Pourquoi beaucoup de zones rurales se meurent
économiquement, et pourquoi mon programme politique aiderait
à les repeupler
Je vois deux problèmes à la base du
dépérissement économique des villages (si vous en
connaissez d'autres auxquels on pourrait remédier dans le
respect des libertés économiques et de l'environnement,
merci de me
les signaler):
1) Les interdictions ou autres obstacles à la vente individuelle
des produits agricoles, des biocarburants et autres énergies
renouvelables, interdictions qui spolient le revenu des agriculteurs au
profit des industriels et supermarchés. Je compte abroger ces
interdictions et développer des réseaux de distributions
reliant directement producteurs et consommateurs à travers un
marché en ligne; et faire pression sur Bruxelles pour
alléger les différentes normes de production,
lorsqu'elles sont superflues. Aussi, il y a la lourdeur des
formalités administratives que je tenterai de réduire
autant que possible.
2) La balance des paiements défavorable avec les villes. D'une
part bien sûr, les campagnes vendent aux villes les produits
agricoles. Cependant, pour pouvoir parler d'une véritable vie
économique, il vaudrait mieux que la vie des villages ne se réduise
pas à la production agricole à vendre aux villes, mais
que les villages arrivent à constituer une vie économique
globalement à peu pres auto-suffisante.
Or, voici le problème : c'est que, comme tout le monde, les
villageois paient leurs impôts à l'Etat. Rappelons que le
niveau total des prélèvements obligatoires sur
l'activité économique se monte à une bonne
moitié. Donc, comme tout le monde, la moitié du revenu
des villageois s'en va dans les caisses de l'Etat. Et cet argent
revient moins facilement dans les villages que dans les villes, parce
qu'il sert notamment à faire fonctionner plein d'administrations
qui résident bien davantage dans les villes que dans les
campagnes. Donc, plus il y a de bureaucratie étatique, plus cela
asphyxie les villages économiquement. Mon programme politique
inclut une débureaucratisation avec une réduction des
impots, donc cela aidera à ranimer l'économie des
villages.
Un autre problème est la vie universitaire : les
universités sont dans les villes, non dans les villages. Les
enfants des villageois vont étudier dans les universités
en consommant donc dans les villes avec l'argent de leurs parents (ou
des impôts de leurs parents, s'ils sont boursiers). Ceci fait
donc fuir l'argent des campagnes vers les villes.
Mon programme inclut la possibilité de faire les meilleures
études à domicile, permettant aux étudiants de
rester dans leurs villages pour étudier. Ceci contribuera
à garder l'argent dans les villages.
Un dernier problème est que souvent les emplois se trouvent
dans les villes, plus que dans les villages, parce que les villes
offrent par leur taille une plus grande diversité
d'activités professionnelles possibles. Ma réponse est
que la débureaucratisation du travail qui sera rendue possible
notamment par l'abandon de l'impôt sur le revenu, facilitera le
télétravail libre à domicile, et donc permettra
aux villageois d'exercer de chez eux des professions plus diverses, y
compris au service de clients citadins.
On peut mentionner un atout que devraient avoir a priori les
villages pour mieux se peupler par rapport aux villes : c'est que le
prix du logement est moins cher dans les villages que dans les villes.
Les gens auront donc naturellement tendance, dans le cadre d'une telle
politique, à rester ou venir vivre dans les villages et
télétravailler ou étudier a domicile pour payer
moins cher leur logement.
Une dernière remarque : le problème de la concurrence
internationale. Cette concurrence serait saine en principe, et
nécessaire à la vie des paysans des pays pauvres. Mais le
transport international implique un usage important de transports et
donc des consommations de carburants fossile. En instaurant une taxe
carbone importante incluant l'usage des carburants fossiles dans le
transport international de marchandises, cela permettra de relever
certains prix de produits importés et donc aidera à
redonner un souffle à une agriculture européenne moins
dépendante des subventions.
Mais alors les villes sont-elles perdantes ?
Pas vraiment pour autant: les meilleures opportunités de vivre
loin des centres villes permettront de freiner la hausse de pression
des prix de l'immobilier en centre ville, et donc permettre à
d'autres de vivre en centre ville sans nécessairement travailler
trop dur pour payer son loyer, et protéger quelques espaces
verts individuels restants dans les centre ville.
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