Erreurs et contradictions de la zététique


Contradiction 1: mettre en avant les "valeurs", l'exercice et la suprématie de la démarche scientifique, pour mieux militer contre la mise en oeuvre pleine et entière de cette même démarche sur le sujet du paranormal

Les zététiciens se présentent comme voulant faire de la science et attendre à corps et à cri des preuves du paranormal, mais quand les chercheurs en parapsychologie les appellent à se référer aux travaux scientifiques et à se conformer aux conditions connues comme favorables aux effets, les zététiciens refusent souvent ce travail scientifique, car ils ne s'intéressent principalement en réalité qu'à développer des activités d'ordre pédagogiques, sous forme d'un exercice de démarche scientifique dans le strict cadre de l'amateurisme. Et les quelques fois où ils s'y mettent... voir plus bas.

Approche scientique de façade, donc, démentie dans ses développements concrets, car leur amateurisme en matière de connaissance effective du sujet (le paranormal) les amène à commettre des fautes reposant sur la partialité de leurs connaissances des recherches effectuées.

Un des objectifs ou des conséquences de l'entreprise zététique est de s'opposer à la création de centres de recherche en parapsychologie ou autres phénomènes paranormaux (le "laboratoire de zététique" lui-même n'en étant qu'un semblant, à visée pédagogique, dispersé entre l'étude d'irrationalités sociales véhiculées de toutes part, trop disparates pour être étudiées sérieusement, et non pas concentrée sur l'étude scientifique approfondie du paranormal dans les directions trouvées favorables par les recherches déjà effectuées.

Contradiction 2: la proclamation simultanée de la dictature et de la démocratie en matière de jugement de scientificité ou de vrai.

Sur une même page de présentation du Laboratoire de zététique, on lit:

On peut se demander comment ils peuvent voir une cohérence dans cette bizarre combinaison de visions des choses, cette unité de la dictature et de la démocratie sur le plan du jugement et de la scientificité. Mais en fin de compte, on peut effectivement y trouver un semblant de cohérence, suivant le modèle d'un analogue dialectique de la dictature du prolétariat. Un monde où le jugement de la scientificité de toute chose serait un label exclusivement controlé par une certaine classe d'amateurs soigneusement cooptés au titre de Zététiciens (avec pour principal critère d'agrément la dénégation de l'existence de preuves du paranormal - et gare à qui oserait se prétendre zététicien sans leur accord, car les gardiens du temple de la Zététique veillent: quelle que soit la scientificité réelle de sa démarche par ailleurs, tout prétendu sceptique non-agréé serait aussitôt interpellé et arrêté comme un traître à la science et un imposteur), qui auraient le pouvoir absolu de dénirer toute crédibilité à quiconque prétendrait en savoir plus qu'eux tant qu'il n'aura pas préalablement réussi à fourrer ses preuves dans leurs petits becs étroits, passifs et rebelles, à la satisfaction de ceux-ci qui restent souverains d'apprécier et de redéfinir leurs exigences de preuves à leur guise de manière à n'être jamais convaincus de ce dont ils ne veulent pas être convaincus.

Contradiction 3 : la valeur donnée aux livres d'Henri Broch

Dans ce document audio (minutes 16 à 18):
"j'ai beaucoup plus d'affinités avec le scepticisme anglo-saxon. Pour le dire autrement je ne suis pas un tout grand fan d'Henri Broch. Il a eu le mérite certain de publier dans les années 80 et au début des années 90 des ouvrages sceptiques en France, alors que le paysage éditorial ne présentait absolument rien du même genre, et dans un vide, un désert, il valait mieux avoir les ouvrages d'Henri Broch que rien du tout, et donc il a eu clairement ce mérite-là. Par contre je pense que le défaut est qu'il a écrit des livres de vulgarisation qui visaient un public très large, mais en simplifiant à mon goût beaucoup trop les débats, et je m'imagine bien que si j'étais un étudiant universitaire et que je lis du Henri Broch et puis qu'après je me lance dans la littérature parapsychologique avec des auteurs comme Dean Radin ou Rupert Sheldrake, je ne suis pas certain que j'ai vraiment été bien préparé à aborder cette littérature de manière critique. Il aurait fallu avoir en plus des ouvrages de Broch des articles de fond qui s'adressent plus à un public universitaire, comme il existe dans le monde anglo-saxion des ouvrages de Ray Hyman (pour la parapsychologie) je pense que n'avoir que de la vulgarisation vraiment qui simplifie trop à mon sens les débats peut jouer contre nous, rendant la tâche trop facile à des gens comme B. Méheust ou P. Lagrange disant "voyez les zététiciens disent des choses tellement simplistes". Non à un certain moment je pense qu'il faut publier des articles scientifiques, essais et ouvrages bien étayés et argumentés, et c'est ce qui a un peu manqué à la zététique à la française. C'est bien évidemment mon opinion personnelle et vous êtes tout-à-fait en droit de ne pas penser la même chose. Je dirais que face à la situation déplorable du scepticisme en langue française je pense que fondamentalement c'est parce que nous n'avons pas eu en France quelqu'un de l'envergure d'un Karl Sagan ou d'un James Randi."

Or, dans la FAQ de l'OZ on lit:

"Nous avons des contacts fréquents avec le Professeur Henri Broch, directeur du laboratoire zététique. Richard Monvoisin (membre fondateur de l'Observatoire zététique) fut en doctorat sous sa direction et est désormais chercheur associé au laboratoire. Henri Broch est également consulté souvent lors des enseignements zététiques qui existent à Grenoble depuis quatre ans. L'Observatoire zététique se félicite donc de travailler régulièrement avec lui. Notons qu'Henri Broch choisit, dans certains de ses écrits ou interventions orales, d'opter pour une expression plutôt « dure » et sans complaisance. L'Observatoire zététique diverge sur ce point en adoptant une approche tout aussi ferme mais plus avenante : nous savons tous que déconstruire une croyance est un processus parfois douloureux et que la forme qu'on y met influe grandement sur la réception du message. Nous préférons une démarche parfois lente, certes, mais peut être plus appropriable. Cette divergence porte donc sur la stratégie employée, mais pas sur le fond. Quant à la forme d'expression, les livres du professeur niçois nous posent parfois problème. Seuls ouvrages de zététique méthodologique disponibles, ce sont assurément des livres de chevet pour la démarche qui y est exposée. Il est cependant difficile de les faire lire à quelqu'un qui adhère à l'un des sujets déconstruits et nous le regrettons"

Dans le genre "Nous sommes fièrement fidèles à notre hargneux gourou mais il vaut mieux cacher sa vulgarité pour sembler raisonnables auprès des non-initiés et éviter le ridicule"...
Et ailleurs : "L’éminence en matière de zététique est Henri Broch" et de même "le seul spécialiste officiel du paranormal en France, c’est le professeur Henri Broch"

Contradiction 4 : faire du sensationel (choisir le sujet du paranormal rien que parce que c'est un sujet sensationnel; mener une démarche centrée sur la médiatisation et la vulgarisation, au dépens de l'esprit scientifique) au prétexte d'immuniser contre le sensationnel

Des affirmations bizarres

Sur le site du Laboratoire de Zététique:

"il faut bien se rendre compte que les phénomènes paranormaux, eux, ne croissent ni en nombre, ni en intensité. Au contraire même, ce corpus va en se rétrécissant comme une peau de chagrin (à l'heure actuelle, on ne voit plus tellement de sorcières se déplaçant dans l'espace sur un balai...) et l'intensité des phénomènes revendiqués décroit également très rapidement"

Allégations ridicules.

Par ailleurs, ça me rappelle les églises pentecôtistes et quelques autres églises de la mouvance évangélique qui revendiquent des miracles à tour de bras (certes le démêlage entre le vrai et le faux serait une autre affaire). Ah oui bien sûr c'est pas des choses qui passent sur les grandes chaînes de télé, de sorte que les zététiciens ne sont pas au courant. Quant à la diminution du nombre et de l'ampleur des cas de NDE vous m'en direz des nouvelles.

"C'est dans cet exercice d'explication de la Zététique, de la démarche et de l'esprit de la science que, paradoxalement, les pseudo-sciences ont un rôle positif à jouer.
Les fausses sciences ont en effet un pouvoir de performance nul, c'est-à-dire qu'aucun progrès ne peut leur être attribué et pourtant l'on pourrait faire en sorte que, par l'exemple de leur déraison, les fausses sciences aboutissent... au progrès de la raison et à une diffusion plus large de la méthodologie scientifique, de la Zététique."

Sur cette page de l'Observatoire Zététique :

"S’il est quelque espoir de venir, un jour, à bout de l’illusion métapsychique, et, plus généralement, des illusions qui nourrissent les fausses sciences, c’est moins par l’opposition directe que (...)"

Visiblement pas gênés de déclarer publiquement leur stratégie indirecte visant à se cacher derrière leur petit doigt en se déguisant en chercheurs de vérité pour mieux tenter d'imposer au monde leurs dogmes fixés d'avance.

"Si la zététique est d’abord pour Broch la méthode d’investigation scientifique des phénomènes réputés paranormaux, elle se transforme assez rapidement en une didactique de l’esprit critique"

"Double sens" : "Ainsi le terme moderne zététique revêt-il désormais deux aspects :

"Il nous arrive, à mes collègues et moi, de dire que le terme zététique, au sens moderne, désigne la méthode, la démarche critique proprement dite, là où le scepticisme offre la posture épistémologique, et le matérialisme le cadre ontologique. Ainsi, si nous posons la science comme un processus d’élaboration de connaissances efficientes sur le monde, selon un mode testable, réfutable, à l’aide d’une épistémologie logique et rationnelle et dans le cadre d’un monisme méthodologique matérialiste (excluant toute intervention dualiste d’entités immatérielles), alors la démarche scientifique en son ensemble est zététique."

A les suivre, ce serait de l'ouverture que de jeter aux orties la physique quantique comme non-scientifique (puisqu'elle ne s'accorde pas naturellement avec le monisme matérialiste).
Mais continuons:

Lu ici : " À cet égard, ce qui distingue le zététicien d'un rationnaliste classique est une attitude très ouverte face aux phénomènes étranges. Si les zététiciens se présentent clairement comme des sceptiques (c'est-à-dire qu'ils ne croient pas qu'il existe des preuves de phénomènes paranormaux), ils ne rejetteront pourtant pas les choses à priori et estimeront utile une étude approfondie et sans idées préconçues avant de conclure."

Dans ce dictionnaire : "Affiliée au mouvement sceptique contemporain, la zététique permet également de réfuter par un raisonnement scientifique critique toute théorie ou idéologie paranormale, pseudo-scientifique ou pseudo-médicale."

Des présupposés inexacts et incohérents en matière d'infalsifiabilité

Parmi toutes les affirmations des spiritualités, la zététique a choisi de ne s'intéresser qu'aux affirmations de phénomènes paranormaux, qui n'en sont pourtant que le petit bout de la lorgnette, comme si toute la bêtise et l'irrationalité des religions tenait dessus suivant un enchaînement logique parfait (comme si ces croyances irrationnelles étaient d'une logique parfaite et reposant entièrement et parfaitement rigoureusement sur des propositions de phénomènes paranormaux) au prétexte que seules ces affirmations-là seraient concrètes, vérifiables et étudiables scientifiquement (ce qui n'est même pas vrai, loin de là car bien d'autres énoncés religieux sont logiquement discutables et réfutables, mais ça, les zététiciens n'en discuteront jamais, car c'est pour eux une sorte d'évidence indiscutable). Tout ça, pour venir aussitôt proclamer que justement, ces mêmes phénomènes paranormaux sur lesquels ils se concentrent ne seraient à leur tour ne sont pas scientifiquement étudiables non plus, au prétexte que leur énoncé est existentiel (ce n'est plus vrai notamment depuis que certaines circonstances reproductibles quoique difficilement, ont été identifiées comme sources d'effets...), et que des énoncés existentiels seraient par nature irréductiblement infalsifiables  (ce qui n'est même pas toujours vrai non plus, à condition bien sûr de quitter l'amateurisme, mais ça, ils s'en moquent aussi). Et de venir reprocher à leurs opposants cette impasse où ils se sont eux-mêmes fourrés. 

Or, la situation est en fait pire que ça: comme on le redira plus loin, cette question de l'existence du psi se retrouve, entre les mains des zététiciens pseudo-sceptiques, finalement infalsifiable dans les deux sens, puisque la forme qu'ils soutiennent de sa négation s'avère tout aussi fumeusement existentielle et par là infalsifiable que quelque autre existence de l'unicorne: "Pour toute preuve de l'existence du psi il existe une possibilité de fraude, erreur, insuffisance, artefact ou autre faille connue ou inconnue". Ce qui prive la zététique anti-psi de toute prétention de scientificité au sens opérationnel du terme, quelle que soit la matérialité apparente de ses objets. Cette infalsifiabilité se prolonge encore par l'excommunion des apostats mentionnée plus loin.

Certes je reconnais que le choix de se concentrer sur la question du paranormal a sa part de légitimité: là se trouve en grande partie, d'une certaine manière, la source de certaines difficultés de compréhension entre matérialistes et spiritualistes, qu'il conviendrait d'adresser pour pouvoir un jour ensuite mieux aller de l'avant dans le reste des controverses qui déchirent la société. Il est vraiment dommage que ce problème soit techniquement si pénible à résoudre, mais nul n'en est responsable. Mais surtout, cette difficulté d'approche des principales formes expérimentables de la racine ontologique du malentendu, ne saurait justifier le comportement injustifiable des matérialistes.

Le complotisme et les difficultés sont réciproques

Je veux avant tout parler des idées de volonté de complot de la part des choses avant celle des hommes.
En effet, les zététiciens ont pour coutume de reprocher aux tenants de la parapsychologie, de croire à une situation expérimentale en forme de complot des choses, où des effets paranormaux se manifestent dans de nombreuses circonstances naurelles, mais deviennent insaisissables comme part hasard justement quand les sceptiques s'en mêlent et que les conditions sont contrôlées pour vérifier rigoureusement la réalité des phénomènes.
Dans ces conditions, donc, les zététiciens invoquent le rasoir d'Occam au nom de l'idée que les choses ne devraient pas comploter, et que dans de telles conditions l'idée la plus simple est que ces phénomènes n'existent pas.
Le problème est qu'il y a d'autres situations dans lesquelles la théorie du complot doit se développer dans le camp opposé.
D'une part, un complot des choses: le cas des OBE/NDE. En effet, ces expériences paraissent totalement cohérentes et en harmonie avec l'hypothèse d'une réelle distinction corps/âme, et la manifestation la plus directe et attendue de ce concept; tandis qu'un amas de coïncidences incroyables, non moins comploteuses que les constats précédents, sont nécessaires pour imaginer comment le contenu des hallucinations peut prendre une forme aussi miraculeusement cohérente avec cela. Là, l'usage du rasoir d'Occam penche largement à conclure à la réalité de la distinction corps/âme.
D'autre part, le complot des hommes, où une quantité déraisonnable d'expériences ayant conclu positivement au psi devrait être expliqué par la fraude dès lors que celle-ci est techniquement possible. Or, aussi soigneuses que soient les expériences, il sera quasiment toujours possible, quitte à tordre les faits, de trouver un scénario de fraude, expliquant plus ou moins bien ses résultats positifs. C'est ainsi que cette zététique (pseudo-sceptique) pratique activement le complotisme et la paranoïa, en sorte de que sa dénégation de l'existence du psi a l'art de rester à jamais infalsifiable (traiter ses contradicteurs de fraudeurs étant la plus sûre manière d'avoir toujours raison), toujours capable de nier les évidences expérimentales quelles qu'elles soient, et n'est donc en définitive pas scientifique.

Face à cette situation dans laquelle plus ou moins le même type de difficutés se trouve dans les deux camps, il faudrait s'abstenir de faire la poule mouillée devant le premier paradoxe venu dans les observations du réel, cesser tout simplisme fanatique à présenter le camp adverse comme plus ridicule qu'il n'est, et entreprendre de balayer chacun devant sa porte. 
Et comprendre que, dans la mesure où l'on croit soi-même effectivement au complot des choses (or inévitablement quiconque dans un camp ou dans l'autre, croit effectivement au complot des choses d'une manière ou d'une autre, comme on vient de l'expliquer), il faudrait éviter de se moquer de l'autre au prétexte qu'il est tombé dans le piège d'une réelle difficulté dont il n'est pas responsable. Il peut y avoir toujours des choses ridicules dans le développement des argumentations et des attitudes, comme ici présentées, mais non pas en soi le seul fait de croire ou de ne pas croire à la réalité du psi ou de la vie après la mort.

Or, les étudiants de l'IMI se sont effectivement appliqués à une démarche d'explication suivant un effort de patience et de respect en ce sens; cependant, si l'erreur est humaine, la persévérance dans l'erreur et le sectarisme que pratiquent les zététiciens par le rejet du dialogue sur le fond, devient pathologique et n'est plus excusable.

Quel est le programme officiel de la zététique

C'est l'art du doute et de la démarche scientifique, visant à déjouer les dogmes et les montages des pseudo-sciences, ce qui signifie ou plutôt devrait signifier; s'abstenir de croire une chose tant que des preuves raisonnablement solides de sa réalité ne se sont pas manifestées, et uniquement dans ce cas; mener des enquêtes avec neutralité et objectivité pour chercher à établir de telles preuves ou des preuves contraires si elles existent; répondre aux mensonges et aux désinformations.

Quel est le programme réel de la zététique, l'objectif final de leur démarche

Sans enquête suffisamment approfondie (qui puisse se comparer a et rendre compte des meilleures raisons et des meilleures preuves du paranormal qui existent), annoncer des conclusions toujours cohérentes avec le dogme matérialiste de la non-existence du paranormal, qui a pourtant déjà été largement refutée par ce que beaucoup ont déjà vécu et expérimenté. Faire cette propagande au nom de la Science, en présentant ce dogme comme l'incarnation de celle-ci. Pratiquer la désinformation en se concentrant sur les formes les plus ridicules de ce qui se présente comme paranormal, comme l'astrologie ou les crop circles, aux dépends des formes les plus sérieuses et claires, comme par exemple les NDE. Rejeter systématiquement les témoignages de phénomènes paranormaux comme n'étant "que des témoignages" et donc invérifiables par définition, sans égard à leur nombre et à la fiabilité de certains d'entre eux, ou réinterprétés à la manière matérialiste qui dans le cas notamment des NDE est pourtant largement artificielle, ne rendant compte de rien, et incompatible avec nombre d'aspects de ces expérences, par exemple au prétexte que, par principe, un témoignage de faits ne vaudrait rien pour la science tant qu'il n'est pas répétable à l'identique. Faire des expériences bidon et publier ses conclusions au mépris de l'ensemble des connaissances et expériences ayant été développées par ailleurs sur le sujet par d'autres personnes. Passer outre le fait que la question de l'existence du paranormal ne consiste pas à savoir s'il existe des faux et des impostures dans ce domaine, mais, comme toute question d'existence et non d'universalité, que c'est donc uniquement aux formes les plus probantes du paranormal qu'il faudrait se concentrer pour y répondre véritablement. En effet, l'existence d'autant de faux qu'on veut ne changera rien au fait que les quelques phénomènes réellement paranormaux qui ont pu être observés suffisent à établir définitivement l'existence du paranormal et donc la fausseté des dogmes matérialistes qui en niaient la possibilité.

Derrière leurs statuts officiels, dont il n'est d'ailleurs pas clair s'il s'agit de recherche scientifique ou de pédagogie et de communication publique, le fond réel quoi qu'à peine conscient de leur travail, transparaît rapidement une fois mis à l'épreuve d'une tentative de dialogue : ils ne visent en réalité qu'à se congratuler les uns les autres et à se persuader que quiconque ne leur dit pas amen ne peut être qu'un cas psychiatrique qui aurait besoin de se faire interner.
En effet, à part les évangéliques créationistes terre jeune et quelque autres intégristes religieux, ainsi que les psychiatres qui ont tenté de me léguminiser avec leurs poisons, j'ai rarement vu des gens mépriser aussi fortement mes aptitudes de recherche et de discernement scientifique (je ne me lancerai pas à raconter ici comment ni qui par ailleurs m'ont apprécié aux antipodes de ça, bien que ça aurait pu être édifiant, car il serait absurde de mettre en avant des sondages qui de toute façon ne seraient même pas crus par qui ne feut rien comprendre; l'important est que les quelques-uns sachant penser puissent se rendre compte par eux-mêmes de la présente analyse ainsi que de l'intérêt du reste de mes recherches, dont la mesure n'est certes pas académique, ouille aillle aille il ne suffit pas bêtement de compter le nombre de mes publications, de sorte je crains qu'une telle évaluation d'un cas hors norme soit hors de la portée intellectuelle de bien des gens, mais tant pis pour eux.)
Bon courage les gars, vous aurez du pain sur la planche.

En fin de compte, la zététique aboutit à des conclusions contraires de celles qui seraient ressorties si une véritable démarche rationnelle était mise en oeuvre. Et ce qui est grave, c'est qu'ainsi elle discrédite la science:

Quels sont les impacts de la zététique auprès du public

La zététique vise en particulier à s'adresser au public, pour promouvoir les valeurs de la science. Comment le fait-elle ? En claironnant que la science ne reconnaît pas l'existence des phénomènes paranormaux en tant que tels. 

Or il y a un problème: c'est que dans le public, nombreux sont ceux qui sont soit directement témoins de la réalité du paranormal, soit qui connaissent des gens dignes de confiance qui le sont. Or, comment voulez-vous que tous ces gens qui connaissent des preuves (hélas le plus souvent intransmissibles) de l'existence du paranormal, reçoivent et interprètent les grandes proclamations suivant lesquelles la Science avec tous ses acquis, sa rigueur et sa fameuse demarche scientifique, est toujours incapable d'en reconnaître l'existence, si ce n'est de conclure que la démarche scientifique est une méthode d'ignorance, qui sert à justifier rigoureusement avec succès des conclusions fausses fixées d'avance (dont en particulier son dogme matérialiste favori) au mépris de toutes les évidences contraires ? 

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