfléchir correctement sur des sujets un peu complexes
tels que l'économie et la politique sont rares. Les
institutions, les médias, les universités mêmes,
donnent le plus souvent crédit à des idées
fumeuses comme la théorie de Keynes voire même les
idées de Marx, présentées comme faisant
autorité en la matière. Dans ce domaine, de
l'économie, le véritable tri entre des thèses
correctes et celles qui sont foireuses, n'a pas été fait
correctement. C'est un problème en cercle vicieux: moi-même,
quand
j'étais lycéen et que je me suis intéressé
à l'économie, j'ai rejeté l'hypothèse de
suivre des études d'économie, à cause de cela : je
ne voulais pas qu'on m'oblige à avaler des
pseudo-théories absurdes dont j'avais un tel avant-goût.
Dès lors, la plupart des vrais penseurs en ce monde ne
s'orientent pas vers l'économie, mais vers les sciences dures.
Ceci a pour effet que les sciences économiques continuent
à être souvent menées par des pseudo-penseurs,
à la différence des sciences dures. Depuis, les divers militants libéraux, constatant à quel point les idées libérales sont justes sur beaucoup de domaines, et les diverses attaques contre le libéralisme couramment répandues sont insensées et/ou fruits de manipulations politiques, ils se sont crus permis d'être paranos, de se croire universellement les seuls personnes de raison en ce monde. Ils n'ont hélas pas remarqué que la plupart des vrais penseurs étaient partis vers les sciences dures; et que ces dernières sont autrement plus exigentes intellectuellement, que les sciences économiques dans leur état d'avancement actuel. Et que quand on n'y est pas expert et qu'on veut se mêler de juger par soi-même le fond des dossiers, le risque est trop grand de gober des salades de ceux qui sont les plus forts pour abuser les amateurs. Voyant que les "consensus des experts" en économie racontent des salades, ils se permettent d'extrapoler cela en tous domaines. Malheureusement pour eux, dans les sciences dures il en va autrement: le consensus des experts y est beaucoup plus fiable qu'en économie. Résultat: travers de leur attitude- Ils sont très passionnés, voire fanatiques, bon c'est bien gentil d'être passionnés, malheureusement, encore faudrait-il être capable de réflexion et daigner s'en servir pour savoir si là où on fonce si passionnément ne serait pas un gros mur.- Ainsi, ils croient déjà tout savoir et ne cherchent plus qu'à manier des jeux de prétextes et de slogans partisans "pour convaincre" qui passent à coté de la réflexion. Malheureusement, c'est bien gentil de vouloir convaincre, encore faudrait-il arriver d'abord à se conduire soi-même dans la bonne direction avant de prétendre en convaincre les autres. Mais ils ont tellement réussi à se convaincre que la seule chose qui compte est d'être convaincants et qu'ils mènent une super entreprise de conviction du tonnerre et que le reste du monde a tort, qu'ils ne réussissent finalement à convaincre qu'eux-mêmes de leur propre pouvoir de conviction, tandis que leur sectarisme, appliqué aux questions environnementales tend bien plutôt à les discréditer. - Ils se moquent des conclusions du consensus des experts dans un domaine scientifique au pretexte que quelques voix s'élevent en sens contraire. Ils se prennent dans le piège de la pseudo-science et de sa capacité à sembler plus scientifique auprès d'un certain public que la vraie science. Ainsi, de même que pour un chrétien il est saint de croire que Jésus a reellement existé, et il est péché de croire qu'il n'a pas existé, ceci pour des raisons morales qui se suffisent à elles-mêmes sans égard à la réalité historique objective ni aux quelconques preuves, de même pour les libéraux de chez Alternative Libérale, en matière de sciences environnementales et climatiques il existe des thèses libéralement vertueuses (tout va très bien madame la marquise, il n'y a pas ni problème ni catastrophe environnementale et la croissance économique et le libre marché suffisent à tout), et des thèses libéralement inadmissibles (que certaines structures étatiques puissent réellement dans certaines circonstances s'avérer indispensables pour éviter des catastrophes). - Ils figent leur pensée libérale, pour avoir l'impression de dire des choses intelligentes sans se donner la peine de réfléchir par eux-mêmes, sur la réference des grands auteurs libéraux d'autrefois. Ceci a un triple risque: d'abord de mal choisir leurs références, ensuite d'interpréter de travers les écrits de ces auteurs qui ne sont plus là pour vérifier qu'on les interprète correctement, enfin de n'être plus a jour de la situation actuelle que ces auteurs ne pouvaient pas anticiper pour les englober dans leur pensée, notamment sur deux plans: les problèmes écologiques d'une part, les possibilités nouvelles offertes par les technologies de l'information d'autre part. - Ils croient en la main invisible du marché tout en refusant de se donner la peine de la comprendre. En effet, une croyance ne devrait avoir aucune valeur, seule la compréhension devrait etre la référence. Or, la main invisible du marché comporte certaines subtilités et certaines exceptions qu'il serait à mon sens indispensable de comprendre, pour pouvoir être qualifié a dire ce dont cette main invisible est réellement capable, afin d'en tirer le meilleur parti. Mais cela, ils le refusent. Ils ferment résolument les yeux sur les exceptions sans même vouloir envisager la question de savoir si des exceptions pourraient éventuellement exister, au pretexte que souvent la main invisible marche. Des lors, leur prétention à mettre en avant cette main invisible est une prétention profondément incompétente, donc sans aucune valeur. - Avec ça, ils font de larges annonces d'invitation des membres du parti à des cours et des conférences sur comment promouvoir les valeurs du libéralisme et comment être bien armé pour répondre au "catastrophisme" écologique ambiant. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Désaccords sur le contenu du programme- Leur programme environnemental est tendanciellement irresponsable, ne prenant pas en compte la réalité des problèmes- Ils veulent reconstruire l'Etat et augmenter le budget de la justice sans égard au fait, à mon avis, que ce système est pervers et incurable dans son principe, quel que soit l'argent qu'on met dedans et ses restructurations, du moins par rapport à la perspective d'une bien meilleure solution par les moyens que j'ai en vue; c'est déja un tonneau des danaides de l'argent public. Pourquoi recruter de nombreux juges et reconstruire l'administration alors que de toute maniere il faudra bientôt en revoyer un grand nombre quand la société infolibérale sera développée - Ils veulent maintenir une fiscalité de type traditionnelle, à savoir sur le travail, alors que les moyens de travailler en parallèle rendent de plus en plus une telle taxation utopique; il faudrait passer à une taxe verte, seule légitime et efficace. - Ils ne me semble pas proposer les moyens d'une véritable réduction du total des dépenses publiques de grande ampleur, alors que l'Etat est au bord de la faillite, ne pourra pas augmenter davantage ses recettes, croule sous les engagements en matiere de retraite, que trop d'impôt tue l'impôt en plus de spolier les gens et de paralyser l'économie, de sorte qu'il n'y aura bientôt plus les moyens de maintenir un budget comparable à son montant actuel. Par contre ils annoncent un maintien du financement de l'éducation et un budget de la justice en augmentation. A mon sens, il faudrait au contraire chercher à rendre le budget excédentaire, en prévision des retraites qui explosent et du fait que le progrès des technologies de l'information est en passe de rendre la taxation du travail et de la valeur ajoutée, de plus en plus difficile. - Ils ne mettent pas en avant les indispensables mesures de
chasses
aux
gaspillages de l'argent public et les moyens de les réaliser (la
lutte
contre la corruption c'est bien mais ce n'est qu'une partie du
problème; d'ailleurs, sur la corruption elle-même, mon projet de nouveau système politique
libéral
sera naturellement beaucoup plus efficace pour s'en débarrasser
a la
racine, que toute tentative de lutte contre la corruption qui serait
entreprise d'en haut sur un systeme etatique naturellement
vulnérable a ce probleme). Autre remarqueIl me semble dommage qu'ils restent dans les généralités et ne mettrent pas en avant les exemples concrets et les victimes du système, ce qui serait des éléments intéressants et indispensables pour chercher a définir la direction a suivre et expliquer en quoi cette direction convient effectivement. Exemples: Nathalie Gettliffe, Loïc Le Ribault, les éleveurs victimes du programme de réintroduction des ours... Il serait intéressant en effet de savoir en quoi la réforme de la justice qu'ils proposent donnerait une autre issue à ces affaires.Bon, ce travail d'argumentation que j'ai fait d'abord à leur adresse, auquel ils n'ont pas répondu au départ, a ensuite déclenche chez quelques libéraux l'amorce d'un débat. Il leur est apparemment bien difficile de se rendre à la raison : vue l'attitude toujours très parano que maintiennent la plupart d'entre eux ça risque bien de prendre encore quelques années pour percer... bon ok faut peut-être les comprendre, ils ne sont pas familiers avec les subtilités du monde de la science... et que la démarche scientifique est une affaire un peu plus subtile que le seul mouvement de vouloir penser par eux-mêmes... Un autre candidat d'Alternative Libérale exprime ses préoccupations pour l'environnement Liens externes: L’alternative libérale emprisonnée - les commentaires de cet autre article - Sur le réchauffement climatique et les pseudo-arguments d'AL Une discussion "Qu'est-ce que je disais... Rien
d'étonnant quand on sait que déjà, il y
a quelques années, Edouard Fillias avait tenté de
phagocyter un forum
libéral ( Libéraux.org ) pour en faire une Liberté
Chérie bis et
exclure tous ceux qui ne pensaient pas comme lui. J'avais
déjà pesté
contre les méthodes qui consistaient à considérer
tous les libéraux, au
sein de l'UDF comme de l'UMP, comme des anti-libéraux primaires
ne
pouvait faire progresser la cause libérale, et je passe les noms
d'oiseaux, on m'a fait passer pour une buse, mais voici qui prouve que
j'ai raison ! AL :
libéral mais pas libre
suite : "Ce que je déplore, c'est que les responsables d'AL considèrent tous ceux qui ne sont pas chez eux comme des anti-libéraux primaires, discréditant la cause libérale. Des preuves ??? J'en ai si ça vous intéresse, d'un de mes contacts, libéral convaincu qui a été rapproché d'AL mais traité comme moins que rien parce que préférant agir là où il était déjà. C'est inadmissible et scandaleux que les dirigeants d'AL se réclamant pourtant du libéralisme refusent d'admettre que les libéraux peuvent agir ailleurs que chez eux ! Pour le coup, ce sont eux qui discréditent le libéralisme !" Quelques articles sur le blog d'AK, dont "le rapport qu’Alternative
Libérale entretient avec Internet est très superficiel
(...)La stratégie de son parti sur Internet n’a rien
amené de neuf. Elle est une reprise des méthodes
appliquées par Arnaud Dassier à l’UMP. (...)
L’agressivité des ces méthodes, leur aspect commercial
même, provoquent
le rejet des non fidèles. On se retrouve ainsi avec un parti,
à la fois
renforcé sur ses bases, et isolé du reste de la
sphère politique,
butant sur des oppositions de plus en plus indépassables. La
fracture
sociétale est renforcée, loin d’être guérie.
(...) qu’on ne vienne plus nous dire que les vieux partis, comme Alternative
Libérale
aussi bien, parti né vieux, ont compris la
génération Internet, quand
la seule chose qu’ils attendent d’Internet c’est de servir à
ramener
des cotisations et des dons plus rapidement qu’en faisant le tour des
marchés.
Alternative Libérale ne supporte pas la critique - Tentatives d’intimidation reçues suite à un article critique "(...)Assistant le 27
septembre
à la Républque des blogs
organisée par Versac, et le 28
septembre à la Conférence de presse
d’Alternative Libérale,
je compris sans peine que j’étais intellectuellement beaucoup
plus à
l’aise dans le premier RDV, ouvert, réunissant plusieurs partis,
que
dans le second, enfermé dans l’esprit partisan.(...)
La question écologique, qui fit débat
au moment de la sorie du film d’Al Gore, fut une autre
occasion de différents. J’étais plutôt convaincu de
la réalité du problème, tandis qu’Alternative
Libérale
affirmait que cette question climatique d’origine humaine était
une
imposture alimentée par l’Etat et des chercheurs cherchant des
subventions pour leurs recherches. Le débat fut assez vif,
notamment
sur le blog de Thierry Crouzet.
Aurélien Veron, voyant d’un mauvais oeil ces critiques, appréciant peu que je me range du côté des analyses de Crouzet plutôt que du côté des siennes, m’accusa “d’être entré dans une secte“, celle des blogueurs politiques, et “d’avoir rencontré un gourou“, Thierry Crouzet, puisque je défendais l’idée d’un dialogue ouvert entre blogueurs, idée défendue par Thierry Crouzet, plutôt que celle d’une action au sein d’un parti politique “libéral”.(...) Il y a quelques semaines, un autre sujet sur le forum Liberaux.org avait conduit plusieurs libéraux à émettre des critiques sur ce parti, son organisation, et la personnalité de son Président. Aurélien Veron, Vice Président d’Alternative Libérale, était intervenu auprès de l’administrateur du forum pour que le fil soit effacé. Curieuse conception du libéralisme et du libre débat d’idées ! Alternative
Libérale
semble très mal à l’aise avec l’idée de libre
débat. Bizarre."
Alternative Libérale plagie Le
Champ Libre Des nouvelles du réchauffement climatique : effets en Afrique
- Menaces
sur la croissance Ma réponse dans le forum du Pacte Ecologique à la prétendue solution juridique "libérale" aux problèmes environnementaux. Nouvelles de mars 2008Derrière une jolie façade, AL est désormais dans un état de décomposition avancée. Voir les nouvelles 1 - 2 - 3 - 4. |
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