Le débat sur les ours
L'objet de la présente page est de tenter de faire un
résumé du débat sur la
réintroduction des ours dans les Pyrénées, et
d'y
apporter quelques réflexions personnelles.
N'étant pas moi-même impliqué dans ce dossier,
je
me réfère à des informations données par
d'autres, néanmoins fort éloquentes. Si vous avez
d'autres informations pour corriger ou compléter utilement
cela,
merci de
m'écrire pour me le signaler.
Il faudrait arrêter de
perdre son temps à discréditer le principe même
des
enjeux écologiques
auprès de la population (voire, pire, de les
détourner)
par cette comédie ridicule
montée par les pouvoirs publics consistant, en guise de
protection des espèces menacées, à se focaliser
sur l'action si symbolique (alibi pour chacher l'inaction sur des
choses plus sérieuses) de défendre la
réintroduction des ours dans les
Pyrénées. Quand j'ai vu (dans Cdanslair, avec
représentante ministérielle et
amoureux des animaux) les soi-disants arguments creux et
rêveurs
avancés par les défenseurs de la
réintroduction des
ours à grand renfort de comparaisons à
la gomme avec la protection d'autres espèces loin
d'être
aussi dangereuses, arguant que ça ne dérange pas les
éleveurs dans la mesure où on les indemnise en cas
d'attaque, je me suis dit qu'ils n'avaient vraiment rien à
défendre. Le seul représentant anti-ours a facilement
réfuté tous leurs propos, par une argumentation
beaucoup
plus
solide.
Non désolé, cela ne doit pas être aux
contribuables
déjà surtaxés, de payer les frais d'utopies
irresponsables. Comme s'il n'y avait pas plus urgent à faire
pour sauver la planète.
S'il y a vraiment assez de gens rêveurs pour vouloir soutenir
la réintroduction des ours, qu'ils se cotisent afin de payer
eux-mêmes les
indemnités aux éleveurs à un montant qui
satisfasse ceux-ci, et on verra si cela fait assez
d'argent pour obtenir l'accord de ceux-ci.
On peut dire, normal pour des écologistes de défendre
les
ours, oui
mais quand même ce point est sujet à polémique,
et
ça ne fait pas reluire les valeurs écologistes que
d'insister sur des positions aussi sectaires et irresponsables,
celles
d'insister
à protéger une espèce potentiellement
dangereuse,
impopulaire et
menaçante pour les troupeaux mais aussi potentiellement quoi
que
plus rarement pour hommes, qui creusera
encore le déficit de l'Etat par les indemnisations à
chaque attaque de bêtail, et qui de toute façon ne
trouvait plus sa place dans les Pyrénées. Tout
ça
pour protéger une seule espèce qui n'était pas
menacée et alors que pendant ce temps disparaissent tous les
jours de
nombreuses autres espèces dont personne ne parle. Il faut
savoir
être pragmatique pour pouvoir sauver l'essentiel. La
véritable écologie doit se concentrer sur les
conditions
de préservation du plus grand nombre d'espèces
innoffensives, et non gaspiller nos efforts au maintien en
liberté dans
les zones peuplées, des grands symboles
célèbres
qui occultent tout, les rares espèces qui peuvent menacer
nous ou nos activités.
Gaspiller ses
efforts politiques en défendant en vain des causes perdues et
impopulaires en laissant filer des catastrophes beaucoup graves
qu'en
principe les écologistes sont là pour aborder, est une
oeuvre de sectarisme qui ne sert qu'à se disqualifier et
disqualifier du même coup les causes plus graves qu'on a
négligées, voilà qui est très mauvais
pour
l'environnement.
Voir aussi dans des forums :
le
point
de vue des ours - autre
message
intéressant - suite
- un
témoignage
historique très intéressant...
Après quelques recherches sur le web j'ai
déniché un
super
dossier sur l'ours des Pyrénées. Tellement long
que
je n'arriverai sûrement pas au bout de la lecture... mais
c'est
très intéressant.
Il met bien en évidence le comportement sectaire
détestable, de nombre de militants
«écologistes» et
autres qui finalement n'utilisent l'écologie que comme un
prétexte pour cette réintroduction qui ne sert que des
intérêts en définitive essentiellement
mercantiles
ou
électoraux, à l'encontre des véritables
intérêts écologiques. On
peut déplorer que les écologistes raisonnables
et modérés ne se désolidarisent pas
explicitement
d'une telle démarche.
Voici une tentative de résumé des points principaux du
débat et en particulier des arguments anti
réintroduction, trouvés ça et là
notamment cet
argumentaire
contre la réintroduction, dont je cite quelques
passages et que je brode parfois
de mes propres réflexions. Voir sur le même site le sommaire
concerant le plan de renforcement, et le manifeste
contre
la réintroduction des ours complémentaire sur
certains points.
La défense de la nature et de la biodiversité
Il y a un
fameux exemple que les écologistes aiment ressortir, de
comment
la réintroduction des loups dans le parc de Yellowstone, en
chassant les animaux herbivores et végétariens du
voisinage des cours d'eau, a permis de rétablir de faire
reverdir ce voisinage, d'enrayer l'érosion et donc de faire
resplendir à nouveau cet écosystème qui
était en voie de désertification suite à la
disparition des loups qui avait eu lieu avant. Oui mais pour les
ours,
le principe de précaution c'est bien gentil mais la
nécessité de leur présence reste à
démontrer. Un bon principe de précaution est un
principe
dans lequel on travaille d'arrache-pied pour chercher à
découvrir exactement la nature, les mécanismes et
l'ampleur des risques éventuels. Ici on n'a rien
trouvé.
De plus, si l'ours était indispensable, étant
donné que sa population a déjà beaucoup
diminué par rapport à son ampleur initiale, et qu'il
n'est pas question de la compléter à nouveau
jusqu'à la rendre comparable à celle-ci, si son
absence
doit entraîner un déséquilibre
écologique,
ce déséquilibre se serait déjà produit
(ce
qui n'est en fait pas le cas) et ce
n'est de toute façon pas une poignée d'ours restants
qui
y changera quelque
chose. Or, citation:
«il est impossible de stabiliser les populations en
l'état
actuel de la biodiversité, même
pyrénéenne.»
Pour arriver à la stabilité, il faut
réintroduire
d'autres espèces. Pourquoi ne s'en occupe-t-on pas ?
Mais:
- Tous les
spécialistes le confirment, l'ours
n'est pas en voie de disparition, puisque rien ne le menace, pas
même à long terme, dans d'autres pays. Il y a 200 000
ours
bruns dans le monde. Ensuite, il y a d'autres
espèces en voie de disparition dans les Alpes, d'une part qui
mériteraient une plus grande attention que la question des
ours
accapare de trop actuellement, ensuite la
présence des ours risque d'achever de les faire
disparaître.
De toute façon, la souche pyrénéenne a
déjà disparue en tant que souche pure. Si on veut
sauver
les gènes pyrénéens par le métissage,
pourquoi ne pas envoyer plutôt les ours
Pyrénéens
à l'étranger ?
- Les éleveurs font du super
travail d'entretien de l'environnement et de la biodiversité,
ils
connaissent la nature mieux que nous, mais se trouvent
ignorés
et
méprisés dans
l'opération. Ainsi la réintroduction des ours menace
de
faire disparaître cette profession au profit des
élevages
industriels. Est-ce vraiment cela que nous voulons au nom de
l'écologie ? Faudra-t-il réintroduire les
éleveurs
eux aussi ?
- A côté des ça on les emmerde avec des normes
européennes aberrantes d'aseptisation générale
et
d'industrialisation de l'élevage, à l'encontre des
caractères naturels du métier. Eleveurs pris entre le
marteau et l'enclume, entre les exigences de pure modernité
et
le harcellement d'une sauvagerie nouvellement et artificiellement
sacralisée (interdiction de se défense contre
l'attaquant), le tout dicté par les mêmes
décideurs.
- La vraie menace sur la biodiversité est celle que
constituent
les
ours sur les autres espèces et en particulier sur les races
d'élevage.
Voir le dossier
sur
la biodiversité menacée du bêtail
élevé dans les Pyrénées.
- Or «c'est le paysan pyrénéen qui entretient la
montagne. C'est lui qui fait le paysage que le touriste trouve si
«naturellement» beau» ; «contrairement
à
l'ours slovène,
la chèvre pyrénéenne et le cheval de trait
poitevin que j'élève sont des races menacées
d'extinction. Qui s'en préoccupe ? A l'échelle des
pyrénées, les espèces menacées sont
nombreuses. (...) races ovines et bovines locales, rares et
rustiques.
Les spécialistes du pastoralisme (...) s'insurgent contre la
réintroduction d'ours slovènes qui, sous
prétexte
d'écologie, met en péril la biodiversité
pyrénéenne et le travail fait par les éleveurs
pour sauver ces races véritablement menacées».
Le
travail
agricole forme aussi une chaîne entre cultivateurs et
éleveurs, semblable à un écosystème en
symbiose avec tout l'environnement naturel, qu'on ne peut pas rompre
impunément. Faute de quoi, si on abandonne tout à la
«nature», les incendies de forêts risqueront de
tout
détruire et faire disparaître de nombreuses
espèces
en quelques heures. «Ou veut-on (..) des milliers de
fonctionnaires-jardiniers (...) qui garderont les troupeaux de la
république (...) chargés de maintenir propre la
montagne
des randonneurs et de servir de casse-croute à l'ours et au
loup... rares seront les bergers d'aujourd'hui à postuler
à ces emplois»
Bilan : La réintroduction des ours a donc pour but direct
d'entraîner le saccage de la biodiversité en faisant
dispaître de nombreuses races animales par le brandissement
d'un
symbole fort qui consiste à faire semblant de protéger
une souche déjà perdue d'un pourcentage ridicule d'une
race de dangereux prédateurs qui n'est par contre aucunement
menacée. Qui ose appeler ça de l'écologie ?
Un débat bâclé, une démarche
totalitaire
- Le mépris des autorités, médias,
organisations
"écologistes" et de nombreux internautes qui appellent
à
la haine en répendant de faux clichés, envers les
éleveurs généralement opposés à
la
réintroduction traités de "quelques excités",
est
écoeurant. Ils prétendent enseigner aux bergers leur
métier alors qu'ils ne le connaissent pas, et ne les
acceptent
pas proprement ou suffisamment comme interlocuteurs dans les
débats et consultations.
- Ainsi, les soi-disantes consultations et sondages favorables sur
lesquels se
basent les décisions de réintroduction sont des
leurres.
Principalement
ont été consultés des gens qui ne sont pas
concernés par les problèmes
de l'élevage (élus, institutionnels, chasseurs,
associations
écologistes, forestiers). Les sondages ont été
faits pendant les
vacances, auprès de résidants des
pyrénées
souvent non permanents, ou résidents des villes
pyrénéennes plutôt qu'éleveurs. Les
éleveurs sur leur lieu de vie sont plus isolés
matériellement et ont
moins facilement accès à internet que les autres, et
sont
donc de ce
fait relativement évincés des débats. La
manifestation pro-ours du 3 juin, largement annoncée par les
médias et sur internet avec des cars affrêtés
des
grandes villes de France, n'a attiré que 1000 personnes,
alors
qu'à Bagnères ils étaient 5000
pyrénéens à manifester contre la
réintroduction malgré une communication
médiocre,
et l'absence du réflexe de la manifestation dans la culture
pyrénéenne contrairement aux citadins du reste de la
France.
- Les "écologistes" ont tendance à ne raisonner qu'en
termes de valeurs symboliques et de contes de fées au
mépris des réalités, de traiter sans chercher
à les comprendre ceux qui voudraient les conduire à la
réalité, de vilains briseurs de contes de
fées...
Pendant qu'ils défendent leurs contes de fées, la
réalité est grave.
- Si les écolos prétendent aimer ces animaux sauvages,
c'est bien souvent parce qu'ils n'ont pas affaire à eux de
près. C'est bien de se faire le Zorro des bêtes
sauvages
qu'on ne connaît pas, du moment que c'est seulement les autres
qui en supporteront le poids. Pourquoi ne pas réintroduire
les
ours dans le bois de Boulogne ? Voir : Ils ont eu
peur.... d'une bête sauvage
- La majorité des éleveurs qui pronent la
réintroduction y ont un
intérêt: vente de patous, label ours pour faire vendre;
les autres
n'ont pas connu de dégâts
- Beaucoup prétendent savoir mieux que les éleveurs
que
la cause profonde du mécontentement de ces derniers est
ailleurs. Pour qui se prennent-ils ? Bande de ventriloques !
- Le seul département qui veut de l'ours et qui s'est
occupé de sa réintroduction, est celui de Haute-Garonne,
département touristique de Toulouse essentiellement non
pyrénéen, qui ne représente que 5% du
territoire
pyrénéen visé; son petit coin de
Pyrénées largement insuffisant dédié
à l'ours est encadré par des départements qui
le
refusent. Pourtant cette petite minorité a imposé sa
volonté à ses voisins, sans concertation, or l'ours ne
connaît bien sûr pas de frontières. Il y est
utile
comme la Vierge à Lourdes.
La réalité des dégâts et l'aberration
des mesures de précaution imposées
- Le patou, chien de berger que le programme de
réintroduction
des ours
veut imposer comme protection des troupeaux, peut être
dangereux
pour
les touristes qui voudraient approcher les bêtes.
- Les indemnités n'intéressent pas les
éleveurs.
"On ne veut ni de
l'ours,
ni des sous !" telle est leur revendication. L'éleveur
voudrait
vivre
de son travail, plutôt que de passer sa vie
à remplir des dossiers administratifs pour vivre de
subventions
pendant
qu'il paie des employés à garder le troupeau.
- Le nombre officiellement comptabilisé de bêtes
tuées ou directement blessées par les ours n'est pas
représentatif des dommages. Il faut y ajouter le traumatisme
des
bêtes qui gardent la peur, ne mangent plus, ne font plus de
lait,
avortent; le traumatisme du berger, les heures de recherche des
bêtes perdues; traumatisme des chiens qui n'ont pas su
défendre, que la peur ronge, qui souvent ensuite ne sont plus
bons à rien.
- Les chiffres des pertes de bétail dues à l'ours
peuvent
sembler
faibles mais c'est au niveau individuel que c'est insupportable, car
"les troupeaux concernés sont souvent les mêmes"; tout
un
troupeau peut être perdu ou décimé. Or, la
population d'ours ne sera dite viable que s'ils sont une
soixantaine,
ce qui rendra l'hécatombe du bêtail
considérable.
De plus "ce qui est très difficile à expliquer
à
ceux qui n'ont jamais fait d'élevage, c'est la valeur de
certaines de nos bêtes. Sur le papier toutes se
valent.(...) Elever c'est sélectionner, choisir (...) c'est
le
travail de toute une vie (...) il y a des bêtes qui n'ont pas
de
prix".
- Les barrières de fer préconisées par les
défenseurs des ours ne résistent pas à la
panique
des bêtes qui se précipitent dessus, les renversent,
s'étouffent dessus et les unes sur les autres, ce qui fait
finalement beaucoup plus de pertes que ce qu'attrape l'ours
lui-même. De plus, les enfermer la nuit est une aberration par
rapport au rythme naturel du bêtail. Les soi-disantes mesures
de
protection préconisées sont ainsi des
élucubrations déconnectées des
réalités, qui ne correspondent à aucune
pratique
qui ait été répandue du temps de la
prolifération des ours il y a 100 ou 200 ans,
où les bêtes étaient déjà
laissées sans surveillance.
- La
présence des ours rend la vie impossible aux bergers: ils
dorment mal
la nuit, et n'ont de toute façon pas intérêt
à bien dormir pour protéger leur troupeau. Ils
veulent sauver leurs
bêtes qu'ils aiment et qu'ils ont sélectionnées,
et
ne surtout pas les
voir sauvagement éventrées, perspective
profondément traumatisante,
qui rendent leur métier
moralement impossible. Aussi, la nécessité de
surveiller
les bêtes la nuit ou de nourrir les chiens qui ne peuvent
brouter
en haut et par exemple de faire le fromage en bas dans les
usines des valées en vertu des normes européennes,
obligent
certains à de longs allers-retours à pied quotidiens
épuisants entre
la vallée et
les hauteurs. On veut exiger d'eux qu'ils vivent à nouveau
comme
les bergers d'autrefois, c'est-à-dire comme de
misérables
esclaves, aux aguets 24h sur 24, à l'opposé des 35
heures
qui sont soi-disant la norme à notre époque. Or,
contrairement à autrefois, il n'est plus possible de faire
participer à ce train de vie esclavagiste les enfants et les
vieillards, ce qui rend la gestion cette fois de plus en plus
impossible aux éleveurs restants. "Après on le voit
à la télé.
Il est ulcéré, agressif.
Souvent il a du mal à expliquer, on ne lui a jamais appris
à s'exprimer
devant un micro. Il passe pour un rustre et un
coléreux".
"Nous ne sommes pas des violents, mais si l'ours ou le loup
attaquent
nos bêtes, il est de notre devoir de les défendre
coûte que coûte. Quitte à tuer l'attaquant.
Quitte
à finir en prison".
- La différence avec les attaques des chiens errants qui sont
plus nombreuses: d'une part le fait que les chiens sont moins
impressionnants que les ours et perturbent donc moins le reste du
troupeau, et sont moins dangereux pour les hommes, d'autre part le
fait
qu'elles sont mieux évitables: nombre de chiens
incriminés sont ceux du
voisin, de sorte que le problème résiduel affectant
ceux
qui veillent à
éviter ceal est bien moindre; le bon éleveur qui fait
attention peut
les
éviter et se venger en abattant le chien, tandis qu'avec les
ours il n'y a pas de parade ni de réplique possible.
Pour l'amour des ours
- Sur l'intérêt des premiers intéressés,
les ours: pourquoi les soumettre à tant de mauvais
traitements (capture, anesthésie qui n'est pas sans douleur
ni
sans danger, collier et émetteur implanté dans le
corps),
tout ça pour les extraire d'un milieu propice et les projeter
dans un milieu hostile qui ne veut pas d'eux et où ils
risquent
de se faire tuer ? A part les accidents sur la route, et les dangers
liés au milieu montagnard qui n'est pas l'environnement
normal
des ours slovènes comme on en a vu la démonstration
éclatante, les
dangers sont, d'une part ceux que l'ours fait courir aux hommes et
aux
troupeaux, d'autre part et en conséquence, le risque que
l'ours
fait courir à lui-même dans un tel milieu par sa propre
agressivité, au titre de légitime défense comme
avec la mort de Cannelle: voir à ce sujet : le
dialogue
ou l'abattoir
- Quelle est cette haine
des
bergers à l'égard de l'ours ?
- Qui prétend aimer les animaux, ne devrait pas aimer la
cruauté envers les animaux. Or les ours sont cruels envers
les
animaux. Donc, qui aime les animaux, ne devrait pas aimer les ours.
Exemple, citation:
"pour profiter des femelles, les mâles n'hésitent pas
à tuer les oursons."; les bergers sont témoins de la
cruauté des ours envers les troupeaux...
- Les Pyrénées ne sont de toute façon plus un
habitat possible pour l'ours: si la population d'ours est
passée
d'une soixantaine d'individus à 5 ou 6 en l'intervalle d'une
trentaine d'années depuis que la chasse a été
interdite, et qu'il y eut si peu de nouvelles naissances, c'est bien
parce que ce territoire n'est plus bon pour lui. L'ours a besoin
d'un
grand territoire naturel, or les Pyrénées sont
petites,
et la réintrodution de l'ours est contradictoire avec le
développement des infrastructures et autres conçues
sans
l'ours, qui fait des Pyrénées un espace qui n'a plus
rien
à voir avec l'espace d'autrefois où l'ours pouvait
vivre.
Mettre des ours là où il n'est pas question de leur
laisser un territoire est une politique schizophrène (ou
c'est
mettre la charue avant les boeufs...). "Est-il normal qu'un
même
ours (entre octobre 99 et mai 02) ait été
obligé
de traverser 46 fois la nationale 20, l'un des axes routiers les
plus
fréquentés des Pyrénées ?"
Voir le blog des ours : Front
de
Libération
Internationale des Ours et Ursidés
Autres remarques en vrac
- L'ours slovène, contrairement à l'ours
pyrénéen, ne craint pas l'homme mais
va faire les poubelles des gros bourgs "parce qu'en Slovénie
dans la
réserve d'où elle vient, les ours ont des aires de
nourissage"
approvisionnés par les humains afin de les fixer loin des
habitations
et des troupeaux, seul moyen d'empêcher des attaques
insupportables à ceux-ci. Il ne faudrait tout de même
pas
s'attendre
à ce que
les ours sachent faire la différence entre les charniers
artificiellement entretenus par l'homme (donc
impréniés
de l'odeur de
celui-ci, que du coup ils ne craignent plus) pour les nourrir en
Slovénie, et les fermes d'élevage. Comme il ne craint
pas
l'homme, il
ne fuira pas et attaquera de très près des maisons. La
présence de l'homme et des patous (qui aboient mais se
jettent
rarement sur l'ours), le bruit et la lumière,
n'empêchent
pas les ours de venir enlever une brebis dans la cour de la ferme
avant
qu'on n'ait le temps de réagir. Et puis l'ours n'est pas
protégé en Slovénie, il est chassé, ce
qui
fait que si un ours s'éloigne trop de la zone où il
est
sensé rester, on a déjà moins de
problème
pour s'en débarrasser. De plus par mesure de protection il
est
interdit aux enfants de ces régions de sortir dans la rue
sans
la compagnie d'adultes.
- Prises de position de personnalités (je cite de la page 22
du document
qui cite ses sources ; or il a contestation
; j'ai eu la réponse de la Dépêche du midi pour
la
deuxième citation: "la citation est bien attribuée
à J-L Etienne ..C'est une interview de J-L Etienne
réalisée par la journaliste Sabine Bernède
contact
tél ... cordialement secrétariat..") «A
plusieurs
reprises, des
savants ont dénoncé
l'absurdité écologique de cette réintroduction.
Des sommités comme Yves Coppens ou Jean-Louis Etienne se
sont
exprimées «Il est ridicule de vouloir
réintroduire
des ours dans les Pyrénées [...] parce que ça
bouscule tout un système qui n'y était plus
familiaris黫La quasi-disparition de l'oursdans
les
Pyrénées n'a pas entraîné de
déséquilibre écologique. Reconquérir le
territoire de l'ours, esthétiquement, intellectuellement,
c'est
intéressant. Mais le coût humain est exorbitant par
rapport au gain écologique»» Il y a aussi Bruno
Beschecommenge et d'autres.
- Les ours Slovènes sont de type éloigné des
ours
pyrénéens, d'habitat et de comportement
différent.
Les ours Espagnols auraient été plus proches, mais
l'Espagne a refusé de les amener, sans doute pour de bonnes
raisons (il n'y a plus assez d'ours en Espagne, la France ne peut
pas
réussir
l'opération dans un tel contexte non propice à la vie
de
l'ours). D'après ce site,
" L'ours brun des
Pyrénées
est fin, très élégant, la robe claire et la
tête fine. L'ours slovène est
énormément
massif et grand, la tête ronde et le pelage presque noir.
L'ours
brun des Pyrénées est presque totalement herbivore ;
il
tue pour son équilibre homonal. Son organisme lui
réclame
de la viande à la pousse de l'herbe excessivement
azotée,
en juin en montagne ; et fin septembre, gavé de fruits
d'une
flore riche d'été il éprouve un besoin de
consommation de viande. Les pertes occasionnées par les 7
ours
des Pyrénées peuvent s'évaluer à une
moyenne de 44 brebis par an. L'ours slovène tue en
permanence ;
c'est ainsi que 4 ours ont tué en un an 269 brebis en en
ont
fait disparaitre 1066, soit un total de 1335 / 4 = 333 brebis par
ours.
L'ours brun des
Pyrénées est peu chasseur. L'ours slovène est
un
carnassier. De par sa puissance il est à même
d'éliminer les mâles pyrénéens et donc
de
détruire l'ours des pyrénées."
- Sur le danger pour les hommes : des
ours
mangent des singes. On sait bien qu'ils sont aussi dangereux
pour les enfants (pourquoi les enfants auraient-ils moins de risques
que les brebis ???), en Slovénie les enfants ne doivent pas
se
promener seuls pour ne pas être attaqués...
- Il n'y a jamais eu de cohabitation pacifique entre l'homme et
l'ours.
Si l'ours a été chassé, c'est parce qu'il
était considéré de tous temps comme un animal
nuisible et dangeureux. Les chasseurs d'ours étaient
regardés comme des bienfaiteurs qui délivrent la
communauté d'une plaie. L'extermination des ours a toujours
été regardée comme une oeuvre d'utilité
publique parce que la cohabitation entre hommes et ours était
impossible. Sauf maintenant que le public a oublié ce que
c'est
qu'un ours. Croire la cohabitation pacifique possible c'est nier la
réalité des Pyrénées et de leur
histoire.
- Les défenseurs des ours répètent à
l'envi
qu'il est officiellement et scientifiquement établi que dans
les
Pyrénées françaises il n'y a jamais eu
d'attaques
d'ours sur les hommes depuis 150 ans. Sans vouloir insister sur les
circonstances de la mort
de
Cannelle par légitime défense, qui pourraient
très bien se réitérer étant donné
que la localisation des ours n'est nullement publiée en temps
réel mais seulement mise à jour une fois par semaine,
et
ça,
c'est quoi ?
- Une cohabitation comme celle qu'on veut imposer en France ne
fonctionne nulle part ailleurs dans le monde: dans les
régions
du monde où il y a des ours, il n'y a
pas de troupeaux. Il y eut une tentative de réintroduction
d'ours slovènes en Autriche. Au bout de 3 ours en 93, devant
le
comportement dangereux des ours envers les hommes et le bêtail
domestique, les autorités ont autorisé leur
élimination qui eut lieu en 94. En Slovénie les ours
sont
nourris artificiellement. En Espagne, il y a un endroit où il
y
a le moins de problèmes, voyez
pourquoi (on les nourrit par des arbres fruitiers); dans
d'autres
régions d'Espagne avec des ours,
l'élevage consiste en bovins et chevaux qui craignent moins
les
ours, enfin il y a aussi des éleveurs espagnols
qui viennent participer aux manifestations anti-ours des
Pyrénées
françaises.
- Pourquoi tenir absolument à investir tous les efforts
soi-disant écologiques histoire de passer pour des
héros
à faire des trucs aussi écologiquement inutiles qui
engendrent de gros conflits contre cette petite minorité
d'éleveurs sans défense dont nous ne sommes pas dignes
au
niveau écologique, pour faire oublier pendant ce temps des
désastres écologiques beaucoup plus graves mais
inaperçus (autres destructions d'espèces plus
nombreuses
mais moins symboliques) ou liés à des lobbys
industriels
(pétrole...) ?
- "Est-ce parce que l'homme moderne s'en éloigne de plus en
plus
qu'il
est attiré vers le sauvage ? Pourquoi les plus grands
défenseurs du
loup ou de l'ours sont-ils ceux qui ne vivent pas dans la nature ?
Pourquoi les mouvements écologistes font-ils leurs scores les
plus
élevés dans les villes ?"
- L'ADET est une Association pour le Développement Economique
et
Touristique, renommée "Association pour le
Développement
durable en Pyrénées centrales". L'écologie
n'est
qu'un prétexte coup de pub pour servir des
intérêts
commerciaux de la région liés à la valeur
symbolique de l'ours.
Réponse à quelques arguments pro-ours
Trouvés ici:
"Pauvre ours... S’il savait qu’il
aurait un jour à justifier son comportement naturel..."
La faute aux réintroducteurs, non ?
Et les violeurs-tueurs récidivistes impulsifs, ils n'ont pas
à justifier leur comportement naturel peut-être ?
La cruauté horrible perpétrée
inévitablement par certains animaux sauvages n'est pas
quelque
chose de l'ordre de ce qu'il soit intéressant de justifier.
Pourquoi chercher à justifier l'horreur ? Mais c'est quelque
chose que la décence doit nous amener à
éradiquer.
"(...)cet incident n’est pas une
bagatelle. Il nous rappelle, si besoin, que
l’ours vient de revenir, et qu’il va falloir du temps pour qu’il
prenne
ses repères. (...) Citez moi
un
example d’enfant
égorgé/étripé/éventré
par un
ours pendant la periode ou il y en avait dans les
pyrénnées? (...) L’instinct
de l’ours le poussera a installer son territoire dans des
endroits
isolés."
D'abord, l'objet du débat n'est plus l'ours des
Pyrénées mais l'ours slovène qu'on veut
introduire
dans les Pyrénées, qui a été
élevé par le nourrissage artificiel et qui se
comporte
autrement.
Ensuite, si dans l'histoire des Pyrénées, l'instinct
de
l'ours l'a finalement amené à trouver davantage ses
repères loin des hommes, il y a largement été
aidé par le fait que l'homme l'a massacré sans merci
quand il a eu les armes pour. Mais dorénavant que la chasse
à l'ours est interdite, l'ours n'aura plus aucune raison de
craindre l'homme.
Trouvé ici
: "un ecosystème sans
predateur
est voué a la destruction par
l'augmentation anormale de certaines especes (sanglier, chevreuil
et
compagnie) qui, certes, n'attaquerons pas le betail, mais les
champs...."
Les prédateurs ayant quasi disparu depuis
déjà pas
mal de temps dans les Pyrénées, on n'entend pas
pourtant
parler de plaintes de cultivateurs en ce sens. Y a-t-il des
références ? De toute manière, même si
ainsi
des espèces prolifèrent en trop par manque de
prédateurs naturels, c'est simple: il suffit d'aller leur
ouvrir
la chasse nous-mêmes, en s'y prenant bien on peut toujours
s'arranger pour mieux cibler la chasse pour un meilleur
équilibre de l'écosystème, que ce que
feraient les
prédateurs naturels qui se foutent pas mal de cet
équilibre (étant donné que de toute
façon,
l'écosystème des Pyrénées a subi
d'énormes changements irréversibles depuis leur
état sauvage d'il y a quelques millénaires, au point
que,
d'après l'info citée plus haut, on ne peut plus
désormais compter sur un retour à l'équilibre
naturel originel par des méthodes abstentionnistes).
Argumentaire de Nicolas Hulot
- Voir les arguments
de
Nicolas Hulot , que je cite pour y répondre point par
point:
"Comment, dès lors, leur
demander dans les commissions
internationales
de prendre en charge le sort des grands singes, des tigres, des
éléphants, etc., tous au bord de l'extinction, dont
la
préservation est
autrement plus complexe que celle de nos ours, si nous, pays du
Nord,
nous démissionnons de cette problématique? Quelle
légitimité aurons-nous dorénavant pour
siéger dans ces instances
? Comment interpréter là-bas notre choix, autrement
que
comme un signe
catastrophique de renoncement ? (...) L'ours en France est un
symbole
fort, le dernier rempart du sauvage à l'assaut de nos
convoitises matérielles (...) vous détenez le sens
d'un
message à résonance planétaire. A vous d'en
choisir les mots. (...) On peut très bien décider
que nos
contingences et nos contraintes ne nous permettent plus de
côtoyer le sauvage (...) En ce cas, ne le faisons pas en
catimini
et allons au bout de notre logique. (...) et qu'ailleurs baleines,
dauphins, rhinocéros ou autres gêneurs des
activités humaines doivent également
disparaître
(...) il n'y a pas une espèce qui n'ait sa raison
d'être
écologique (...) Mais notre grand sage disait aussi (...) :
«Le sauvage est un antidote indispensable à nos
excès de
civilisation.» (...) L'ours, plutôt qu'un objet de
discorde, ne pourrait-il pas être un
facteur justement de rapprochement entre deux univers qui
s'éloignent peu
à peu, au point parfois de ne plus se comprendre, le monde
des
villes et des champs ?
Voici mes commentaires en réponse :
- Le meilleur moyen d'inciter quelqu'un à faire quelque
chose n'est pas à mon sens de montrer notre propre
"pureté
morale" en guise d'exemple, mais d'aider concrètement et
financièrement à l'aide de l'argent que nous
n'aurons pas
jeté par les fenêtre avec cette histoire d'ours.
Même si nous prenons soin de "donner
l'exemple" chez nous, ça ne résoudra pas les
problèmes ailleurs.
- De toute façon, si comme il semble bien, l'exemple des
ours des Pyrénées est un mauvais exemple dont la
valeur
se réduit à une symbolique coupée du
réel,
et que cette aventure est irresponsable et impropre à la
satisfaction du véritable objectif de préservation
de la
biodiversité elle-même, alors ce n'est même
pas un
bon exemple à donner.
- Visiblement, l'argumentaire de Nicolas Hulot s'éloigne
complètement de la question des réalités
écologiques au profit du problème de la gestion
des
aberrations politiques et administratives liées au fait
que tout
est décidé par des incompétents qui ne
savent
raisonner
que sur des symboles, problème qui n'a en
définitive rien
à voir avec l'écologie. Si on veut qu'un jour les
réalités soient pris en compte, il faudrait
commencer par
éviter de leur tourner le dos dès le
départ,
même si ce n'est pas évident.
- Il faudrait arrêter un peu de croire qu'il est
indispensable de s'attacher aveuglement et sectairement à
un
extrême comme seul rampart possible contre l'autre
extrême.
Tout au contraire, c'est bien le fait de s'attacher aveuglement
à un extrême qui sert de repoussoir et nous conduit
vers
l'autre extrême. La véritable logique signifie
raison,
compréhension et modération adéquate
à
chaque situation, et ne consiste pas à s'imposer a priori
une
alternative exclusive entre deux extrêmes.
- Si on détient le sens d'un message à
résonnance planétaire, le meilleur moyen de faire
avancer
ce sens serait bien de travailler à donner et
découvrir
le sens exact de chaque chose et de ne pas se contenter d'agiter
des
slogans et de restreindre sa pensée à des
"symboles
forts" vides de sens.
- Toutes les espèces ne sont pas à mettre dans le
même panier. Je n'ai pas eu connaissance de danger des
baleines,
et encore moins des dauphins, à la hauteur de celui des
ours qui
viennent terroriser et massacrer les troupeaux d'élevage
détruisant ainsi la vie des éleveurs, et menacer
les
promeneurs. Quelqu'un voudrait-il m'éclairer ?
- Ne pas confondre sauvage et sauvage. D'ailleurs, si l'homme
détruit la nature, c'est bien parce qu'il est
lui-même en
quelque sorte un animal sauvage. Aucune espèce autre que
l'homme
ne se soucie de la nature. Ce qui a préservé la
nature
jusque-là, c'est qu'aucune espèce n'était
assez
forte pour pouvoir la détruire. Donc vouloir par principe
préserver le monde sauvage qui s'attaque lui-même
sans
cesse, par amour du sauvage contre notre propre sauvagerie, est
une
contradiction dans les termes.
- Les biologistes qui s'attachent à la
compréhension
des écosystèmes, y parviennent à l'aide du
darwinisme comme grille de lecture de l'évolution, et
ça
a l'air de marcher pas trop mal, mieux en tout cas que les
théories de l'intelligent design. Or, la vision du monde
" il
n'y a pas une espèce qui n'ait sa raison d'être
écologique" est bien plus une vision "intelligent design"
qu'une
vision darwinienne. Quelles que soient les perturbations de
l'écosystème et disparitions
d'éléments
clés qui surviennent, la nature finit toujours par
s'adapter et
reprendre ses droits, même si ça risque parfois de
prendre
jusqu'à plus ou moins des millions d'années avant
de
retrouver plus ou moins un nouvel équilibre; ce nouvel
équilibre n'a
aucune nécessité à s'organiser de la
même
manière que l'équilibre ancien. Tout dépend
de
milliers de détails qu'il convient d'étudier et
discuter
scientifiquement pour tenter de prévoir le
résultat d'une
situation donnée. C'est ça qu'il faudrait faire,
au lieu
de se contenter d'un certain angélisme de la
pureté
originelle qui n'a en réalité jamais existé
dans
l'histoire de la vie, prétexte à une sorte
d'aveugle
laisser-faire-la-nature systématique.
- Le rapprochement entre le monde des villes et le monde des
champs
ne peut se faire que par la raison. Mais, c'est le monde
des villes qui veut imposer, dans son sectarisme
"écologiste" et
son refus de dialogue, la présence des
ours au monde des champs auquel il reproche de ne rien
comprendre
à l'écologie, alors que le
monde des champs en connaît le danger et refuse de le
supporter.
Bref, c'est le monde à l'envers. Or, ce n'est pas en
s'acharnant
à détruire, à coups autoritaires de
réintroductions d'ours, le monde des champs qu'il ne
connaît pas, que le monde des villes parviendra à
rétablir le dialogue avec celui-ci. Pour dialoguer avec
le monde
des champs, il faudrait d'abord apprendre à
l'écouter,
même si la position de ce dernier ne semble pas plaire
à
la position "écologiste" officielle. S'il y a ici des
gens qui
s'acharnent à semer la guerre et l'incompréhension
entre
le monde des villes et le monde des champs, c'est bien les
"écologistes" dans leur manière de vouloir
réintroduire les ours au mépris des avis
divergents.
L'ours, ennemi irréductible du monde des champs, ne
pourra
jamais être un facteur de rapprochement, sauf bien
sûr s'il
s'agit de légaliser son éradication. On ne peut
prétendre décréter un rapprochement avec
l'autre
en lui imposant une position qu'on a soi-même fixée
à l'avance.
Petite réflexion personnelle
De toute façon, il n'y a pas et il n'y aura jamais de
pureté d'équilibre originel à restaurer.
Faut-il
regretter l'extinction des dinosaures ? Aimeriez-vous vivre dans un
monde peuplé de dinosaures ?
Or, les grands prédateurs ne sont-ils pas, par endroits,
suivant
les circonstances, des sortes de dinosaures de notre temps ?
Nous sommes nous mêmes de grands prédateurs. Nous avons
parfois du mal à nous discipliner. Là est le danger
pour
la biodiversité: le pulullement de grands prédateurs
puissants aux actes parfois incontrôlés comme nous.
Est-ce
une bonne raison pour laisser proliférer par dessus le
marché d'autres prédateurs, dont il serait difficile
d'envisager, contrairement aux relations écologiques
habituelles
de concurrence entre grands prédateurs, que la
prolifération de leur population fasse reculer la nôtre
?
Garderont-ils les bêtes et entretiendront-ils le paysage aussi
bien que nous ? A moins peut-être qu'il soit effectivement
nécessaire de réintroduire les dinosaures pour
décimer la population humaine et ainsi contenir l'impact des
actions de celle-ci. Mais je ne suis pas sûr que cela
réduise les dégâts environnementaux au final.
Vu dans le Canard Enchaîné
Dans un numéro datant d'avant qu'elle meure, un article
rapportait que l'ourse Franska était une vieille ourse
ménopausée qui allait dans la plaine, là
où elle ne devait pas aller. Quelle perte donc pour la
polulation oursine, qu'une ourse indisciplinée qui ne pouvait
même pas se reproduire ?
Une réponse reçue
(Désolé, étant occupé par d'autres
problèmes je n'ai pas le temps de débattre plus avant
sur le sujet des ours et de revoir mon argumentaire. Je livre donc
la réponse telle quelle et laisse le lecteur en juger)
- Sur l'intérêt des premiers
intéressés, les ours: 1/ pourquoi les soumettre
à tant
de mauvais traitements (capture, anesthésie qui n'est pas
sans douleur ni sans
danger, collier et émetteur implanté dans le corps),
tout ça pour les extraire d'un
milieu propice et les 2/ projeter dans un milieu hostile qui ne
veut pas d'eux et où
ils risquent de se faire tuer ? A part les accidents sur la route,
et les dangers
liés au milieu montagnard qui n'est pas l'environnement
normal des ours slovènes
comme on en a vu la démonstration éclatante, 3/ les
dangers sont, d'une part ceux
que l'ours fait courir aux hommes et 4/ aux troupeaux, d'autre
part et en
conséquence,3/ le risque que l'ours fait courir à
lui-même dans un tel milieu par
sa propre agressivité, 5/ au titre de légitime
défense comme avec la mort de Cannelle: voir à ce
sujet : le dialogue ou
l'abattoir
Je vous ai répondu que :
1/ les ours y sont régulés => et donc la Vie dans
de belles montagnes contre un
transport, un collier et une implantation, c'est bien peu.
D'ailleurs peut on nommer
cela des mauvais traitements ?
2/ les ours importés de Slovénie en 96/97 se portent
bien et se sont reproduits pour
preuve qu'il sont tout à fait compatibles avec les
Pyrénées. J'en remets une couche
concernant les dangers pour l'ours, en vous informant qu'environ 5
% des ours
slovènes meurent chaque année d'une collision avec
un véhicule, voiture ou train.
3/ Je vous précise que l'ours n'est pas dangereux pour
l'homme sauf si on l'accule.
=> votre citation de forum avec l'histore de chasseur pour
prouver que l'ours est
dangereux ne tient pas car c'est l'homme qui traquait l'ours. De
plus, je doute que
des enfants aillent faire de la spéléo en plein
hiver dans la montagne, période ou
l'ours hiberne.
De plus
4/ Quant aux troupeaux, la mortalité due aux ours
représente 1 % des pertes totales
(et non du cheptel) sauf exception avec dérochement.
D'ailleurs en cas de doute, il
est toujours en faveur de l'éleveur. Mais si vous avez
écouté les arguments des
"pro" vous le savez déjà.
5/ Erreur dans la délivrance d'une autorisation de battue
dans un secteur ou la
présence d'une ourse suitée (sans émetteur)
est connue. Quant au comportement du
chasseur et à la petite histoire, il y a eu tellement de
version que nul ne peut
dire la vérité. Dans tous les cas, il est
déconseillé de chasser avec des chiens
dans les zones à ours en particuliers si il y a des
femelles suitées : Le chien
piste l'ours, se montre agressif avec lui, comprend que c'est tout
de même une
grosse bête et vient se cacher dans les jambes de son
maître qui du coup se retrouve
entre le chien et l'ours.
De plus, nous noterons que systématiquement, quand un homme
a soit disant agit en
légitime défense, il se trouve être un
chasseur
A vous de faire la même remise en cause à la lecture
de mes mails et en relisant
votre texte. Je ne peux tout de mêm pas faire une page par
paragraphe juste pour
vous qui n'êtes peut être même pas sur le
territoire français.
*******************************************************************
C'est vrai aussi qu'il y a beaucoup de questions. Ne vous poussent
elles pas à la
réflexion avant d'émettre quelques réponses ?
Exemple : Et si vous désirez vivre dans un monde sans
rique, entrez dans une bulle,
4 703 personnes sont mortes sur les routes de France en 2006, soit
13 par jour, plus
de 102 000 personnes blessées dont 3 000 lourdement
handicapées. Alors ou est la logique de partir en vacances
en voiture et d'avoir peur d'arriver
au pays des ours qui eux ne provoquent aucune mort ? Ah oui les
brebis qui auraent
du finir à la boucherie puis dans notre assiette... c'est
vrai...
Liens en vrac (pas encore triés)
Liste
de
forums sur l'ours
Communiqué
de
presse de la Confederation Paysanne
http://www.cimes.info/phpBB2/viewtopic.php?t=432&sid=b7a85ea56522386608de5bb131d205b9
http://www.cimes.info/phpBB2/viewtopic.php?t=280&sid=b7a85ea56522386608de5bb131d205b9
un
blog
ours
Encore l'ours
Le patou, juge de paix entre l'ours et le
berger.
La mort de l'ours
Sondage sur l'Ours
La survie de l'ours dans les
Pyrénées
Un sondage favorable à la
réintroduction de l'ours
MARCHE POUR L'OURS
L'ours des Pyrénées : une
calamité ??
Ariège, moutons et ours, là bas
aussi
ours
Il voit des ours partout
Ours slovène : rien ne va plus !
Lettre ouverte à Alain Reynes, ADET /
Pays
de l'Ours
http://www.forum-montagne.com//read.php?19,43238,page=1
http://www.ossau.net/ossau/voirsujet_101.htm
http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-ProtegeonsDiscernement.htm
Jean-Pierre Digard, ethnologue au CNRS, critique la
réintroduction des ours.
"les chiens ne vont pas s'attaquer à des ours, sauf à
être poussés à le faire par leur
maître.""D'abord, l'ours
brun n'est pas une
espèce menacée. Et la protection ou la
réintroduction d'une espèce n'est pas
forcément
bénéfique pour la biodiversité. Les loups,
dans
les Alpes, ruinent les efforts de réintroduction du mouflon
de
Corse."
Quelques
bonnes
réflexions dont : les pro-ours n'ont guère
d'argument autre qu'une position idéologique...
http://www.demain-la-terre.net/L-ours-dans-les-Pyrenees-un-temoin
http://forum.ladepeche.com/asp/forum/mail.asp?ref=15864
http://www.agneaubroutard.com/html/_2_3_.php
http://www.fondation-nicolas-hulot.org/actualite/edito.php?id=15
http://bravepatrie.com/Ours-Notre-montage-ils-l-a-gagne
http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-Predations-Ariege.htm
A côté de tous les arguments édifiants ci-dessus
contre la réintroduction, les arguments de défense de
la
réintroduction me semblent bien faibles:
remarque sur
le
site de Cap21 que l'activité d'élevage ovin dans
les pyrénées gênée
par l'ours serait en réalité une activité qui
ne
vit que de
subventions... aussi argumentaire
pro-ours
répondant aux arguments anti-ours
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