L'équilibre monétaire

(ce texte fut écrit il y a longtemps, alors que mon projet de nouveau système monétaire n'était pas encore clair. Il faudrait le mettre à jour en précisant comment la question de l'équilibre monétaire y serait traitée en pratique... en attendant, voici un exposé qui explique en tout cas, théoriquement, qu'est-ce que c'est qu'un équilibre monétaire ou un déséquilibre monétaire, et en gros ses causes et ses conséquences, et qui donne une petite idée de piste de réflexion théorique sur la possibilité de résoudre ce problème autrement que suivant les mécanismes actuels)

1) Rappels

Le début de l'argumentaire n'était plus ou moins qu'un rappel de la théorie libérale classique des quantités macroéconomiques, qui demeure vraie dans le nouveau système décrit plus bas ; il a été transféré vers un fichier séparé.

2) Problème de la définition de la monnaie

Partons de la définition première de la monnaie, l'idée de base par laquelle elle s'est substituée au troc: c'est une unité de mesure qui permet de comparer en termes numériques les valeurs des différents objets sur le marché. Comme beaucoup d'unités de mesure en physique, ce choix d'unités est arbitraire. D'ailleurs il varie d'un pays à l'autre (les francs se convertissent en pesetas ou en dollars comme les mètres se convertissent en pieds ou en miles...). Mais peut-on définir cette unité rigoureusement dans l'absolu, comme le mètre a été défini au moyen de l'atome de Césium ? Non, cela n'aurait aucun intérêt. De toute façon, la valeur de la monnaie est assez subjective. (Tout ce qu'on peut faire, c'est comparer les monnaies entre elles sur le marché des changes).

Il semblerait donc ne pas y avoir de niveau des prix qui soit un "niveau d'équilibre" dans l'absolu, mais tous peuvent l'être, il suffit de faire la conversion.

Voyons maintenant une autre question: le niveau des prix peut-il aussi varier indifféremment AU COURS DU TEMPS ?

Si tous les échanges étaient instantanés, la monnaie servant d'intermédiaire au cours d'une journée pour vendre et acheter en une forme de troc évoluée, il n'y aurait pas de problème. Mais il n'en est pas ainsi: on vend un jour pour faire des achats d'autres jours, voire des années après. Quelqu'un qui vend fixe un prix dont il estime que cette somme "vaut" au moins l'objet vendu. Mais comme il n'utilise pas immédiatement cet argent pour acheter, son bénéfice réel dépend en fait de l'évolution à venir du niveau des prix. Or, l'hypothèse de la "concurrence pure et parfaite" sur laquelle le libéralisme est fondé suppose que chacun connaisse la valeur de la monnaire échangée. Mais la valeur réelle de la monnaie à un instant t est déterminée par sa valeur d'échange (le niveau des prix) à l'instant suivant t'. Plus précisément, si on compare deux scénarios A et B qui diffèrent à l'instant t' par le niveau des prix x fois plus élevé pour B que pour A, alors le niveau que les prix "devraient" avoir à l'instant t est également x fois plus élevé pour B que pour A, pour correspondre à la valeur réelle de la monnaie.

Le hic, c'est que lorsqu'on découvre à l'instant t' quel est effectivement le niveau des prix, il est trop tard pour modifier le prix de l'échange qu'on avait effectué à l'instant t.

Ainsi on voit que globalement ("en dehors du temps"), il n'y a qu'une seule évolution possible du niveau des prix qui soit un scénario vraiment d'équilibre: celle qui est en accord avec la moyenne de ce que les gens ont prévu.

Plus concrètement, au niveau de l'histoire, le premier problème était de prévoir le niveau des prix à l'avenir, et qu'une monnaie ne puisse pas être brusquement déclarée sans valeur au gré des conquètes et des révolutions politiques. Face à ce problème, la solution adoptée était la monnaie en or ou en argent. En effet, l'or avait une valeur intrinsèque (artistique ou autre), et il était impossible à reproduire (sauf en découvrant des mines d'or: ainsi les chercheurs d'or seraient comparables à des faussaires...) Ainsi, tous pouvaient, consciemment ou non, faire ce raisonnement approximatif: dans quelques années, les gens dans le monde auront besoin de telle valeur monétaire en or pour le marché. Or la masse d'or monétaire mondiale sera de tel montant, donc on en déduit la valeur réelle future d'un gramme d'or sur le marché. Ainsi, le niveau des prix était prévisible, et son évolution aussi. Seulement, cette évolution prévisible était différente de l'évolution d'équilibre définie plus haut. La différence entre les deux, à peu près prévisible, força les hommes à instituer une autre monnaie, définie au moyen de la première: le placement avec un taux d'intérêts.

Ainsi s'établit un certain équilibre, car le placement était gagnant par rapport à la monnaie or: en effet ceux qui possédaient de l'or avaient intérêt à le placer, car l'or se dépréciait par rapport au placement.

Mais, progressivement, on remplaça l'or par une monnaie conventionnelle en papier. En soi, l'idée était bonne, car il était préférable de rendre l'or à son utilité réelle (artistique et autre). Mais en quittant son rôle de régulateur du niveau des prix, il laissa là un grand vide. Plus aucune contrainte physique ne guidait le niveau des prix qui flottait désormais en apesanteur, ou parfois pire: en équilibre instable, car les fluctuations des prix imaginées pouvaient se réaliser rapidement par anticipation, à moins que le taux d'intérêts nominal, courant après, ne parvienne à les rattraper.

Précisons un peu ce qui se passe lors d'une variation imprévue du niveau des prix: pour avoir un taux réel correspondant à l'équilibre, on a choisi le taux nominal en fonction de la valeur prévue de l'inflation. Mais celle-ci ayant finalement une valeur différente, le taux réel effectif se trouve différent du taux réel d'équilibre: par exemple, si les prix baissent plus que prévu, ceux qui ont des placement s'enrichissent injustement par rapport à ceux qui ont emprunté (entreprises notamment). (Une fois ce transfert de propriété réelle effectué, la somme des richesses de la société est la même donc il n'y a ni plus ni moins de raison qu'il y ait équilibre monétaire à l'instant d'après)

Pour respecter les contrats, on obéit au taux d'intérêts suivant la lettre (le taux nominal) et non suivant l'esprit (le taux réel supposé par les signataires): ce système est absurde !

3) La crise de surproduction (rappel)

Maintenant, nous pouvons expliquer la crise de surproduction du type de celle des années 30. La production industrielle se répartissait naturellement en deux parties: d'une part, la production des biens de consommation, d'autre part celle des biens de production (achetés par les entreprises qui investissent).

Brusquement, la consommation baissa de manière imprévue. Il aurait été logique que la production se réoriente alors vers les biens de production, pour alimenter les investissement qui devaient répondre à la hausse de l'épargne. Malheureusement, il est généralement très difficile de reconvertir ainsi brusquement toute une usine. Par conséquent, pour des motifs d'amortissement, on continua à fabriquer des biens de consommation en surplus, et ce fut le déséquilibre. Ainsi les prix des biens de consommation chuta.

D'un côté, il était normal que les usines de biens de consommation fassent des pertes, car elles étaient en surnombre pour les besoins de l'économie. De l'autre, il eût été normal que celles de biens de production fassent du profit, et investissent plus que jamais. Mais, lorsque les dirigeants de ces dernières ont vu les prix à la consommation chuter et les investissements des usines de biens de consommation (qui constituaient une bonne part de leurs débouchés) bloquées, leurs esprits ont défailli et ils ont tout laissé tomber. Là est la faille : lorsque les débouchés extérieurs chutent ainsi que les prix à la consommation pendant une période, il est a priori difficile pour l'ensemble des dirigeants d'entreprises de biens de production, de se persuader qu'ils vont ensemble investir au point de créer eux-mêmes leurs débouchés avantageusement sans chute de prix, justifiant ces investissements.

Ainsi, tous les investissements chutèrent, et les prix et les emplois avec eux. Or, le taux réel d'équilibre aurait été bas, pour inciter à l'investissement. Ce qui donne, avec: taux nominal=taux réel + inflation, l'inflation étant très négative, une valeur négative du taux nominal. Ainsi, le taux nominal qui courait après l'inflation a heurté violemment la barrière du zéro, et le système bancaire a explosé (au cas où le krach boursier ne l'avait pas déjà achevé).

4) La bonne définition de la monnaie

Une monnaie est un contrat entre l'ensemble des épargnants (possédant une somme monétaire positive), et l'ensemble des personnes endettées (qui possédent la contrepartie négative de cette somme, autant que possible compensée par des richesses réelles au moins équivalentes: autrement dit que ces emprunts soient des investissements). L'objet de ce contrat est la valeur réelle à venir de l'unité de cette monnaie. Cette valeur réelle doit s'exprimer en fonction des richesses réelles qui seront alors disponibles (marchandises consommables, services, valeurs des entreprises...).
Le taux d'intérêt nominal disparaît, et est remplacé par une réalisation du taux d'intérêt réel d'équilibre par ce contrat déterminant une baisse progressive et programmée du niveau des prix à venir. Ainsi, toute somme possédée est l'expression d'un placement, titre de propriété indirecte sur des valeurs réelles situées ailleurs avec les emprunts correspondants.

Remarquons que le marché des capitaux pourra alors s'effacer dans les conventions pour devenir implicite. Il y a essentiellement trois véritables raisons d'être (ou plus précisément d'être visible) des taux d'intérêts et des banques:
- La mise à disposition des moyens de paiement : ce role devrait etre joue par les pouvoirs publics
- Le prélèvement de l'impôt sur le capital (particulièrement élevé dans le cas d'une somme non placée, car c'est alors la totalité du taux d'intérêts qui est alors implicitement prélevée; je ne sais pas ce qui se fait mais je remarque que c'est par rapport au taux d'intérêts réel que le revenu du capital doit être défini, et non par rapport au taux d'intérêts nominal). Si on veut cet impot, l'exprimer comme part du taux d'interet nominal est une absurdite: disons alors que le taux d'interet de placement est nul et celui d'emprunt est faible (1% ?) et verse integralement en impots.
- La gestion des garanties lors des emprunts (qui sont les masses monétaires négatives): ce dernier rôle s'apparente à celui d'une compagnie d'assurance qui demande à minimiser les risques. Ceci doit rester du domaine prive et doit pouvoir se traiter de maniere plus ou moins artisanale suivant les cas, tout en ayant le soutien de la collectivite face a certains problemes.

Contexte

Le but de cette discussion est de définir un mécanisme de régulation monétaire dans un système économique global sur réseau informatique, où toute la monnaie est virtuelle, portée par un système informatique appartenant à la collectivité.
Cette solution est envisagée de préférence dans le cadre d'un environnement politique libéral complètement nouveau.

Nous supposerons que l'organisation est telle que chaque individu est dépendant de la collectivité en ce sens que l'exclusion d'un individu du réseau lui est préjudiciable, c'est-à-dire que la collectivite a une dette envers les individus (une valeur monétaire virtuelle ou quelque chose d'équivalent) que ceux-ci perdraient s'ils la quittaient. Pourtant, il est preferable que la collectivite ait un patrimoine (que le S du total des individus soit inferieur a R), afin de diminuer le poids des impots (par les interets de cette epargne) et de favoriser la situation economique mondiale.
La solution est que, pour chaque entrepreneur-emprunteur, soit son honnêteté a ete reconnue par des autorites pour certifier qu'il respectera le contrat, soit il travaille avec des biens matériels (machines et batiments, etc) appartenant a (ou saisissables par) la collectivite  en quantite suffisante (qu'il ne peut pas revendre pour en tirer profit).
Ainsi, un contrat social incarné par une fonction logicielle, aurait le pouvoir, par sa simple et immédiate exécution numérique suivant les conditions de l'accord, de sanctionner tout individu ne le respectant pas.

6) Hypothèse simplificatrice

Nous nous plaçons dans un cadre macroéconomique et supposons que toutes les entreprises sont des sociétés par actions. Ceci afin que la logique qui engendrera l'équibre monétaire puisse s'exprimer simplement. Ceci n'est nullement une apologie du système des sociétés par actions; mais un moyen de montrer qu'il existe une logique de l'équilibre monétaire d'un style nouveau. Afin que la recherche d'une incarnation de cette logique en des règles appuyées sur d'autres marchés que le marché boursier (adaptant le raisonnement à une économie où les sociétés par actions sont minoritaires), apparaisse comme un projet raisonnable, même si cela se révèle beaucoup plus compliqué, nécessitant de longues négociations régulièrement renouvelées et jamais totalement achevées.

Pour expliquer ce choix, remarquons que l'indice boursier est souvent un assez bon témoin des fluctuations monétaires: d'après la définition ci-dessus, il devrait être stable (par définition si on prend comme "valeur réelle" de référence pour la monnaie, la valeur des entreprises cotées en Bourse ; les cours des actions gardant une évolution brownienne seulement les unes par rapport aux autres et non pas dans leur moyenne), donc s'il ne l'est pas c'est que la monnaie manque de stabilité. Seulement, il n'y a pas que les sociétés cotées en bourse dans l'économie: il y en a d'autres plus petites dont on peut difficilement estimer la valeur car elles s'échangent peu. Mais on peut tout de même l'estimer d'après ce qui entre et sort, au moyen des marchés à terme (en regardant l'évolution des prix à terme d'un même objet pour une même date), afin de faire une moyenne de tout.

L'hypothèse précédente nous dit qu'en particulier les actionnaires seraient perdants de sortir du réseau. Donc, soit leur possession des actions n'existe que virtuellement dans le réseau, soit une partie du patrimoine réel des entreprises, supérieure à leur dette, est saisissable par la collectivité.

7) Principe et shéma du raisonnement

La notion fondamentale de monnaie étant celle d'un contrat global entre investisseurs et épargnants portant sur la valeur réelle à venir de l'unité monétaire, et cette valeur réelle ayant besoin d'une richesse réelle de référence pour se définir, on choisira ici comme richesse de référence le devenir moyen d'une unité de patrimoine de toutes les entreprises. Or, on rappelle l'équation pour chaque entreprise qui est une société par actions
prix du patrimoine = valeur boursière + dette monétaire
(du moins, si les mécanismes économiques sont bons et les porteurs d'actions sages et rationnels, la valeur boursière doit prendre la valeur qui obéit à cette formule).
Puis,
Valorisation en prix du patrimoine = profit des actionnaires (= dividendes + montée des valeurs boursières).
(il s'agit de la valeur du patrimoine donné, l'effet de l'épargne en tant que flux étant soustrait de ce calcul).
Cette valorisation se définit de manière nominale, et, rapportée à la masse des valeurs boursières, est à comparer au taux d'intérêt nominal pour savoir s'il est avantageux ou non d'avoir placé son argent en Bourse. Cet avantage ou désavantage de placer son argent uniformément sur toutes les valeurs boursières ou de ne pas le placer en Bourse, traduit précisément les défauts d'équilibre monétaire, si on formule cet équilibre en supposant que les anticipations se pensent par rapport à la référence choisie ici.
Mais dans le nouveau système, le taux d'intérêt nominal est égal à 0. Donc on aura équilibre si et seulement si le profit des actionnaires est toujours nul au total.
Cependant, nous n'allons pas exiger qu'il soit exactement nul. On comprend, par exemple, que s'impliquer en Bourse suppose un certain travail d'études économiques, ainsi qu'un certain risque.
Nous supposerons donc qu'il existe une valeur d'équilibre du profit des actionnaires, telle que l'intérêt d'investir ou non en Bourse qui en résulte, réalise l'équilibre (des moyennes sur toutes les actions) de l'offre et de la demande sur le marché boursier. Cette valeur d'équilibre peut admettre de légères variations au cours du temps.

Nous allons présenter le mécanisme de régulation monétaire en deux étapes:
1) Mise en place d'un mécanisme régulateur du profit des actionnaires "coupé du réel"
2) Vérification logique du fait que les conséquences naturelles du 1) sur le reste de l'économie assurent un équilibre monétaire global. Ainsi donc, si le mécanisme 1) est coupé du réel, cela n'implique pas qu'il soit en désaccord avec le réel car le réel se conformera automatiquement à lui.

L'indicateur boursier, guide de l'équilibre boursier

Nous sommes habitués à parler d'indice boursier, qui décrit le profit moyen des actionnaires dans le passé proche. Mais nous allons maintenant construire un indicateur boursier, le décrivant et le guidant pour le futur proche. On suppose qu'il y a une seule monnaie, un seul marché boursier représentant toute l'activité économique productive, et un seul indicateur.
Qu'une telle notion puisse réellement tenir debout parait invraisemblable en comparaison avec les théories économiques habituelles. Pourtant, après l'avoir défini et en avoir examiné les propriétés, on pourra finalement reconnaître sa solidité.

Définition

L'indicateur boursier est un logiciel qui à partir des données présentes du marché boursier, fournit et publie en permanence à la connaissance de tous le profit moyen des actionnaires qui aura lieu dans le futur proche, quelque chose du genre la période de temps entre demain et dans huit jours (mais c'est en fait une période floue et non un intervalle délimité par des instants précis, pour que cet objet soit quelque chose de souple et cohérent).
Il peut, soit être le passage obligé de l'offre et la demande des actions avant qu'elles ne se rencontrent, et observer ainsi le déséquilibre en temps réel entre l'offre et la demande avant que le cours ne s'ajuste, et avoir le pouvoir de contrôler directement ce cours; ou bien, il peut n'être que l'observateur extérieur des fluctuations des cours qui ont lieu suivant les mécanismes traditionnels. Cette différence est accessoire: il peut jouer son rôle quasiment de la même manière dans les deux cas.

Sa règle de calcul est la suivante, si on se place dans l'hypothèse pessimiste où il n'est qu'un observateur extérieur du marché: s'il observe dans le passé immédiat un profit supérieur à ce qu'il avait annoncé, alors il annonce pour le futur proche un profit encore inférieur à ce qu'il venait d'annoncer avant, en sorte que si sa nouvelle annonce se réalise, cette correction compense plus que complètement l'écart momentané qui vient d'être observé par rapport à l'annonce passée.
Et inversement, bien entendu.

Propriétés

L'indicateur boursier ne peut se comporter que de trois manières possibles: soit il reste stable à de légères variations près, soit il explose en valeurs positives, soit il explose en valeurs négatives.
Si la majorité efficace des acteurs (notion floue, dépendant des moyens de la rapidité des actions de chacun) fait confiance à l'indicateur, alors il reste stable et rend gagnants financièrement ceux qui y croient contre ceux qui n'y croient pas.
Si au contraire la majorité efficace ne lui fait pas confiance, alors il explose presque sûrement.

L'équilibre monétaire qui en résulte

Supposons un instant que cet équilibre boursier soit en décallage avec la réalité. La formule énoncée
prix du patrimoine = valeur boursière + dette monétaire
n'est a priori plus valable. Remarquons qu'elle dépend du niveau des prix en vigueur. Mais, sans invoquer quelque niveau des prix en vigueur que ce soit, on peut écrire
valeur boursière + dette monétaire = k (patrimoine) approximativement
k = (total des valeurs boursières et dettes monétaires / total des patrimoines ) = niveau contractuel des prix
Or, chaque entreprise est libre d'investir plus ou moins, pour étendre ou restreindre ses activités.
Et la décision d'investissement est prise par les actionnaires, en fonction de ses retombées immédiates sur leur profit personnel. Ce profit étant directement lié au budget des entreprises (sans dépendre d'un éventuel écart entre niveau contractuel et niveau effectif des prix), et du fait qu'ils jugent de la valeur d'une augmentation de patrimoine par le bénéfice qu'ils en tirent, ils estimeront la valeur des biens de production, objets de leur investissements, au niveau de k.

Donc, le niveau des prix des bien de production se conforme naturellement au niveau contractuel des prix k.

Or, il est bien connu que le niveau des prix des biens de production est à la tête de l'équilibre général des prix. Donc, le niveau général des prix se conforme naturellement au niveau contractuel des prix k.

8) Conclusion

pourquoi ça marche

La logique traditionnelle tendrait à faire penser que l'indicateur ci-dessus défini explosera nécessairement, n'étant pas crédible car ne reposant sur aucune donnée extérieure.
Cependant, ce jugement est sans motif non plus, du fait qu'il n'existe pas de réalité extérieure imposant une certaine évolution des prix contraire à celle-là, tout le système étant virtuel.
Ce qui fait la force de cet indicateur, c'est que la collectivité lui a donné le titre de contrat social, que tous les membres sont liés à la collectivité par ce contrat : une explosion de l'indicateur signifierait rupture de contrat et déclenchement automatique des mesures convenues par le contrat, afin de punir ceux qui ont essayé de le saboter.

Ouverture

Le système des sociétés par actions n'étant évidemment pas un système idéal, il faut chercher à transposer le mécanisme d'auto-régulation ci-dessus du marche boursier vers d'autres marchés. En particulier les marchés à terme de biens de production (qui doivent être plus développés et encouragés) doivent également être des places de marché virtuelles soumises aux effets d'un logiciel convenu par le contrat social et ayant pour effet d'ajuster les prix pour équilibrer l'offre et la demande, non seulement de manière locale suivant les mécanismes de marché classique, mais en plus de manière globale conformément à ce contrat. Sauf que bien sûr, le temps de réaction sera beaucoup plus long que dans le cas du marché boursier (qui était de l'ordre de la journée (?) le temps de décider une transaction): de l'ordre d'une ou plusieurs années le temps qu'un investissement débouche sur une production).
Eventuellement, on peut y ajouter des marchés à terme de biens de consommation par l'intermédiaire d'associations de consommateurs.


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